Quand Dustin Johnson fait du Greg Norman !!

Alors que le n°1 mondial, Dustin Johnson, se présentait avec une avance de 6 coups lors du dernier tour du WGC (World Golf Championship)… c’est Justin Rose qui a emporté le trophée.

Alors que s’est-il passé ?

J.Rose réalisé un dernier tour en 67 (5 sous le par), le record de cette semaine, et s’offre ainsi un victoire de deux coups… Pendant ce temps là, Dustin Johnson faisait un tour à 77 sans aucun « birdie » pour laisser la victoire à Justin !!

“Whenever you’re playing behind someone with a lead, try and win the other golf tournament,” (source PGA Tour) déclarait Justin Rose. “That’s always my mentality. And then just see what happens. The leader, you never expect him to have a bad day, but just in case, play for second.”

Et toi, Dustin Johnson, tu en penses quoi :

“Well, it was tough conditions today,” (source PGA Tour) déclarait Dustin Johnson. “Felt like I actually drove it pretty well, other than the drive on two, which I hit a good shot. I don’t even know what happened. It just came up a little bit short. I thought I hit it perfect. But still ended up making a good [bogey] six.

“And even making the turn, obviously, I’m two-over [and still leading by three], which is fine. I know I’ve got to just play solid on the back nine. I didn’t make any putts. I felt like I rolled it good. Just nothing was going in the hole. Hit a couple really bad iron shots. That was probably the key there on 14. I just chunked it.

Same thing on 15. I just chunked it. That cost me two shots there. And then bogeying 16, that’s just bad. So I just gave a few away. But tough conditions. But I mean, it is what it is.”

Bref, un jeu de fer défaillant et des « putts » qui ne rentrent pas, ont fait fondre l’avance de 6 coups du numéro 1 mondial.

Dustin Johnson, rejoint le club des six autres joueurs de l’histoire du golf, qui avec une avance de six coups, ont perdu… Le plus célèbre d’entre eux, Greg Norman, a laissé échapper un victoire au Masters en 1996 pour le plus grand bonheur de Nick Faldo !!!

Alors, il en est où le Golf Français ?!?

Alors que Sergio Garcia a remporté une superbe victoire ce weekend dans SON tournoi, « Andalucia Valderrama Masters » (par la fondation Sergio Garcia)…

Des Golfeurs Français ont perdu leur droit de jeux sur l’European Tour dans le  plus grand anonymat… En effet, Raphaël Jacquelin et Damien Perrier n’ont pas réussi à conserver leur droit de jeu pour la saison prochaine. La mission était presque impossible, puisque c’était, la victoire ou rien !

L’expérimenté Lyonnais, Raphael Jacquelin, aux quatre victoires pourra néanmoins faire jouer son exemption des gains accumulés en carrière pour remplier un an de plus.

Pour le Rennais, Damien Perrier, il faudra passer par les PQ2 (tournoi qualificatif pour les droits de jeux Européens – environ 175 joueurs sur 700 sont autorisés à jouer les PQ2 après avoir franchis les PQ1…) avant d’espérer jouer les six tours des finales des cartes, tout comme Romain Langasque et Sébastien Gros notamment.

Enfin, Joël Stalter, Gary Stal et Julien Quesne joueront directement les PQ3 (dernier étape des qualifications pour le circuit européen – les 25 meilleurs joueurs peuvent ainsi accéder au circuit européen).

La compétions va donc être âpre, longue et difficile !! J’espère bien évidement qu’un maximum de joueurs français vont remonter sur l’European Tour à l’issue de ces tournois.

A la lumière de ces événements, on peut légitimement s’interroger sur le niveau du Golf Français. En effet, personne ne doutais des capacités de Romain Langasque après ses magnifiques performances en amateurs. La désillusion doit être difficile à avaler.  Quand à Julien Quesne, on ne peut douter de son talent… et surtout pas de sa détermination. Enfin, Gary Stall, depuis sa victoire à Abu Dhabi (2015) n’a pas réussit sa « transformation ».

Est-ce que ce sont des accidents de parcours ? Est ce que c’est la fin (en partie) d’une génération ? Ou, est-ce que le niveau général du Golf Français n’est pas assez bon ?

Essayons de faire une analyse objective, notamment, en s’appuyant sur des chiffres (i.e. nombre de joueurs sur le Tour Européen (sources « European Tour ») et % de licenciés par pays (sources Golf Magazine n°329)).

Si on fait un rapprochement entre le % de licenciés par pays européens (par rapport à la population totale) avec le nombre de joueurs sur le circuit européen, on a :

  • l’Angleterre a le plus grand nombre de représentants sur le circuit européen avec 64 joueurs pour 1,2% de licenciés, soit le meilleur ratio (53);
  • la France est SECONDE avec 19 joueurs sur le Tour Européen pour 0,6% de licenciés, soit le deuxième meilleur ratio (31);
  • l’Espagne arrive en 3ème position avec 15 joueur sur le Tour pour 0.6% de licenciés pour le pays, soit un ratio de 25.

Ça signifie que le Golf Français, en terme de volumétrie (ou quantitatif) n’a pas à rougir puisqu’il fournit le deuxième contingent de joueur sur le Tour Européen. A titre de comparaison, la Suède à un % de licenciés très important (4,6%) mais avec « seulement » 26 représentants sur le Tour, le ratio n’est vraiment pas bon…

Maintenant, si on fait un rapprochement entre le % de licenciés par pays européen avec le nombre de joueurs (par pays) dans le Top 100 mondial, on a :

  • l’Angleterre (encore elle) est la nation la plus représentée (14 joueurs – 14%) dans les 100 premiers joueurs mondiaux ;
  • Tout de suite après, l’Espagne et l’Irlande arrivent avec chacune 3 joueurs dans les 100 premiers mondiaux ;
  • La Suède et l’Ecosse, ensuite, arrivent en troisième position avec 2 joueurs chacune dans les 100 premiers mondiaux;
  • Enfin, la France, l’Italie et la Belgique terminent la marche avec chacune un représentant dans les 100 premiers mondiaux. Pour la France, c’est évidement Alexander Levy. En effet, Victor Dubuisson est sortie du Top 100 et MLV n’y est pas encore.

Le Golf Français est donc capable de fournir un nombre important de joueurs sur le Tour Européen. Mais les choses se compliquent lorsqu’il s’agit d’intégrer le « gratin » du Golf Mondial, c’est à dire les 100 premiers joueurs mondiaux…

Le Golf Français est donc sur la bonne voie puisque il fournit un contingent important de joueurs au Tour Européen (19 joueurs en 2017 et 18 en 2016). Mais, il faut maintenant aider ces joueurs à franchir le cap difficile du Top 100 mondial… Ou, il faut que les joueurs français trouvent la bonne structure pour le faire.

 

Des français en danger !!

Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas. En effet, dans le très bon article publié sur le site de la  Fédération Française de Golf :

Andalucia Masters (ET) : Quatre tours pour sauver la carte

On apprend que 7 golfeurs français (Julien Quesne, Joel Stalter, Raphael Jacquelin, Sébastien Gros, Damien Perrier, Gary Stal et Romain Langasque) vont jouer lors de ce tournoi leur avenir sur le circuit européen…

A l’issue du premier tour, ça semble déjà mal engagé pour Sebastien Gros (+4), Joel Stalter (+5), Gary Stal (+5), Romain Langasque (+5) et Julien Quesne (+8) …

Un belle quinzaine pour le golf français !!

The faboulous Victor Dubuisson is back on track !!!

Victor Dubuisson sur le départ du 18 à St Andrews !!

Ses apparitions sont de moins en moins nombreuses sur les parcours de Golf… Mais, il s’en était expliqué en insistant sur la nécessité de se préserver et surtout garder l’envie de golfer !!

Alors quand, il est réapparu au « Alfred Dunhill Links Championship« , les attentes étaient grandes. Le résultat ne s’est pas fait attendre, Victor Dubuisson, termine 3e. Après un dernier tour grandiose (63) :

« C’est bien sûr très spécial de signer 63 dans un dernier tour du Dunhill Links à St Andrews. J’ai vraiment bien joué toute la semaine, mais ce dimanche c’est mon putting qui a fait toute la différence. Tous mes putts en dessous de 3m sont rentrés. J’ai au le 59 en tête sur la fin de partie oui… Mais au 16, je joue un coup de wedge que je pensais bon et qui a un peu trop volé, suivi d’un 3 putts, mais ce n’est vraiment pas important au final. (source European Tour) »

Bref, il n’y a pas grand chose à rajouter, ce golfeur à un talent fou. On le savait déjà, mais il nous le rappelle de temps en temps…

Malheureusement, le Talent s’est éclipsé rapidement une semaine plus tard à l’Open d’Italie… il a abandonné (après un premier tour à 72) pour un raison inconnue.

Victor, revient vite s’il te plait !!

Gegory Bourdy était juste derrière !!

Grégory Bourdy !!

Derrière le mousquetaire (Victor Dubuisson), on retrouve le bordelais, Gregory Bourdy qui termine sa semaine à St Andrews à la 4e place !!!

Parti en dernière partie lors du dernier tour, le Bordelais n’a pas réussit à surfer sur ses neuf premiers trous sans faille (aller en -3). Le Bordelais postait deux « bogeys » sur le retour et signait 71 pour une 4e place finale.

La encore, la semaine suivante (Open d’Italie – un nouveau top 30) ne confirmera pas complètement ce magnifique résultat à St Andrews. Ce qui permet au Bordelais d’être dans les soixante premier de la « Race to Dubai ».

Go, Fight, Win, Mister Bourdy !!

MLV, the greatest !!

MLV the greatest !!

Ça fait déjà plusieurs  mois que Mike Lorenzo-Vera et son équipe ont mis des choses en places, entrainement physiques poussés, un alimentation plus précises, un changement de coach, un coach mental …

Les résultats ne sont pas venus tout de suite mais Mike à continué d’y croire et son superbe résultat lors « HNA Open » (T3) a validé ces changements.

Il termine meilleur français (10e) de la semaine italienne. Le Basque termine sa semaine milanaise par un 66 (-5), sa meilleure carte du tournoi. Cette 10e place lui permet d’intégrer le top 30 de la Race, qui le qualifie pour le « WGC-HSBC de Shanghai » en fin de mois. Il est également en course pour se qualifier directement au British Open de l’an prochain.

Une superbe nouvelle !!! Et un rêve…MLV à la Ryder en 2018 !!

Les autres…

Gregory Havret s’est sauvé et  jouera donc l’an prochain sa 18e saison consécutive sur le circuit européen. Seul Raphaël Jacquelin fait mieux côté français, avec 20 saisons bouclées, série en cours.

Malgré une « double-boggey » sans conséquence au 18 dimanche, Grégory Havret a validé sa carte sur le Tour européen pour la saison prochaine.

Auteur d’un 65 sur le parcours milanais, le girondin a réussi à intégrer le top 25 de cet Open d’Italie. Placé à la 99e place à l’aube du 5e tournoi des Rolex Series et désormais 89e, il va empocher un peu plus de 60 000 euros, pour un total de gains atteignant les 410 000 points.

Benjamin Hébert termine à la 15e place avec un superbe 64 final (sans « bogey »!!!).

Avec des résultats moyens depuis début septembre, le Tricolore intègre ainsi le top 60 de la Race (59e), à un tournoi de la fin de la saison régulière. Il est donc dans l’objectif qu’il s’était fixé en début de saison, participer à la finale de la Race…

En effet, seuls les 60 meilleurs du Tour verront la finale de la Race, à Dubai fin novembre.

Ensuite, Alexander Levy termine 26e (-13), alors que Grégory Bourdy signe un nouveau top 30.

Enfin, Julien Quesne, 50e cette semaine et hors du top 100 européen, devra signer un gros coup la semaine prochaine en Espagne pour garder ces droits de jeux…

La « President » quoi ?! La « President Cup »…

Les présidents à la « Predident CUP »…

La « President Cup » est une série de match de golfs (masculin) entre une équipe représentant les Etats-Unis et une équipe représentant le reste du Monde moins l’Europe (i.e. Asie, Afrique, Amérique centrale et du sud, Océanie, Mexique et Canada). En effet, l’Europe et les Etats-Unis s’affrontent dans une compétition similaire et beaucoup plus populaire la « Ryder Cup »…

Cette « President Cup » est hébergée alternativement aux Etats-Unis et dans les pays représentés par l’équipe internationale.

La version 2017 de la « President Cup » s’est donc déroulée dans le prestigieux golf du « Liberty National » à côté de New-York dans le New-Jersey.

Adam Scott sur le parcours… avec NY en arrière plan.

Même si le cadre était magnifique, il n’y a eu aucun suspens !!

Les Etats-Unis ont remporté, une nouvelle fois, la « President Cup ». En effet, leur équipe a dominé, voir archi-dominé l’équipe internationale bien trop faiblarde… D’ailleurs, l’équipe internationale n’a remporté qu’une seule fois ce trophée depuis qu’il existe, en 1998 (en Australie) !!

Cette épreuve, a vu un affrontement complètement déséquilibré entre deux équipes qui sur le « papier » pouvait laisser présager à une confrontation plus intéressante…

La vue du practice…

L’armada américaine affublée de ses « stars » (i.e. Justin Thomas, Jordan Spieth, Dustin Jonshon, …) n’a fait qu’une bouché d’une équipe internationale bien trop inconsistante :

  • Cette équipe internationale manque de vrai « leader » charismatique comme peuvent l’être (pour l’Europe) Sergio Garcia ou Ian Poulter… Pendant cette semaine, les Jason Day ou Adam Scott ont été plus qu’absent à ce niveau là !
  • Des joueurs de l’équipe internationale n’était simplement pas présent lors de cette compétition. Le meilleur exemple, Anirban Lahiri, ce joueur indien du PGA TOUR est passé complètement à coté de l’épreuve. Notamment en plombant son partenaire Charl Schwartzel (le sud africain). Pour ne rien aranger, Anirban Lahiri, à la suite du premier trou de son match avec Charl Schwartzel contre la paire américaine Kevin Chapelle et Charley Hoffman s’est vue disqualifier pour jouer le trou suivant… En effet, il a été pénalisé pour avoir réalisé un coup d’entrainement dans un bunker… Règle 7-2, le joueur ne peut faire des coups d’entrainement, uniquement sur le « green »…
  • La paire Luis Oosthuizen / Branden Grace s’est inclinée pour la première fois dans cette épreuve. Certes contre la paire américaine Justin Thomas / Rickie Fowler mais c’est la première fois qu’il s’inclinait dans cette épreuve. Sans doute un signe indien !
Branden Grace lors de la « President Cup ».
  • Enfin, Hideki Matsuyama le n°3 mondial n’était pas dans le coup non plus. Un peu à l’image de sa fin de saison, pas très brillante…

Malgré cela, le spectacle était au rendez vous (dans un cadre superbe) et avec des supporters venus en masse.

Les supporters internationaux !!

Mais, encore un fois, le suspens, la tension… qui peuvent être liés à ce type d’épreuve ont rapidement disparu. Le déséquilibre était trop grand !! Ça ne grandit pas cette épreuve…

Finalement de cette « President Cup », il faudra juste garder en mémoire cette impressionnante armada américaine qui va débarquer dans moins d’un an en Europe pour disputer la « Ryder Cup » !!