La vérité selon Tom Watson

Depuis maintenant trop longtemps, le PGA Tour et LIV Golf, se livrent une guerre médiatique et juridique sans répit. Elle n’a fait qu’affaiblir ce sport que nous aimons, le golf. Aucun coup n’a été épargné dans cette bataille. Le principal argument, du puissant Tour américain, a été de dénoncer vigoureusement l’origine des fonds du LIV Golf. C’est à dire les fonds provenant royaume saoudien; pays loin de respecter les droits de l’homme. Cependant, le 6 juin, le PGA Tour à annoncé un accord commercial avec le PIF (Fonds public d’investissement d’Arabie saoudite) pour fondé un Tour plus global intégrant le LIV Golf et le Tour Européen. L’annonce d’un tel accord, à été très mal perçu par beaucoup de joueurs, surtout du PGA Tour, qui se sont sentis trahis. Et puis, sans crier gare, la légende Tom Watson, a pris sa plus belle plus pour s’adresser au patron du PGA Tour. Cette lettre, a mon sens, résume parfaitement le malaise des joueurs qui sont restés fidèles aux Tours historiques. C’est pourquoi j’ai décidé de la traduire en français plutôt que de me lancer dans des explications complexes d’une culture qui n’est pas la mienne.

La lettre

Tout d’abord, je souhaite à Jay Monahan un prompt et rapide rétablissement. Je respecte le leadership dont il a fait preuve dans le passé pour notre Tour. Ce n’est pas une tâche facile. Avec les récents obstacles importants comme le braconnage LIV des joueurs du Tour et les batailles juridiques qui en résultent, j’ai une idée de la complexité des problèmes auxquels il est actuellement confronté en tant que leader.

Malheureusement, dans la foulée de l’actualité récente, je comprends aussi les cris d’hypocrisie. Parce que c’est un homme intelligent, je sais que Jay aussi. À mon avis, la communication a été mal gérée et le processus par lequel le Tour a convenu d’un partenariat proposé avec le PIF a été exécuté sans procédure régulière. En tant que groupe d’acteurs et d’acteurs qui représentent le visage et les marques du Tour, quels sont nos choix ? De toute évidence, le modèle commercial traditionnel du Tour était menacé par LIV. Le nouveau Tour créer des obstacles et des batailles sans précédent aux conséquences morales et financières.

Bien que je n’étais pas à la réunion des joueurs le mardi 6 juin (ironiquement à l’occasion de l’anniversaire du jour J), pour l’annonce du partenariat/de la tournée PIF de Jay, j’en ai assez regardé pour savoir que cela ne ressemblait certainement à aucune des réunions de joueurs. J’ai été impliqué dans mes 50 ans et plus en tant que membre du Tour. Le commissaire et le PGA Tour Board, dans lequel siègent cinq joueurs du Tour, vont devoir faire beaucoup d’explications de première main pour amadouer confortablement l’acceptation de nos membres sur ce partenariat avec le PIF. Les parties prenantes du Tour : les joueurs eux-mêmes, le large éventail de médias mondiaux, ainsi que les sponsors du tournoi et les partenaires indépendants du Tour, ont besoin d’une explication des avantages de la formation de ce partenariat.

Il y a de nombreuses questions sans réponse à ce jour, qui, je l’espère, seront abordées avec les joueurs par la direction du Tour lors de l’événement de la tournée Travelers de cette semaine. Que signifie l’acceptation de ce partenariat pour le Tour ? Qu’obtenons-nous ? A quoi renonçons-nous ? Pourquoi cet accord a-t-il été conclu dans un tel secret et pourquoi même l’un des joueurs qui siège au conseil d’administration du Tour n’a-t-il pas été inclus ? Une question aussi profonde mérite un examen minutieux par un groupe représentatif de parties prenantes qui incluent ceux qui, en fin de compte, définissent l’image publique et le lien émotionnel avec le PGA Tour.

J’ai une compréhension basique du rôle que joue le PIF de l’Arabie saoudite dans l’économie mondiale et que l’argent du PIF est investi dans des marques et des entreprises américaines qui font partie de notre vie quotidienne. Je me rends compte que les États-Unis entretiennent des relations diplomatiques avec les Saoudiens et qu’ils ont parfois été nos alliés au Moyen-Orient. Je crois comprendre en outre que de nombreuses entreprises, y compris certaines ligues sportives professionnelles, ont des directives strictes sur le pourcentage d’investissement qu’elles accepteront des fonds souverains. Avant que cet accord ne soit finalisé, je me demande si le PGA Tour a des lignes directrices ? Avons-nous, en tant qu’organisme, défini un pourcentage acceptable de financement du FIP dans le partenariat proposé ?

Ces questions sont aggravées par l’hypocrisie de ne pas tenir compte de la question morale ; une position qui a longtemps été publiquement soulignée par la direction du Tour. S’il est admis que les joueurs à tous les niveaux apprécieraient l’opportunité de gagner plus d’argent, il a également été démontré que tous nos joueurs ne sont pas à la recherche d’argent à tout prix. Ceux qui sont restés fidèles au Tour pour une raison personnelle ou une position de conscience morale sont plus que quelques cas particuliers. Il y a des rumeurs répandues sur le Tour offrant des réparations financières à ces joueurs qui ont rejeté les offres de LIV et sont restés fidèles à notre Tour. Sûrement, cela seul ne répond pas à la question plus large du contexte ici? Et dans une question connexe, quels sont, le cas échéant, les plans de réintégration des joueurs du Tour qui ont fait défection et qui veulent maintenant revenir sur le PGA Tour ?

J’attends toujours la reconnaissance par les Saoudiens de leur rôle dans les attentats du 11 septembre, qui ont entraîné la mort de 3 000 de mes concitoyens américains. Je soutiens 9/11 Families United et leurs efforts pour publier les documents à décharge du gouvernement américain (voir 9/11FamiliesUnited.org/KeyDocuments). Ce jour, à jamais parmi les plus sombres de l’histoire de notre pays, n’est malheureusement pas le seul parmi les violations des droits de l’homme que nous avons vues commises par l’Arabie saoudite. Je demande au Tour, comment un point non négociable pour nous un jour on négocie autour du lendemain ?

Le renversement semble indiquer une situation financière plus désespérée que celle révélée précédemment par le Tour. Alors que la semaine dernière, j’ai appris la nouvelle importante que le litige autour du conflit Tour / LIV serait terminé avec préjudice, cela ne résout qu’un problème financier important. Il est important de comprendre comment tout cela a eu un impact sur le fonds de réserve du Tour et sur la solvabilité financière globale du Tour. Les fonds ont-ils été épuisés au point où le Tour a besoin d’une injection de capital sans précédent pour rester solvable maintenant ou pour l’avenir ? Le directeur indépendant du Policy Board, Jimmy Dunne (qui a aidé à négocier l’accord), a déclaré que le PIF n’investissait pas d’argent dans PGA Tour, Inc. mais plutôt dans une nouvelle entité commerciale à but lucratif sous la bannière PGA Tour Enterprises. Les fonds PIF seront-ils investis uniquement dans PGA Tour Enterprises, et non dans PGA Tour, Inc ? Qu’est-ce que cela signifie? Quels sont les atouts actuels et/ou nouveaux de ce nouveau partenariat ? Quels actifs seront vendus ?

Mes questions générales demeurent. Le PIF est-il le seul sauvetage viable des problèmes financiers du Tour? Y avait-il/y avait-il un plan B ? Et encore une fois, quel est exactement l’échange? Nous avons besoin de clarté et méritons une divulgation complète de la santé financière du PGA Tour et des détails de ce partenariat proposé.

Ma loyauté envers le golf et ce pays vivent au même endroit et ont eu un poids égal et significatif avec moi tout au long de ma vie. S’il vous plaît, éduquez moi et les autres d’une manière qui permet la loyauté envers les deux et d’une manière qui permet de regarder facilement les familles du 11 septembre dans les yeux et nous-mêmes dans le miroir.

Je suis très reconnaissant pour notre pays, ses opportunités abondantes et la vie merveilleuse rendue possible par le PGA Tour.

Sincèrement

TOM WATSON

THE GOLFIEST

Les perdus de vue !!

Les perdus de vue !!

Le sport de haut niveau est en perpétuel mouvement. Bien évidement, le golf professionnel n’y échappe pas. Ainsi, les têtes d’affiches d’un jour ou les stars annoncées, peuvent parfois disparaitre, momentanément ou définitivement de l’espace médiatique. Vous l’avez remarqué, certains joueurs professionnels, après des périodes fastes, disparaissent ponctuellement ou définitivement. J’ai pris plusieurs joueurs (américains et européens), ayant disparus, pour comprendre les principales raisons.

La galaxie américaine

Le PGA Tour étant très rémunérateurs (dix fois plus que le DP World Tour), il semble évident qu’une partie des perdus de vue le soient aussi à cause de ces gains conséquent. Lorsque ton compte est bien rempli, tu es plus enclin à siroter des caïpirinhas au bord de ta piscine…

Les perdus de vues, dans leur volonté de come-back, ont des résultats mitigés.

Rickie Fowler (45 millions de dollars de gain sur le PGA Tour)

Rickie, en 2018, lors de la Ryder-Cup (photo – Golfiest)

Joueur excessivement médiatique et sympathique. Ou injustement médiatisé, pour d’autres, car il n’a pas assez gagné sur le Tour. Mais le Rickie avait calmé un grand nombre de ses détracteurs en gagnant le Players (2015). Avant de gagner, en 2019, le West Management Open de Phoenix.

Ensuite, à partir de 2020,  le processus de disparition s’est enclenché et cela jusqu’à mi 2022. Le joueur a enchainé les CUTS manqués et surtout, pour un joueur de ce standing, il n’a pas été en mesure de se qualifier pour certains majeurs: Masters, US Open et The Open. Bref, il n’a joué que 3 majeurs depuis 2020.

Evidement, il vient tout juste de me faire mentir en revenant dans le TOP 50 mondiale. Mais la route a été longue et pénible. Les principales raisons semblent être les suivantes :

  • Une perte de son jeu de fer qui était une de ses forces. Elle semble liée à son changement d’entraineur de jeu long (passage de B.Harmon à John Tillery). Il est depuis revenu avec B.Harmon
  • Et aussi une perte de son putting, en descendant à 184ième place au putting sur le circuit

Heureusement, depuis il est revenu avec Butch Harmon.

Brandt Senedeker (40 millions de dollars de gain sur le PGA Tour)

Brandt Snedeker (de retour sur le PGA Tour) – (photo – @Gallo Image)

Je me souviens très bien de sa victoire à la FedEx Championship en 2012, il avait fait une « master class » de petit jeu et de putting. Cette victoire avait été assez inattendue, étant donnée les grosses pointures présentes. Au-delà de cette victoire, ce qui avait défié la chronique était le putteur utilisé par Brandt Snedekker. Un putter à 20$  avait permit à Snedekker de remporté un gain de plus de 10M€. Belle rentabilité.

Ensuite, Brandt Snedekker à continué à gagné au moins un fois par saison jusqu’en 2018. Il a notamment rejoint le club très fermé des joueur réalisant un tour en 59 lors du Wyndham Championship. Après plus rien. Il est aujourd’hui à la 675ième place mondiale.

Un seul tournoi joué sur la saison 2022-2023 (Fortinet – 70ième). Il a perdu sa carte PGA en 2022.

Les principales raisons sont les multiples blessures à la hanche et au dos de Brandt. Elles sont apparues dès 2018. Il a été opéré du dos et semble vouloir revenir progressivement sans aucune annonce précise (source : Scott Hamilton, son coach a publié une vidéo juste après Fortinet)

Jimmy Walker (27 millions de dollars de gain sur le PGA Tour)

Jimmy Walker lors du RBC Heritage 2023 – (photo – NBC Sport)

J’ai toujours aimé ce joueur du PGA Tour, texan jusqu’au bout des ongles. Il avait commencé à brillé en 2014 en remportant le AT&T Pebble Beach face à Dustin Jonhson. Il a atteint son apogée en remportant son premier majeur le PGA Championship en 2016.

Et puis la tuile, en 2017, il relève être atteint de la maladie de Lyme. Cette maladie est complexe à traiter mais surtout excessivement fatigante. Ce qui n’est pas vraiment compatible avec une carrière de sportif de haut niveau.

Par conséquent, il s’est accroché pour continuer à jouer sur le PGA Tour malgré cette maladie. Les résultats n’ont pas forcément été à la hauteur. Il évolue donc cette saison 2022-23 à l’aide d’une exception (i.e. exception due à ses gains sur le PGA Tour).

Cette saison s’annonce un petit mieux. Il a même été en tête au dernier RBC Heritage, après le deuxième tour, avant de s’écrouler (25ième) et laisser la victoire à M.Fitzpatrick. C’est en fait le résumé de cette année avec 19 tournoi joués pour 9 CUTS réalisés et 6 TOP 25.

Il est actuellement 107th à la FedEx Cup, est ce que cela sera suffisant pour continuer. Est-ce qu’il à la volonté de continuer ? Nous le serons dans les prochains mois.

Jason Day (55 millions de dollars de gain sur le PGA Tour)

Jason Day, lors de sa dernière victoire au Texas en mai 2023 – (photo – M.Madrid/Press Sport)

Tout le monde, ou presque, se souvient de son premier Masters en 2011, où il restera court de 2 coups pour laisser la victoire à Charl Schwartzel. Au delà, de la puissance dégagé et affiché au monde entier lors de ce Masters, la qualité de son petit jeu autour des greens à été impressionnante.

La suite de sa carrière sera faite de nombreuses victoires, jusqu’à l’obtention de son Graal, son premier majeur : le PGA Champioship en 2015. En réalisant un performance exceptionnelle (68, 67, 66 et 67) en devançant l’américain Jordan Spieth et l’empêchant ainsi de remporter son troisième majeur de suite… Il deviendra en 2015 numéro un mondial. Ensuite et ceux jusqu’à 2019, il sera en rythme de croisière avec quelque victoires et trois TOP 10 en majeurs.

2019 sera l’année de la bascule vers les problèmes physiques, notamment des blessures récurrentes au dos. Des douleurs qu’il semblait trainer depuis une dizaine d’année.

Il va alors entamer une reconstruction de son swing pour solliciter beaucoup moins son dos. A partir de 2020, il va s’adjuger les services de Chris Como, ancien coach d’un certain Tiger Woods. Malgré, l’investissement du garçon, que l’on devine sans faille, il va être confronté à une nouvelle épreuve. Sa mère gravement malade, va décéder (en 2022) à la suite d’un cancer.

Les difficultés et les épreuves se seront dressées sur le chemin de l’australien. Mais l’année 2023 sera l’année du retour de Jason Day, il remporte en mai l’AT&T Byron Nelson. Il est maintenant 5ième de la FedEx Cup. Le chemin aura été long, espérons que l’on retrouvera pour un certain temps ce diable de joueur australien.

Les Européens

Certes, les gains sur le circuit européens sont dix fois moins important mais cela n’empêche qu’ils peuvent rentrer en compte, lors de leur réflexion, lorsque les joueurs s’interrogent sur leur avenir.

Austin Connelly (700 000€ de gain sur le DP World Tour)

Austin Connelly, en 2017 lors du British Open – (photo – Dave Thompson/AP)

Ce nom ne vous rappelle sans doute pas grand-chose. Mais, comme beaucoup d’amateurs, j’avais été enthousiasmé par ce golfeur canadien brillant, lors de The Open de 2017. Il terminera à la 14ième place.

Il a pu y participer en passant par les qualifications, et ensuite, il a fait une très belle semaine.

En effet, lors des trois premiers tours de The Open, il sera successivement T6, T6 et T3 en postant des 66, 72 et 66. Le public anglais était particulièrement enthousiasme de ce « Journey Man ». Malheureusement, un mauvais dernier tour (73), sera la fin de la belle aventure et c’est Jordan Spieth qui s’imposera.

Ca sera la plus belle performance de ce joueur dans un tournoi majeur. Ensuite, il finira la saison en étant finaliste du KLM Open, en perdant contre un certain Romain Wattel.

Enfin, en 2019, il reviendra jouer The Open mais ne passera pas le CUT. Depuis, c’est un vrai perdu de vue.

Paul Dunne (3 millions d’euros de gains sur le DP World Tour)

Paul Dunne, lors de sa victoire en 2017 au British Masters – (photo – RM)

Cet irlandais, petit protégé de Graeme McDowell, avait pointé le bout de son née lors de The Open de 2015. Alors, encore amateur, il a posté deux premières tours en 69 puis lors du troisième tour, un magnifique 66. Il est alors leader (en -12) et devient le premier amateur, depuis 1927, à mener The Open. Malheureusement, il fera un dernier tour en 78 et finira à la 30ième place. Mais le monde du golf a mit un visage sur le nom de Paul Dunne.

Il passe alors professionnel dans la foulé. En 2017, il passe près de sa première victoire et perd contre Eduardo Molinari en play-off dans le Trophée Hassan II. Il finira par remporter sa première victoire, le British Master (2017), devant un Rory Mcllroy. En 2018, il participera à ses deux derniers majeurs : The Open (67ième) et le PGA Championship (CUT manqué).

Le processus de disparition se déclenche alors en 2019, il franchi seulement 4 fois le CUT sur ses 18 participations. Ensuite, à partir de 2020 et cela jusqu’à aujourd’hui, il ne passera pas plus de 30% des CUTS et avec des places au delà de la 30ième place. Bref, la descente vers l’anonymat du classement mondiale continue, il est aujourd’hui à la 1329ième place mondiale.

MLV (5 millions d’euros de gains sur le DP World Tour)

MLV en Corée 2023 – (effet photo pas maîtrisé – Golfiest)

Le bonhomme avait atteint, en 2019, la 65ième place mondiale, ce qui permettait de situer le niveau du joueur. On attendait la suite avec une certaine impatience. Puis le COVID s’est emparé de l’actualité. Pourtant, il a bien commencé l’année 2020 en faisant un TOP 10 (Omega Dubai Desert Classic). Malgré ce bon début, l’année 2020 va être difficile avec 4 CUT manqués et des classements au-delà de la 40ième place. Elle se finira, quand même sur une bonne note, avec une deuxième place à la DP World de Dubai.

Les problèmes rencontrés en 2020 se sont semble-t-il accentué en 2021 avec 10 CUT manqués et des classements au-delà de la 20ième place. Même si en 2021, les CUT manqués ont continué (8), les résultats se sont légèrement améliorés en fin d’année avec deux TOP 20.

Malheureusement, ses résultats ne suffisent pas, à Mike Lorenzo-Verra, pour garder sa carte.

A ce moment-là, j’ai bien cru que le vent avait tourné. Ce passage à vide l’a sans doute agacé, il est donc allé chercher sa carte au « Q School » du Tournoi Européen en Novembre 2022. Il a terminé 13ième et cette belle performance lui permet de retrouver le Tour Européen.

Le voila donc de retour, avec pour cette nouvelle saison, déjà deux TOP10 (7ième en Corée pour le Genesis Open et 4ième au Soudal Open). Plus récemment, il a fait un T12 au KLM Open. Un retour au premier plan de bonne augure pour cet amoureux du DP World Tour.

Les prométeurs amateurs

Ollie Schienerdjans (4 millions de dollars de gain sur le PGA Tour)

Ollie Schniederjans durant le Phoenix Open en 2018 – (photo – ANDREW REDINGTON)

J’avais découvert ce prometteur jeune amateur lors de The Open de 2015. Il avait tout pour devenir un grand talent du circuit américain. Il envoyait la balle à des miles et avait un très bon petit jeu. Il terminera 12ième de cet Open. Bref, une première plein de promesse.

La suite ne sera pas aussi brillante qu’imaginiée. Ces deux meilleurs saisons se dérouleront entre 2016 et 2018 , pendant lesquelles il réalisera 8 TOP 10. Mais la saison 2019-20, lui sera fatal, il va perdre sa carte. Depuis, 2020, il évolue sur le Korn Ferry Tour, sans pour avoir d’excellent résultats. L’espoir américain s’est transformé en un très bel exemple de perdue de vue

Les exemples de ce type sont nombreux (ex: Jordan Niebrugge (The Open 2015)) à la fois sur le circuit américain et européen. Comme dans beaucoup de sport, le passage vers le monde professionnel est souvent très délicat à réaliser.

Conclusion

Cette liste pourrait être complétée par d’autres noms comme ceux de Victor Dubuisson, Romains Wattel, Hunter Mahan, Bubba Watson…

Le Golf est le sport le plus difficile du monde. Alors, lorsque vous le pratiquez à haut niveau, les difficultés peuvent devenir insurmontables. Elles sont aussi bien mentales que physiques. On dit souvent que l’on voit les vrais champions lorsqu’ils sont au pied du mur. Certains, trouvent la solution et laissent derrière eux ces mauvais moments pour être encore plus performant. D’autres, malgré leur investissement n’y arrivent pas et arrêteront leur carrière. Ce sont, ces moments charnières qui construisent, bien souvent, l’histoire de ces formidables champions.

Enfin, cela est surtout vrai sur le lucratif circuit américain, les gains astronomique des joueurs, même ceux qui ne gagnent pas, peuvent d’envisager sereinement les mauvais jours. Jack Nicklaus l’a bien compris, lorsqu’il déclarait en 2020: « Je pense que beaucoup de gars, ils ont l’air – ils sont là-bas, ils ne gagnent pas de tournoi et ils gagnent 3 ou 4 millions de dollars en un an. Et beaucoup d’entre eux disent, je ne veux pas travailler aussi dur que Tiger Woods a travaillé. Ils disent, je sais que je ne peux pas rivaliser avec eux de toute façon, je suis assez heureux là où je suis. Je ne pense pas que cela devrait être ainsi. Je pense que tout le monde devrait essayer – tout le monde est différent, mais je pense qu’ils devraient essayer d’être les meilleurs. C’est ce que j’ai toujours essayé d’être. Cela ne faisait aucune différence pour quoi nous jouions quand je jouais. Je me fous des prix en argent. C’était que je voulais gagner, et je voulais être le meilleur – je pense que beaucoup d’argent décourage un peu cela. »

THE GOLFIEST