MERCI VICTOR !!!

Alors que j’ai l’impression d’avoir été pris pour un idiot, par un des plus grands joueurs européens, Jon Rahm. Il est utile de rappeler que les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Avec le recul, ce n’est pas la nouvelle golfique la plus triste de ces dernières semaines. En effet, l’annonce surprise de la retraite professionnelle de Victor Dubuisson, m’a passablement sonnée. Surprise, pas vraiment lorsque l’on connait, un peu, le caractère de l’homme. Cependant, la tristesse était bien présente puis a disparu, absorbée par les petits problèmes du quotidien. Alors, je souhaite prendre le temps de lui dire MERCI.

Merci d’avoir montré que la France, petit pays de golf, arrive à sortir des talents mondiaux

Victor, en 2013, à Saint-Quentin-en-Yvelines. —  (source :MEUNIER AURELIEN/SIPA)

L’attente générée, par Victor Dubuisson, lors de sa carrière d’amateur a été grande. Et pour cause, un palmarès déjà prometteur, jamais encore égalé par un « frenchie ». Bien évidement, même si quelques performances nous permettaient parfois de bomber le torse (ex : Grégory Havret 2ième à l’US Open 2010), les résultats du golf français étaient mornes.

Bref, on ne voyait pas vraiment de joueurs en mesure de percer ce fameux plafond de verre des 50 premiers mondiaux. Alors lorsque l’espoir, Victor Dubuisson, a été mis en avant par différents médias, beaucoup de golfeur français se sont mis à rêver en grand. En effet, la France est loin, en terme de pratiquant, derrière des pays comme l’Angleterre, les USA ou encore certains pays d’Asie. La suite à montré que ces doux rêveurs n’avaient pas complètement tord.

Merci pour tes victoires sur le Tour

Il devient « pro » en 2010. Sa première année sur le circuit professionnel n’est pas vraiment marquante en termes de résultats. Mais, l’attente ne sera par trop longue, l’année suivante en 2011, il pointe le bout de son nez en réalisant 3 TOP10. Pour enchainer l’année suivante (2012) par 4 TOP10…

Comme imaginé par plusieurs amateurs et pressentit par beaucoup de professionnels du golf : Victor Dubuisson va planter sa première victoire en 2013, en gagnant le « Turkish Airlines Open ». Le tout, devant un plateau de joueur de classe mondiale (T.Woods, Ian Poulter,…). Bref, l’avènement du talentueux joueur français ne s’est pas fait attendre. Trois ans, après ses débuts professionnels, il remporte une victoire sur le Tour Européen.

2014 sera une année particulièrement riche puisqu’il va passer 4 fois à côté d’une deuxième victoire ; il termine quatre fois deuxième… L’histoire ne nous dira jamais, s’il avait remporté deux de ses quatre potentiels titres, est ce que sa trajectoire aurait été encore plus incroyable ?

L’année 2015 sera beaucoup moins brillante en termes de régularité mais elle sera ponctué par une deuxième victoire au « Turkish Airlines Open ». Avec une émotion (rare chez le Victor), largement télévisée, d’un Victor Dubuisson tombant dans les bras de son coach Benoit Ducolombier. Le seul sans doute à savoir parler le Dubuisson. Il y aura aussi, une 18ième place au l’US PGA, très prometteuse.

Enfin, les années 2016 et 2017 vont voir Victor Dubuisson continuer à faire des TOP1O mais le niveau et sans doute l’implication du joueur va très largement diminuer.

Bien sûr, le talent est toujours là, puisque sans jouer beaucoup, Victor Dubuisson va faire quelques belles performances entre 2020 et 2023 (5 TOP10).

Ces deux victoires, de Victoire Dubuisson, sur le Tour, nous ont tellement donné de bonheur et de fierté à nous simples golfeurs que l’on ne peut que dire, merci.

Merci pour ces coups de Wedge au milieu des cactus et des pierres

Victor « Golden Hands » dans ses œuvres (source: South China Morning Post)

Le nom Victor Dubuisson était donc associé au talent golfique en Europe, plus aucun doute là-dessus. L’esprit cocardier, nous à tous pousser à penser, moi le premier, est ce qu’il peut faire les mêmes exploits sur la terre de golf, l’Amérique ? Un peu comme la légende, de l’oncle américain qui a réussit.

La réponse n’a pas tardé, l’Accenture WGC-Match Play (Février 2014 – Arizona). Le « frenchie », à partir des 1/8 de finale, s’est successivement débarrassé de Bubba Watson, G-Mac et Ernie Els… Un petit tableau de chasse bien sympathique.

La finale, bien que perdue face à l’australien Jason Day, restera dans l’histoire comme un moment de folie golfique. Elle se terminera en plusieurs trous de play-off et le Victor va gagner son surnom de « Golden Hands » en réalisant des sauvetage dans la caillasse d’Arizona. Avec le recul, ces exploits sont tellement incroyables que ca en fera sourire son adversaire du jour, Jason Day, qui n’en croyait pas ces yeux. Grace à ces coups de folie, il deviendra une des nouvelles curiosité du golf aux USA, toujours intrigués par les exploits européens.

Merci pour ces moments de Ryder Cup

Victor et son mentor, G-Mac, lors de la Ryder-Cup en 2014 (source AFP)

Comme pour finir un « tableau » de grand maitre, Victor Dubuisson, va participer à la Ryder-Cup de 2014. Cela a représenté et représente toujours pour les golfeurs français, une grande fierté et une grande reconnaissance. Beaucoup d’hypothèses ont été émises sur ses possibles associations au sein de l’équipe européenne. Mais assez logiquement, il va évoluer avec un joueur plein d’expérience, G-Mac. Le reste est une succession de coups de dingue dans une ambiance incroyable. Bref, la fête du golf européen.

Le moment qui reste dans ma mémoire, est la tête de Phil Mickelson, lorsque Victor balance un coup de fer 4 sur un par 3. Le point sera remporté par l’équipe européenne. Je n’ai pas retrouvé de trace de ce coup sur YouTube. Ca fait partie de la légende de Victor…

Merci pour ces moments Victor Dubuisson !!

THE GOLFIEST

La performance des français sur le Tour Européen (2017 à 2019)

La performance des français sur le Tour Européen (2017 à 2019)

La vie fait une pause, le golf aussi. C’est donc l’occasion de prendre du recul et de découvrir plus en détails le déroulement des trois denières saisons (2017 -2019) sur le Tour Européen.

Nous avons souhaité faire un focus sur les français évoluant sur le Tour Européen. En effet depuis quelques mois nos « frenchies » ont brillé et font montre d’une plus grande constance dans leur performance. Il était temps pour nous d’analyser leurs performances.

Comment ?

En récupérant les données du Tour Européen sur les trois dernières saisons (2017, 2018, 2019). Ce qui représente une quarantaine de tournois par an (41 en 2017, 44 en 2018, 43 en 2019) soit 128 tournois moins les tournois en « Match Play » qui n’ont pas été retenus dans cette analyse.

Que s’est-il passé sur ces 3 dernières saisons ?

Les « frenchies » se sont présentés sur environ 1000 tournois du Tour Européen.  Ce qui représente beaucoup de voyage, de nuits d’hôtels…

Mais c’est moins que nos voisins les  « Brits » avec 2600 et quelques tournois et un peu mieux que les Espagnols (777), les Suédois (874) et les Italiens (476).

Et les « frenchies » ont passé combien de fois le CUT ?

Les « frenchies » ont donc partipé à 1000 compétitions sur ces 3 saisons. Les gros compétiteurs font plus de 50 tournois par an, ci-dessous le Top 10 :

Nombre de tournois joués par les français sur les saisons 2017 – 2019

La participation n’est pas vraiment ce qui intéresse nos « frenchies »… C‘est de s’imposer dans un de ces tournois qui les motive !!

Mais avant, il faut passer le CUT.

Alors sur ces trois dernière années, qui a passé le plus de CUT  ? Et par conséquent, quel est le « frenchie » le plus régulier ?

Taux de « régularité » des français sur les saisons 2017-2019.

Il faut donc féliciter Mike Lorenzo-Vera, qui est le « frenchie » le plus régulier de ces trois dernières années. Ca ce traduit pas forcément de cette façon dans les classement mondial mais les chiffres sont là, 84% de CUT passés pour le basque !

Ensuite, on voit juste après le , Benjamin Hebert (avec 76% des CUT franchis) et sur la dernière place du podium, Victor PEREZ (29 compétitions réalisés sur les 3 dernières saisons) pour 22 CUT franchis, le français qui monte. Mais ces chiffres montrent aussi, que des gars comme Romain Langasque ou Adrien Saddier à chaque fois qu’ils se sont présentés à une compétition, sur les trois dernières saisons, avaient plus d’une chance sur deux de franchir le CUT!!!

Et si on compare tous ça aux « Brits » ?

Les résultats font mal mais ils sont plus nombreux. Alors même, si certain d’entre eux évoluent maintenant sur le PGA Tour, les plus réguliers sont :

Taux de « régularité » des joueurs anglais sur les saisons 2017 – 2019.

Il sont connus et reconnus du grand public. Certains d’entre eux étaient même vice-capitaine de la dernière Ryder-Cup (2018) ou faisaient parties de l’équipe. Leur taux de régularité sont un peu plus élevés que les « frenchies » surtout pour les cinq premiers.

L’intérêt d’avoir un taux de « régularité » suffisament élevé est d’être assuré de marquer des points et d’avoir régulièrement un « prize money ».

Qu’est ce qu’il en est de la véritable performance des « frenchies » ?

Dans le Sport, pour mesurer la performance des protagonistes, on regarde le palmarès, c’est à dire le nombre de victoire. Mais en golf, gagner c’est excessivement difficile. Alors ce critère ne nous semble pas suffisant pour évaluer la performance des « frenchies ».

Cependant, pour commencer il n’est pas inutile de rappeler les 4 victoires françaises sur ces trois dernières saisons :

Les quatre victoires françaises sur les saisons 2017 – 2019

Par conséquent, le marseillais Alexander Levy est donc le plus performant en termes de victoires (2) sur les 3 dernières saisons. Mais ce n’est pas suffisant de notre point de vue. Comme déjà dit plus haut, la victoire sur le Tour est particulièrement difficile. Il y a certains joueurs qui ne gagnent pas pendant plusieurs mois, voir des années, sans pour autant être moins performant.

Alors comment fait-on ? Comment évalue-t-on la performance de nos « frenchies » ?

On regarde le nombre de TOP 10 par saison des joueurs français sur le Tour et ça donne les résultats suivants:

Nombre de TOP 10 réalisés par les français les 3 dernières années.

Encore une fois, le basque Mike Lorenzo-Vera est le français qui ressort du lot avec 14 TOP 10  sur les trois dernière saisons. Il est suivi d’Alexander Levy, le recordman ex aequo en terme de victoires sur le Tour, avec 11 TOP10. Enfin, viennent Hebert et Pavon avec 8 TOP 10.

Le meilleur français du classement mondiale, Sébastien Perez (41), n’apparait qu’à la septième place puisqu’il n’a commencé à « performer » qu’en 2019.

Ces résultats illustrent la régularité au plus haut niveau du français Mike Lorenzo-Vera. Même si c’est une performance d’être aussi constant, il faut relativiser avec les grosses pointures mondiales. En effet, Rory Mcilroy fait en moyenne 15 TOP 10 par an sur le PGA Tour ou encore Rickie Fowler qui fait 20 TOP 10 par an sur le PGA Tour. Ce sont des chiffres stratosphériques… mais qui rendent plus facile les possibles victoires.

Et si on regarde chez nos voisins « brits » ?

Nombre de TOP 10 réalisés par les anglais sur les saisons 2017 – 2019

Le deux quatrième (O.Fisher et E.Pepperell) sont aux niveau de Mike Lorenzo Vera. Les « Brits » sont à nouveau les plus forts !!

Enfin, quelles sont les performances des « frenchies » en Majeurs ?

Ces tournois font rêver nos « frenchies » et sont le très haut niveau mondial du Golf. Les critères de sélection sont difficiles et tous nos « frenchies » n’y participent pas. Seulement, après avoir examiné les performances de nos « frenchies » aux travers des TOP 10 réalisés, il faut regarder la marche suivante :

Les résultats dans les Majeurs (2017-2019) de nos frenchies.

En termes de participation à ces grands évènements c’est le marseillais Alexander Levy qui est devant avec 6 participations. Pour ce qui est des résultats, le niveau étant élevé, les « frenchies » n’ont passé que 4 fois le CUT pour 15 participations sur les trois dernières saisons. Et il n’y a eu aucune participation des « frenchies » au Masters…

Le Basque repart de l’US PGA (Bethpage – 2019) avec un beau top 20.

Les deux meilleurs résultats sont la superbe 16ième place de Mike Lorenzo-Vera à l’US PGA (2019) et la belle 25ième place de Matthieu Pavon à l’US Open (2018). Le basque avait déjà fait une performance en passant le CUT à l’Open de 2017 et en terminant à la 62ième place.

Certes, on est loin des TOP10 du Tour Européen pour les « frenchies » mais le niveau est supérieur. C’est, de notre point de vue, l’étape suivante que doit franchir le golf français. Lors des prochaines saisons, il faudrait qu’ils participent plus régulièrement à ces tournois pour ensuite avoir une chance d’y briller…

Pour finir, quel est le meilleur « round » sur ces trois dernières saisons ?

Benjamin Hebert (Scottish Open 2019)

C’est Benjamin Hébert qui a réalisé un superbe 62 lors du dernier tour du Scottish Open de 2019. Cette performance va lui permettre de remonter 13 place au classement mais ne sera pas suffisante pour l’emporter. Il sera finalement battu en « playoff » par l’autrichien Bernd Wiesberger qui a réalisé une saison 2019 remarquable.

Conclusion

Il y a de plus en plus de « frenchies » sur le Tour Européen, moins que les « brits », mais les français sont bien représentés. Ces trois dernières saisons ont montré une sacré progression des « frenchies ». Des CUT franchies très régulièrement et des TOP 10 plus nombreux. Le nombre de victoires est encore trop faible (ex : une en 2019 – V.Perez) mais il y a eu des occasions sérieuses de quadrupler la mise avec Benjamin Hébert ou encore Mike Lorenzo-Vera. C’est très encourageant pour la suite et c’est le « sur kiff » de voir des « frenchies » animer les derniers jours des tournois du Tour. Les « frenchies » doivent améliorer encore leurs performances sur le Tour Européen pour se faciliter l’accès aux tournois majeurs.

The Golfiest

Nocera et Levet, pour un golf français compétitif !!

Une championne pour aider la Fédérations Française de Golf !

 

La Ryder Cup 2018 a été une véritable réussite MONDIALE, nous ne reviendrons pas là dessus, la « Planète Golf » est unanime à ce sujet. Cet événement majeur pour le golf Français et Européen a constitué un levier important pour notre sport en France. Il faudra aussi, à moyen terme, compter sur les Jeux Olympique de 2024. Mais l’ambiance risque d’être sacrément moins euphorique…

Seulement, cette euphorie générale a été de courte durée. En effet, même si c’était déjà plus ou moins dans les tuyaux, l’Open de France a été dégagé manu-militari des « Rolex Series ». La cause principale est le retrait précipité du fameux sponsor Chinois (HNA). Ce même sponsor chinois avait été amené par Keith Pelley le patron de l’European Tour… qui n’a pas pris la peine de prévenir en amont les différentes instances françaises… La classe !!

Enfin, les mauvaises nouvelles ont continué avec les très mauvais résultats des jeunes dans les épreuves mondiales: aucun français dans l’équipe de Junior Ryder Cup, 38ème au dernier Championnats du Monde chez les garçons et 20ème chez les filles…

On peut donc légitiment se demander, quel est le projet de la Fédération Française de Golf pour réussir au plus haut niveau ? Quels ont été les moyens mis en place par cette fédération ? Qu’attend la Fédération pour intégrer ses anciens champions et les utiliser de la meilleur façon ? Existe-t-il des initiatives similaires dans les autres Fédérations ?

Le projet fédéral 2017-2020 : la réussite sportive au plus haut niveau…

Le projet fédéral de l’équipe (de la fédération) en place pour la période 2017-2020 sur le haut niveau est présenté de la façon suivante (source site de la FFG) :

« À l’issue d’une Olympiade qui a connu d’excellents résultats amateurs (en individuel et en équipe) et professionnels, notre objectif est de renforcer la qualité de notre filière sportive, en particulier lors de la période de transition amateur-professionnel.

De l’école de golf au plus haut niveau, le but est de former des joueuses et joueurs professionnels, intégrant le top 50 mondial, que la France soit représentée, avec un potentiel de médailles, aux Jeux Olympiques de 2020 à Tokyo et d’avoir au moins 1 sélectionné(e) lors des prochaines éditions de Ryder Cup et de Solheim Cup.

Avec les Ligues et Comités Départementaux, apporter notre soutien aux clubs qui mènent une politique en faveur des jeunes avec des supports et outils pédagogiques améliorant le fonctionnement de l’école de golf.

> Poursuivre les formations à l’entraînement et au coaching de la filière sportive.
> Continuer de s’appuyer sur les pôles pour fixer les standards de l’entraînement de haut niveau et aider l’ensemble des acteurs engagés dans la démarche de la performance.
> Aider et assister les nouveaux professionnels dans leur transition amateur-pro et dans la réalisation de leurs objectifs professionnels.
> Poursuivre le développement de la relation avec PGA France afin d’atteindre ces objectif partagés. »

Au delà de la formation des entraîneurs de haut niveau et de la mise en place de structures spécifiques dans les clubs, les résultats sont clairement pas bons :

  • Aucun français dans le Top 50 mondial (le premier français est Alexander Levy 97ème );
  • Aucunes française dans le Top 50 mondiale;
  • Aucun sélectionné français en Ryder-Cup ;
  • On aura peut-être une bonne surprise pour la prochaine Solheim Cup du 13 au 15 septembre 2019 à Gleneagles en Eécosse…

Sur les éléments tangibles et mesurables, les objectifs ne sont pas atteints !!

Alors bien sur, il reste du temps jusqu’à la fin de la mandature de l’équipe en place (2020) et les résultats des quelques ovnis français (Boutier, Klatten, Levy, Verra, Dubuisson…) sont les arbres qui cachent le désert de performance au plus au niveau mondiale….

Les structures en place et les efforts de la FFG

Les personnes en charges du haut niveau sont clairement identifiées (de ce que l’on en comprend) dans l’organigramme de la Fédération Française de Golf. En effet, le Directeur Exécutif Christophe Muniesa est en fait le DTN (Directeur Technique de la fédération) de la fédération. Par conséquent, il est responsable de l’organisation sportive amateur et professionnel ainsi que de la filière haut niveau. Il est aidé dans cette mission par Maitena ALSUGREN (future capitaine de la Solhein Cup en 2019), la DTN adjointe.  Ces DTN supervisent une organisation complexe qui va du Medecin Féderal aux Entraineurs Nationaux (ex: Olivier Léglise) en passant par les différents pôles « Haut Niveau » sur le territoire ou encore la structuration sportive territoriale…. Ces équipes sont en charges de la détection et de la formation des futures élites golfiques françaises, qui avant de passer professionnels devront s’aguerrir dans la filière amateur mondiale.

Au vu du nombre de français et françaises sur les différents Tour (sur les saisons 2016 – 2018) on ne peut pas dire que cette structure soit inefficace, surtout par rapport aux nombres de licenciés. Cependant, on peut s’inquiéter au vu des résultats récents chez les jeunes…

Ensuite la fédération a essayé de mettre en place un programme pour envoyer les jeunes espoirs dans les universités américaines. Malheureusement, cette initiative pour plusieurs raisons (principalement budgétaire) n’a pas fait long feu. Pour autant, les espoirs français peuvent rejoindre les universités américaines directement après leur Bac ou juste après avoir rejoint les Pôles France adulte.

Dans les deux cas, les frais de scolarité seront à leur charges ou financés via une bourse américaine. A ce jour, il y a une cinquantaine (53 garcons) de français qui sont scolarisés dans les universités américaines pour apprendre à devenir de meilleurs golfeurs. Cependant, pour eux, rien n’est joué. En effet, il sont en formation et n’ont encore rejoint aucun circuit professionnel !

French Boys … in USA !! (source FFG)

Enfin, s’il on veut des champions, il faut aussi jouer sur l’effet volume. La fédération l’a bien compris, en développant les petites structures golfiques (9 trous, Pitch and Putt) à travers le pays en s’inspirant bien sur de nos « amis » les anglais… On sait de source sûre que l’effet ne s’est pas fait attendre, puisque environ 40 000 nouveaux golfeurs sont arrivés via ses nouvelles structures !!!

Bref, des efforts sont réalisés dans pas mal de domaines mais pour l’instant, si l’on puis dire, la quantité prévaut sur la qualité. Plusieurs responsables de la fédération française expliquent cela, notamment par une nécessaire maturité pour devenir un grand champion de golf. L’exemple qui revient le plus souvent est l’anglais Justin Rose. En effet, il a mit environ dix ans a gagner son premier titre Majeur (US OPEN 2013). Cependant, Justin Rose à gagné des titres, rapidement après être passé professionnel (1998) sur plusieurs Tours différents…

Qu’attendons nous pour utiliser les Gwladys et Thomas qui savent gagner ?!?

Un Winner qui pourrait faire du bien à la Fédération Française de Golf !

Alors, oui, la maturité est nécessaire pour s’imposer dans les épreuves Majeurs du golf mondial. Mais ne pourrait-on pas faire en sorte d’accélérer cette maturité chez certains des jeunes et moins jeunes ? Par exemple, en utilisant les connaissances de nos anciens champions ? Avant qu’elles ne soient utilisées par d’autres …

Pourquoi utiliser les anciens champions :

  • Pour leurs connaissances des différents circuits, ces deux anciens champions Français ont bourlingué sur un grand nombre de circuits mondiaux, ils sont donc à même de conseiller les espoirs français sur la façon de gérer, de planifier, de s’organiser sur ces circuits, pour être dans les meilleurs conditions de gagner… Mais aussi comment, se comporter et s’organiser lors des semaines sur le circuit lorsque l’on est loin de sa base. Tous cela compte énormément dans la mise en condition du golfeur de haut niveau qui arrivera dans de bien meilleurs disposition pour gagner ;
  • Pour transmette leur idées sur la préparation, l’entrainement, la stratégie… bref trouver les clés et aussi les bonnes personnes pour constituer leur « staff » autours des joueurs (entraîneur, préparateur physique, mental…). En effet, on sait qu’aujourd’hui, tous les joueurs sont excellents, ce qui fait la différence c’est le « staffing »;
  • Pour leurs transmettre la « gagne ». Ces deux champions ont les palmarès les plus étoffés du golfs français, ils connaissent donc les petites choses qu’il faut avoir, sentir, rajouter pour gagner !!

Pourquoi ne pas utiliser ces anciens champions :

  • Nous ne voyons pas de raisons logiques sauf bien sur pour des raisons politiques… Mais là, il y a urgence !

Et sinon, dans les autres fédérations, comment ca se passe ?

La Fédération Française de Basket-Ball

Le « petit » Boris qui va travailler pour la FFB…

Depuis Octobre 2018, le petit Boris Diaw était resté en contact avec la FFBB afin de définir un rôle et des missions qu’il pourrait accomplir au service de l’Équipe de France et de la fédération…Finalement, l’ancien capitaine des Bleus deviendra Manager General adjoint, au côté de Patrick Beesley, à compter de janvier 2019.

Son rôle sera de « Il sera en charge des relations avec les joueurs du Team France Basket et leurs clubs respectifs, notamment en NBA et en Euroleague. Il poursuivra la mise en œuvre des relations avec la NCAA et les universités américaines. Il interviendra également au Centre Fédéral (CFBB) à l’Insep. » (source FFBB).

Tiens ça pourrait être un rôle pour Thomas Levet et Gwladys Nocera au sein de la Fédération Française de Golf !! Comme par exemple superviser les jeunes qui sont dans les différentes universités américaines…

La Fédération Française de Tennis

Thierry Champion va aider la fédération de tennis.

 

La mission de l’ancien joueur est simple (après il lui faudra un sacré optimisme…), « il doit faire soulever au français les plus prestigieux trophées » (source la FFT)…

Thierry Champion, l’ancien joueur professionnel et entraîneur de plusieurs joueurs français a intégré le giron de la Fédération Française de Tennis (FFT) depuis octobre 2018. Il occupe le poste de Directeur du Pôle Haut niveau de la FFT. Selon un communiqué de la FFT, Champion devra « créer les conditions qui permettront à l’élite des joueuses et joueurs français de soulever les plus prestigieux trophées.»

La tâche est conséquente tant le tennis tricolore accumule ces dernier mois les mauvais résultats. Chez les hommes, plus aucun joueur n’appartient au TOP 15… Ca vous rappel quelque chose…

Bernard Giudicelli, le président de la FFT se dit ravi de son choix. « Recruter Thierry Champion, c’est faire le choix de la compétence, de l’expérience, de la performance et du partage, explique-t-il. Ses années sur le circuit en tant que joueur et entraîneur, son regard sur l’évolution du jeu et des exigences du circuit professionnel le désignaient tout naturellement pour accompagner le projet fédéral « Agir et Gagner » et permettre à nos meilleurs jeunes d’accéder au Top 100 mondial puis de s’épanouir pour rivaliser avec les tout meilleurs. C’est une chance pour notre fédération que Thierry ait accepté cette belle mission. » (source FFT)

Pour conclure

Au vu des exemples ci-dessus, il serait vraiment trop idiot de la part de la Fédération Française de Golf de se passer de ces deux superbes « actifs » du Golf Français, Thomas Levet et Gwladys Nocera. Ils sont peu nombreux à avoir atteint un tel niveau et a être encore crédible dans le monde du golf actuel.

Il faut les intégrer dans cette fédération, et rapidement, pour qu’ils diffusent cette culture du professionnalisme et de la gagne à tous les niveaux. Ainsi, les jeunes espoirs français pourront s’appuyer et s’inspirer de fortes personnalités qui connaissent particulièrement bien le monde du golf professionnel !!!

The Golfiest

On a craqué…. encore une fois !!!

Oui, on a craqué, juste après la Ryder Cup et des billets qui ont laissé des traces dans le budget golf… Alors faire une nouvelle dépense, n’était pas la meilleure idée. Mais c’est plus fort que nous, on a pas pu s’en empêcher. L’objet de nos désirs, le livre de Thomas Levet, « Le golf de Thomas Levet, My golf », tout simplement !! 

Il s’agit encore de lui, après l’avoir chaleureusement remercié pour son implication dans et pour la Ryder Cup « Made in France ». On va encore parler de lui, en fait de son livre. Commandé via notre boutique en ligne préférée, l’objet est arrivé, on vous laisse le découvrir ici. Comme Noël approche, ça peut être une idée si tu vois ce que je veux dire…

La couve de the Livre !!

Après l’ouverture du colis, la taille et le poids du « bébé » sont saisissant, on l’a bien en main  !!! C’est un bel objet, on est séduit par la réalisation et l’aspect extérieur.

Une fois plongé dedans, on ne relève plus la tête (on est fan donc…) pour parcourir l’histoire d’un des pionniers du golf français.

Mais avant d’aller plus loin, il faut faire un petit mot sur l’auteur (ou la deuxième main, c’est pas vraiment précisé), Francois Trillo. Ancien champion de France de rugby avec Bègles-Bordeaux et la bande à « Bernie le Dingue », il a ensuite embrassé une carrière de journaliste dans le Rugby pour dernièrement réaliser, avec Thomas Levet, le livre dont on vous parle.

Préfaces et enthousiasmes

Que le président de la FFG écrive une des préfaces du livre est logique, notamment pour ce que représente Thomas Levet dans le paysage du golf français.

Mais l’autre préface, écrite par Bernard Langer, resitue d’abord la période d’activité du golfeur français et apporte ensuite des précisions sur la personnalité attachante de Thomas Levet. Cette préface amène encore une fois la preuve de la grande réussite du Golfeur Français. Enfin, on retiendra les mots du grand champion allemand « Pour moi, le présent livre est à la fois divertissant et intéressant, car écrit du point de vue du golfeur ».

Il est indéniable que les points communs de ces deux textes d’introductions sont l’enthousiasme et la motivation permanente de Thomas Levet.

Le Palmarès du Golf Français

Nous savons, de par sa personnalité, que Thomas Levet n’aurait pas forcément aimé que l’on retienne ça. Mais, aujourd’hui, il reste le plus beau et le plus important palmarès du golf français. En effet, il aurait très certainement aimé être dépassé mais ce n’est pas encore le cas… Ça serait pour lui et pour nous une preuve de la bonne santé du golf de haut niveau en France !

Ces victoires sur le Tour (6 victoires) sont bien évidement évoquées. Elles sont d’ailleurs abordées du point de vue du compétiteur qu’est Thomas Levet. Il explique assez bien le processus qui vous amène à la victoire mais surtout qu’elle tient souvent à pas grand chose. Pour nous ses deux plus belles victoires sont celles du Barclay Scottish Open en 2004 et celle de l’Open de France en 2011.

Mais la beauté et l’intérêt de ce livre est de nous rappeler ses très belles performances en Majeurs.

Sa performance à The Open en 2002 (2ème) est très bien expliquée et met en évidence le niveau de jeu qu’il a du atteindre pour la réaliser. On retiendra, « the putt » sur le 17 qui lui a permit d’obtenir le « playoff » avec Ernie Els et trois autre compères.

 

La réaction du Levet après le putt du 17 !!

Ce « playoff » est d’ailleurs très bien expliqué. Il n’y a pas eu d’autre « playoff » de ce genre depuis… C’est en quelque sorte, ce qu’on retenu les spectateurs de cet Open avec cette fin complètement dingue et l’hommage de Thomas Levet à the Big Easy (Ernie Els).

Il réitérera ce type de performance puisqu’il terminera 5ème de The Open à Troon en 2004 !!

Ses 3 participations au Masters (2003, 2005, 2006) sont expliquées en détails. Là encore, il nous rappel sa fantastique performance, en 2005, lorsqu’il terminera 13ème et fera un 68 lors du troisième tour. Les deux autres participations (2003,2006) restent moins réussies. Mais il reste le français à avoir participé 3 fois aux Masters !!

Ce sont ces performances en Majeur que ce livre remet au gout du jour et font, qu’il est de loin, le Palmarès du Golf Francais.

Pour finir, en 2009, il passera le CUT dans les 3 majeurs auxquels il a participé (US Open, The Open, USPGA).

On espère que cette partie du livre titillera un peu les golfeurs français et qu’ils feront ce qu’il faut pour dépasser Thomas Levet.

La Ryder Cup

Depuis fin septembre, on comprend mieux l’amour que porte Thomas Levet à cette épreuve…

Après une très belle saison 2004 (notamment victoire à l’Open d’Ecosse), Thomas Levet est automatiquement sélectionné pour l’édition de la même année à Détroit (Michigan). Son rêve de gamin se réalise !!

Le rôle prépondérant de l’esprit d’équipe est parfaitement expliqué dans les différents paragraphes relatifs à cette édition. On apprend aussi l’importance des piliers Européens (Darren Clarke, Lee Weestwood, Ian Poulter…), des épouses… et bien sur du capitaine. Même si lors de ces deux apparitions en double avec la « Machina » (Miguel Angel Jimenez) ils n’ont pas rapporté de point. Il se rattrapera en simple le dimanche en s’imposant face à Fred Funk (1 up).

Alors que l’Europe remporte la Ryder Cup de 2004 (18 1/2 Vs 9 0/2) face au USA, Thomas Levet sera envahit (et pas que) d’une joie indescriptible …

L’état juste après avoir remporté la Ryder Cup !!

Le virus de la Ryder Cup était déjà largement inoculé dans les veines de Thomas Levet. Mais toujours porté par cet enthousiasme qu’on lui connait. Le Golfeur Français s’est investit comme beaucoup d’autres dans le dossier « Ryder Cup à Paris ». Là encore la démarche et les différents acteurs sont rappelés pour notre plus grand bonheur.

Son Enthousiasme et sa Motivation

Dans tout ce livre, l’enthousiasme et la motivation de Thomas Levet ne font pas défaut.

Le format et la mise en page aide a très bien retranscrire cette énergie qui  le caractérise.

C’est un vrai bonheur pour le lecteur qui peut passer d’un paragraphe à l’autre sans être véritablement perdu.

Son PGA Tour

Une fois de plus dans ce secteur, le français est un pionnier. Après avoir fait son trou sur le Tour Européen, il comprend très vite qu’il faut aller se mesurer aux meilleurs joueurs américains.

Il fera deux incursions sur ce circuit (1994, 2003), la deuxième sera la plus réussit. Mais il est a noté que la première fois, il est passé par les cartes et l’obtient son sésame en terminant 7ème. Ce qui lui permettra de faire une grande partie de la saison 1994 sur le circuit américain. Une expérience très difficile, d’après Thomas Levet, mais qu’il lui a beaucoup appris.

La deuxième incursion (grâce à ces performances en Ryder Cup) lui donne plus de plaisirs avant que des problèmes de santé ne le rattrapent…

On espère que cette partie du livre va encore inspirer les golfeurs français. Ils seraient bien qu’ils soient un peu plus nombreux à tenter l’aventure américaine…

Pour l’instant seul Romain Wattel a tenté les cartes américaines sans succès.

Ses coachs et sa technique

On imagine bien que Thomas Levet a croisé plusieurs noms illustres dans sa carrière.

C’est le cas, au delà de son père qui a été son premier « coach ». Le premier entraîneur a avoir aidé le français, n’est autre que le mentor de Butch Harmon, l’anglais John Jacobs. Ce fameux « coach » a visiblement marqué Thomas Levet, mais il l’a surtout aidé à simplifier son swing.

 Ensuite, il a quelque fois travaillé avec David Leadbetter. Et bien évidement, il a croisé la route du « gourou » du putting, Harold Swatch.

Toutes ces expériences ont surtout aiguisé sa curiosité sur les différente approches techniques du golf. Elles ont sans aucun doute forgé son identité technique qu’il développe dans ce livre. Elle reste simple et basée sur des grands principes que l’on connait (vitesse, équilibre, amplitude, rythme). Au travers de ses différentes explications techniques, on comprend que sa technique est finalement une recherche permanente chez lui. Comme un véritable passionné, il ne cesse de se remettre en cause pour trouver la technique qui lui convient.

Son parcours idéal

L’idée n’est pas nouvelle mais venant d’un golfeur qui a parcouru le monde, elle est intéressante et enrichissante. On ne va pas vous dévoiler les 18 trous, mais nous ne pouvons pas résister a vous révéler ceux qui nous ont marqué :

  • Le trou numéro 1 n’est autre que le 18 du Golf National….autant vous dire que ce 18 en a calmé plus d’un ! Alors commencer son parcours idéal par celui-là démontre un sacré caractère…
  • Le trou numéro 3 est le 17 du TPC Sawgrass… là encore c’est grandiose. Thomas Levet n’a d’ailleurs jamais mis la balle dans l’eau sur ce trou ;
  • Le trou numéro 8 est le petit par 3, le 17, du Golf de Dinard. Très court mais extrêmement impressionnant ;
  • Le trou numéro 18 est le 18 du Fox Club (par 5) que l’on ne connaissait pas mais qui a adapté une règle très originale pour déterminer le gagnant lors d’égalité (on vous laisse la découvrir).

Ce qu’il vous reste à faire

Il n’y a qu’une chose à faire.

C’est de rentre hommage à Thomas Levet en offrant (ou en vous achetant) ce superbe livre. Comme l’a très justement remarqué, Bernard Langer, dans sa préface, c’est l’un des premiers livre pensé du point de vue du golfeur.

Au delà des nombreuses histoires, idées, anecdotes, … relatés dans ce livre, c’est un occasion de se rendre compte des résultats obtenus par Thomas Levet. Il est vrai que la jeune génération de golfeurs tricolores actuelle (A.Levy, ML.Verra, R.Langasque, V.Dubuissson,…),brille parfois par ses résultats sur le Tour. Mais ils sont encore loin d’obtenir les résultat d’un Thomas Levet notamment sur la durée mais surtout en Majeurs…

The livre de derrière…

The Golfiest

 

Les performances des Bleus sur l’European et Challenge Tour !!

Allez les Bleus !!

Alors que se déroule, cette semaine, le dernier Majeur de la saison (PGA Championship 2018) à Bellerive (Saint-Louis / Missouri) avec la présence de deux français (si je t’assure) : Mike Lorenzo-Vera et Alexander Levy !! Et qu’Aexander Levy est 71ème au classement mondiale. On peut se demander où en sont les performances des golfeurs français. En effet, nous avions déjà montré en octobre 2017 que la France produisait un grand nombre de joueur sur le Tour Europeén par rapport à son nombre de licencié. La France était à l’époque deuxième derrière l’Angleterre… Mais qu’en est-il en terme de performances à la fois sur l’European Tour et le Challenge Tour ? Quels sont les joueurs français qui réalisent des performances derrière l’indéboulonnable Alexander Levy ? 

Contexte

La saison de golf est maintenant bien entamé puisqu’il ne reste plus qu’un Majeur à disputer (PGA Championship) et les playoffs FedEX et/ou la finale de la Race to Dubai. Nous avons donc selectionné 25 tournois sur l’European Tour et 14 tournois sur le Challenge Tour pour ensuite analyser la performance des golfeurs français. Certains tournois comme les WGC ou Augusta n’ont pas été pris en compte pour les performances de l’European Tour puisqu’aucun français n’était présent…

Comment ?

En regardant, pour chacun des tournois choisis, le nombre de français engagé, le nombre de français qui passe le CUT (ou pas), le nombre de français réalisant un TOP 10  et le nombre de français réalisant un TOP 20.

Les résultats sont les suivants :

Performances des golfeurs français sur l’European Tour

Les Français présents sur l’European Tour

Sur les 25 tournois analysés (dont les Rolex Series, The Open,…), 217 joueurs étaient présents et pour une moyenne de 12 français par épreuve.

Parmi tous ces prétendants, on observe qu’en moyenne 51% des golfeurs français passent le CUT, 9% font des TOP 10 et 3% des TOP 20 !!

Les mauvais élèves…

En effet, parmi les 49% des golfeurs français qui ne passent pas le CUT, il y a des joueurs qui sont en souffrances :

  • Raphael JACQUELIN, 6 CUT manqués ;
  • Grégory HAVRET, 4 CUT manqués ;
  • Grégory BOURDY, 4 CUT manqués ;
  • Adrien SADDIER, 4 CUT manqués.

Ces résultats ne sont pas vraiment une surprise pour les « anciens » (les dinosaures si tu préfères…) comme R. JACQUELIN, G.HAVRET et G.BOURDY. Il faut, cependant, les mettre en perspective avec les dernières performances qu’ont pu réaliser ces golfeurs :

  • Raphael  JACQUELIN à réalisé 2 TOP 10 (Irish Duty Free Open, Shot Clock Austria) ces dernières semaines;
  • Gregory HAVRET à réalisé un TOP 10 (Commercial Bank of Qatar) en début de saison;
  • Adrien SADDIER a réalisé un TOP 10 et un TOP 20.

Cependant, les CUT manqués de Grégory BOURDY ne sont compensés par aucun TOP 10 et TOP 20. Il faut sauver le soldat Grégory BOURDY !!!

Et donc, les bons élèves…

On le sait déjà, le meilleur golfeurs français en activité est Alexander Levy. Il a remporté un cinquième titre sur l‘European Tour (Trophé Hassan II). C’est une performance phénoménale et il est en passe de dépasser le meilleur golfeur français de l’histoire, Thomas LEVET.

Sinon, les performances d’Alexander LEVY  ça donne :

  • 4 TOP 10 dont une victoire (Trophé Hassan II);
  • 1 TOP 20

Là encore, il ne s’agit pas de remettre en cause les performances du français mais il n’a jamais passé le CUT dans les Majeur ou le Players… S’il pouvait nous démontrer le contraire au PGA Championship cette semaine…

Ensuite, qui sont les français les plus performants :

  • Julien GUERRIER avec 3 TOP 10 et un TOP 20;
  • Mike LORENZO-VERA avec 2 TOP 10 et 2 TOP 20;
  • Matthieu PAVON avec 2 TOP 10 et 1 TOP 20.

Il faut encore mettre ces résultats en perspectives avec par exemple les 3 CUT manqués de Julien GUERRIER (côté sombre de la force) et la PERFORMANCE de Matthieu Pavon à l’US Open (22ème). Ou encore le meilleur français à l’HNA Open de France, en l’occurrence ce bon vieux Michel (i.e. Mike Lorenzo-Vera)!!!

Après, les performances sont plus disparates, il y a 7 joueurs qui ont réalisé un TOP 10. Bien évidement, comme évoqué plus haut, le dinosaure Lyonnais termine bien puisqu’il réalise deux TOP 10 ces dernières semaines.

Alexander Levy est un peu seul… et pas assez de performance dans les Majeurs !!

Le meilleur Français !!

Alexander LEVY est pour l’instant et de loin le meilleur golfeur français. Il a très bien commencé l’année en faisant régulièrement des TOP 10 pour décrocher sa cinquième victoire… Ensuite, ça s’est un peu gâté, il n’a pas réussit à faire de bonne performance dans les Majeurs (ou The Players) puisqu’il n’a jamais passé le CUT dans ces événements !

Après les bonnes surprises sont la confirmation d’un joueur comme Mike LORENZO-VERA qui réalise plus régulièrement de bon résultats. Mais aussi, le retour en forme de Julien GUERRIER, qui a après une descente sur le Challenge Tour est de retour avec de bons résultats (rien n’est donc perdu pour Romain LANGASQUE). Enfin et bien évidement les performances de Matthieu PAVON. On ne peut pas oublié sa performance à l’US Open !! Il faut maintenant confirmer ces bons résultats.

On aurait aimer voir un « affrontement » Victor DUBUISSON Vs ALexander LEVY mais malheureusement, ça ne sera pas le cas pour les raisons que l’on connait. C’est sans doute ce qui manque dans le golf français, une saine émulation entre différents leaders golfiques, pour avoir à termes plus de joueurs installés dans le TOP 100 mondial. Enfin, il faudra aussi et assez rapidement des performances dans les Majeurs et pas uniquement passer le CUT…

Performances des golfeurs français sur le Challenge Tour

Les français présent sur le Challenge Tour

Sur les 14 tournois analysés, 235 joueurs étaient présent et pour une moyenne de 16 français par épreuve.

Parmi tous ces prétendant, on observe qu’en moyenne 46% des golfeurs français passent le CUT, 14% font des TOP 10 et 15% des TOP 20 !!

On peut d’ores et déjà dire que les golfeurs français du Challenge Tour sont plus performants que leur collègue de l‘European Tour…mais il est vrai que le niveau n’est pas le même !

Les mauvais élèves…

En effet, parmi les 54% des golfeurs français qui ne passent pas le CUT, il y a des joueurs qui sont en souffrances :

  • Edouard ESPANA, 8 CUT manqués;
  • Damien PERRIER, 7 CUT manqués;
  • Ugo COUSSAUD, Adrien BERNARDET, Julien BRUN ont tous les trois manqués 6 CUT;
  • Robin ROUSSEL, Jerome LANDO-CASANOVA et Victor RIU ont tous les trois manqués 5 CUT ;

Malgré cela, il faut reconnaître qu‘Edouard ESPANA a été blessé très longtemps et Damien PERRIER a réussit deux TOP 10 !! Ainsi que Victoir RIU qui réalise un TOP 10.

On verra si Edouard ESPANA (169ème à la Road To Ras Al Khaimah) arrive à renverser la tendance dans les prochains mois. Enfin, il ne faut pas oublier l’ex-prodige (annoncé par la France « golfique »), Romain LANGASQUE, qui a manqué 3 CUT sur le Challenge Tour et 2 sur l’European Tour. La saison suivant sa descente de l’European Tour n’est pas aussi brillante que prévue…

Et donc, les bons éléves…

Le Challenge Tour est beaucoup moins médiatique que son aîné, il est donc plus difficile de bien connaître les golfeurs français. Hors, bien évidement, les personnalités médiatiques comme Romain LANGASQUE, Victor RIU, Damien PERRIER…

En regardant donc les TOP 10 et TOP 20 les surprises sont de tailles :

  • Robin SCIOT-SIEGRIST est donc le golfeur français le plus performant sur le Challenge Tour avec deux TOP 10 et deux TOP 20 (35ème à la Road To Ras Al Khaimah) ;
  • Thomas LINARD arrive après avec 2 TOP 10 et un TOP 20 (49 ème à la Road To Ras Al Khaimah);
  • Victor PEREZ ensuite avec un TOP 10 et un TOP 20 (45ème à la Road To Ras Al Khaimah).

Ensuite arrivent Jerome Lando CASONAVAVictor RIU et Antoine ROZNER. Mais surtout Antoine ROZNER qui fait récemment 4ème au Vaudreuil Golf Challenge et est 33ème à la Road To Ras Al Khaimah.

La confirmation, Robin SCIOT-SIEGRIST et la surprise, Antoine ROZNER

 

Antoine ROZNER le premier français à l’ordre du mérite sur le Challenge Tour !

Robin SCIOT-SIEGRIST l’autre français qui performe sur le Challenge Tour !!

Ces deux golfeurs sortent du lot par leur performance et donc au classement de la Road To Ras Al Khaimah. Ce sont les deux premiers français.

Robin SCIOT- SIEGRIST (golfeur de Saint-Nom la Bretech) passé professionnel en 2016 par les Q-School confirme ses belles performances de 2017. En effet, il avait déjà réalisé 4 TOP 10 en 2017 !!!

Antoine ROZNER (golfeur du RCF Boulie) passé par l’Université du Missouri (Kansas City) est à priori devenu professionnel en 2017 (pas plus d’information sur le site de l’European Tour) a fait 2 TOP 10 à l’Open Du Portugal et au Vaudreuil Golf Challenge. Il pourra peut être jouer crânement sa chance lors des 10 tournois avant la finale à Al Khaimah.

Au delà de ces deux satisfactions, on constate qu’il y a beaucoup de joueur français sur le Challenge Tour mais les performances ne sont pas suffisantes pour intégrer le TOP 15 synonyme de montée directe sur l’European Tour. Les choses vont peut être évoluer dans les prochains mois mais pour l’instant les performances françaises, sur le Challenge Tour, sont insuffisantes.

Enfin, les résultats de Romain LANGASQUE sont inexplicables. En effet, après ce qu’il avait montré sur l’European Tour, on se demande comment il en est arrivé là.

The Golfiest

 

 

 

Wells Fargo (PGA Tour) – Golfsixes (European Tour)

Le nouveau Jason Day, bondissant comme jamais !!

Jason Day revient fort et s’impose au Wells Fargo Champonship !!

Alors que tous le monde attendait le retour de Tiger Woods, après son Masters très moyen, c’est son fils spirituel qui s’est imposé !!

On a retrouvé le véritable Jason Day, avec un driving redoutable, une petit jeu diabolique et un putting de fer :

  • un distance moyenne (au driving) sur la semaine de 325 yards, soit 297 mètres !!!
  • avec deux drives à 380 yards, soit 347 mètres, un lors du 3ème tours et un lors du 4ème tours ;
  • des sorties de bunker magnifiques, bref un petit jeux solide. Il a cette capacité à mettre beaucoup d’effet dans sa balle sans pour autant utiliser ses poignets ;
  • plus de 60% des greens en régulations lors du 2ème et 3ème tours;
  • un putting de fou qui lui permet d’être le premier au « PUTT PER GIR » sur les quatre tours, ça calme !!

Voila ce que ça donne un Jason Day un peu énervé :

Et sinon…

Un petit prometteur, Aaron Wise !!

Un petit nouveau, Aaron Wise, jeune américain née et élevé en Afrique du Sud (Cape Town) a tenu la distance jusqu’à la fin…Le petit est passé professionnel en 2016 après avoir remporté en individuel et par équipe les championnats universitaires. Un garçon calme et avec des nerfs d’acier qui va faire de grandes choses sur le circuit US.

Son quatrième tour en images :

Le gamin a fait son quatrième tour avec Paul Casey (dit PoPeye) le seul européen dans le TOP 10 !! En effet, Rory Mcllroy termine à la 16ème place à cause d’un putting défaillant et d’un caddie toujours pas à la hauteur.

Le bidon de la semaine…

Plusieurs européen qui n’ont pas passé le CUT comme Alex Noren, Tommy Fleetwood… Mais surtout, Tiger Woods qui n’a fait qu’un seul troisième tour correct (68). La cause, un putting véritablement mauvais.

Tiger lors du seul bon « round », le troisième !!

 

L’Irlande s’impose dans la nouvelle compétition par équipe du Tour Européen, les GolfSixes !!

Les irlandais (Moynihan et Dunne) se sont imposés face au français représentés par Mike-Lorenzo Vera et Romain Wattel, les images de la finales :

Bravo les petits français qui ont successivement éliminé les anglais (super important) puis les australiens (en demi) pour atteindre la finale !!

« That was very tough, » a déclaré Wattel. « Congratulations to Ireland. We beat them earlier yesterday but today, that was the damage. » « It was really fun to play with Mike. Thank you, Mike. »

Lorenzo-Vera a ajouté: « On the second I was just walking to the green and I turned and I’m like, ‘whoa, that’s much more people than I thought’. That’s nice, having the people next to you and you’re really not thinking about asking for silence or whatever. You just have to focus. Anything can happen. That’s really cool. » (source European Tour).

The Golfiest

Trophé Hassan II (European Tour) – Valero Texas Open (PGA Tour)

Zorro s’impose au Maroc avec panache !!

Alexander Levy triomphe au Maroc, en remportant le trophée Hassan 2 !!

Bravo à Alexander Levy qui remporte son 5ème titre sur le circuit européen (à un titre du record de Thomas Levet – 6 titres). Cette victoire a mis du temps à se dessiner, mais le français s’est amélioré au fil des tours, jusqu’à être en deuxième position le samedi soir. Il est vrai que le parcours « Royal Golf Dar Es Salam », à Rabat, est particulièrement difficile et ses greens ont tous été modifiés pour rajouter des pentes dans tous les sens.

Malgré ces difficultés, le français s’est imposé le dimanche, d’un coup, sur le bombardier espagnol, Alvaro Quiros. Et voila pourquoi :

Le pourquoi du comment, le français s’est imposé au Maroc !!

Mais plutôt que des chiffres, voici les images de son dernier tour, rien à redire, c’est un victoire style « Alex Levy » :

Un superbe performance qui le rapproche des meilleurs mondiaux, puisqu’il intègre le Top 50 (47) du OWGR et le Top 10 de la Race to Dubai !! Mais surtout, cela lui laisse espérer une place dans l’équipe européenne de la Ryder Cup, si les résultats continuent ainsi. Il faudra forcément « performer » dans les prochains tournoi du Grand Chelem…

Et sinon…

On notera seulement, par chauvinisme, la performance de Benjamin Hebert qui termine à la 13ème place !! Bravo !!

Et le bidon de la semaine !!

Il est pour le belge Nicolas Colsaert, qui ne passe pas le CUT et qui termine à +7 après deux tours. Que s’est-il passé ? Pourquoi le belge n’arrive pas à être plus consistant ? Mystère…

 

Landry gagne le Valero Texas Open et le petit prodige Joaquim Niemann en impose

Le tournoi Texan a vu la victoire d’un quasi-inconnu…

Le quasi-inconnu, Andrew Landry, qui remporte le Valero Texas Open !!

Enfin, presque, Andrew Landry a été en tête lors des 3 premier tours de l’US Open de 2016 (à Oakmont) avant de céder sa place à « Dustin Groovy Johnson » !!  Et il a aussi terminé deuxième du CareerBuilder Challenge (T2, juste derrière Jon Rahm) cette année ou encore réalisé deux autres Top 10… Mais chez les grands, on ne retient que les vainqueurs… C’est chose faite depuis cette victoire au Texas devant les Jimmy Walker (T4), Zach Jonhson (T5) …

Il fait maintenant parti du cercle des vainqueurs et pourra donner des conseils au petit nouveau prodige chilien, Joaquim Niemann, qui termine T6 pour son premier tournoi professionnel !! En effet, l’ancien numéro un amateur, avait décidé de faire ses débuts professionnels au Texas, au Valero Texas Open. Une très bonne idée puisqu’il a réalisé un grande performance à a peine 19 ans, ça calme !! Ça lui donne, directement, une invitation au Wells Fargo Championship !!

Le petit jeune (19 ans) qui monte sur le PGA Tour !!

“I mean, I was playing good [coming into the week]. I never thought I was going to finish how I played this week, but I can’t be more happy than this,” déclare Niemann “Just try to keep it up and hope to play well for the next weeks. I think this is going to give me a lot of confidence to try to do my card for this year,”  déclare Niemann. “Thing is I’ve got a couple more tournaments coming, and I just can’t wait for it.” (source GolfDigest)

Et sinon…

Un retour en grande forme du Texan, Jimmy Walker qui termine T4 !! Après ses problèmes de santé, cette quatrième place sonne comme une victoire. Bravo, Jimmy !!

Pour le reste, c’est pratiquement 100% américain, puisque le premier européen est Martin Laird qui termine T11. On a bien sur, un retour en forme de Zach Johnson mais celui-ci a bloqué lors du dernier tour et n’a pas pu refaire son retard.

Graeme McDowell, continue sa réhabilitation en terminant T51… Pour le reste, c’est très moyen puisque Sergio Garcia et Martin Kaymer ne passent pas le CUT !!!

La véritable NEW, c’est que Valero a prolongé son partenariat avec le PGA Tour pour 10 ans. Mais surtout, ce tournoi sera dorénavant programmer juste avant le Masters !!!!

The Golfiest

Victor Dubuisson, El Magnifico !!!

Victor Dubuisson lors du dernier tours du NedBank Challenge (Sun City – Afrique du Sud)

En quatre jours, Victor Dubuisson a remis tous le monde d’accord et s’est en plus qualifié pour une sixième fois d’affilé pour la finale de la « RACTE TO DUBAI ». Il fait partie des quatre joueurs ayant le plus progressé dans le classement de la « RACE TO DUBAI » cette semaine :

  1. Branden Grace : début de semaine 34ème, fin de semaine 9ème ;
  2. Scott Jamieson : début de semaine 75ème, fin de semaine 23ème;
  3. Victor Dubuisson: début de semaine 73ème, fin de semaine 38ème;
  4. Haydn Porteus : début de semaine 65ème, fin de semaine 57ème.

En tête du « NedBank Golf Challenge » pendant les deux premiers jours en produisant un golf impressionnant. Il est repassé a un coup du « leader » le Samedi :

Le « leader board » du Samedi.

Il s’est notamment fait remarquer par un «recovery» remarquable dès le premier trou…

Le dernier tour n’a sans doute par été à la hauteur de ces espérances. Puisqu’il cherchait, la victoire. Mais, il n’a rien pu faire face au retour tonitruant du Sud-Africain Branden Grace (66). Le Sud-Africain a finit par prendre les commandes au 16 avec un « putt » monstrueux.

Mais le français à produit un très bon niveau de jeux les statistiques (à l’issue du 4ème tour / en moyenne) suivantes le montrent :

  • Precision (« fairway » touchés) 60%, ce qui le place à la 8ème position ;
  • Distance au « driving », 277 mètres, ce qui le place à la 34ème position ;
  • « Green » en régulation 80% ce qui le place en 1ère position ;
  • « Putt per Gir » 1,79, ce qui le place en 35ème position et « Putt per Rounds » 30,8 pour une 66ème place, le « putting » a sans doute été le problème.

Et sinon, les autres français :

  • Benjamin Hebert termine 19ème ce qui peut paraître pas mal. Mais malheureusement, cela ne lui permet pas de rentrer dans les points de la finale de la RACE TO DUBAI. C’était son objectif de début de saison ;
  • Mathieu Pavon continue sa superbe saison en terminant 19ème. Pour le coup, il participera à la finale de la RACE TO DUBAI. Par ailleurs, il est intéressant de noter que pendant cette semaine, le bordelais est 2ème en terme de distance au « driving » à 333 yards (304 mètres) pour une précision de 66% (troisième sur la semaine)…
  • Grégory Bourdy (6ème en « Green » en régulation), Alexander Levy et Mike Lorenzo-Vera terminent 37ème ;
  • Romain Wattel termine lui 59ème.

Il faut donc le reconnaître, Victor Dubuisson illumine (parfois) le golf européen par son talent. Les autres golfeurs français ne déméritent pas mais ils semblent un peu plus loin. Par ailleurs, le BB (Belgian Bombers) Nicolas Colaserts a complètement dégoupillé et ne termine que 57ème…

Ils seront donc quatre golfeurs français à la finale de RACE TO DUBAI cette semaine (Alexander Levy, Mike LORENZO-VERA, Victor DUBUISSON, Mathieu PAVON).

 

Alors, il en est où le Golf Français ?!?

Alors que Sergio Garcia a remporté une superbe victoire ce weekend dans SON tournoi, « Andalucia Valderrama Masters » (par la fondation Sergio Garcia)…

Des Golfeurs Français ont perdu leur droit de jeux sur l’European Tour dans le  plus grand anonymat… En effet, Raphaël Jacquelin et Damien Perrier n’ont pas réussi à conserver leur droit de jeu pour la saison prochaine. La mission était presque impossible, puisque c’était, la victoire ou rien !

L’expérimenté Lyonnais, Raphael Jacquelin, aux quatre victoires pourra néanmoins faire jouer son exemption des gains accumulés en carrière pour remplier un an de plus.

Pour le Rennais, Damien Perrier, il faudra passer par les PQ2 (tournoi qualificatif pour les droits de jeux Européens – environ 175 joueurs sur 700 sont autorisés à jouer les PQ2 après avoir franchis les PQ1…) avant d’espérer jouer les six tours des finales des cartes, tout comme Romain Langasque et Sébastien Gros notamment.

Enfin, Joël Stalter, Gary Stal et Julien Quesne joueront directement les PQ3 (dernier étape des qualifications pour le circuit européen – les 25 meilleurs joueurs peuvent ainsi accéder au circuit européen).

La compétions va donc être âpre, longue et difficile !! J’espère bien évidement qu’un maximum de joueurs français vont remonter sur l’European Tour à l’issue de ces tournois.

A la lumière de ces événements, on peut légitimement s’interroger sur le niveau du Golf Français. En effet, personne ne doutais des capacités de Romain Langasque après ses magnifiques performances en amateurs. La désillusion doit être difficile à avaler.  Quand à Julien Quesne, on ne peut douter de son talent… et surtout pas de sa détermination. Enfin, Gary Stall, depuis sa victoire à Abu Dhabi (2015) n’a pas réussit sa « transformation ».

Est-ce que ce sont des accidents de parcours ? Est ce que c’est la fin (en partie) d’une génération ? Ou, est-ce que le niveau général du Golf Français n’est pas assez bon ?

Essayons de faire une analyse objective, notamment, en s’appuyant sur des chiffres (i.e. nombre de joueurs sur le Tour Européen (sources « European Tour ») et % de licenciés par pays (sources Golf Magazine n°329)).

Si on fait un rapprochement entre le % de licenciés par pays européens (par rapport à la population totale) avec le nombre de joueurs sur le circuit européen, on a :

  • l’Angleterre a le plus grand nombre de représentants sur le circuit européen avec 64 joueurs pour 1,2% de licenciés, soit le meilleur ratio (53);
  • la France est SECONDE avec 19 joueurs sur le Tour Européen pour 0,6% de licenciés, soit le deuxième meilleur ratio (31);
  • l’Espagne arrive en 3ème position avec 15 joueur sur le Tour pour 0.6% de licenciés pour le pays, soit un ratio de 25.

Ça signifie que le Golf Français, en terme de volumétrie (ou quantitatif) n’a pas à rougir puisqu’il fournit le deuxième contingent de joueur sur le Tour Européen. A titre de comparaison, la Suède à un % de licenciés très important (4,6%) mais avec « seulement » 26 représentants sur le Tour, le ratio n’est vraiment pas bon…

Maintenant, si on fait un rapprochement entre le % de licenciés par pays européen avec le nombre de joueurs (par pays) dans le Top 100 mondial, on a :

  • l’Angleterre (encore elle) est la nation la plus représentée (14 joueurs – 14%) dans les 100 premiers joueurs mondiaux ;
  • Tout de suite après, l’Espagne et l’Irlande arrivent avec chacune 3 joueurs dans les 100 premiers mondiaux ;
  • La Suède et l’Ecosse, ensuite, arrivent en troisième position avec 2 joueurs chacune dans les 100 premiers mondiaux;
  • Enfin, la France, l’Italie et la Belgique terminent la marche avec chacune un représentant dans les 100 premiers mondiaux. Pour la France, c’est évidement Alexander Levy. En effet, Victor Dubuisson est sortie du Top 100 et MLV n’y est pas encore.

Le Golf Français est donc capable de fournir un nombre important de joueurs sur le Tour Européen. Mais les choses se compliquent lorsqu’il s’agit d’intégrer le « gratin » du Golf Mondial, c’est à dire les 100 premiers joueurs mondiaux…

Le Golf Français est donc sur la bonne voie puisque il fournit un contingent important de joueurs au Tour Européen (19 joueurs en 2017 et 18 en 2016). Mais, il faut maintenant aider ces joueurs à franchir le cap difficile du Top 100 mondial… Ou, il faut que les joueurs français trouvent la bonne structure pour le faire.

 

Des français en danger !!

Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas. En effet, dans le très bon article publié sur le site de la  Fédération Française de Golf :

Andalucia Masters (ET) : Quatre tours pour sauver la carte

On apprend que 7 golfeurs français (Julien Quesne, Joel Stalter, Raphael Jacquelin, Sébastien Gros, Damien Perrier, Gary Stal et Romain Langasque) vont jouer lors de ce tournoi leur avenir sur le circuit européen…

A l’issue du premier tour, ça semble déjà mal engagé pour Sebastien Gros (+4), Joel Stalter (+5), Gary Stal (+5), Romain Langasque (+5) et Julien Quesne (+8) …