Mais qui est ce vendeur de tomates qui réussit si bien dans le golf ?

Bob Parsons fondateur de PXG , personne ne fait des club comme eux !
Bob Parsons (devant le centre de fitting PXG au Japon)

Bob Parsons a l’habitude, lorsqu’il rencontre quelqu’un qu’il ne connait pas, de se présenter comme vendeur de tomates. Entre nous, ce vendeur de tomates à plutôt bien réussit…

Il a changé le paradigme du « business » du golf. Mais qui est vraiment Bob Parsons, au delà de sa boutade ? D’où vient-il ? Comment est-il venu au golf ? Comment a-t-il fondé PXG (Parsons Xtreme Golf) ?


Marine au sein de la Delta Company du Premier Bataillon de la 26ème !

Lorsque l’on écoute ses différents interviews, ce qui caractérise le bonhomme c’est son passage chez les Marines. Mais aussi son expérience du Vietnam (1969) dont il reviendra blessé.

Avant cette période, il se définit lui même comme un pauvre gars très mauvais à l’école… Cette période l’a semble-t-il structuré et l’a aidé a s’accomplir complètement. Il a compris la discipline. Bref, si vous avez un engagement, peu importe que cela vous prenne du temps ou que ça ne vous plaise pas, vous le réalisez !!


Ses études à Baltimore (Maryland)

A cette époque, les anciens du Vietnam, bénéficiaient d’études gratuites à l’université. Le Boby n’hésite pas un instant et fonce à l’université de Baltimore. Il est le premier de sa famille a aller à l’université. Bon en calcul et en math, il choisit de faire de la comptabilité et il deviendra Comptable…


L’informatique

Au cours de ses voyages pour son travail, il apprendra a programmer et réalisera son premier programme de gestion de comptes. En 1984, son programme devient suffisamment bon pour le commercialiser (« Money Count »).

Il avait alors 15 000 $ en poche, toutes ses économies, il les met dans cette affaire. Son logiciel est lancé au prix (du marché actuel) 149 $. Mais, il perd la totalité de ses 15 000 $. L’année suivante, il continue à améliorer son logiciel et dans le même temps il réussit à rassembler 25 000 $ qu’il met encore dans cette entreprise. Il baisse alors le prix à 49 $. Il perd à nouveau tout…

C’est alors qu’un petit magazine d’informatique local (Computer Bargain Line – FortDoge / Iowa) lui propose de faire une publicité en première page. Le Bobby n’hésite pas et saisit l’occasion (même s’il n’a plus vraiment de cash). Il prend l’affaire pour $ 5000 et balance le slogan suivant « L’argent compte, mais cela ne coûte que 12 dollars ». Il baisse le prix de son logiciel à 12$ et autorise tous les futurs acheteurs à faire des copies, des modifications de code… Résultat, cela fonctionne, son « business » est lancé !!

En 1984, il gagne 287 000 $. Il quitte alors son poste de comptable et commence à travailler à temps plein sur son « business »

Le « MoneyCounts6.0 » vintage software….

Dix ans plus tard, il vendra sa société ($64 millions) , qui comptait 1000 personnes pour un chiffre d’affaires de 100 millions de dollars. Mais un divorce plus tard, il laisse la moitié de son butin et déménage en Arizona en 1997.

GoDaddy !!

Il démarre alors une nouvelle affaire dans l’Internet. Il s’aperçoit que les noms de domaines (internet) son chers. Bingo ! Il se lance dans ce « business ». Pour ce démarquer, il décide, d’appeler son entreprise GoDaddy.com. Un coup de génie mais qui ne va pas payer tout de suite…

En effet, la route va être encore être longue, il ne voit pas de lumière au bout du tunnel… Ces confortables économies fondent à vue d’œil (il passe d’environ 35 millions de dollars à 6…) !! Il envisage même de fermer son entreprise.

Mais, la chance sourit au audacieux. La bulle Internet éclate. Alors que les compagnies tombaient comme des mouches, GoDaddy était là et assurait le service. Même si les temps sont durs, en Octobre 2000, la société est toujours debout. Et depuis, la société n’a jamais manqué un mois de rentabilité.

Mais ce qui va faire passer GoDaddy dans une autre sphère est une publicité refusée par la NFL (National Football League) lors de la diffusion du fameux « Super Bowl »…. Alors que sa société à un trésor de guerre de 10 000 000 $ pour se développer. Il décide de faire une publicité diffusée lors de ce « Super Bowl ». La première annonce est lancé lors de la retransmission. Mais après réflexion la NFL décide de ne pas diffuser la deuxième l’a trouvant trop sexiste. Il l’a remplace par un bande annonce. Bob Parson saisit cette opportunité unique, écrit un post sur son blog au sujet de ce refus de dernière minute. Ces propos sont alors repris en boucle dans tous les médias. Mais surtout, tous les médias re-diffusent le fameux spot censuré. C’est le super bingo, GoDaddy est connu et reconnu de tous !!!

La part de marché de GoDaddy dépasse aujourd’hui les 70% dans le monde. Plus de 30 de ses employés ont gagné plus d’un million de dollars.

Parsons Xtreme Golf !!!

Le Bobby dans son jardin.

Il a toujours été un fanatique de golf. Son père était un joueur « scratch ». Quand il a commencé à avoir de la réussite, il rejoue plus régulièrement avec certains de ses collègues, il devient 10 de handicap.

Mais ce sont ses rencontres avec de nombreux « businessman » pour lesquels le jeux est vraiment important qui vont l’intéresser au « business » du Golf. En effet, au cours de ces rencontres, il remarque qu’ils étaient près à dépenser beaucoup d’argent pour avoir du matériel qu’ils leurs fassent gagner quelques mètres… Il pense alors qu’il y a quelque chose à faire dans ce domaine.

Contrairement à ses amis qui ont des voitures de luxes ou qui sont des gros joueurs (de casino). Lui préfère dépenser son argent dans les clubs de golf .

Il lui arrivait de dépenser entre 200 et 250 000$ en matériel de golf. L’année précédant la fondation PXG, il a même été jusqu’à 300 000$ !!! Mais il a constaté que tous ces clubs ne tenaient pas vraiment leur promesse… C’est là qu’il commence à se pencher sérieusement sur le sujet en étudiant plus particulièrement les matériaux, la balistique, l’aérodynamique…

Enfin, il constate aussi que l’une des problématiques majeur dans l’industrie du golf est la course au temps. En effet, les différentes compagnies doivent sans cesse sortir de nouveau modèle (chaque année). Par conséquent, les équipes de R&D et les ingénieurs n’ont pas vraiment le temps de développer leur idée, il doivent répondre à des nouveaux défis chaque années pressurisés par les délais…

Bob Parson décide alors de recruter deux ex-Ping (Mike Nicolette, ancien joueur du PGA dans les années 80 et developpeur des blades irons; Brad Schweigert le lead designer de Ping) et lance PXG. Mais la première année, ses deux recrues n’ont pas le droit de faire des travaux de design à cause d’une clause de non concurrence. Ils se lancent alors dans la conception de balles mais se rendent vite à l’évidence que les meilleurs balles sont les Titleist Pro v1x !!

Une fois la clause de non concurrence passée, la conception des clubs commencent par des fers. Le cahier des charges sera définit par Bob Parson lui même : « Je veux un fer qui ressemble à une lame, qui a peu d’offset, très sexy à regarder. Il devra envoyer la balle plus loin, mais sans que les lofts soient modifiés exagérément, avec des trajectoire plus haute. Il devra être un très bon compromis et il doit être incroyablement indulgent. »

Le FER 7 selon PXG !!

Certes ces clubs sont une réussite mais il sont sur une gamme de prix élevée voir très élevée. Mais les résultats sont là, les fers, les wedges, les drivers… se démarquent par un design remarquable et des performances qui ne le sont pas moins.

Les Wedges comme les autres clubs PXG sont racés !!

Résultats, les « happy few » débarquent en masse au centre « PXG_Xperience » (Scottsdale, Arizona) pour essayer les joujoux et se faire fitter une série sur mesure. Le succès est mondiale !!

La force de PXG ne s’arrête pas là, puisqu’il ne tarde pas à se faire une place au soleil dans l’élite mondiale du Golf :

PGA Tour : Zach Johnson, Pat Perez, Charl Shwartzel, James Hanhn, Scott Langley et Whydham Clarc

LPGA Tour : Lydia KO, Anna Nordqvist, Katherine Kirk, Austine Ernst, Christina Kim, Brittany Lang, Alison Lee, Ryan O’Toole, Gerina Piller…

Et cocorico, la française Celine Boutier fait partie de la team !!

La française Céline Boutier fait partie du team PXG !

Bref, PXG est très bien lancé, même si ça reste du matériel onéreux !! La dernière percée de PXG est son nouveau Driver qui est sollicité par la presse spécialisée (GolfDigest par exemple), les sites indépendants….

Le dernier DRIVER de PXG
Le dernier DRIVER PXG encensé par le GolfDigest (US).

A défaut d’avoir les moyens de s’offrir ces clubs, on peut toujours se rabattre sur les casquettes de PXG…

La casquette de golf selon Bobby !!

The Golfiest

PS: 1) Ce portrait n’est en rien une campagne de publicité. En effet, nous n’avons pas encore essayé ces clubs. Ce qui nous passionne c’est l’histoire incroyable de ce « businessman » qui débarque d’un seul coup dans le monde du golf et par conséquent secoue le milieu… 2) Ce portrait est largement inspiré des nombreux interviews donnés par Bob Parsons 3) Si vous voulez en connaitre un peu plus sur le Bob, nous vous conseillons le podcast du célèbre Erik Anders Lang Show !!

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