Golf en Touraine

Les week-ends sont propices, aux Parisiens, pour s’échapper de la grisaille et foncer vers de nouvelles terres golfiques. Les derniers week-ends de mars (2024) n’étant pas très engageant en termes de météo, j’ai hésité avant de m’engager sur les routes. C’est toujours le premier pas qui est important. Ainsi, j’ai pris la direction de Tours pour découvrir deux golfs.

Le paysage golfique de Touraine

Dans le temps limité, c’est-à-dire deux jours, l’idée était de sélectionner deux parcours de cette magnifique région. En effet, si je n’oublie personne, il y a quatre golf :

Sachant, qu’en préparant ce séjour, je suis tombé sur une offre que je ne connaissais pas, le golf d’intérieur sur simulateur : Golf et Vous. Bref, jouer sur les plus beaux parcours à travers le monde, mais sur simulateur. Je n’ai pas eu le temps de tester.

Après, comment sélectionner deux parcours ? J’ai simplement tiré au sort, et le destin m’a donc conduit à faire un 18 trous au Golf de Touraine (le samedi) et un 9 trous (le dimanche) au Golf Bluegreen Tours-Ardrée.

Le golf de Touraine

Le par 3, trou n°3

La réservation du « green fee » ainsi que la prise en compte des différentes informations sont très largement facilitées par un site web bien conçu et claire.

La première impression est que ce très bel endroit respire le golf. En effet, il y a des familles, des enfants… un peu partout dans les différentes zones d’entrainement. Ce qui, pour moi, est particulièrement rassurant et semble assurer une certaine pérennité à ce sport que j’aime temps.

J’ai joué seul ce 18 trous, sans m’intégrer dans une partie, pour pouvoir découvrir le parcours par moi-même. Le constat est sans appel, c’est un très beau parcours varié et très bien intégré dans la nature. Une fois ce constat fait qu’est ce que l’on a au menu des golfeurs :

  • Des greens à l’ancienne, c’est à dire petits ;
  • De très beaux par 3 (3, 6, 10 et 16), qui vont tester votre jeux de fer, avec une mention spéciale pour le 16 qui est loin d’être évident à jouer lorsqu’il y a du vent ;
  • Des par 5 (quatre) où manier le driver, avec puissance et précision, est quasi obligatoire ;
  • Des par 4 originaux en « dot-leg » droit ou gauche ou rectiligne dans lesquels il faut surtout faire preuve d’adresse ;
  • Des départ en aveugles sur plusieurs trous qui pimentent le jeu ;
Le green du 12, pour moi, le par 5 « signature » de ce parcours

Bref, une grande variété de trous parfaitement intégrés dans la nature. Par ailleurs, l’entretien est très bon, avec des messages de sensibilisations/rappels de l’étiquette du golfeur, des greens (bien qu’encore un peu gras) et des bunkers parfaitement entretenus. Et surtout les abords des fairways sont très bien entretenus, donc on retrouve rapidement sa balle.

Enfin, comme évoqué plus haut, les zones d’entrainement sont suffisantes et bien entretenues. Mais, le golf propose une originalité que je n’ai pas eu le temps de tester ; une zone privative d’entrainement avec Trackman et zone d’approche. Ca sera pour la prochaine fois.

Le par 3 du 16, un « monstre » à jouer si le vent se lève

Le golf Bluegreen Tours-Ardrée

Le par 3 du trou n°8

J’ai ensuite joué le dimanche, un 9 trous au golf de Tours Ardrée. Ce parcours, au nord de Tours, a un accueil qui est, pour le coup, moins familiale. Dont le practice, assez petit en termes de postes, la zone de « chipping » et le putting green sont séparés du club house par un grand parking. Les zones d’entrainement sont assez petites mais sont suffisantes pour s’échauffer avant un parcours.

Globalement, sur ces 9 trous, je retiendrais surtout les par 3 de l’aller (2, 6 et 8) qui sont intéressant et beaux ; surtout le 8. Après les par 4 m’ont paru assez classiques et rien d’extraordinaire. Sans doute aussi pénalisé par le drainage insuffisant des fortes pluies tombés les dernières semaines. Par exemple, sur le trou 5, le fairway n’avait pas été tondu, donc ce n’a pas été évident de retrouver sa balle. La tonte a du être interrompue à cause des sols détrempés. Enfin, le 4, le par 5 de l’aller est assez impressionnant, avec de l’eau à gauche, la forêt à droite et un dévers à gérer.

Par 3 du trou n°6

Conclusion

Ce séjour en Touraine à porté toutes ces promesses. C’est à dire découvrir de nouveaux parcours avec des tracés variés. Vous l’aurez bien compris, j’ai une préférence pour le golf de Touraine. Cependant, comme je n’ai pas pu faire un 18 trous sur le parcours de Tours-Ardrée, mon avis est quelque peu biaisé. Je vous encourage, de toute façon, a vous faire un avis par vous même en jouant ces deux parcours.

THE GOLFIEST

JUSTIN THOMAS, from the back nine !

Le vainqueur du dernier Grand Chelem de la saison, le PGA Championship, est donc l’imprévisible Justin Thomas !!

Ce jeune américain de 24 ans, originaire de Louisville dans le Kentucky rejoint donc ses illustres aînés, Tiger Woods, Jack Nicklaus,… en s’imposant aussi jeune dans un tournoi Majeur.

Il faut savoir, que très tôt, cet américain s’est illustré en devenant le troisième plus jeune joueur (16 ans 3 mois et 24 jours) à passer le « cut » d’un tournoi de la PGA en août 2009 (i.e. Wyndham Championship). Il est aussi le fils du « Head Pro » du « Harmony Country Club » à Ghosen dans le Kentucky.

Il est passé professionnel en 2013 et a obtenu sa carte sur le Web.com Tour via les « qualifying school ». Il a gagné son premier titre professionnel au « National Children’s Hospital Championship » en 2014. Justin Thomas finira cinquième de la saison régulière 2014 du Web.com Tour, et troisième après les Web.com Tour Finals, et obtiendra ainsi sa carte pour le PGA Tour pour la saison 2015.

Il obtiendra sa première victoire, sur le PGA Tour, le 1st novembre 2015 en remportant le « CIMB Classic » de Kuala Lumpur, Malaisie. Le tout, en devançant d’un coup l’australien Adam Scott. Thomas a défendu avec succès son titre en 2016 pour son second titre sur le PGA Tour.

Il faisait partie des potentiels favoris choisis par la presse américaine pour ce dernier majeur. En effet, il s’était imposé deux semaines de suite en début de saison:

  • 8 janvier 2017, il remporte le « SBS Tournament of Champions », avec 3 coups d’avance sur le japonais Hideki Matsuyama ;
  • 15 janvier 2017, il remporte le « Sony Hawai Open », avec 7 coups d’avance sur l’anglais Justin Rose.

Sinon, que connait-on du bonhomme :

  • Justin Thomas est en fait un « enfant » de Tiger Woods… il rêve de jouer sur le PGA Tour depuis qu’il a vu, à 7 ans, le grand Tiger s’imposer en 2000 au « PGA Championship » de Vahalla. Justin Thomas a une cassette VHS du tournoi qu’il estime avoir regardé une cinquantaine de fois ;
  •  Justin Thomas passait la plupart de ses journées d’été a jouer au golf pendant que son père de professeur de golf, travaillait. A la fin de la journée, ils jouaient en faisant des petits challenges pour un dollar ;
  • Il pourrait être déjà le joueur de l’année 2017, avec 3 victoires (déjà) sur le PGA Tour, incluant un 59 lors de sa victoire au « Sony Open » et ensuite un 63 à l’US Open de Erin Hills. La victoire au PGA Championship, lui permet d’être le joueur avec le plus de victoires parmi tous les vainqueurs de majeur cette année (i.e. Sergio Garcia, Bruce Koepka, Jordan Spieth) ;
  • Avec seulement 145 « pounds » ( 65 Kg), Justin Thomas est l’un des plus gros frappeurs sur le Tour. C’est complètement dingue de penser que Justin Thomas puisse envoyer la balle aussi loin. Il est classé premier en distance au « Driving » lors de cette semaine Quail Hollow (328 yards = 299 mètres) et 7 ème sur le PGA Tour cette année (310 Yards = 283 mètres, 10 yards de mieux que la moyenne). Je vous invite à regarder cette petite vidéo, vous allez halluciner :

  • C’est un des «potos » de Jordan Spieth et cela depuis qu’ils ont fait l’Evian Junior Masters en France quand il avaient 14 et 13 ans.

Et sinon comment s’est dessinée la victoire de l’extra terrestre…

Au départ du dernier tour, Justin Thomas étaient dans le Top 10 (4ème) à 2 coups de la tête (comme Luis Oosthuizen), occupée par l’américain Kevin Kisner à – 7 sous le part. Par ailleurs, plusieurs fins limiers n’étaient pas loin comme Chris Stroud, Hideki Matsuyama (à 1 coup) Francesco Molinari, Gary Woodland, Patrick Reed… étaient eux à 5 coups de la tête, donc rien n’étaient joué….

Malgré un début de partie mitigée, 2 « bogeys » lors des 3 premiers trous, la suite sera beaucoup plus lumineuse. Il a reconnu, que son début (i.e. Drive dans le bunker) était sans doute du à l’adrénaline et à sa volonté d’en découdre….

Ensuite, les choses sont rentrées dans l’ordre puisque il a fait « birdie » au 7 et au 9, ce qui lui a permis de revenir à – 6 et d’être placé pour la dernière ligne droite. Enfin, il a enchaîné un « back-nine » de folie avec 3 birdies dont un superbe sur le par-3 du 17 (de 221 yards) avec un drapeau particulièrement difficile. Il a suffit à Justin Thomas un « petit » coup de fer 7 et d’un putt et il était ainsi « leader » avec 3 coups d’avance… Ainsi, il a pu finir avec un « bogey » au 18 et de remporter la mise.

Pendant ce temps, Kevin Kisner sombrait à + 3 pour la journée (cruel après avoir mené durant les 3 premiers jours) et Hideki Matsuyama à +1 échouait à nouveau dans sa quête de premier majeur :

TOP 10 du PGA Championship 2017

On peut donc tirer le bilan suivant de ce dernier majeur :

  • Patrick Reed (Captain America) : un dernier tour à 67 avec ses « fist – pumps » habituelement réservés à la Ryder Cup… ont enchanté les spectateurs. Malheureusement, un  » bogey » pour finir lui coûte la deuxième place en « solo ».
  • Luis Oosthuizen : malgré un dernier tour à 70, il termine 2 ème, encore une fois d’un majeur…En effet, le Sud Africain a terminé deuxième dans les quatre majeurs…
  • Rickie Fowler : lors du dernier tours, il a fait quatre « birdies » consécutivement entre le 12 et le 15 pour se rapprocher momentanément des « leaders ». Cela s’est avéré trop court et trop tardif. Mais son 67, lui a donné son septième TOP 5 dans un majeur… S’il regarde en arrière, pour savoir pourquoi il n’est pas vainqueur cette semaine, il doit juste se retourner vers son premier tour et ce TRIPLE « bogey » sur le 5…
  • Rory Mcllroy : Il a eu un solide dimanche pour passer dans le Top 25, mais après cette blessure à la côte qui l’a dérangé toute l’année, quoi faire ? Le quadruple vainqueur de majeur a déclaré qu’il retourne en Irlande du Nord pou voir son entraîneur et évaluer son planning pour le reste de la saison : « Je ne sais pas ce que je vais faire. Vous pourriez ne pas me voir jusqu’à l’année prochaine. Vous pourriez me voir dans quelques semaines » (source GolfDigest).

Bien évidement, on ne va pas oublier notre petit Frenchy, Alexander Levy, qui n’a malheureusement pas passé le « cut »… Pourquoi ? Difficile à dire… Son « driving », un de ses points forts n’était pas au rendez-vous. Mais comment expliquer qu’un déjà multiple vainqueur sur le Tour Européen ne passe pas le « Cut », je ne comprends pas. Un problème mental  ?

Cela met encore plus en valeur la performance de Mike Lorenzo-Vera, qui a passé le « Cut » à l’Open…

Alors, félicitations à Justin Thomas que l’on devrait voir briller (encore) dans peu de temps…

Le retour des “driving irons” !?!

Alors que le numéro 1 mondial, Dustin
Johnson
a « claqué » le plus long drive depuis 2013 (493 yards = 450 mètres), ce jeudi :

Des clubs sont réapparus
lors du précédant The Open. Je veux parler des « driving
irons ».
Même, si par exemple, la maque PXG (Parsons Xtrems
Golf) les a remis au goût du jours, il y a quelque semaines, avec la
sortie des PXG 0311X :

Ces « driving
irons » étaient plutôt le standard, notamment sur le PGA
Tour,
mais ils ont commencé à disparaître dans les années 1980.
En effet, l’arrivé des clubs dit « hybrides » dans les
années 1990 et 2000 ont poussé les clubs « Fer 1 » et
« Fer2 » (i.e. « driving irons ») vers
l’oubli. Et comme les clubs et les balles se sont améliorés – et
les « lofts » sont devenus plus forts sur l’ensemble des fers – les joueurs puissants frappaient leur « fer 3 »
et « fer 4 » alors que les générations précédentes
frappaient les « fer 1 ».

Mais il y a quelque
années, certains joueurs ont commencé a utiliser à nouveau, ces
« driving irons » (i.e. « fer 2 et 3 »))
mais avec des « lofts » plus important.

Alors pourquoi un soudain
regain pour ces fers ?
Les fabricants ont amélioré leur
capacité à manipulé le centre de gravité dans ces fers. Ainsi,
ils peuvent générer plus de vitesse de balle avec les fers
d’aujourd’hui.

Contrairement aux
illustres ancien Arnold Palmer, Jack Nicklaus and Ben Hogan qui
jouaient des « Fer 1 et 2 » limitent injouable
aujourd’hui.
La plupart des fers 1 et 2 modernes ont une « masse »
supplémentaire positionnée au niveau de la tête.
Bien souvent sous
forme de vis de poids, de tungstène ou de masse ajoutée. Cela
facilite l’élévation de la balle.

Cependant, le vol de la
balle des « driving irons » reste plus bas que celui des
« hybrides » ou des « bois de parcours », par
conséquent les coups dans le vent restent dans la ligne et vont plus
loin après atterrissage.

Ces fers modernes sont creux, de sorte
que la zone de frappe fléchit plus efficacement à l’impact et
produise plus de vitesse de balle :

Enfin des avancements
dans les « shafts » ont également rendu plus faciles
l’utilisation de ces « driving irons ».
En effet, la
plupart des joueurs professionnel utilisent pour ces types de fers,
des « shafts » en graphites qui sont plus légers.

Ainsi, l’irlandais Rory
Mcllroy
a commencé le premier tour de The Open avec le club de
TalorMade le « Tour Preferred UDI 1-iron » monté avec un
« shaft » graphite (Project X HZRDUS). Sur le
« practice » du tournoi, l’ancien numéro un mondiale a
enchaîné des balles tendues avec son nouveau jouet. Ces balles
basses ont quand même atteint les 250 mètres.

On a vu aussi, plutôt dans l’année,
l’australien Jason Day jouer un « driving iron » (i.e.
Fer 2) lors de l’US Open 2017 :

Alors que ces « driving
irons » ne sont pas une réelle nouveauté, ils ont le
mérite de faire réfléchir ceux qui ont la fâcheuse tendance à
arroser avec leur « driver » ou bois de parcours, et ceux
qui aiment le jeu de fers longs.

En
effet, le « driving iron » (i.e. Fer 1) de Mcllroy est
beaucoup plus facile à frapper que les clubs de Nicklaus et ses
pairs utilisés dans les années 1970, mais ce n’est pas pour tous le
monde. 

Les « driving irons » sont réservés aux golfeurs qui ont une vitesse de swing élevée et avec un bon contact de balle !!

 

200 mètres tout droit depuis le tee, beaucoup plus
facilement… ça reste à voir. Et ça pourrait servir depuis le
“rought” propre, lors de bons lies…Why not ?

Si
jamais vous avez besoin de plus de détails techniques, je vous invite
à allez voir des tests très détaillés basés sur
des données Trackman :

ARE
YOU A CANDIDATE FOR A DRIVING IRON ?

A la fin, c’est Jordan Spieth qui gagne !!!

Encore une fois, l’Open Britanique (The Open) nous a réservé un dénouement sans pareil.

Au départ de la dernière partie, l’avance confortable du jeune Texan, Jordan Spieth, par rapport à ses adversaires ne laissait guère de doute sur l’issue. Bref, un nouveau tournoi du Grand Chelem allait orner son palmarès déjà prometteur (i.e. 2 tournois du Grand Chelem à 24 ans) !!

Mais c’était sans compter sur l’enjeux d’une dernière partie lors d’un dernier tour d’un tournoi du Grand Chelem. En effet, rapidement Jordan Spieth est apparu nerveux et pas dans le coup. Des mises en jeux approximatives et des « putts » faciles ratés, ce qui n’est pas dans l’habitude du meilleur « putter » du monde. Il a même semblé blessé à un moment dans cette partie.

Ainsi, à mi partie, Matt Kuchar, son partenaire de jeux et concurrent direct est revenu à sa hauteur (8 coups sous le par). Tout était à refaire !!

Puis, comme l’avait laisser présage son début de partie, Jordan Spieth envoya sa mise en jeux du 13 dans le décor… (i.e. le « rough » ou les hautes herbes, le début des problèmes pour le golfeur).

Tous les témoins de ce fait de jeux, on immédiatement fait le parallèle avec ce qui est arrivé à Jordan Spieth lors du Masters 2016.  Tous laissait croire qu’il était à nouveau en train de perdre « mentalement » un nouveau tournoi du Grand Chelem.

Mais s’était sans compter sur l’immense champion qu’est Jordan Spieth. Après avoir limité les dégâts sur ce trou n°13, un « bogey » (i.e. 1 coup au-dessus du par) seulement, il a enchaîné une grande performance !!!  En quatre trous (14,15,16,17), il a repris le contrôle du tournoi et s’est assuré la victoire: « birdie », « eagle », « birdie », « birdie » !!!

Son adversaire du jour ne pouvait plus qu’assister impuissant à l’exploit.

Sinon, les autres :

–  Rory Mcllory, après un début de tournoi catastrophique comme on pouvait imaginer (cf. précédant post). Il termine 4ème en jouant su mode alternatif !! Étonnant, avec la tenue de TITI (et Grosminet) pour le dernier jour :

–  Michaël Lorenzo-Vera, seul français qui était qualifie pour le weekend termine à la 62ème place mais a engrangé des points et de expérience.