MERCI VICTOR !!!

Alors que j’ai l’impression d’avoir été pris pour un idiot, par un des plus grands joueurs européens, Jon Rahm. Il est utile de rappeler que les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Avec le recul, ce n’est pas la nouvelle golfique la plus triste de ces dernières semaines. En effet, l’annonce surprise de la retraite professionnelle de Victor Dubuisson, m’a passablement sonnée. Surprise, pas vraiment lorsque l’on connait, un peu, le caractère de l’homme. Cependant, la tristesse était bien présente puis a disparu, absorbée par les petits problèmes du quotidien. Alors, je souhaite prendre le temps de lui dire MERCI.

Merci d’avoir montré que la France, petit pays de golf, arrive à sortir des talents mondiaux

Victor, en 2013, à Saint-Quentin-en-Yvelines. —  (source :MEUNIER AURELIEN/SIPA)

L’attente générée, par Victor Dubuisson, lors de sa carrière d’amateur a été grande. Et pour cause, un palmarès déjà prometteur, jamais encore égalé par un « frenchie ». Bien évidement, même si quelques performances nous permettaient parfois de bomber le torse (ex : Grégory Havret 2ième à l’US Open 2010), les résultats du golf français étaient mornes.

Bref, on ne voyait pas vraiment de joueurs en mesure de percer ce fameux plafond de verre des 50 premiers mondiaux. Alors lorsque l’espoir, Victor Dubuisson, a été mis en avant par différents médias, beaucoup de golfeur français se sont mis à rêver en grand. En effet, la France est loin, en terme de pratiquant, derrière des pays comme l’Angleterre, les USA ou encore certains pays d’Asie. La suite à montré que ces doux rêveurs n’avaient pas complètement tord.

Merci pour tes victoires sur le Tour

Il devient « pro » en 2010. Sa première année sur le circuit professionnel n’est pas vraiment marquante en termes de résultats. Mais, l’attente ne sera par trop longue, l’année suivante en 2011, il pointe le bout de son nez en réalisant 3 TOP10. Pour enchainer l’année suivante (2012) par 4 TOP10…

Comme imaginé par plusieurs amateurs et pressentit par beaucoup de professionnels du golf : Victor Dubuisson va planter sa première victoire en 2013, en gagnant le « Turkish Airlines Open ». Le tout, devant un plateau de joueur de classe mondiale (T.Woods, Ian Poulter,…). Bref, l’avènement du talentueux joueur français ne s’est pas fait attendre. Trois ans, après ses débuts professionnels, il remporte une victoire sur le Tour Européen.

2014 sera une année particulièrement riche puisqu’il va passer 4 fois à côté d’une deuxième victoire ; il termine quatre fois deuxième… L’histoire ne nous dira jamais, s’il avait remporté deux de ses quatre potentiels titres, est ce que sa trajectoire aurait été encore plus incroyable ?

L’année 2015 sera beaucoup moins brillante en termes de régularité mais elle sera ponctué par une deuxième victoire au « Turkish Airlines Open ». Avec une émotion (rare chez le Victor), largement télévisée, d’un Victor Dubuisson tombant dans les bras de son coach Benoit Ducolombier. Le seul sans doute à savoir parler le Dubuisson. Il y aura aussi, une 18ième place au l’US PGA, très prometteuse.

Enfin, les années 2016 et 2017 vont voir Victor Dubuisson continuer à faire des TOP1O mais le niveau et sans doute l’implication du joueur va très largement diminuer.

Bien sûr, le talent est toujours là, puisque sans jouer beaucoup, Victor Dubuisson va faire quelques belles performances entre 2020 et 2023 (5 TOP10).

Ces deux victoires, de Victoire Dubuisson, sur le Tour, nous ont tellement donné de bonheur et de fierté à nous simples golfeurs que l’on ne peut que dire, merci.

Merci pour ces coups de Wedge au milieu des cactus et des pierres

Victor « Golden Hands » dans ses œuvres (source: South China Morning Post)

Le nom Victor Dubuisson était donc associé au talent golfique en Europe, plus aucun doute là-dessus. L’esprit cocardier, nous à tous pousser à penser, moi le premier, est ce qu’il peut faire les mêmes exploits sur la terre de golf, l’Amérique ? Un peu comme la légende, de l’oncle américain qui a réussit.

La réponse n’a pas tardé, l’Accenture WGC-Match Play (Février 2014 – Arizona). Le « frenchie », à partir des 1/8 de finale, s’est successivement débarrassé de Bubba Watson, G-Mac et Ernie Els… Un petit tableau de chasse bien sympathique.

La finale, bien que perdue face à l’australien Jason Day, restera dans l’histoire comme un moment de folie golfique. Elle se terminera en plusieurs trous de play-off et le Victor va gagner son surnom de « Golden Hands » en réalisant des sauvetage dans la caillasse d’Arizona. Avec le recul, ces exploits sont tellement incroyables que ca en fera sourire son adversaire du jour, Jason Day, qui n’en croyait pas ces yeux. Grace à ces coups de folie, il deviendra une des nouvelles curiosité du golf aux USA, toujours intrigués par les exploits européens.

Merci pour ces moments de Ryder Cup

Victor et son mentor, G-Mac, lors de la Ryder-Cup en 2014 (source AFP)

Comme pour finir un « tableau » de grand maitre, Victor Dubuisson, va participer à la Ryder-Cup de 2014. Cela a représenté et représente toujours pour les golfeurs français, une grande fierté et une grande reconnaissance. Beaucoup d’hypothèses ont été émises sur ses possibles associations au sein de l’équipe européenne. Mais assez logiquement, il va évoluer avec un joueur plein d’expérience, G-Mac. Le reste est une succession de coups de dingue dans une ambiance incroyable. Bref, la fête du golf européen.

Le moment qui reste dans ma mémoire, est la tête de Phil Mickelson, lorsque Victor balance un coup de fer 4 sur un par 3. Le point sera remporté par l’équipe européenne. Je n’ai pas retrouvé de trace de ce coup sur YouTube. Ca fait partie de la légende de Victor…

Merci pour ces moments Victor Dubuisson !!

THE GOLFIEST

Une bonne petite excuse…

Le golf est le sport le plus difficile du monde, il n’y aucun doute là-dessus. Il suffit de regarder le dernier tour du BMW Championship de l’European Tour, pour sans rendre compte. En effet, des joueurs talentueux et parfaitement préparés ont été malmenés sur le parcours…

Alors évidement, lorsqu’il s’agit de nous, simples amateurs, les raisons de nos mauvaises performances sont légion. On peut invoquer des raisons techniques, remettre en cause notre condition physique ou encore notre mental. Mais j’ai la solution pour vous. En fait, les Anglais ont trouvé la solution : un catalogue de bonnes excuses lorsque l’on ne joue pas bien.

La « perfide Albion » ayant inventé ce sport, elle s’est donc donné le droit d’éditer un catalogue d’une centaine d’excuses : « 501 Excuse for Bad Golf Shot » de Jusitn. J Exner.  

La touche d’humour golfique va jusqu’à ce que l’on ne trouve aucune information (sauf une biographie limitée) sur cet auteur Justin. J Exner.

C’est un petit livre a glisser dans son sac, sauf si vous êtes superstitieux. Dans ce cas-là, vous prendrez le temps de lire pour vous donner quelques excuses bien senties lors de vos différentes parties.

Mais, je pense qu’il doit être pris comme un cadeau pour vous aider à mieux comprendre l’esprit de ce jeu fantastique.

Au grès des différentes lectures de ce petit ouvrage, j’en ai sélectionné plusieurs que je trouve magiques, je les laisse en anglais pour ne pas perdre le sens :

  • I play better with golfers who are actually good
  • Boy, the greeskeeper must be in an awful mood. I’ve never seen so many tough pin positions
  • This area was’nt considered out of bounds last year
  • The greens are much faster in Florida
  • I can’t get loose my chiropractor is out of town
  • My swing looks perfect on video; I don’t know what’s wrong
  • I just can’t find the sweet spot today

Bonne lecture.

THE GOLFIEST

La vérité selon Tom Watson

Depuis maintenant trop longtemps, le PGA Tour et LIV Golf, se livrent une guerre médiatique et juridique sans répit. Elle n’a fait qu’affaiblir ce sport que nous aimons, le golf. Aucun coup n’a été épargné dans cette bataille. Le principal argument, du puissant Tour américain, a été de dénoncer vigoureusement l’origine des fonds du LIV Golf. C’est à dire les fonds provenant royaume saoudien; pays loin de respecter les droits de l’homme. Cependant, le 6 juin, le PGA Tour à annoncé un accord commercial avec le PIF (Fonds public d’investissement d’Arabie saoudite) pour fondé un Tour plus global intégrant le LIV Golf et le Tour Européen. L’annonce d’un tel accord, à été très mal perçu par beaucoup de joueurs, surtout du PGA Tour, qui se sont sentis trahis. Et puis, sans crier gare, la légende Tom Watson, a pris sa plus belle plus pour s’adresser au patron du PGA Tour. Cette lettre, a mon sens, résume parfaitement le malaise des joueurs qui sont restés fidèles aux Tours historiques. C’est pourquoi j’ai décidé de la traduire en français plutôt que de me lancer dans des explications complexes d’une culture qui n’est pas la mienne.

La lettre

Tout d’abord, je souhaite à Jay Monahan un prompt et rapide rétablissement. Je respecte le leadership dont il a fait preuve dans le passé pour notre Tour. Ce n’est pas une tâche facile. Avec les récents obstacles importants comme le braconnage LIV des joueurs du Tour et les batailles juridiques qui en résultent, j’ai une idée de la complexité des problèmes auxquels il est actuellement confronté en tant que leader.

Malheureusement, dans la foulée de l’actualité récente, je comprends aussi les cris d’hypocrisie. Parce que c’est un homme intelligent, je sais que Jay aussi. À mon avis, la communication a été mal gérée et le processus par lequel le Tour a convenu d’un partenariat proposé avec le PIF a été exécuté sans procédure régulière. En tant que groupe d’acteurs et d’acteurs qui représentent le visage et les marques du Tour, quels sont nos choix ? De toute évidence, le modèle commercial traditionnel du Tour était menacé par LIV. Le nouveau Tour créer des obstacles et des batailles sans précédent aux conséquences morales et financières.

Bien que je n’étais pas à la réunion des joueurs le mardi 6 juin (ironiquement à l’occasion de l’anniversaire du jour J), pour l’annonce du partenariat/de la tournée PIF de Jay, j’en ai assez regardé pour savoir que cela ne ressemblait certainement à aucune des réunions de joueurs. J’ai été impliqué dans mes 50 ans et plus en tant que membre du Tour. Le commissaire et le PGA Tour Board, dans lequel siègent cinq joueurs du Tour, vont devoir faire beaucoup d’explications de première main pour amadouer confortablement l’acceptation de nos membres sur ce partenariat avec le PIF. Les parties prenantes du Tour : les joueurs eux-mêmes, le large éventail de médias mondiaux, ainsi que les sponsors du tournoi et les partenaires indépendants du Tour, ont besoin d’une explication des avantages de la formation de ce partenariat.

Il y a de nombreuses questions sans réponse à ce jour, qui, je l’espère, seront abordées avec les joueurs par la direction du Tour lors de l’événement de la tournée Travelers de cette semaine. Que signifie l’acceptation de ce partenariat pour le Tour ? Qu’obtenons-nous ? A quoi renonçons-nous ? Pourquoi cet accord a-t-il été conclu dans un tel secret et pourquoi même l’un des joueurs qui siège au conseil d’administration du Tour n’a-t-il pas été inclus ? Une question aussi profonde mérite un examen minutieux par un groupe représentatif de parties prenantes qui incluent ceux qui, en fin de compte, définissent l’image publique et le lien émotionnel avec le PGA Tour.

J’ai une compréhension basique du rôle que joue le PIF de l’Arabie saoudite dans l’économie mondiale et que l’argent du PIF est investi dans des marques et des entreprises américaines qui font partie de notre vie quotidienne. Je me rends compte que les États-Unis entretiennent des relations diplomatiques avec les Saoudiens et qu’ils ont parfois été nos alliés au Moyen-Orient. Je crois comprendre en outre que de nombreuses entreprises, y compris certaines ligues sportives professionnelles, ont des directives strictes sur le pourcentage d’investissement qu’elles accepteront des fonds souverains. Avant que cet accord ne soit finalisé, je me demande si le PGA Tour a des lignes directrices ? Avons-nous, en tant qu’organisme, défini un pourcentage acceptable de financement du FIP dans le partenariat proposé ?

Ces questions sont aggravées par l’hypocrisie de ne pas tenir compte de la question morale ; une position qui a longtemps été publiquement soulignée par la direction du Tour. S’il est admis que les joueurs à tous les niveaux apprécieraient l’opportunité de gagner plus d’argent, il a également été démontré que tous nos joueurs ne sont pas à la recherche d’argent à tout prix. Ceux qui sont restés fidèles au Tour pour une raison personnelle ou une position de conscience morale sont plus que quelques cas particuliers. Il y a des rumeurs répandues sur le Tour offrant des réparations financières à ces joueurs qui ont rejeté les offres de LIV et sont restés fidèles à notre Tour. Sûrement, cela seul ne répond pas à la question plus large du contexte ici? Et dans une question connexe, quels sont, le cas échéant, les plans de réintégration des joueurs du Tour qui ont fait défection et qui veulent maintenant revenir sur le PGA Tour ?

J’attends toujours la reconnaissance par les Saoudiens de leur rôle dans les attentats du 11 septembre, qui ont entraîné la mort de 3 000 de mes concitoyens américains. Je soutiens 9/11 Families United et leurs efforts pour publier les documents à décharge du gouvernement américain (voir 9/11FamiliesUnited.org/KeyDocuments). Ce jour, à jamais parmi les plus sombres de l’histoire de notre pays, n’est malheureusement pas le seul parmi les violations des droits de l’homme que nous avons vues commises par l’Arabie saoudite. Je demande au Tour, comment un point non négociable pour nous un jour on négocie autour du lendemain ?

Le renversement semble indiquer une situation financière plus désespérée que celle révélée précédemment par le Tour. Alors que la semaine dernière, j’ai appris la nouvelle importante que le litige autour du conflit Tour / LIV serait terminé avec préjudice, cela ne résout qu’un problème financier important. Il est important de comprendre comment tout cela a eu un impact sur le fonds de réserve du Tour et sur la solvabilité financière globale du Tour. Les fonds ont-ils été épuisés au point où le Tour a besoin d’une injection de capital sans précédent pour rester solvable maintenant ou pour l’avenir ? Le directeur indépendant du Policy Board, Jimmy Dunne (qui a aidé à négocier l’accord), a déclaré que le PIF n’investissait pas d’argent dans PGA Tour, Inc. mais plutôt dans une nouvelle entité commerciale à but lucratif sous la bannière PGA Tour Enterprises. Les fonds PIF seront-ils investis uniquement dans PGA Tour Enterprises, et non dans PGA Tour, Inc ? Qu’est-ce que cela signifie? Quels sont les atouts actuels et/ou nouveaux de ce nouveau partenariat ? Quels actifs seront vendus ?

Mes questions générales demeurent. Le PIF est-il le seul sauvetage viable des problèmes financiers du Tour? Y avait-il/y avait-il un plan B ? Et encore une fois, quel est exactement l’échange? Nous avons besoin de clarté et méritons une divulgation complète de la santé financière du PGA Tour et des détails de ce partenariat proposé.

Ma loyauté envers le golf et ce pays vivent au même endroit et ont eu un poids égal et significatif avec moi tout au long de ma vie. S’il vous plaît, éduquez moi et les autres d’une manière qui permet la loyauté envers les deux et d’une manière qui permet de regarder facilement les familles du 11 septembre dans les yeux et nous-mêmes dans le miroir.

Je suis très reconnaissant pour notre pays, ses opportunités abondantes et la vie merveilleuse rendue possible par le PGA Tour.

Sincèrement

TOM WATSON

THE GOLFIEST

Les perdus de vue !!

Les perdus de vue !!

Le sport de haut niveau est en perpétuel mouvement. Bien évidement, le golf professionnel n’y échappe pas. Ainsi, les têtes d’affiches d’un jour ou les stars annoncées, peuvent parfois disparaitre, momentanément ou définitivement de l’espace médiatique. Vous l’avez remarqué, certains joueurs professionnels, après des périodes fastes, disparaissent ponctuellement ou définitivement. J’ai pris plusieurs joueurs (américains et européens), ayant disparus, pour comprendre les principales raisons.

La galaxie américaine

Le PGA Tour étant très rémunérateurs (dix fois plus que le DP World Tour), il semble évident qu’une partie des perdus de vue le soient aussi à cause de ces gains conséquent. Lorsque ton compte est bien rempli, tu es plus enclin à siroter des caïpirinhas au bord de ta piscine…

Les perdus de vues, dans leur volonté de come-back, ont des résultats mitigés.

Rickie Fowler (45 millions de dollars de gain sur le PGA Tour)

Rickie, en 2018, lors de la Ryder-Cup (photo – Golfiest)

Joueur excessivement médiatique et sympathique. Ou injustement médiatisé, pour d’autres, car il n’a pas assez gagné sur le Tour. Mais le Rickie avait calmé un grand nombre de ses détracteurs en gagnant le Players (2015). Avant de gagner, en 2019, le West Management Open de Phoenix.

Ensuite, à partir de 2020,  le processus de disparition s’est enclenché et cela jusqu’à mi 2022. Le joueur a enchainé les CUTS manqués et surtout, pour un joueur de ce standing, il n’a pas été en mesure de se qualifier pour certains majeurs: Masters, US Open et The Open. Bref, il n’a joué que 3 majeurs depuis 2020.

Evidement, il vient tout juste de me faire mentir en revenant dans le TOP 50 mondiale. Mais la route a été longue et pénible. Les principales raisons semblent être les suivantes :

  • Une perte de son jeu de fer qui était une de ses forces. Elle semble liée à son changement d’entraineur de jeu long (passage de B.Harmon à John Tillery). Il est depuis revenu avec B.Harmon
  • Et aussi une perte de son putting, en descendant à 184ième place au putting sur le circuit

Heureusement, depuis il est revenu avec Butch Harmon.

Brandt Senedeker (40 millions de dollars de gain sur le PGA Tour)

Brandt Snedeker (de retour sur le PGA Tour) – (photo – @Gallo Image)

Je me souviens très bien de sa victoire à la FedEx Championship en 2012, il avait fait une « master class » de petit jeu et de putting. Cette victoire avait été assez inattendue, étant donnée les grosses pointures présentes. Au-delà de cette victoire, ce qui avait défié la chronique était le putteur utilisé par Brandt Snedekker. Un putter à 20$  avait permit à Snedekker de remporté un gain de plus de 10M€. Belle rentabilité.

Ensuite, Brandt Snedekker à continué à gagné au moins un fois par saison jusqu’en 2018. Il a notamment rejoint le club très fermé des joueur réalisant un tour en 59 lors du Wyndham Championship. Après plus rien. Il est aujourd’hui à la 675ième place mondiale.

Un seul tournoi joué sur la saison 2022-2023 (Fortinet – 70ième). Il a perdu sa carte PGA en 2022.

Les principales raisons sont les multiples blessures à la hanche et au dos de Brandt. Elles sont apparues dès 2018. Il a été opéré du dos et semble vouloir revenir progressivement sans aucune annonce précise (source : Scott Hamilton, son coach a publié une vidéo juste après Fortinet)

Jimmy Walker (27 millions de dollars de gain sur le PGA Tour)

Jimmy Walker lors du RBC Heritage 2023 – (photo – NBC Sport)

J’ai toujours aimé ce joueur du PGA Tour, texan jusqu’au bout des ongles. Il avait commencé à brillé en 2014 en remportant le AT&T Pebble Beach face à Dustin Jonhson. Il a atteint son apogée en remportant son premier majeur le PGA Championship en 2016.

Et puis la tuile, en 2017, il relève être atteint de la maladie de Lyme. Cette maladie est complexe à traiter mais surtout excessivement fatigante. Ce qui n’est pas vraiment compatible avec une carrière de sportif de haut niveau.

Par conséquent, il s’est accroché pour continuer à jouer sur le PGA Tour malgré cette maladie. Les résultats n’ont pas forcément été à la hauteur. Il évolue donc cette saison 2022-23 à l’aide d’une exception (i.e. exception due à ses gains sur le PGA Tour).

Cette saison s’annonce un petit mieux. Il a même été en tête au dernier RBC Heritage, après le deuxième tour, avant de s’écrouler (25ième) et laisser la victoire à M.Fitzpatrick. C’est en fait le résumé de cette année avec 19 tournoi joués pour 9 CUTS réalisés et 6 TOP 25.

Il est actuellement 107th à la FedEx Cup, est ce que cela sera suffisant pour continuer. Est-ce qu’il à la volonté de continuer ? Nous le serons dans les prochains mois.

Jason Day (55 millions de dollars de gain sur le PGA Tour)

Jason Day, lors de sa dernière victoire au Texas en mai 2023 – (photo – M.Madrid/Press Sport)

Tout le monde, ou presque, se souvient de son premier Masters en 2011, où il restera court de 2 coups pour laisser la victoire à Charl Schwartzel. Au delà, de la puissance dégagé et affiché au monde entier lors de ce Masters, la qualité de son petit jeu autour des greens à été impressionnante.

La suite de sa carrière sera faite de nombreuses victoires, jusqu’à l’obtention de son Graal, son premier majeur : le PGA Champioship en 2015. En réalisant un performance exceptionnelle (68, 67, 66 et 67) en devançant l’américain Jordan Spieth et l’empêchant ainsi de remporter son troisième majeur de suite… Il deviendra en 2015 numéro un mondial. Ensuite et ceux jusqu’à 2019, il sera en rythme de croisière avec quelque victoires et trois TOP 10 en majeurs.

2019 sera l’année de la bascule vers les problèmes physiques, notamment des blessures récurrentes au dos. Des douleurs qu’il semblait trainer depuis une dizaine d’année.

Il va alors entamer une reconstruction de son swing pour solliciter beaucoup moins son dos. A partir de 2020, il va s’adjuger les services de Chris Como, ancien coach d’un certain Tiger Woods. Malgré, l’investissement du garçon, que l’on devine sans faille, il va être confronté à une nouvelle épreuve. Sa mère gravement malade, va décéder (en 2022) à la suite d’un cancer.

Les difficultés et les épreuves se seront dressées sur le chemin de l’australien. Mais l’année 2023 sera l’année du retour de Jason Day, il remporte en mai l’AT&T Byron Nelson. Il est maintenant 5ième de la FedEx Cup. Le chemin aura été long, espérons que l’on retrouvera pour un certain temps ce diable de joueur australien.

Les Européens

Certes, les gains sur le circuit européens sont dix fois moins important mais cela n’empêche qu’ils peuvent rentrer en compte, lors de leur réflexion, lorsque les joueurs s’interrogent sur leur avenir.

Austin Connelly (700 000€ de gain sur le DP World Tour)

Austin Connelly, en 2017 lors du British Open – (photo – Dave Thompson/AP)

Ce nom ne vous rappelle sans doute pas grand-chose. Mais, comme beaucoup d’amateurs, j’avais été enthousiasmé par ce golfeur canadien brillant, lors de The Open de 2017. Il terminera à la 14ième place.

Il a pu y participer en passant par les qualifications, et ensuite, il a fait une très belle semaine.

En effet, lors des trois premiers tours de The Open, il sera successivement T6, T6 et T3 en postant des 66, 72 et 66. Le public anglais était particulièrement enthousiasme de ce « Journey Man ». Malheureusement, un mauvais dernier tour (73), sera la fin de la belle aventure et c’est Jordan Spieth qui s’imposera.

Ca sera la plus belle performance de ce joueur dans un tournoi majeur. Ensuite, il finira la saison en étant finaliste du KLM Open, en perdant contre un certain Romain Wattel.

Enfin, en 2019, il reviendra jouer The Open mais ne passera pas le CUT. Depuis, c’est un vrai perdu de vue.

Paul Dunne (3 millions d’euros de gains sur le DP World Tour)

Paul Dunne, lors de sa victoire en 2017 au British Masters – (photo – RM)

Cet irlandais, petit protégé de Graeme McDowell, avait pointé le bout de son née lors de The Open de 2015. Alors, encore amateur, il a posté deux premières tours en 69 puis lors du troisième tour, un magnifique 66. Il est alors leader (en -12) et devient le premier amateur, depuis 1927, à mener The Open. Malheureusement, il fera un dernier tour en 78 et finira à la 30ième place. Mais le monde du golf a mit un visage sur le nom de Paul Dunne.

Il passe alors professionnel dans la foulé. En 2017, il passe près de sa première victoire et perd contre Eduardo Molinari en play-off dans le Trophée Hassan II. Il finira par remporter sa première victoire, le British Master (2017), devant un Rory Mcllroy. En 2018, il participera à ses deux derniers majeurs : The Open (67ième) et le PGA Championship (CUT manqué).

Le processus de disparition se déclenche alors en 2019, il franchi seulement 4 fois le CUT sur ses 18 participations. Ensuite, à partir de 2020 et cela jusqu’à aujourd’hui, il ne passera pas plus de 30% des CUTS et avec des places au delà de la 30ième place. Bref, la descente vers l’anonymat du classement mondiale continue, il est aujourd’hui à la 1329ième place mondiale.

MLV (5 millions d’euros de gains sur le DP World Tour)

MLV en Corée 2023 – (effet photo pas maîtrisé – Golfiest)

Le bonhomme avait atteint, en 2019, la 65ième place mondiale, ce qui permettait de situer le niveau du joueur. On attendait la suite avec une certaine impatience. Puis le COVID s’est emparé de l’actualité. Pourtant, il a bien commencé l’année 2020 en faisant un TOP 10 (Omega Dubai Desert Classic). Malgré ce bon début, l’année 2020 va être difficile avec 4 CUT manqués et des classements au-delà de la 40ième place. Elle se finira, quand même sur une bonne note, avec une deuxième place à la DP World de Dubai.

Les problèmes rencontrés en 2020 se sont semble-t-il accentué en 2021 avec 10 CUT manqués et des classements au-delà de la 20ième place. Même si en 2021, les CUT manqués ont continué (8), les résultats se sont légèrement améliorés en fin d’année avec deux TOP 20.

Malheureusement, ses résultats ne suffisent pas, à Mike Lorenzo-Verra, pour garder sa carte.

A ce moment-là, j’ai bien cru que le vent avait tourné. Ce passage à vide l’a sans doute agacé, il est donc allé chercher sa carte au « Q School » du Tournoi Européen en Novembre 2022. Il a terminé 13ième et cette belle performance lui permet de retrouver le Tour Européen.

Le voila donc de retour, avec pour cette nouvelle saison, déjà deux TOP10 (7ième en Corée pour le Genesis Open et 4ième au Soudal Open). Plus récemment, il a fait un T12 au KLM Open. Un retour au premier plan de bonne augure pour cet amoureux du DP World Tour.

Les prométeurs amateurs

Ollie Schienerdjans (4 millions de dollars de gain sur le PGA Tour)

Ollie Schniederjans durant le Phoenix Open en 2018 – (photo – ANDREW REDINGTON)

J’avais découvert ce prometteur jeune amateur lors de The Open de 2015. Il avait tout pour devenir un grand talent du circuit américain. Il envoyait la balle à des miles et avait un très bon petit jeu. Il terminera 12ième de cet Open. Bref, une première plein de promesse.

La suite ne sera pas aussi brillante qu’imaginiée. Ces deux meilleurs saisons se dérouleront entre 2016 et 2018 , pendant lesquelles il réalisera 8 TOP 10. Mais la saison 2019-20, lui sera fatal, il va perdre sa carte. Depuis, 2020, il évolue sur le Korn Ferry Tour, sans pour avoir d’excellent résultats. L’espoir américain s’est transformé en un très bel exemple de perdue de vue

Les exemples de ce type sont nombreux (ex: Jordan Niebrugge (The Open 2015)) à la fois sur le circuit américain et européen. Comme dans beaucoup de sport, le passage vers le monde professionnel est souvent très délicat à réaliser.

Conclusion

Cette liste pourrait être complétée par d’autres noms comme ceux de Victor Dubuisson, Romains Wattel, Hunter Mahan, Bubba Watson…

Le Golf est le sport le plus difficile du monde. Alors, lorsque vous le pratiquez à haut niveau, les difficultés peuvent devenir insurmontables. Elles sont aussi bien mentales que physiques. On dit souvent que l’on voit les vrais champions lorsqu’ils sont au pied du mur. Certains, trouvent la solution et laissent derrière eux ces mauvais moments pour être encore plus performant. D’autres, malgré leur investissement n’y arrivent pas et arrêteront leur carrière. Ce sont, ces moments charnières qui construisent, bien souvent, l’histoire de ces formidables champions.

Enfin, cela est surtout vrai sur le lucratif circuit américain, les gains astronomique des joueurs, même ceux qui ne gagnent pas, peuvent d’envisager sereinement les mauvais jours. Jack Nicklaus l’a bien compris, lorsqu’il déclarait en 2020: « Je pense que beaucoup de gars, ils ont l’air – ils sont là-bas, ils ne gagnent pas de tournoi et ils gagnent 3 ou 4 millions de dollars en un an. Et beaucoup d’entre eux disent, je ne veux pas travailler aussi dur que Tiger Woods a travaillé. Ils disent, je sais que je ne peux pas rivaliser avec eux de toute façon, je suis assez heureux là où je suis. Je ne pense pas que cela devrait être ainsi. Je pense que tout le monde devrait essayer – tout le monde est différent, mais je pense qu’ils devraient essayer d’être les meilleurs. C’est ce que j’ai toujours essayé d’être. Cela ne faisait aucune différence pour quoi nous jouions quand je jouais. Je me fous des prix en argent. C’était que je voulais gagner, et je voulais être le meilleur – je pense que beaucoup d’argent décourage un peu cela. »

THE GOLFIEST

Pourquoi Jim Mackay est l’un des meilleurs caddies au monde encore en activité?

« Bones » à nouveau sur le sac d’un grand joueur

Tout le monde, reconnait facilement ce grand échalas, caddie pendant quasi une décennie du talentueux gaucher Phil Mickelson. Toujours avenant et souriant, il a participé à la construction du palmarès de ce génie de gaucher. Grace aux progrès des réalisateurs, plus d’une fois, nous avons été témoin de leurs échanges et de cette nécessité d’avoir une véritable réflexion avant chaque coup. Bref, tous golfeurs professionnels qui souhaitent performer se doit d’avoir un copilote de qualité pour gagner. C’est en suivant certaines de ces interventions médiatiques (pour NBC Sport) auxquels il a participé, que j’ai voulu en savoir plus sur cet homme de l’ombre.

Qui est véritablement « Bones » ?

Enfant sans le sou, mais vivant en Floride, c’est ce qui va le pousser vers une pratique assidue du golf. La petite ville de « New Sympa Beach » bénéficie d’un golf municipal (9 trous – désigné par Donald Ross), il va y jouer 364 jours sur 365. Il est pris. La Floride, étant déjà sans doute, l’état avec le plus de golfeur professionnel au mètre carré ; il ne faudra pas bien longtemps au jeune Jim pour s’identifier à l’un d’eux et s’imaginer évoluer vers ce métier.

La suite assez logique, d’un jeune golfeur américain, est d’intégrer un « College » (établissement d’ enseignement supérieur) en Géorgie (Colombus College) et de jouer dans les équipes de golf de celui-ci. Mais, il le reconnait lui-même, il se rend compte assez rapidement qu’il est incroyablement médiocre. Son seul fait d’arme, qu’il raconte en rigolant, est d’avoir joué dix-huit trous devant le grand Jack Nicklaus. En effet, celui-ci était venu voir son fils jouer, qui participait à un match d’équipe contre Jim Mackay.

Après avoir caddié, lors une compétition, pour un premier professionnel floridien, il hésite entre se lancer dans cette voie ou de façon plus classique intégrer un banque. L’hésitation ne va pas durer longtemps. Travaillant de temps en temps au « pro-shop » d’un golf Georgien (Colombus Green Island Club), il fait la connaissance d’un certain Larry Myze. Il l’aide notamment, lors de ses séances d’entrainement, à ramasser ses balles. En 1990, il renonce à sa carrière de guichetier dans une banque du coin et devient officiellement le caddie de Larry Myze. Il est alors un vrai débutant dans le métier. Ce qui ne l’empêche pas, lors de sa première année, de caddier son champion sur des parcours mythiques comme : Augusta, Cypress Point et St Andrew. Et de finir, quinzième de la « money list » !!!

Comment caddeyer le gaucher le plus brillant de sa génération?

Jim Mackay et son gaucher de patron à la grande époque (The Open 2013)

Après deux ans de loyaux services auprès de Larry Myze, il va caddier un certain Scott Simpson (US Open 1987). Dès le premiers jours de leur collaboration, son nouveau patron (un « gentleman »), lui indique que s’il a une opportunité de travailler avec un meilleur golfeur, qu’il n’hésite pas. Une autre époque !!!

La rencontre avec l’élu ne va pas tarder. Alors, que Jim Mackay est maintenant pleinement investit dans sa mission golfique, il suit bien évidement les exploits universitaires d’un certain Phil Mickelson. Alors qu’il est en Arizona, pour le Phoenix Open, et qu’il profite d’un temps libre, il aperçoit un gaucher sur le practice du « College » de l’Arizon State. Il n’a aucun doute et décide d’aller voir de plus près le jeune Mickelson. Il comprend immédiatement qu’il va performer rapidement chez les professionnels. Il a tous juste 21 ans, mais semble née avec des club dans les mains (à l’image de Seve). Sa vitesse, son jeu de wedge… tous ne fait que confirmer sa future éclosion.

Impressionner par cette premier « mise en bouche », Jim Mackay continue a caddier Scott Simpson. C’est ainsi que lors d’un tournoi du PGA Tour, le manager de Phil Mickelson rentre en contact avec lui pour lui demander conseil au sujet du prochain caddie de Mickelson qui va bientôt passer professionnel. Jim Mackay, s’exécute et lui transmet une liste de noms de caddies qui pourrait l’intéresser. Quelques semaines après, Jim Mackay est a nouveau contacté par l’équipe de Mickelson. Non pas pour le remercier des conseils mais pour lui proposer le job.

La première réaction de Jim Mackay, contrairement à ce que l’on pourrait penser n’est pas de se réjouir. Mais plutôt d’être assez inquiet puisqu’être caddie de joueurs de se calibre est aussi de prendre conscience qu’à un moment il changera de caddie… L’histoire démontrera l’inverse. Finalement, Jim Mackay accepte l’offre en se donnant comme objectif de participer à au moins une Ryder Cup. En effet, pour lui, c’est la Compétion !!

La suite…

« Bones » au micro !!

Après une dizaine d’année (en fait onze) à porter le sac et conseiller Phil le « génie torturé », ils annoncent d’un commun accord leur séparation en juin 2017. Quelques temps après, Bones, rejoint les équipes de la NBC comme commentateur. Cette période sera du pain bénie pour les fans de golf qui vont profiter de ses commentaires et avis d’une précision diabolique. En effet, assez rapidement, un grand nombre de spectateurs se focalisent sur les parties (souvent de stars) qu’il commentera.

Mais, bien qu’adorant son nouveau rôle chez NBC, il reviendra faire des piges, notamment pour Matthew Fitzpatrick et Justin Thomas. Avant que Justin Thomas, ne le fasse revenir complètement et l’embauche comme caddie officiel en remplacement de Jimmy Jonhson (Caddie Hall of Fame) qui avait décidé de poursuivre d’autres aventures.

Et sinon, comment son ses performances par rapport aux autres caddies?

Stevy Williams avec le GOAT at Bay Hill (Orlando 2011)

La performance golfique, chez les professionnels, se mesure par le nombre de titre majeur. En ce qui concerne les caddies, c’est la même chose puisqu’ils sont là pour aider leur champions. C’est ainsi, que sans grand suspens, le meilleur caddie (mais qui n’est plus vraiment en activité) est Steve Williams avec 14 majeurs dont 13 glanés avec son premier patron Tiger puis un petit dernier avec le Masters d’Adam Scott. A la seconde place arrive, Jim Mackay qui a remporté 5 majeurs (2005 PGA ; 2004, 2006 et 2020 Masters ; 2013 British Open) avec son gaucher.

Ensuite, il y a d’autres caddies performants mais qui ne pas tous en activités comme :

  • Alfie Fyles (5 majeurs), qui a accompagné l’immense Tom Watson lors de ses cinq victoires à l’Open. Fyles, se distinguera lors de l’Open de 1977 lorsqu’il conseil à son champion, un fer 7 au lieu d’un 6 sur le dernier trou. Conseil suivi et une balle au drapeau qui lui permet de remporter l’open devant Jack Nicklaus ;
  • Willie Peterson (5 Masters – 1963, 65, 66, 72 et 75), c’était encore l’époque ou les joueurs ne pouvaient pas être accompagnés de leur caddie régulier à Augusta. Willie a accompagné, l’un des maîtres des lieux, Jack Nicklaus ;
  • Ricky Elliott (4 Majeurs) : le caddie du Brooks Koepka, qui caddaye toujours son champion mais sur le LIV Tour ;
  • Angelo Argea (4 Majeurs) : le caddie officiel de Jack Nicklaus pendant presque deux décennies. Mais il n’a jamais caddayé l’Ours au Masters puisque seulement les caddies locaux étaient autorisés ;
  • JP. Fitzgerald (4 Majeurs) : l’ancien caddie de Rory qui est maintenant sur le sac de Victor Perez. A priori, ça semble bien fonctionner…
  • Dave Musgrove (4 Majeurs) : caddie anglais qui a remporté 2 majeurs avec Sandy Lyle, un avec Seve et un avec Lee Janzen. C’est un caddie à l’ancienne qui a commencé à caddeyer à 12 ans pour six chilling (moins d’un euro) ;
  • Fanny Sunesson (4 Majeurs) : l’unique femme du palmarès qui a caddeyé Sir Nick Faldo et la première femme caddie à avoir gagné un majeur en 1990
Fanny Sunesson avec Sir Faldo (Ryder Cup 1995)

Mais il y a encore Jeff Meldin (3 Majeurs avec Nick Price et un avec John Daly), Ricci Roberts (4 majeurs avec Ernie Els), Nathaniel « Iron Man » Avery (4 Majeurs avec Arnold Palmer) et Michael Greller (3 Majeurs avec Jordan Spieth).

Bref, Jim Mackay fait partie des tous meilleurs caddies encore en activité. Mais au delà, de tous ces titres accumulés deux récent épisodes nous montre sa vraie valeur ajoutée.

Ses récentes sorties en tant que caddie temporaire !

Jim Mackay et Matthew Fitzpatrick, au Memorial en 2020

Un des premiers retour de Jim Mackay sur un sac s’est déroulé en 2020, alors que le caddie officiel de Fitzpatrick COVID plus, à du céder sa place.  Jim Mackay a donc accompagné Matthew Fitzpatrick pour quinze jours notamment lors du Mémorial de 2020. Et devinez quoi ? Eh bien, c’est lors de cette semaine que  Fitzpatrick a réalisé sa meilleur performance dans ce tournoi, au plateau de joueurs relevé, en terminant troisième. Avec notamment un dernier tour à 68. Jim Mackay, toujours aussi classe déclarera :

« C’était génial. J’ai dit à Matthew après le premier jour de la semaine dernière, j’étais tellement impressionné par son jeu et son arsenal de coups, et il m’a tellement montré. C’est un très, très bon joueur, et c’était une joie d’être avec lui. Je veux dire, 68 aujourd’hui, que demander de plus à ce type ? »

Jim Mackay
Bones et Justin Thomas au PGA Championship 2022

La reprise temporaire d’un sac, s’est poursuivie en 2020, cette fois ci avec Justin Thomas. « Bones » a caddayé Justin Thomas en juillet 2020 pour le WG-FedEx St Jude. Son caddie régulier n’était pas en mesure de travailler cette semaine. Le résultat, une victoire et un second WGC pour JT. Une première fois qui se termine particulièrement bien.

Quelques mois après, « Bones », deviendra le caddie officiel de JT. C’est ainsi qu’en mai 2022, il remporte ensemble le majeur « PGA Championship ». Jim Mackay aura eu un rôle très important lors de cette compétition. En effet, après deux bons tours, JT réalise un « mauvais » 74 le samedi. Bien évidemment, sa première réaction est de retourner corriger ses erreurs. Il est alors accompagné de tous son staff, caddie, coach de père…

Avant qu’il ne commence sa séance, Jim Mackay, va lui glisser quelque mots qui seront bénéfiques pour la suite :

« L’essentiel était simplement qu’il n’y avait rien à améliorer. Le tour aurait facilement pu être de 69 ou 70, mais il a fait un 74. C’était le nombre sur la carte, mais il n’y avait rien à réparer. Et il a eu une excellente séance de practice pour conclure la journée. » 

Jim Mackay

Le coach de père (Mike Thomas) a quelques mètres de cette scène confirmera le bien fait de cet echange:

« Si cela venait de moi, cela aurait pu donner l’impression que je caressais son ego. Bones disait en gros, ‘arrête de te flageller et va voir ce que tu peux faire’ Je l’ai remercié pour cela, c’était un très bon message. »

Mike Thomas (coach de JT)

Et à la fin, c’est un nouveau majeur pour JT et surtout Jim Mackay.

CONCLUSION

Au delà de tous ces titres et de sa bonne humeur, Jim Mackay a influencé beaucoup de caddies sur les différents Tours. Il a changé le paysage de a profession simplement par les conversations qu’il a eues avec Phil Mickelson. Ces deux-là étaient tout le temps à la télévision et les caddies entendaient leurs échanges très attentivement. C’était une « world class » sur les compétences de communications.

Mickelson, JT et Fitzpatrick n’ont pas vraiment de points communs en termes de personnalité et de profil de jeu. Cela caractérise la personnage « Bones ». Il est en fait un caméléon. Le caddie doit en fait s’adapter à la personnalité de son champion.

Jim Mackay a aussi, toujours encouragé de plus jeunes cadets à venir le suivre lors d’un tour d’entrainement avec son champion. Ainsi, ils pouvaient mieux observer sa façon de faire et éventuellement lui poser des questions après.

Il y a quelques années un caddie (et son champion) qui avaient partagé une partie avec « Bones » et Phil Mickelson, raconte cette anecdote qui en dit long sur le personnage. En effet, peu importe le niveau du joueur qui évolue sur le circuit, partager une partie avec Tiger ou Phil, ca rend particulièrement nerveux. Son gars ne déroge pas à la règle; son début de partie n’est pas bon. Mais il s’est rattrapé sur les 14 derniers trous en étant six sous le par. A la fin de la partie, « Bones » est venu voir le joueur et lui a dit:

« Je voulais juste te dire, j’ai vu beaucoup de gens plier dans cette situation. Vous avez montré beaucoup de détermination et de caractère. Tu devrais être fier. »

Jim Mackay

Un vrai « gentelman ». Ce joueur en question a depuis gagné beaucoup de chose sur le PGA Tour. Mais il est resté marqué par cette échange avec l’un des plus grand caddie.

PS: Jim Mackay est affublé du pseudonyme « Bones » depuis plusieurs année sur le différents Tours. Cela vient d’un jour où Fred Couples n’arrivant plus à se remémorer de son prénom l’a appelé comme ça.

THE GOLFIEST

Le links à la française, le golf de Saint Jean de Monts !!

Golf de Saint Jean de Monts – Green du trou #15 face l’océan atlantique

Lorsque vous atteignez une certaine maturité golfique, s’il elle existe, il n’est pas rare que vos partenaires de jeux vous questionnent sur vos parcours préférés. Puis, la discussion poursuivant son cours, l’inévitable question est posée « Avez-vous déjà joué un Links ? ». Pour une grande partie d’entre nous, la réponse est souvent négative. En effet, les Links sont des parcours qui font le lien entre la mer et la terre, et ils sont beaucoup plus nombreux au Royaume-Unis. Mais notre plus grande chance de Gaulois, il y a quelques Links en France. Lors d’une de mes pérégrinations golfiques, j’ai eu la chance jouer le golf de Saint Jean de Monts le links à la française.

Dans mon royaume, les Links sont dans le nord…

Les chiffres parlent d’eux même ; 247 vrai links ont été dénombrés au Royaume-Unis dont 85 en Ecosse, 53 en Angleterre, 58 en Irlande et 15 au Pays de Galles. Pendant ce temps, il y a une petite vingtaine en Europe continentale. Ça laisse peu d’espoir pour la France mais tous de même, on en dénombre… 8 qui sont les suivants :

Pour certains golfeurs, les links sont l’essence même du golf. Des parcours sablonneux, situés entre mer et dunes. En fait, pour qu’un parcours soit défini comme Links il doit répondre à quatre critères : se situer en bord de mer, proposer un sol sablonneux, offrir une végétation naturelle et assurer des fairways et des greens très roulants. Par conséquents, votre imagination des coups est poussée à l’extrême.

St Jean de Monts Golf Club

Golf de Saint Jean de Monts – Green du trou #5

Rentrons tous de suite dans le vif du sujet, pour certains puristes, ce parcours est un mixte pinède-links. En effet, l’aller se joue en forêt (pins maritime) et le retour en bord de mer. C’est là que le golfeur va en prendre plein les yeux. L’enchainement des trous 10 (par 3), 11 (par 4) et 12 (par 5) est magnifique avec une vue splendide sur l’île d’Yeu (i.e. lorsque le ciel est dégagé). Ce sont des sensations garanties.

Ce parcours est technique et intéressant avec une variation des coups plus que nécessaires. Il n’y a pas nécessité d’être particulièrement long mais d’avoir un jeu de fer précis et bien sûr un petit jeu au point. Alors, lorsque le vent se lève… il se révèle être redoutable. Et lorsque vous partagez une partie avec des locaux, ils ont tous des souvenirs de parties venteuses qui ont mis à mal leur carte.

L’entretien est remarquable, il n’y a rien à dire. Les départs, fairways, bunkers et greens sont en excellent état.

Bref, la variété des trous et donc des sensations visuelles est grande. Ce qui vous obligera à être beaucoup plus créatif que sur d’autre parcours.

Golf de Saint Jean de Monts – green #6

C’est l’un des spots de la côte atlantique nord qu’il faut avoir joué au moins une fois dans sa vie de golfeur.

Saint-Jean-de-Monts, la sculpture sur sol à grande échelle par Yves Bureau

Golf de Saint Jean de Monts – green #12

L’architecte de ce parcours (réalisé en 1986), Yves Bureau, est particulièrement discret. Il se décrit de la façon suivante :

« Généralement, il s’agit d’excellent golfeurs qui font de l’architecture. Moi je suis meilleur architecte que golfeur.« 

Yves Bureau

Il a tout de même réalisé une quarantaine de golf, du 9 au 36 trous (dont 7 à l’étranger). Pour renforcer l’idée que le Links est l’essence du golf, même l’architecte s’y met :

« Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le sable est le meilleur support pour un terrain de golf. À Katameya, à l’ouest du Caire, on a ramené de la matière organique et le gazon a poussé à merveille. Pas besoin d’apporter de terre végétale.« 

Yves Bureau

Mais au-delà de cette réalisation, Yves Bureau fait partie de ces architectes, qui au travers de leur réalisations de parcours plus compact, s’interrogent sur la viabilité des 18 trous. En effet, dans beaucoup de projet le foncier est insuffisant pour faire un 18 trous :

« Un parcours plus court ne devra pas raboter certains trous mais offrir aux joueurs un équilibre entre chaque trou, avec un maximum de greens, car la finalité de ce sport, c’est bien de poser la balle sur le green et rentrer son putt après analyse des pentes. Dans ce cas, la conception du parcours plus court devra mettre en évidence la stratégie du petit jeu, la stratégie d’approche où le joueur pourra s’initier, s’entraîner, se perfectionner.« 

Yves Bureau

Par conséquent, il faut se demander si à l’avenir, la conception des golfs avec moins de trous apportera une réponse aux joueurs qui ne disposent pas suffisamment de temps pour jouer 18 trous (ex: les joueurs du LIV Tour…🤣🤣), sachant qu’au bout de 9 trous, si on s’arrête là, il y a souvent un  sentiment de frustration . Le parcours idéal pourrait-être de 12 à 14 trous, avec recherche de  variétés dans le jeu, trous  joués en dogleg gauche ou droite, avec des obstacles naturels ( arbres, étangs, ruisseaux,…), des bunkers frontaux , latéraux…..autour d’un green.

L’accueil, le service et les tarifs

Golf de Saint Jean de Monts

Là encore ce lieu se distingue de bien d’autres, par l’accueil des golfeurs (i.e. à l’accueil du golf) ainsi que par les partenaires de jeux rencontrés (i.e. toujours aimables et aidant sur le parcours). Mais aussi par le service et la qualité du Club House. Enfin, le rapport qualité du « green-fee » est quasi imbattable lorsque l’on connait les tarifs parisiens de certains golf… le parcours est magnifique et les airs d’entrainement sont à la hauteur.

The Golfiest

CELINE QUI?… CELINE BOUTIER !!!

Celine Boutier lisant un putt sur le green du 17 lors du second tour durant le « CME Group Tour Championship ».

Alors que le monde médiatique du Golf, ne s’intéresse qu’au « LIV Tour Exhibition », et ses golfeurs déjà millionnaires. Il m’a semblé beaucoup plus intéressant d’essayer de connaître un peu mieux cette championne française : Celine Boutier. D’une grande discrétion médiatique, cette golfeuse n’a cessé de progresser et d’obtenir des résultats probants. Elle fait maintenant partie des meilleurs joueuses du monde, elle est 23ième mondiale.

La naissance d’une championne

Céline Boutier (2020) qui échoue en playoff face à Minjee Lee. (Photo Christopher Pike)

Céline Boutier est née à Clamart le 10 novembre 1993, elle a une sœur jumelle (qui ne fait pas de golf) et un jeune frère. Comme beaucoup d’enfant de son âge, c’est un de ses parents, fondu de la balle blanche, qui l’initie à ce sport.

« J’ai débuté le golf grâce à mon père, qui était fou de ce sport. Il a commencé à nous emmener au club avec mon frère et ma sœur dès l’âge de 6, 7 ans. »

Celine Boutier (Forbes France)

Dès le début, elle a pratiqué le golf en parallèle d’autres activités comme la danse, la natation voire le piano. Il semble de plus en plus important, dans la formation des jeunes, d’éviter toute forme de spécialisation trop précoce (cf. le livre Range de David Epstein). Pour pimenter le challenge, il ne semble pas que ses débuts golfiques aient été tonitruants notamment parce qu’elle n’était pas forcément bonne. Et puis, au fur et à mesure de sa croissance, elle a commencé à faire des compétitions de façon plus régulière et devenir bien meilleure. Elle s’est alors concentrée uniquement sur le golf en en faisant 2 à 3 fois par semaine. Ensuite, elle rentrera assez tardivement en sport étude (16 ans) pour ensuite rejoindre le pôle France (à 17 ans). Les entrainements quasi quotidiens lui ont permis de passer un cap et d’obtenir d’excellent résultat, les principaux (son palmarès est déjà impressionnant) :

  • 2009, elle est championne de France U-16 ;
  • 2010, elle gagne deux titres en junior ;
  • 2011 est une année riche, puisqu’elle réalise en autre les performances suivantes :
    • Elle remporte l’AJGA Annika Invitational (tournoi junior pour les filles regroupant chaque année depuis 2009 les meilleurs espoirs), avec notamment un tour en 66 !!
    • Elle est finaliste de la « British Girls Cup » ;
    • Elle est membre de l’équipe Européenne Junior et participe à la Junior Solheim Cup (victoire des US en Ireland) ;
    • Avec l’équipe européenne, elle remporte le trophée Vagliano, opposition entre l’Europe et les Britanniques.
  • 2012, elle remporte les internationaux de France Junior, elle perdra au deuxième tour du « Ladies British Open » et sera éliminée au troisième tour de l’US Open par une certaine Lydia Ko.

Ces chiffres sont impressionnants, d’autant plus qu’elle a commencé le golf relativement tardivement par rapport à ses concurrentes. Par ailleurs, étant donné ses résultats, elle a été plusieurs fois membre de l’équipe de France et de l’équipe européenne comme évoqué plus haut.

Celine Boutier l’américaine !

Celine-Boutier-Duke | Golfweek
Céline Boutier lors d’un match avec l’université Duke

En 2012, ou un peu après, elle rejoint l’université US de Duke. Comme elle l’a très bien expliqué :

« Il y a vraiment plusieurs raisons. Tout d’abord, en France, après le baccalauréat, il faut choisir entre le sport et les études supérieures. Or, je voulais avoir un bagage académique solide et anticiper une potentielle reconversion, pour des raisons de santé ou de performance. Je souhaitais me développer en tant que joueuse, étoffer ma technique et renforcer mon mental. Les Etats-Unis offrent ce cadre, mêlant travail académique exigeant et préparation sportive de haut niveau. J’aspirais également à rejoindre le circuit américain parce qu’il est le plus prestigieux et le plus difficile au monde.« 

Céline Boutier (Forbes France)

Au-delà de la volonté, in fine, de rejoindre le circuit américain ; il y a cette possibilité offerte par les universités US de repousser le plus longtemps possible le choix entre le sport et les études. Ce qui est un luxe, surtout lorsque l’on veut faire une carrière sportive qui est par définition très aléatoire. L’originalité vient du fait que cette talentueuse golfeuse française est une des rare à afficher ses ambitions pour rejoindre l’élite américaine. Ça impressionne et c’est assez rare pour être souligné.

L’université de DUKE a de très bons résultats en Golf avec 7 titres NCAA (championnat par équipe) et 22 ACC (championnat par équipe de la cote est – atlantique). Elle y restera jusqu’en 2016, avec là encore des résultats impressionnants.

Je ne sais pas si elle a bénéficier du programme d’aide de la fédération française de golf qui va jusqu’à financer une petite centaine d’espoir du golf français, ou c’est sa famille qui s’est débrouillée seule.

Ses résultats, durant ses quatre années américaines, parlent d’eux-mêmes : elle a été une des meilleures joueuses du championnat de la côte Est, elle a aidé les « Blues Devil » (équipe de Duke) à gagner le titre national en 2014 et elle a également remporté le titre de meilleur joueuse universitaire cette année-là !!

Bref, Celine Boutier a réalisé ce qu’aucun golfeur français (sauf erreur de ma part) n’a réalisé. C’est-à-dire, avoir des résultats probants en junior et les confirmer, un fois au sein de l’élite universitaire américaine.

La suite, que l’on a tendance à oublier, elle rejoint le Symetra Tour pendant deux ans. Ce Tour est la seconde division américaine avec (en 2021) 20 tournois pour un « prize money » de 200 000$ environ par tournoi. Bref, un excellent apprentissage pour les futures professionnelles du LPGA Tour. Elle gagnera deux titres sur ce Tour (Self Regional Healthcare Foundation Classic et Sioux Falls GreatLIFE Challenge) et fera 8 TOP 10. Elle est la troisième de la promotion (de 2017) à avoir gagné en une seule saison plus de 100 000$. Enfin, elle a été la première joueuse française (depuis 2013) à monter sur le LPGA Tour depuis le Symetra.

Des résultats rien que des résultats

ISPS LPGA Handa Vic Open - Day 3
Céline Boutier lors de sa victoire à l’ISPS Handa Vic Open en 2019 (Photo – Michael Dodge)

Bien évidement, les résultats obtenus sur le Symetra Tour ce sont confirmés sur le LPGA Tour et sur le circuit Européen se. A ce jour, Celine Boutier est membre du TOP 25 mondial. Là encore, c’est une performance exceptionnelle. A titre de rappel, Victor Perez (un des meilleurs golfeurs français) n’a jamais dépassé la 30ième place (2020) au classement mondial.

Ses victoires sont les suivantes :

DateTournoiScoreVictoire deFinalistesTour
118 novembre 2017Sanya Ladies Open124 coupsSolar LeeLadies European Tour
29 septembre 2018Australian Ladies Classic-102 coupsKatie BurnettLadies European Tour
310 Février 2019ISPS Handa Vic Open-82 coupsSarah Kemp Su-Hyun Oh Charlotte ThomasLPGA Tour
418 Septembre 2021Lacoste Ladies Open de France-111 coupsKylie HenryLadies European Tour
53 Octobre 2021ShopRite LPGA Classic-141 coupsBrooke Henderson Ko-Jin Young Inbee ParkLPGA Tour

Sur les majeurs, Celine Boutier fait 4 Top 10 depuis 2018 :

  • US Women’s Open, T5 en 2019
  • Women’s British Open, T6 en 2019
  • Women’s PGA Championship, T7 en 2021
  • The Chevron Championship, T4 en 2022

Malheureusement, l’Evian Championship ne semble pas lui réussir pour le moment. En effet, elle n’a jamais fait mieux que la 29ième place (2021). Est-ce que l’enjeu d’être une française sur « son » majeur la fait déjouer ? Est-ce que c’est le parcours qui ne lui convient pas ?

SOLHEIM CUP 2019, la performance !!

Georgia Hall et Céline Boutier – Gleneagles, Scotland (Photo David Cannon)

Mais ce qui a, semble-t-il, sceller son aura international sont ses performances en Solheim Cup. C’est surtout lors de sa première sélection (2019) qu’elle marquera les esprit en remportant 4 points dont 2 foursomes et 1 fourball avec l’Angalise Georgia Hall. Elle remportera de nouveau le titre avec l’équipe européeene en 2021.

Mais, sa performance en 2019 (en Ecosse) n’a pas été suffisamment mise en avant. C’est sûr que tous le monde se souvient du dernier « putt » de Suzanne Petterson lui donnant birdie sur le 18 et la victoire aux européennes. Ensuite, l’espace médiatique a été fortement occupé par l’annonce de retrait du golf professionnel de la même Suzanne Pettersen (9ième participation à la Solheim Cup). Cependant, deux joueuse européennes ont gagné à elles seules 14-1/2 points à Gleneagles, Céline Boutier et Geogia Hall. Elles ont fait un 4-0-0 record pour la semaine.

Un petit rappel, Boutier et Petterson étaient des choix du capitaine…

Le duo Boutier-Hall a été un succès, remportant les trois matchs qu’elles ont joué ensemble.

« Pour venir faire ça dans sa première Solheime Cup, chapeau bas et une formidable performance, Celine. Bravo! »

Catriona Matthews capitaine de l’équipe européenne 2019 et 2021

L’idée derrière cette paire diabolique, était d’associé le très bon petit jeux et le putting de Celine Boutier à la qualité de jeux de fer de Geogia Hall.

CONCLUSION

Il est évident qu’on aimerait la voir remporter un Majeur !

Oui ce n’est pas évident. Mais elle a tout pour y parvenir : un investissement à 100%, une gestion du stress dans ce type de grands évènements, une habitude de la gagne et des performances sur le circuit le plus prestigieux, une équipe de coach au « top »…

Bref, les éléments nécessaires sont là, il ne reste plus qu’à saisir les opportunités. Je sais, j’entends déjà les cassandre me rappeler, justement, qu’elle n’a pas passer le CUT lors du dernier Majeur… C’est exact ! Mais combien de finales à perdu André Agassi avant de s’imposer ?

L’homme qui ne renonce jamais!

Charlie Sifford.

Alors que Joaquim Niemann s’est imposé, sans lâcher la tête, sur le parcours iconique et très sélectif du « Genesis Invitanional » (Riviera Golf Club). Le tournoi hébergé par Tiger Woods et sa fondation, avec un champ de joueur parmi les plus impressionnant de ce début d’année. Cet exploit, a remis en perspective un immense monsieur du Golf, qui réalisa la même chose plusieurs années avant ; Charlie Sifford. En 1969, alors qu’il est le seul joueur noir du PGA Tour, Charlie Sifford s’est imposé de la même manière que J.Niemman. D’ailleurs, celui-ci, ne manquera pas de faire un clin d’œil historique en déclarant à l’issue de sa victoire :

« C’est incroyable de gagner, sans avoir lâcher la tête, Car ça aurait été le 100ième anniversaire de Charlie… Je suis juste heureux d’être un vainqueur à Riviera. »

J.Niemman

 Quelques heures plus tard, le « boss », Tiger Woods, a expliqué en conférence de presse que Charlie Sifford représentait le grand père qu’il n’avait jamais eu. En étant pour lui, une source d’inspiration, et qu’il échangeait régulièrement avec lui surtout après chacune de ses nombreuses victoires. Piqué par ma curiosité, j’ai voulu en savoir plus sur ce golfeur.

Ses débuts sont déjà une légende

D’après les différents éléments récupérés à partir d’articles de presses ou de ses rares interviews on apprend qu’il a été happé par la passion du golf très jeune. Dès ses 10 ans (il commencera à fumer le cigare à 13 ans), il est déjà caddie. Mais à ses 17, il ne pouvait déjà plus travailler au club puisqu’il surpassait la plupart des membres. Il partit s’installer à Philadelphie et s’entrainera sur des parcours publics. Ensuite, il portera le sac de du joueur professionnel, Cleaton Heafner, 7 victoires sur le PGA Tour et plusieurs Top 10 dans les tournois Majeurs. De cette expérience, il explique qu’il a beaucoup appris rien qu’en le regardant. Et assez rapidement, il a compris qu’il était assez bon pour se mesurer à des joueurs de ce calibre. C’est ainsi, qu’un jour il joue avec Heafner pour de l’argent (2$ à l’époque) mais il finit par perdre. Malheureusement, il n’avait pas les 2 $ qu’il devait à Heafner. Le résultat ne s’est pas fait attendre, il s’est retrouvé dans le premier obstacle d’eau. A partir de ce jour, Charlie Sifford, n’a plus jamais joué pour de l’argent qu’il n’avait pas. Mais au-delà de cette anecdote, Charlie Sifford avait fait un choix et savait parfaitement ce qu’il attendait. Pour preuve cette déclaration qu’il a fait (2014) à Jaime Diaz, journaliste de « Golf World » :

« Je savais dans quoi je m’embarquais quand j’ai choisi le golf. Merde, je savais que je ne deviendrais jamais riche et célèbre. Toute la discrimination, le fait de ne pas pouvoir jouer là où je méritais et voulais jouer – à la fin, je m’en foutais. J’ai été fait pour une vie dure, parce que je suis un homme dur. Et à la fin j’ai gagné; Je connais beaucoup de Noirs qui jouent au golf. C’est bien. Si c’était à refaire, exactement de la même manière, je le ferais. »

Charlie Sifford

Enfin, grâce à son talent il deviendra, pendant 10 ans, le « pro » attitré du chanteur, Billy Eckstine, de jazz américain. Il organisait ses parties de golf, lui donnais des leçons, … Non seulement cela l’a empêché de mourir de faim, mais il a passé de très bon moment. Il a vu tous les meilleurs musiciens de jazz, rencontré les plus grands athlètes noirs, voyagé dans de nombreuses grandes villes, rencontré de nombreuses personnes fascinantes.

Les années 50-60

Dans les années 50-60, le PGA America (l’ancêtre du PGA Tour), avait une clause d’admission raciste « Caucasien uniquement ». Par conséquent, Charlie Sifford se lance sur le circuit afro-américain « United Golfers Association » (créé en 1925). Ce tour avait des sponsors et des « prices money », pas énormes puisque 10 000$ était une très bonne dotation. Il jouait avec ce tour dans les villes de Détroit, Pittsburg, Chicago, Cleveland et Washington DC. Enfin, il y avait le « Negro National Open » qui se déroulait chaque année sur un parcours publique différent. Charlie Sifford s’est imposé 5 fois de suite dans cet open de 1952 à 1956. Sur ces différents tournois, les blancs pouvaient participer, il n’y avait pas discrimination.

Il gagnera son premier tournoi en 1951. A partir de là, il obtient parfois des droits de jeux sur certains tournois du PGA America. Ainsi, il deviendra le premier joueur professionnel afro-américain à battre des professionnels blancs, en 1957, à l’Open de Long Beach. A partir de 1960, la PGA America abandonne sa clause raciste, il peut alors jouer beaucoup plus régulièrement.

Il a joué une dizaine de fois l’US Open mais n’a jamais vraiment bien joué lors de ces évènements. Il semble qu’il n’était pas suffisamment habitué aux parcours et à l’ambiance.

Charlie Sifford a souvent expliqué que la plupart des discriminations qu’il a subie sont survenues lorsqu’il a grandi. En effet, il habitait dans un quartier mixte de Charlotte (Caroline du Nord) et tout le monde était traité de la même manière. Il pensait que le monde était régit ainsi. Mais, il a commencé à découvrir, à l’adolescence, que le monde qu’il entourait ne pensait pas de la même façon. Cela a rendu la chose beaucoup plus difficile à comprendre et encore moins à accepter…

Par exemple, alors qu’ils jouaient à Phenix en 1952, Charlie Sifford et d’autres golfeurs noirs ont atteint le green du premier trou pour trouver des excréments humains dans le trou…Dans les rares occasions, où il était autorisé à participer à un tournoi, Charlie Sifford devait souvent se changer dans sa voiture parce qu’il n’était pas autorisé à entrer dans le vestiaire. Il apportait ses propres sandwichs ou déjeunait avec les caddies car il ne pouvait pas entrer les restaurant des country-club. Après avoir tiré, les spectateurs lançaient parfois sa balle de golf dans le « rough »…

Sa non-participation aux Masters !

Charlie Sifford

Bien qu’il ait réussi à remporter l’Open du Grand Hartford (1967) et l’Open de Los Angeles (1969) (i.e l’équivalent du Genesis Open Aujourd’hui), et ait joué suffisamment régulièrement pour rester exempté tout en terminant parmi les 60 meilleurs de la « Money list », Charlie Sifford n’a jamais été invité au Masters d’Augusta.

Charlie Sifford, l’a su dès qu’il a intégré le PGA Tour:

« Quand je suis arrivé sur le PGA Tour, la seule chose dont j’étais certain, était que je ne serais jamais invité à Augusta, peu importe ce que je ferais. »

Charlie Sifford

En 1962, lors du deuxième tour de l’Open du Canada, il fait un 62 et prend la tête. Les organisateurs ont reçu immédiatement un appel téléphonique d’Augusta et le lendemain il a été annoncé : « Le Masters n’offrira pas d’invitation automatique au gagnant. ». Charlie Sifford a certainement un grand regret par rapport à ça mais il aussi déclaré :

« Je ne regrette pas de ne pas avoir été invité à jouer au Masters, je n’y suis jamais allé et tout l’argent du monde n’a pas pu m’y amener. Parce que je ne veux pas être là où je ne suis pas désiré. »

Charlie Sifford

A propos de TIGER

Charlie et Tiger 1998 (Nissan Open)

C’est une admiration tout en retenue du GOAT (« Greatest of all time »). Comme il a dit souvent, « Tiger est un fantastique putteur qui peut putter sans regarder le trou… ». Il rencontre pour la première fois Tiger lorsque celui-ci a 13 ans. Il savait qu’il était bon mais n’avait aucune idée de l’icône qu’il allait devenir. D’ailleurs, pour Charlie Sifford, le seul qui le savait c’était le père de Tiger.

Il a ensuite côtoyé régulièrement Tiger au fur et à mesure qu’il grandissait. Mais il ne s’est jamais permis de lui prodiguer des conseils :« Qu’est ce que j’allais pouvoir dire à quelqu’un de si bon, qui n’a pas eu les problèmes que j’ai eu ? Aucun conseil que j’ai appris de ma vie ne s’appliquait à la sienne. ».

Ils n’ont de toute façon jamais cessé d’échanger régulièrement. Et Tiger, a plusieurs fois (personnellement et publiquement) remerciés très sincèrement Charlie Sifford.

« Charlie, à mon avis, est l’un des hommes les plus courageux à avoir jamais pratiqué ce sport. Il a continué à se battre et à se battre jusqu’au point où il a renversé la clause caucasienne. Si ce n’était pas pour lui, sa forte volonté, qui sait? Je n’aurais peut-être jamais eu la chance de jouer au golf. »

Tiger Woods, New-York Times – 1998

Le bonhomme et sa femme Rose

Comme on peut l’imaginer, traverser ces épreuves n’est pas la chose la plus évidente. Surtout lorsque l’on vous empêche d’exercer votre passion. C’est un gars qui ne sourit pas beaucoup et que ne ris jamais. Il le reconnait volontiers.

« Si tu avais vécu ce que j’ai vécu, tu ne sourirais pas non plus. Se promener en souriant tout le temps n’aurait aucun sens. Cela indiquerait que j’approuvais la façon dont j’étais traité, alors que je n’approuvais absolument pas. »

Charlie Sifford

L’immense champion Gary Player qui a fait plusieurs parties avec Charlie Sifford disait de lui :

« Charlie était dur. L’un des hommes les plus dur que je n’ai jamais rencontrés. Il n’avait pas besoin de moi – ou de qui que ce soit – pour lui dire de rester fort. »

Charlie Sifford

La seule personne qui pouvait affecter Charlie était sa femme, Rose.  Pour beaucoup, de ce qui ont connu Charlie, sans elle, il ne serait jamais devenu le premier joueur noir à intégrer le PGA Tour. C’est d’ailleurs après sa victoire en 67, au Greater Hartford Open (Connecticut), qu’il déclare à propos de Rose :

« Ma femme ne me laisserait jamais abandonner. »

Charlie Sifford

Elle savait pourquoi ils se battaient et ce que leurs actions signifiaient pour la prochaine génération. Voilà qui était la femme de Charlie.

La leçon de Charlie.

Charlie Sifford

Pour Charlie Sifford, le golf est le jeu de tout une vie à condition d’apprendre à l’accepter tel qu’il est. Il y a toujours une part de défis dans ce jeu. Chaque fois, vous devez exécuter votre tire, du mieux que vous pouvez et lorsque vous réussissez vous avez réussi même si cela ne se compare pas à la façon dont le faisiez auparavant. Il ne faut pas être trop gourmand.

Son secret, éviter à tout prix les doubles bogey:

« Frappez toujours votre balle dans un endroit où vous ne pouvez pas faire de double bogey. Peu importe le type de golfeur que vous êtes, il y a presque toujours un endroit pour frapper votre balle où vous pouvez éviter un double bogey. Vous pouvez survivre à certains bogeys, mais ces doubles… »

Charlie Sifford

Conclusion

Charlie Sifford a ouvert la voie et a permis à beaucoup d’afro-américain d’accéder au Golf. Il y a encore des clubs (privé par exemple), notamment aux USA, qui ne permettent pas à certains joueurs afro-américain de jouer. Et il y a encore trop peu de « pro » afro-américain. Le golf doit être beaucoup plus inclusif. Il y a encore du travail mais Charlie à fait le sien. A nous de faire le notre.

En 2004, Charlie Sifford est devenu le premier afro-américain admis au World Golf Hall of Fame. Un autre golfeur, le président Obama, lui a décerné la Médaille présidentielle de la liberté, la plus haute distinction civile du pays, en 2014.

« J’aimerais vraiment savoir a quel point j’aurais pu être bon avec une chance équitable. J’ai adoré le jeux et j’avais un don, mais j’avais trop de pression. Je ne saurais jamais. »

Charlie Sifford , 1992

THE GOLFIEST

Préparation mentale, épisode #2: « GOLF IS NOT GAME OF PERFECT » – Bob Rotella

En tant que golfeur, il y a toujours un moment ou le « Pro » ou un partenaire de jeux, vous lance « Le golf, c’est mental! ». Cette affirmation apparait évidente, après une mauvaise partie où le morale tombe au plus bas. Cependant lorsque l’on commence, on se concentre surtout sur les fondamentaux (grip, stance, rythme…) et pas vraiment sur l’aspect mental qu’on a du mal à comprendre et à « formaliser ». Au-delà des quelques explications sur ce sujet, rares sont les méthodes, processus… mis en avant par l’enseignement du golf en France. C’est bien dommage, ça éviterait de faire de grossières erreurs mentales. Par conséquent, dans la continuité de l’épisode #1 (« Zen Golf »), je vous partage ce que j’ai appris de la dernière lecture du livre du Dr. Bob Rotella : « Golf is not a game of perfect« .

LE PRAGMATISME GOLFIQUE !

Golf Digest Podcast: Dr. Bob Rotella on how not to lose your cool at the  U.S. Open | This is the Loop | Golf Digest
Le bon vieux Bob !!

Ca pourrait être le titre de ce livre, et ca commence par un pragmatisme à l’américaine: « A person with a great dreams can live great things« .

Je sais, c’est très « positive attitude », mais d’après Bob (appelons Bob pour simplifier) le potentiel d’un golfeur dépend principalement de son attitude et aussi de la façon dont il joue avec les wedges et le putter.

Un des problèmes partagés par de nombreux professionnels est que leur attitude dépend de la façon dont ils jouent les premiers trous. Si tout ce passent bien, ils sont dans un état d’esprit détendu, confiants et concentrés…

C’est ainsi que Bob, développe le « mantra » suivant :

« Ne laissez pas les événements contrôler votre façon de penser, mais prenez plutôt le contrôle de vos pensées et utilisez les pour influencer les événements. »

Bob Rotella

Plus facile à dire qu’à faire. Mais lui, part du fait, que trop de gens ne pensent pas que leur façon de penser est en fait un choix. Lui si. Il faut commencer à être discipliné mentalement au practice par exemple, pour pouvoir le faire ensuite sur le parcours. Bref, un golfeur peut et doit décider comment il pense.

En effet, on ne peut pas frapper correctement une balle de golf de façon régulière si on pense à notre mécanique du swing durant notre partie. Se plaindre au sujet de son swing doit être fait de façon très limité. Le moment où il faut s’en soucier, c’est lorsque l’on est au practice. Un golfeur doit travailler son swing et ensuite lui faire confiance. Le défi est en fait de faire confiance à votre swing avec chaque club et bien scorer même lorsque votre swing n’est pas au top.

Il cite Tom Watson qui réagit à un mauvais coup en se concentrant beaucoup plus sur le suivant, il était alors sur qu’il ferait un très bon coup.

Bref si d’avantage de golfeurs choisissaient de faire confiance à leur swing, ils seraient surpris de la fréquence à laquelle le cerveau et le corps réagissent en faisant les choses correctement quand cela compte le plus.

INTERESSANT BOB, MAIS ON FAIT COMMENT ?

Comment on fait ? - Atelier Patchwork & Point Compté

La cible: le golf est un sport de précision

Bob préconise avant chaque coup :

  • Le golfeur doit choisir la cible la plus petit possible. Plus la cible est petite, plus la concentration du golfeur est précise, meilleur est sa concentration et meilleurs sont les résultats !!

L’idée est d’obliger le golfeur a avoir « quelque chose » en tête, pour éviter par exemple, d’avoir des pensées sur la mécanique de son  swing. On comprend rapidement l’intérêt de ce processus, lorsque l’on fait face à une étendue d’eau ou un bunker, on se concentre alors uniquement sur la cible et non plus sur l’obstacle.

En fait, la fondation de la régularité, c’est la routine d’avant coup. Certains joueurs aiment commencer leur routine par un geste déclencheur (i.e. Brendan Grace, ferme son gant par exemple) d’autres non, à vous de déterminer ce qui marche bien. Une fois le processus de la routine commencé, la plupart des joueurs évaluent la distance à laquelle ils veulent frapper la balle, le vent, la trajectoire et le club approprié. Après, il est possible d’ajouter la visualisation (visualiser le vole de la balle par exemple), ca dépend de la façon dont vous fonctionnez. La chose la plus importante dans cette visualisation est de voir que la balle va vers la cible.

L’objectif de cette routine c’est bien évidement d’aligner le corps et l’esprit avant chaque coups. C’est souvent l’aspect mentale de la routine qui est le plus difficile. Car aligner son corps et se sentir à l’aise au dessus de la balle c’est assez facile.

Un aspect intéressant développé par Bob: faire des swings de practice avant un coup n’est pas forcément une bonne idée. Ca pourrait même initier chez le golfeur des pensées sur la mécanique de son swing… ce qui est « mortel » pour le coup !

Finalement, il préconise un simplicité qui pourrait se résumer à : regarde la cible, regarde la balle et tire.

Il insiste notamment sur le fait, que pour les petits coups (<120 mètres) il faut uniquement se focaliser sur la cible.

L’attitude, c’est aussi ce qui permet de bien putter !

Tiger Woods switches to new putter at year's first major
Le King !!

Bob met en avant le fait qu’il faut tout faire pour garder une certaine spontanéité, c’est-à-dire putter comme un enfant ! Ça veut dire par exemple qu’il est plus important d’être décisif dans la lecture d’un green que correct. Sinon, le doute va venir s’immiscer dans vos têtes et ça risque d’être difficile de putter librement.

Et pour la vitesse, comment fait-on ? Eh bien, là aussi faite le de manière instinctive comme Brax Faxon (meilleur putter du PGA Tour – 1996, 99 et 2000 et 13ième en 2005 à 44 ans). Sa recette : « Mon seul secret est la confiance… J’essaie juste de frapper chaque putt comme si je venais d’en faire un million d’affilés. »

Bref on en revient à la même recette de Bob : « Look at the target. Look at the ball. Let the putt Go. »

Une autre approche tout aussi pragmatique de Bob sur le putting et notamment en compétition: aucun golfeur, ne devrait aborder la compétition sans une attitude confiante envers les putts courts. Vous devez commencer par vous engagez à les aimer. Sinon vous allez être un de ceux qui sont assis dans les vestiaires à se plaindre du bon score qu’ils pourraient obtenir s’ils ne rataient pas les putts courts. Vous devez être un joueur qui aime jouer ces putts courts!!

Bref la question, que vous devez vous poser ce n’est pas de savoir si vous réussissez vos putts. La bonne question est de savoir si vous votre attitude donne une chance à vos putts de rentrer. Si c’est le cas, vous devriez être encouragé par les putts manqués.

Répondre positivement aux putts manqués est le défi majeur.

Accepter les mauvais coups…

Vidéo : les plus mauvais coups de golf 2018 - Golf Planète
Stop à la prise de tête !!!

Tous les joueurs professionnels qui réussissent font du mieux qu’ils peuvent pour accepter leur mauvais coup. Bref, les ignorer et se concentrer sur le suivant. Sur ce sujet, l’idée de Bob est la suivante : « Peut importe ce qui se passe avec n’importe quel coup que vous frappez acceptez-le. L’acceptation est la dernière étape d’une routine saine. »

Il poursuit avec une idée qui rejoint un peu celle de Brad Gilbert (coach de Tennis), les bons golfeurs doivent surmonter l’idée qu’ils ne peuvent gagner qu’en frappant des coups parfaits. Ils doivent apprendre à aimer gagner « moche ». Et cela implique l’acceptation de tous les coups qu’ils réalisent, pas seulement les bons.

Pour cela, la première chose à faire est de rejeter vos attentes dès que vous entrez sur le terrain de golf et de simplement y jouer. C’est bien sur très difficile à faire mais c’est l’idée.  Par exemple, sur le premier tee, vous devriez avoir deux buts immédiats : l’un est de s’amuser et l’autre implique le processus de jeux pas les résultats.

Finalement, soyez sans jugement.

La confiance

Bob rappel un élément excessivement important que l’on a tendance à oublier :

 « La confiance n’est pas quelque chose avec laquelle vous êtes né ou quelque chose que l’on vous donne. Vous la contrôlez. La confiance est ce que vous pensez de vous-même et de votre jeu de golf. »

Bob Rotella

En fait, la confiance au niveau d’un coup de golf, n’est rien de plus que de penser que votre balle va atteindre la cible. Si vous pensez que la balle ira vers la cible, vous êtes confiant.

C’est évident que l’on peut douter d’une telle approche, mais soyez sûr que penser négativement c’est 100% de réussite.

Et pour te mettre dans l’ambiance, le bon vieux Bob rappelle la chose suivante :

« Par sa nature, le golf tentera de saper votre confiance. A chaque partie, même le meilleur golfeur ratera quelque coups. Au cours de l’année, même le meilleur golfeur perdra plus de tournois qu’il n’en gagne. Ainsi, garder confiance dans le golf, c’est comme nager à contre-courant. Vous devez travailler dur pour rester où vous êtes !!! »

Bob Rotella

Une des meilleurs façon de faire est de la jouer à la Nick Price, les seules pensées qu’il laissait entrer dans son esprit lorsqu’il était sur un golf sont celles à propos de ce qu’il veut faire :

  • Où est ce qu’il veut envoyer/placer son « tee-shot » ?
  • Où veut il que son approche atterrisse ?
  • Et comment veut-il que son « putt » tombe ?

En fait, le processus d’envoyer un « Drive » à droite dans les bois ou envoyer un « putt » beaucoup trop fort ne lui vient tout simplement pas à l’esprit.

Se souvenir des bons coups !!

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Un des rares moments de joie de la dernière Ryder Cup !!!

Le golfeur doit apprendre à oublier les mauvais coups et se souvenir des bons. Comment ? En célébrant les bons coups.

En fait, le problème est que beaucoup de golfeurs s’autorisent à être très en colère lors de mauvais coups. Malheureusement, cela aide fortement à ancrer le souvenir du mauvais coup dans leur esprit…

Pour Bob, tout est une question de peur:

« La peur est un état mental. C’est craindre de faire une erreur lorsque vous swinguez. Les peurs poussent le golfeur à essayer de guider ou de diriger la balle plutôt que de swinguer librement. Cela ne fonctionne pas. En swinguant librement, la balle va là ou vous le désirez. Swinguez avec précaution provoque des catastrophes. Pour jouer de son mieux, un golfeur doit sentir qu’une fois qu’il est aligné et qu’il a choisi sa cible, c’est comme s’il ne se souciait pas de l’endroit où va la balle. Il va faire confiance à son swing et le laisser partir. »

Bob Rotella

Garder en tête son « Game Plan »

L’idée est de faire une partie de golf avec systématiquement en tête un « Game Plan ». Ça peut être évolué pour les meilleurs (ex : où mettre les mises en jeux, les trajectoires…) ou beaucoup plus simple pour les joueurs intermédiaires (ex : regarder systématiquement la balle, se concentrer sur les cibles…). Bref, il faut avoir deux ou trois éléments à intégrer à ce plan.

Ce qui peut aussi vous aider c’est de suivre ces trois points :

  • Rester présent et gardez votre esprit concentré sur le prochain coup;
  • Eviter les pensées sur la mécanique de votre Swing, telles que le tempo, l’amplitude…Au lieu de cela, efforcez-vous de devenir plus relâché, plus libre et plus confiant
  • Respecter votre routine et suivez votre plan de jeux

Pour finir, pour vous aider a être plus relâché, faite comme les joueurs professionnels lorsqu’ils jouent « à la maison » : ils utilisent rarement une carte de score, à la fin de leur partie, ils se remémorent chaque trou, additionnent les coups et déterminent leur score.

S’entraîner

L'Albatros Golf Performance Center
Un petit « practice » fort sympathique !! (Terre Blanche)

Pour le coup, Bob, n’invente rien. Il explique ce que beaucoup de golfeurs savent : pour progresser, il faut s’entrainer. Mais attention, s’entrainer en focalisant sur la qualité !!

Une fois au practice, vous devez passer 60% (au moins) de votre temps a être dans une « mentalité de confiance ». Ca signifie que vous devez accepter tous vos coups : les bons et les moins bons. Ensuite le reste du temps, vous pouvez le passer en évaluant de façon plus critique vos coups (i.e. mentalité d’entrainement).

Il faut d’ailleurs garder cette « mentalité de confiance » lorsque vous vous échauffez.

Ensuite, il évoque aussi un point que tous les « pros » nous explique. Lorsque vous allez au « Practice » vous devez passer la majorité de votre temps sur l’entrainement des coups entre 0 et 100 mètres. Il va même jusqu’à une certaine exagération, en expliquant que les joueurs devraient s’entrainer aux « chips » tous les jours jusqu’ ‘à en rentrer deux. D’après Bob, ça force les joueurs à penser à rentrer les « chips » plutôt que de les mettre sur le green en direction du trou. Et ça booste la confiance !!! En effet, c’est incroyable de voir comment rentrer des « chips » chaque jour peut persuader un joueur qu’il a un très bon petit jeu !!

Bien sûr, l’autre point abordé par Bob est le « putting ». Il explique que lorsque vous vous entrainez au putting : rentrer les « putts », dans la mesure du possible. Par ce que si vous loupez ces « putts », vos yeux voient ces loupés et votre esprit les enregistre.

Enfin, Bob préconise cette approche intéressante sur les changements dans le « swing ». D’après lui, si vous réalisez des changements nécessaires, il faudrait arrêter de jouer pendant plusieurs semaines pendant que vous travaillez votre swing au practice avec une mentalité d’entrainement. Et lorsque vous serez passé de cette mentalité d’entrainement à la mentalité de confiance, vous serez en mesure de revenir jouer.

Les Rotella’s rules…

A la fin de se livre, il fait une liste de quelque règles pragmatiques:

  • Une personne avec de grands rêves peut réaliser de grandes choses.
  • Les gens deviennent généralement ce qu’ils pensent d’eux-mêmes.
  • Le potentiel de golf dépend principalement de l’attitude, de l’habileté avec les wedges et le putter, et de la façon dont un golfeur pense. Les grands golfeurs sont simplement des gens ordinaires qui pensent bien et font des choses extraordinaires.
  • Le libre arbitre est la plus grande source de force et de puissance d’un golfeur. Choisir comment penser est une décision cruciale.
  • Les golfeurs qui réalisent leur potentiel cultivent généralement les trois D : désir, détermination et discipline ; les trois P : persévérance, patience et pratique ; et les trois C – confiance, concentration et sang-froid (i.e. « cold blood » en anglais).
  • Il n’existe pas de golfeur qui joue au-dessus de ses capacités. Une séquence « chaude » n’est qu’un aperçu du véritable potentiel d’un golfeur.
  • Un golfeur doit s’entraîner puis apprendre à faire confiance à ce qu’il a travaillé.
  • Avant de jouer un coup, un golfeur doit « verrouiller » ses yeux et son esprit sur la plus petite cible possible.
  • Pour scorer de manière régulière, un golfeur doit penser de manière cohérente. Une routine de « pré-shot » solide et cohérente facilite les choses
  • La corrélation entre bien penser et réussir ses coups n’est pas de 100 %. Mais la corrélation entre mal penser et les coups infructueux est beaucoup plus élevée.
  • Les golfeurs doivent apprendre à calmer leur esprit, à rester dans le présent et à se concentrer sur le prochain coup à jouer.
  • La perte de concentration sur quatre à cinq coups par tour fait la différence entre une bonne partie de golf et une mauvaise.
  • Un golfeur doit apprendre à apprécier le processus consistant à s’efforcer d’améliorer le petit jeu.
  • L’attitude fait un excellent putter.
  • Les compétences de frappe de balle s’améliorent, cela devient un plus grand défi d’aimer le putting et le jeu court et de maintenir une attitude positive envers eux.
  • Il est plus important d’être décisif que d’être correct lorsque vous vous préparez à jouer un coup de golf, en particulier un putt.
  • La confiance est cruciale pour un bien jouer au golf. La confiance est simplement l’agrégat des pensées que vous avez sur vous-même.
  • Un golfeur ne peut pas laisser les premiers trous, coups ou putts déterminer ses pensées pour le reste de la partie.
  • Un golfeur doit s’efforcer d’être plus relâché, plus libre et plus confiant à chaque trou. Cela combattra sa tendance à devenir plus stressé, plus prudent et plus incertain.
  • Être prudent et essayer de diriger le balle provoquera probablement un désastre. Les bons golfeurs prennent le contrôle de la balle en sentant qu’ils abandonnent le contrôle.
  • Le golf est un jeu joué par des êtres humains. C’est donc un jeu d’erreurs. Les golfeurs qui réussissent savent comment réagir aux erreurs.
  • Les golfeurs doivent apprendre à aimer le défi lorsqu’ils frappent une balle dans le rough, les arbres ou le sable. Les alternatives – la colère, la peur, les pleurnicheries et la tricherie – ne servent à rien.
  • La patience est une vertu cardinale au golf. Pour s’améliorer, un golfeur doit apprendre la patience dans la pratique et à bien penser.
  • La nuit, un golfeur peut imaginer dans son esprit avoir de grandes attentes. Mais il doit les oublier lorsqu’il se présent sur le premier tee.
  • Au premier tee, un golfeur ne doit attendre que deux choses de lui-même : s’amuser et se concentrer correctement sur chaque coup.
  • Les joueurs avec de bonnes attitudes surveillent constamment leur pensée et se surprennent dès qu’il commence à faiblir.
  • Un bon compétiteur ne se permet jamais de détester intensément un autre joueur. Il pourrait être jumelée avec lui pour un tour important.
  • La qualité de la pratique d’un golfeur est plus importante que la quantité, en particulier pour les meilleurs golfeurs.
  • Si un golfeur choisit de faire une compétition, il doit choisir de croire qu’il peut gagner. Les gagnants et les perdants dans la vie sont complètement autodéterminés, mais seuls les gagnants sont prêts à l’admettre.
  • Le courage est une qualité nécessaire chez tous les champions. Mais un athlète ne peut pas être courageux sans avoir peur.
  • Dans le sport, la mauvaise nouvelle pour le champion actuel est que demain est un nouveau jour, où la compétition recommence à zéro. Mais c’est la bonne nouvelle pour tout le monde.
  • Sur le parcours, les golfeurs doivent avoir la confiance d’un champion. Mais en dehors du parcours, les champions doivent se rappeler qu’ils ne sont pas plus importants que n’importe qui d’autre.

THE GOLFIEST

LEXI

Lexi Thompson réconfortant son caddie juste après son dernier tour lors de l’US Open 2021.

Cette photo m’a donné envie d’en savoir un peu plus sur cette golfeuse et donc de faire cet article.

Pourquoi ? En regardant plus attentivement cette photo, on comprend l’attitude de cette grande championne. Alors qu’elle semblait proche de réaliser son rêve, remporter son Open, l’US Open. Elle a produit un dernier tour bien trop mauvais (75, +4) pour espérer garder la tête et donc pouvoir l’emporter. On imagine alors les moments particulièrement difficiles qu’elle traverse. Malgré cela, elle prend le temps de réconforter son caddie. Une attitude qui en dit long sur la championne qu’elle est.

Qui est Lexi Thompson ?

Lexi en 2016 au LPGA Tour Lotte Championship.

C’est tout simplement la « baby » golfeuse de tous les temps. Elle a battu les records de précocité dans le golf, a 12 ans (en 2007) elle est plus la jeune golfeuse à se qualifier pour l’US Open, elle a gagné la même année sur le American Junior Golf Association, elle est devenue la plus jeune joueuse a gagner sur le Junior PGA Championship. Bref une championne de la précocité dans le golf américain…

Le golf est aussi une belle histoire de famille. En effet, ses deux frères sont aussi des golfeurs professionnels qui évoluent entre le Korn Ferry Tour et le PGA Tour.

Bien évidemment, avec un talent aussi précoce, tu traces ta route. A 14 ans, par exemple (2009), elle se qualifie de nouveau pour l’US Open. Mais cette fois ci elle passe le CUT et finie 34ième… Ensuite, toujours la même année, en passant par les « Monday-qualified » (épreuve de qualification qui se déroule le Lundi et en un seul tour pour pourvoir disputer le tournoi en fin de semaine), elle entre dans le champ de joueuses du Navistar LPGA Classic et termine 27ième à 12 coups de la gagnante, Lorena Ochoa. Bref, elle a gardé son statut d’amateur encore en 2010 pour faire des performances toujours aussi incroyables à son âge.

Elle passe définitivement professionnelle en 2010. Bien évidemment, les contrats de sponsoring pleuvent, Red-Bull et Cobra-PUMA la signe dans la foulée. Même s’il elle n’a pas les pleins droits de jeux sur le LPGA, elle passe par les qualifications. Et, oh surprise, elle se qualifie pour l’US Open et fait un TOP 10!!

Deux semaines plus tard, elle plante un T2 à l’Evian Championship. Bref un début tonitruant chez les professionnelles qui se poursuit avec un palmarès incroyable :

  • 1 majeur,
  • 11 titres sur le LPGA
  • 1 titre sur le LET

Je ne mets pas toutes les places d’honneur ou les TOP 10, ça serait trop long. Une golfeuse professionnelle au palmarès long comme le bras alors qu’elle n’a que 26 ans…

Les pours et les autres…

Lexi Thompson et Paul Drummond, un caddie à temps partiel à Carnoustie, sur son sac cette semaine à l’AIG Women’s Open.

Une précocité et un talent de ce type sont le plus souvent générateurs de « pros et cons ».

1- Une grande présence sur les réseaux sociaux

Beaucoup de gens, reprocherons a Lexi Thompson sa trop grande présence sur les réseaux sociaux. Autant, lui reprocher directement d’être une joueuse de golf professionnelle. En effet, quelle est la sportive ou le sportif professionnel qui n’est pas sur les réseaux sociaux ? Pour communiquer plus directement, construire, améliorer ou défendre son image. Il n’y en a pas beaucoup. Ca fait partie intégrante du travail des sportives/sportifs professionnels.

On pourrait aussi lui reprocher de ne pas partager uniquement des sujets en rapport avec le golf… mais ca lui appartient et c’est sa liberté. Elle a envie de montrer son entrainement, ses exercices, les personnes qu’elle aime, ses voitures … Elle a d’ailleurs donnée une très bonne leçon à tous les « haters » des réseaux sociaux. En 2016, alors qu’elle avait manqué plusieurs CUT de suite.  Ces pauvres gens avait fait des commentaires du genre « Il semble que vous devriez vous concentrer sur votre jeu par rapports à toutes les jolies choses que vous aimez publier » ou encore « Même si elle aime ses fans (ne me répondra pas ou ne me donnera pas d’autographe… ».

La réponse de la championne dans un « post » sur son compte « Instagram »:

« Je signe tous les autographes de mes tournois et prends des photos avec tout le monde, je vais à chaque soirée sponsor. Je m’entraine comme jamais. Mais je ne veux pas que toutes mes publications soit consacrée au golf. Et oui, j’ai eu une mauvaise semaine et peu d’entre vous savent à quoi j’ai eu affaire cette semaine et je ne suis pas parfaite en tant qu’humain. Je ne peux pas bien jouer chaque semaine, s’il vous plait, réalisez-le et commentez quelque chose de positif par ce que ça fait mal et je ne vais pas m’en occuper ».

Lexi Thompson

Tous les sportifs professionnels devraient s’inspirer de cette de réponse.

2 – Trop d’entrainement en salle de gym

Lexi Thompson en couv.

La aussi c’est aussi un faux procès qui est fait à cette championne, pourquoi faire de la « salle » serait bien vu chez tous les golfeurs mâles et pas chez les femmes. Je me demande bien pourquoi. Après, certains diront que ce sont des petites séances. Ah bon, alors joue-la comme cette journaliste et essaye de faire son entrainement, bonne chance !!!

Elle a la gentillesse de partager beaucoup d’exercices qu’un grand nombre de golfeurs devraient réaliser pour avoir moins mal au dos par exemple.

Mais c’est aussi le revers de la médaille pour Lexi puisqu’elle avait aussi un problème d’image de son corps. Ce qu’elle a parfaitement expliqué sur les réseaux sociaux. Ce construire un corps satisfaisant en faisant trop d’exercices de fitness n’était pas suffisant pour s’aimer… 

« En tant que fille, je sais que la confiance en son corps fait partie intégrante de la vie et de ce que nous traversons tous. Vous pensez que vous serez heureux une fois que vous aurez ce certain corps ? Mais le serez-vous vraiment ? Peut-être plus confiant et en le faisant de la bonne manière, c’est comment vous devez vous y prendre. La seule façon pour vous d’être vraiment heureux, c’est de vous aimer d’abord…»

Lexi Thompson

3 – Ce n’est jamais qu’une golfeuse

Lexi en Floride.

Il y a encore beaucoup trop de gens qui font des réflexions déplacées sur le golf féminin. Je crois que ces personnes n’ont jamais joué avec des femmes ou été voire une compétition féminines. Je ne vois que ça.

Mais Lexi Thompson, comme de plus en plus de joueuse, a tendance à se rapprocher des standards du jeux masculin. Lorsque l’on envoie un drive a plus de 328 mètres (drive au LPGA Tour’s Lotte Championship en 2016) ou que l’on bat des joueurs pros masculin c’est que le golf féminin se rapproche des standards masculins.

L’an dernier lors de sa préparation pour la reprise du circuit LPGA, elle a participé (21 juillet 2021) à une compétition d’une « minor ligue » masculine. Elle a été à égalité avec Sunny Kim pendant un certain temps avant que Kim ne fasse un birdie sur le dernier trou…

Lexi et Sunny Kim en juillet 2021.

Mais elle a terminé devant un certain Thomas Levet qui fait 7ième.

Enfin, il n’y a qu’à regarder la progression des dotations sur le LPGA, elles sont toutes en fortes progression et il y a de plus en plus d’entreprises qui veulent sponsoriser ces évènements.

Conclusion

Lexi à la piscine.

Formidable championne mais les Majeurs restent encore des châteaux imprenables : 8 TOP3 dans ces tournois. Il y a de la même façon des joueurs professionnels qui n’ont jamais remporté de Majeur sans que cela déclenche des procès d’intention.

Lexi Thompson a souvent manqué des opportunités en Majeurs, mais c’est en étant dans ces positions que l’on s’impose. Combien de TOP3, Jack Niclaus à fait en majeur ?

Bref il reste du temps à cette championne.

THE GOLFIEST