CELINE QUI?… CELINE BOUTIER !!!

Celine Boutier lisant un putt sur le green du 17 lors du second tour durant le « CME Group Tour Championship ».

Alors que le monde médiatique du Golf, ne s’intéresse qu’au « LIV Tour Exhibition », et ses golfeurs déjà millionnaires. Il m’a semblé beaucoup plus intéressant d’essayer de connaître un peu mieux cette championne française : Celine Boutier. D’une grande discrétion médiatique, cette golfeuse n’a cessé de progresser et d’obtenir des résultats probants. Elle fait maintenant partie des meilleurs joueuses du monde, elle est 23ième mondiale.

La naissance d’une championne

Céline Boutier (2020) qui échoue en playoff face à Minjee Lee. (Photo Christopher Pike)

Céline Boutier est née à Clamart le 10 novembre 1993, elle a une sœur jumelle (qui ne fait pas de golf) et un jeune frère. Comme beaucoup d’enfant de son âge, c’est un de ses parents, fondu de la balle blanche, qui l’initie à ce sport.

« J’ai débuté le golf grâce à mon père, qui était fou de ce sport. Il a commencé à nous emmener au club avec mon frère et ma sœur dès l’âge de 6, 7 ans. »

Celine Boutier (Forbes France)

Dès le début, elle a pratiqué le golf en parallèle d’autres activités comme la danse, la natation voire le piano. Il semble de plus en plus important, dans la formation des jeunes, d’éviter toute forme de spécialisation trop précoce (cf. le livre Range de David Epstein). Pour pimenter le challenge, il ne semble pas que ses débuts golfiques aient été tonitruants notamment parce qu’elle n’était pas forcément bonne. Et puis, au fur et à mesure de sa croissance, elle a commencé à faire des compétitions de façon plus régulière et devenir bien meilleure. Elle s’est alors concentrée uniquement sur le golf en en faisant 2 à 3 fois par semaine. Ensuite, elle rentrera assez tardivement en sport étude (16 ans) pour ensuite rejoindre le pôle France (à 17 ans). Les entrainements quasi quotidiens lui ont permis de passer un cap et d’obtenir d’excellent résultat, les principaux (son palmarès est déjà impressionnant) :

  • 2009, elle est championne de France U-16 ;
  • 2010, elle gagne deux titres en junior ;
  • 2011 est une année riche, puisqu’elle réalise en autre les performances suivantes :
    • Elle remporte l’AJGA Annika Invitational (tournoi junior pour les filles regroupant chaque année depuis 2009 les meilleurs espoirs), avec notamment un tour en 66 !!
    • Elle est finaliste de la « British Girls Cup » ;
    • Elle est membre de l’équipe Européenne Junior et participe à la Junior Solheim Cup (victoire des US en Ireland) ;
    • Avec l’équipe européenne, elle remporte le trophée Vagliano, opposition entre l’Europe et les Britanniques.
  • 2012, elle remporte les internationaux de France Junior, elle perdra au deuxième tour du « Ladies British Open » et sera éliminée au troisième tour de l’US Open par une certaine Lydia Ko.

Ces chiffres sont impressionnants, d’autant plus qu’elle a commencé le golf relativement tardivement par rapport à ses concurrentes. Par ailleurs, étant donné ses résultats, elle a été plusieurs fois membre de l’équipe de France et de l’équipe européenne comme évoqué plus haut.

Celine Boutier l’américaine !

Celine-Boutier-Duke | Golfweek
Céline Boutier lors d’un match avec l’université Duke

En 2012, ou un peu après, elle rejoint l’université US de Duke. Comme elle l’a très bien expliqué :

« Il y a vraiment plusieurs raisons. Tout d’abord, en France, après le baccalauréat, il faut choisir entre le sport et les études supérieures. Or, je voulais avoir un bagage académique solide et anticiper une potentielle reconversion, pour des raisons de santé ou de performance. Je souhaitais me développer en tant que joueuse, étoffer ma technique et renforcer mon mental. Les Etats-Unis offrent ce cadre, mêlant travail académique exigeant et préparation sportive de haut niveau. J’aspirais également à rejoindre le circuit américain parce qu’il est le plus prestigieux et le plus difficile au monde.« 

Céline Boutier (Forbes France)

Au-delà de la volonté, in fine, de rejoindre le circuit américain ; il y a cette possibilité offerte par les universités US de repousser le plus longtemps possible le choix entre le sport et les études. Ce qui est un luxe, surtout lorsque l’on veut faire une carrière sportive qui est par définition très aléatoire. L’originalité vient du fait que cette talentueuse golfeuse française est une des rare à afficher ses ambitions pour rejoindre l’élite américaine. Ça impressionne et c’est assez rare pour être souligné.

L’université de DUKE a de très bons résultats en Golf avec 7 titres NCAA (championnat par équipe) et 22 ACC (championnat par équipe de la cote est – atlantique). Elle y restera jusqu’en 2016, avec là encore des résultats impressionnants.

Je ne sais pas si elle a bénéficier du programme d’aide de la fédération française de golf qui va jusqu’à financer une petite centaine d’espoir du golf français, ou c’est sa famille qui s’est débrouillée seule.

Ses résultats, durant ses quatre années américaines, parlent d’eux-mêmes : elle a été une des meilleures joueuses du championnat de la côte Est, elle a aidé les « Blues Devil » (équipe de Duke) à gagner le titre national en 2014 et elle a également remporté le titre de meilleur joueuse universitaire cette année-là !!

Bref, Celine Boutier a réalisé ce qu’aucun golfeur français (sauf erreur de ma part) n’a réalisé. C’est-à-dire, avoir des résultats probants en junior et les confirmer, un fois au sein de l’élite universitaire américaine.

La suite, que l’on a tendance à oublier, elle rejoint le Symetra Tour pendant deux ans. Ce Tour est la seconde division américaine avec (en 2021) 20 tournois pour un « prize money » de 200 000$ environ par tournoi. Bref, un excellent apprentissage pour les futures professionnelles du LPGA Tour. Elle gagnera deux titres sur ce Tour (Self Regional Healthcare Foundation Classic et Sioux Falls GreatLIFE Challenge) et fera 8 TOP 10. Elle est la troisième de la promotion (de 2017) à avoir gagné en une seule saison plus de 100 000$. Enfin, elle a été la première joueuse française (depuis 2013) à monter sur le LPGA Tour depuis le Symetra.

Des résultats rien que des résultats

ISPS LPGA Handa Vic Open - Day 3
Céline Boutier lors de sa victoire à l’ISPS Handa Vic Open en 2019 (Photo – Michael Dodge)

Bien évidement, les résultats obtenus sur le Symetra Tour ce sont confirmés sur le LPGA Tour et sur le circuit Européen se. A ce jour, Celine Boutier est membre du TOP 25 mondial. Là encore, c’est une performance exceptionnelle. A titre de rappel, Victor Perez (un des meilleurs golfeurs français) n’a jamais dépassé la 30ième place (2020) au classement mondial.

Ses victoires sont les suivantes :

DateTournoiScoreVictoire deFinalistesTour
118 novembre 2017Sanya Ladies Open124 coupsSolar LeeLadies European Tour
29 septembre 2018Australian Ladies Classic-102 coupsKatie BurnettLadies European Tour
310 Février 2019ISPS Handa Vic Open-82 coupsSarah Kemp Su-Hyun Oh Charlotte ThomasLPGA Tour
418 Septembre 2021Lacoste Ladies Open de France-111 coupsKylie HenryLadies European Tour
53 Octobre 2021ShopRite LPGA Classic-141 coupsBrooke Henderson Ko-Jin Young Inbee ParkLPGA Tour

Sur les majeurs, Celine Boutier fait 4 Top 10 depuis 2018 :

  • US Women’s Open, T5 en 2019
  • Women’s British Open, T6 en 2019
  • Women’s PGA Championship, T7 en 2021
  • The Chevron Championship, T4 en 2022

Malheureusement, l’Evian Championship ne semble pas lui réussir pour le moment. En effet, elle n’a jamais fait mieux que la 29ième place (2021). Est-ce que l’enjeu d’être une française sur « son » majeur la fait déjouer ? Est-ce que c’est le parcours qui ne lui convient pas ?

SOLHEIM CUP 2019, la performance !!

Georgia Hall et Céline Boutier – Gleneagles, Scotland (Photo David Cannon)

Mais ce qui a, semble-t-il, sceller son aura international sont ses performances en Solheim Cup. C’est surtout lors de sa première sélection (2019) qu’elle marquera les esprit en remportant 4 points dont 2 foursomes et 1 fourball avec l’Angalise Georgia Hall. Elle remportera de nouveau le titre avec l’équipe européeene en 2021.

Mais, sa performance en 2019 (en Ecosse) n’a pas été suffisamment mise en avant. C’est sûr que tous le monde se souvient du dernier « putt » de Suzanne Petterson lui donnant birdie sur le 18 et la victoire aux européennes. Ensuite, l’espace médiatique a été fortement occupé par l’annonce de retrait du golf professionnel de la même Suzanne Pettersen (9ième participation à la Solheim Cup). Cependant, deux joueuse européennes ont gagné à elles seules 14-1/2 points à Gleneagles, Céline Boutier et Geogia Hall. Elles ont fait un 4-0-0 record pour la semaine.

Un petit rappel, Boutier et Petterson étaient des choix du capitaine…

Le duo Boutier-Hall a été un succès, remportant les trois matchs qu’elles ont joué ensemble.

« Pour venir faire ça dans sa première Solheime Cup, chapeau bas et une formidable performance, Celine. Bravo! »

Catriona Matthews capitaine de l’équipe européenne 2019 et 2021

L’idée derrière cette paire diabolique, était d’associé le très bon petit jeux et le putting de Celine Boutier à la qualité de jeux de fer de Geogia Hall.

CONCLUSION

Il est évident qu’on aimerait la voir remporter un Majeur !

Oui ce n’est pas évident. Mais elle a tout pour y parvenir : un investissement à 100%, une gestion du stress dans ce type de grands évènements, une habitude de la gagne et des performances sur le circuit le plus prestigieux, une équipe de coach au « top »…

Bref, les éléments nécessaires sont là, il ne reste plus qu’à saisir les opportunités. Je sais, j’entends déjà les cassandre me rappeler, justement, qu’elle n’a pas passer le CUT lors du dernier Majeur… C’est exact ! Mais combien de finales à perdu André Agassi avant de s’imposer ?

L’homme qui ne renonce jamais!

Charlie Sifford.

Alors que Joaquim Niemann s’est imposé, sans lâcher la tête, sur le parcours iconique et très sélectif du « Genesis Invitanional » (Riviera Golf Club). Le tournoi hébergé par Tiger Woods et sa fondation, avec un champ de joueur parmi les plus impressionnant de ce début d’année. Cet exploit, a remis en perspective un immense monsieur du Golf, qui réalisa la même chose plusieurs années avant ; Charlie Sifford. En 1969, alors qu’il est le seul joueur noir du PGA Tour, Charlie Sifford s’est imposé de la même manière que J.Niemman. D’ailleurs, celui-ci, ne manquera pas de faire un clin d’œil historique en déclarant à l’issue de sa victoire :

« C’est incroyable de gagner, sans avoir lâcher la tête, Car ça aurait été le 100ième anniversaire de Charlie… Je suis juste heureux d’être un vainqueur à Riviera. »

J.Niemman

 Quelques heures plus tard, le « boss », Tiger Woods, a expliqué en conférence de presse que Charlie Sifford représentait le grand père qu’il n’avait jamais eu. En étant pour lui, une source d’inspiration, et qu’il échangeait régulièrement avec lui surtout après chacune de ses nombreuses victoires. Piqué par ma curiosité, j’ai voulu en savoir plus sur ce golfeur.

Ses débuts sont déjà une légende

D’après les différents éléments récupérés à partir d’articles de presses ou de ses rares interviews on apprend qu’il a été happé par la passion du golf très jeune. Dès ses 10 ans (il commencera à fumer le cigare à 13 ans), il est déjà caddie. Mais à ses 17, il ne pouvait déjà plus travailler au club puisqu’il surpassait la plupart des membres. Il partit s’installer à Philadelphie et s’entrainera sur des parcours publics. Ensuite, il portera le sac de du joueur professionnel, Cleaton Heafner, 7 victoires sur le PGA Tour et plusieurs Top 10 dans les tournois Majeurs. De cette expérience, il explique qu’il a beaucoup appris rien qu’en le regardant. Et assez rapidement, il a compris qu’il était assez bon pour se mesurer à des joueurs de ce calibre. C’est ainsi, qu’un jour il joue avec Heafner pour de l’argent (2$ à l’époque) mais il finit par perdre. Malheureusement, il n’avait pas les 2 $ qu’il devait à Heafner. Le résultat ne s’est pas fait attendre, il s’est retrouvé dans le premier obstacle d’eau. A partir de ce jour, Charlie Sifford, n’a plus jamais joué pour de l’argent qu’il n’avait pas. Mais au-delà de cette anecdote, Charlie Sifford avait fait un choix et savait parfaitement ce qu’il attendait. Pour preuve cette déclaration qu’il a fait (2014) à Jaime Diaz, journaliste de « Golf World » :

« Je savais dans quoi je m’embarquais quand j’ai choisi le golf. Merde, je savais que je ne deviendrais jamais riche et célèbre. Toute la discrimination, le fait de ne pas pouvoir jouer là où je méritais et voulais jouer – à la fin, je m’en foutais. J’ai été fait pour une vie dure, parce que je suis un homme dur. Et à la fin j’ai gagné; Je connais beaucoup de Noirs qui jouent au golf. C’est bien. Si c’était à refaire, exactement de la même manière, je le ferais. »

Charlie Sifford

Enfin, grâce à son talent il deviendra, pendant 10 ans, le « pro » attitré du chanteur, Billy Eckstine, de jazz américain. Il organisait ses parties de golf, lui donnais des leçons, … Non seulement cela l’a empêché de mourir de faim, mais il a passé de très bon moment. Il a vu tous les meilleurs musiciens de jazz, rencontré les plus grands athlètes noirs, voyagé dans de nombreuses grandes villes, rencontré de nombreuses personnes fascinantes.

Les années 50-60

Dans les années 50-60, le PGA America (l’ancêtre du PGA Tour), avait une clause d’admission raciste « Caucasien uniquement ». Par conséquent, Charlie Sifford se lance sur le circuit afro-américain « United Golfers Association » (créé en 1925). Ce tour avait des sponsors et des « prices money », pas énormes puisque 10 000$ était une très bonne dotation. Il jouait avec ce tour dans les villes de Détroit, Pittsburg, Chicago, Cleveland et Washington DC. Enfin, il y avait le « Negro National Open » qui se déroulait chaque année sur un parcours publique différent. Charlie Sifford s’est imposé 5 fois de suite dans cet open de 1952 à 1956. Sur ces différents tournois, les blancs pouvaient participer, il n’y avait pas discrimination.

Il gagnera son premier tournoi en 1951. A partir de là, il obtient parfois des droits de jeux sur certains tournois du PGA America. Ainsi, il deviendra le premier joueur professionnel afro-américain à battre des professionnels blancs, en 1957, à l’Open de Long Beach. A partir de 1960, la PGA America abandonne sa clause raciste, il peut alors jouer beaucoup plus régulièrement.

Il a joué une dizaine de fois l’US Open mais n’a jamais vraiment bien joué lors de ces évènements. Il semble qu’il n’était pas suffisamment habitué aux parcours et à l’ambiance.

Charlie Sifford a souvent expliqué que la plupart des discriminations qu’il a subie sont survenues lorsqu’il a grandi. En effet, il habitait dans un quartier mixte de Charlotte (Caroline du Nord) et tout le monde était traité de la même manière. Il pensait que le monde était régit ainsi. Mais, il a commencé à découvrir, à l’adolescence, que le monde qu’il entourait ne pensait pas de la même façon. Cela a rendu la chose beaucoup plus difficile à comprendre et encore moins à accepter…

Par exemple, alors qu’ils jouaient à Phenix en 1952, Charlie Sifford et d’autres golfeurs noirs ont atteint le green du premier trou pour trouver des excréments humains dans le trou…Dans les rares occasions, où il était autorisé à participer à un tournoi, Charlie Sifford devait souvent se changer dans sa voiture parce qu’il n’était pas autorisé à entrer dans le vestiaire. Il apportait ses propres sandwichs ou déjeunait avec les caddies car il ne pouvait pas entrer les restaurant des country-club. Après avoir tiré, les spectateurs lançaient parfois sa balle de golf dans le « rough »…

Sa non-participation aux Masters !

Charlie Sifford

Bien qu’il ait réussi à remporter l’Open du Grand Hartford (1967) et l’Open de Los Angeles (1969) (i.e l’équivalent du Genesis Open Aujourd’hui), et ait joué suffisamment régulièrement pour rester exempté tout en terminant parmi les 60 meilleurs de la « Money list », Charlie Sifford n’a jamais été invité au Masters d’Augusta.

Charlie Sifford, l’a su dès qu’il a intégré le PGA Tour:

« Quand je suis arrivé sur le PGA Tour, la seule chose dont j’étais certain, était que je ne serais jamais invité à Augusta, peu importe ce que je ferais. »

Charlie Sifford

En 1962, lors du deuxième tour de l’Open du Canada, il fait un 62 et prend la tête. Les organisateurs ont reçu immédiatement un appel téléphonique d’Augusta et le lendemain il a été annoncé : « Le Masters n’offrira pas d’invitation automatique au gagnant. ». Charlie Sifford a certainement un grand regret par rapport à ça mais il aussi déclaré :

« Je ne regrette pas de ne pas avoir été invité à jouer au Masters, je n’y suis jamais allé et tout l’argent du monde n’a pas pu m’y amener. Parce que je ne veux pas être là où je ne suis pas désiré. »

Charlie Sifford

A propos de TIGER

Charlie et Tiger 1998 (Nissan Open)

C’est une admiration tout en retenue du GOAT (« Greatest of all time »). Comme il a dit souvent, « Tiger est un fantastique putteur qui peut putter sans regarder le trou… ». Il rencontre pour la première fois Tiger lorsque celui-ci a 13 ans. Il savait qu’il était bon mais n’avait aucune idée de l’icône qu’il allait devenir. D’ailleurs, pour Charlie Sifford, le seul qui le savait c’était le père de Tiger.

Il a ensuite côtoyé régulièrement Tiger au fur et à mesure qu’il grandissait. Mais il ne s’est jamais permis de lui prodiguer des conseils :« Qu’est ce que j’allais pouvoir dire à quelqu’un de si bon, qui n’a pas eu les problèmes que j’ai eu ? Aucun conseil que j’ai appris de ma vie ne s’appliquait à la sienne. ».

Ils n’ont de toute façon jamais cessé d’échanger régulièrement. Et Tiger, a plusieurs fois (personnellement et publiquement) remerciés très sincèrement Charlie Sifford.

« Charlie, à mon avis, est l’un des hommes les plus courageux à avoir jamais pratiqué ce sport. Il a continué à se battre et à se battre jusqu’au point où il a renversé la clause caucasienne. Si ce n’était pas pour lui, sa forte volonté, qui sait? Je n’aurais peut-être jamais eu la chance de jouer au golf. »

Tiger Woods, New-York Times – 1998

Le bonhomme et sa femme Rose

Comme on peut l’imaginer, traverser ces épreuves n’est pas la chose la plus évidente. Surtout lorsque l’on vous empêche d’exercer votre passion. C’est un gars qui ne sourit pas beaucoup et que ne ris jamais. Il le reconnait volontiers.

« Si tu avais vécu ce que j’ai vécu, tu ne sourirais pas non plus. Se promener en souriant tout le temps n’aurait aucun sens. Cela indiquerait que j’approuvais la façon dont j’étais traité, alors que je n’approuvais absolument pas. »

Charlie Sifford

L’immense champion Gary Player qui a fait plusieurs parties avec Charlie Sifford disait de lui :

« Charlie était dur. L’un des hommes les plus dur que je n’ai jamais rencontrés. Il n’avait pas besoin de moi – ou de qui que ce soit – pour lui dire de rester fort. »

Charlie Sifford

La seule personne qui pouvait affecter Charlie était sa femme, Rose.  Pour beaucoup, de ce qui ont connu Charlie, sans elle, il ne serait jamais devenu le premier joueur noir à intégrer le PGA Tour. C’est d’ailleurs après sa victoire en 67, au Greater Hartford Open (Connecticut), qu’il déclare à propos de Rose :

« Ma femme ne me laisserait jamais abandonner. »

Charlie Sifford

Elle savait pourquoi ils se battaient et ce que leurs actions signifiaient pour la prochaine génération. Voilà qui était la femme de Charlie.

La leçon de Charlie.

Charlie Sifford

Pour Charlie Sifford, le golf est le jeu de tout une vie à condition d’apprendre à l’accepter tel qu’il est. Il y a toujours une part de défis dans ce jeu. Chaque fois, vous devez exécuter votre tire, du mieux que vous pouvez et lorsque vous réussissez vous avez réussi même si cela ne se compare pas à la façon dont le faisiez auparavant. Il ne faut pas être trop gourmand.

Son secret, éviter à tout prix les doubles bogey:

« Frappez toujours votre balle dans un endroit où vous ne pouvez pas faire de double bogey. Peu importe le type de golfeur que vous êtes, il y a presque toujours un endroit pour frapper votre balle où vous pouvez éviter un double bogey. Vous pouvez survivre à certains bogeys, mais ces doubles… »

Charlie Sifford

Conclusion

Charlie Sifford a ouvert la voie et a permis à beaucoup d’afro-américain d’accéder au Golf. Il y a encore des clubs (privé par exemple), notamment aux USA, qui ne permettent pas à certains joueurs afro-américain de jouer. Et il y a encore trop peu de « pro » afro-américain. Le golf doit être beaucoup plus inclusif. Il y a encore du travail mais Charlie à fait le sien. A nous de faire le notre.

En 2004, Charlie Sifford est devenu le premier afro-américain admis au World Golf Hall of Fame. Un autre golfeur, le président Obama, lui a décerné la Médaille présidentielle de la liberté, la plus haute distinction civile du pays, en 2014.

« J’aimerais vraiment savoir a quel point j’aurais pu être bon avec une chance équitable. J’ai adoré le jeux et j’avais un don, mais j’avais trop de pression. Je ne saurais jamais. »

Charlie Sifford , 1992

THE GOLFIEST

Préparation mentale, épisode #2: « GOLF IS NOT GAME OF PERFECT » – Bob Rotella

En tant que golfeur, il y a toujours un moment ou le « Pro » ou un partenaire de jeux, vous lance « Le golf, c’est mental! ». Cette affirmation apparait évidente, après une mauvaise partie où le morale tombe au plus bas. Cependant lorsque l’on commence, on se concentre surtout sur les fondamentaux (grip, stance, rythme…) et pas vraiment sur l’aspect mental qu’on a du mal à comprendre et à « formaliser ». Au-delà des quelques explications sur ce sujet, rares sont les méthodes, processus… mis en avant par l’enseignement du golf en France. C’est bien dommage, ça éviterait de faire de grossières erreurs mentales. Par conséquent, dans la continuité de l’épisode #1 (« Zen Golf »), je vous partage ce que j’ai appris de la dernière lecture du livre du Dr. Bob Rotella : « Golf is not a game of perfect« .

LE PRAGMATISME GOLFIQUE !

Golf Digest Podcast: Dr. Bob Rotella on how not to lose your cool at the  U.S. Open | This is the Loop | Golf Digest
Le bon vieux Bob !!

Ca pourrait être le titre de ce livre, et ca commence par un pragmatisme à l’américaine: « A person with a great dreams can live great things« .

Je sais, c’est très « positive attitude », mais d’après Bob (appelons Bob pour simplifier) le potentiel d’un golfeur dépend principalement de son attitude et aussi de la façon dont il joue avec les wedges et le putter.

Un des problèmes partagés par de nombreux professionnels est que leur attitude dépend de la façon dont ils jouent les premiers trous. Si tout ce passent bien, ils sont dans un état d’esprit détendu, confiants et concentrés…

C’est ainsi que Bob, développe le « mantra » suivant :

« Ne laissez pas les événements contrôler votre façon de penser, mais prenez plutôt le contrôle de vos pensées et utilisez les pour influencer les événements. »

Bob Rotella

Plus facile à dire qu’à faire. Mais lui, part du fait, que trop de gens ne pensent pas que leur façon de penser est en fait un choix. Lui si. Il faut commencer à être discipliné mentalement au practice par exemple, pour pouvoir le faire ensuite sur le parcours. Bref, un golfeur peut et doit décider comment il pense.

En effet, on ne peut pas frapper correctement une balle de golf de façon régulière si on pense à notre mécanique du swing durant notre partie. Se plaindre au sujet de son swing doit être fait de façon très limité. Le moment où il faut s’en soucier, c’est lorsque l’on est au practice. Un golfeur doit travailler son swing et ensuite lui faire confiance. Le défi est en fait de faire confiance à votre swing avec chaque club et bien scorer même lorsque votre swing n’est pas au top.

Il cite Tom Watson qui réagit à un mauvais coup en se concentrant beaucoup plus sur le suivant, il était alors sur qu’il ferait un très bon coup.

Bref si d’avantage de golfeurs choisissaient de faire confiance à leur swing, ils seraient surpris de la fréquence à laquelle le cerveau et le corps réagissent en faisant les choses correctement quand cela compte le plus.

INTERESSANT BOB, MAIS ON FAIT COMMENT ?

Comment on fait ? - Atelier Patchwork & Point Compté

La cible: le golf est un sport de précision

Bob préconise avant chaque coup :

  • Le golfeur doit choisir la cible la plus petit possible. Plus la cible est petite, plus la concentration du golfeur est précise, meilleur est sa concentration et meilleurs sont les résultats !!

L’idée est d’obliger le golfeur a avoir « quelque chose » en tête, pour éviter par exemple, d’avoir des pensées sur la mécanique de son  swing. On comprend rapidement l’intérêt de ce processus, lorsque l’on fait face à une étendue d’eau ou un bunker, on se concentre alors uniquement sur la cible et non plus sur l’obstacle.

En fait, la fondation de la régularité, c’est la routine d’avant coup. Certains joueurs aiment commencer leur routine par un geste déclencheur (i.e. Brendan Grace, ferme son gant par exemple) d’autres non, à vous de déterminer ce qui marche bien. Une fois le processus de la routine commencé, la plupart des joueurs évaluent la distance à laquelle ils veulent frapper la balle, le vent, la trajectoire et le club approprié. Après, il est possible d’ajouter la visualisation (visualiser le vole de la balle par exemple), ca dépend de la façon dont vous fonctionnez. La chose la plus importante dans cette visualisation est de voir que la balle va vers la cible.

L’objectif de cette routine c’est bien évidement d’aligner le corps et l’esprit avant chaque coups. C’est souvent l’aspect mentale de la routine qui est le plus difficile. Car aligner son corps et se sentir à l’aise au dessus de la balle c’est assez facile.

Un aspect intéressant développé par Bob: faire des swings de practice avant un coup n’est pas forcément une bonne idée. Ca pourrait même initier chez le golfeur des pensées sur la mécanique de son swing… ce qui est « mortel » pour le coup !

Finalement, il préconise un simplicité qui pourrait se résumer à : regarde la cible, regarde la balle et tire.

Il insiste notamment sur le fait, que pour les petits coups (<120 mètres) il faut uniquement se focaliser sur la cible.

L’attitude, c’est aussi ce qui permet de bien putter !

Tiger Woods switches to new putter at year's first major
Le King !!

Bob met en avant le fait qu’il faut tout faire pour garder une certaine spontanéité, c’est-à-dire putter comme un enfant ! Ça veut dire par exemple qu’il est plus important d’être décisif dans la lecture d’un green que correct. Sinon, le doute va venir s’immiscer dans vos têtes et ça risque d’être difficile de putter librement.

Et pour la vitesse, comment fait-on ? Eh bien, là aussi faite le de manière instinctive comme Brax Faxon (meilleur putter du PGA Tour – 1996, 99 et 2000 et 13ième en 2005 à 44 ans). Sa recette : « Mon seul secret est la confiance… J’essaie juste de frapper chaque putt comme si je venais d’en faire un million d’affilés. »

Bref on en revient à la même recette de Bob : « Look at the target. Look at the ball. Let the putt Go. »

Une autre approche tout aussi pragmatique de Bob sur le putting et notamment en compétition: aucun golfeur, ne devrait aborder la compétition sans une attitude confiante envers les putts courts. Vous devez commencer par vous engagez à les aimer. Sinon vous allez être un de ceux qui sont assis dans les vestiaires à se plaindre du bon score qu’ils pourraient obtenir s’ils ne rataient pas les putts courts. Vous devez être un joueur qui aime jouer ces putts courts!!

Bref la question, que vous devez vous poser ce n’est pas de savoir si vous réussissez vos putts. La bonne question est de savoir si vous votre attitude donne une chance à vos putts de rentrer. Si c’est le cas, vous devriez être encouragé par les putts manqués.

Répondre positivement aux putts manqués est le défi majeur.

Accepter les mauvais coups…

Vidéo : les plus mauvais coups de golf 2018 - Golf Planète
Stop à la prise de tête !!!

Tous les joueurs professionnels qui réussissent font du mieux qu’ils peuvent pour accepter leur mauvais coup. Bref, les ignorer et se concentrer sur le suivant. Sur ce sujet, l’idée de Bob est la suivante : « Peut importe ce qui se passe avec n’importe quel coup que vous frappez acceptez-le. L’acceptation est la dernière étape d’une routine saine. »

Il poursuit avec une idée qui rejoint un peu celle de Brad Gilbert (coach de Tennis), les bons golfeurs doivent surmonter l’idée qu’ils ne peuvent gagner qu’en frappant des coups parfaits. Ils doivent apprendre à aimer gagner « moche ». Et cela implique l’acceptation de tous les coups qu’ils réalisent, pas seulement les bons.

Pour cela, la première chose à faire est de rejeter vos attentes dès que vous entrez sur le terrain de golf et de simplement y jouer. C’est bien sur très difficile à faire mais c’est l’idée.  Par exemple, sur le premier tee, vous devriez avoir deux buts immédiats : l’un est de s’amuser et l’autre implique le processus de jeux pas les résultats.

Finalement, soyez sans jugement.

La confiance

Bob rappel un élément excessivement important que l’on a tendance à oublier :

 « La confiance n’est pas quelque chose avec laquelle vous êtes né ou quelque chose que l’on vous donne. Vous la contrôlez. La confiance est ce que vous pensez de vous-même et de votre jeu de golf. »

Bob Rotella

En fait, la confiance au niveau d’un coup de golf, n’est rien de plus que de penser que votre balle va atteindre la cible. Si vous pensez que la balle ira vers la cible, vous êtes confiant.

C’est évident que l’on peut douter d’une telle approche, mais soyez sûr que penser négativement c’est 100% de réussite.

Et pour te mettre dans l’ambiance, le bon vieux Bob rappelle la chose suivante :

« Par sa nature, le golf tentera de saper votre confiance. A chaque partie, même le meilleur golfeur ratera quelque coups. Au cours de l’année, même le meilleur golfeur perdra plus de tournois qu’il n’en gagne. Ainsi, garder confiance dans le golf, c’est comme nager à contre-courant. Vous devez travailler dur pour rester où vous êtes !!! »

Bob Rotella

Une des meilleurs façon de faire est de la jouer à la Nick Price, les seules pensées qu’il laissait entrer dans son esprit lorsqu’il était sur un golf sont celles à propos de ce qu’il veut faire :

  • Où est ce qu’il veut envoyer/placer son « tee-shot » ?
  • Où veut il que son approche atterrisse ?
  • Et comment veut-il que son « putt » tombe ?

En fait, le processus d’envoyer un « Drive » à droite dans les bois ou envoyer un « putt » beaucoup trop fort ne lui vient tout simplement pas à l’esprit.

Se souvenir des bons coups !!

https://www.thesun.ie/wp-content/uploads/sites/3/2021/09/RTRMADP_GOLF-RYDERCUP_1042667685_UP1EH9P1SEYHP_2021-09-25T233046Zjpg-JS682443846-1.jpg
Un des rares moments de joie de la dernière Ryder Cup !!!

Le golfeur doit apprendre à oublier les mauvais coups et se souvenir des bons. Comment ? En célébrant les bons coups.

En fait, le problème est que beaucoup de golfeurs s’autorisent à être très en colère lors de mauvais coups. Malheureusement, cela aide fortement à ancrer le souvenir du mauvais coup dans leur esprit…

Pour Bob, tout est une question de peur:

« La peur est un état mental. C’est craindre de faire une erreur lorsque vous swinguez. Les peurs poussent le golfeur à essayer de guider ou de diriger la balle plutôt que de swinguer librement. Cela ne fonctionne pas. En swinguant librement, la balle va là ou vous le désirez. Swinguez avec précaution provoque des catastrophes. Pour jouer de son mieux, un golfeur doit sentir qu’une fois qu’il est aligné et qu’il a choisi sa cible, c’est comme s’il ne se souciait pas de l’endroit où va la balle. Il va faire confiance à son swing et le laisser partir. »

Bob Rotella

Garder en tête son « Game Plan »

L’idée est de faire une partie de golf avec systématiquement en tête un « Game Plan ». Ça peut être évolué pour les meilleurs (ex : où mettre les mises en jeux, les trajectoires…) ou beaucoup plus simple pour les joueurs intermédiaires (ex : regarder systématiquement la balle, se concentrer sur les cibles…). Bref, il faut avoir deux ou trois éléments à intégrer à ce plan.

Ce qui peut aussi vous aider c’est de suivre ces trois points :

  • Rester présent et gardez votre esprit concentré sur le prochain coup;
  • Eviter les pensées sur la mécanique de votre Swing, telles que le tempo, l’amplitude…Au lieu de cela, efforcez-vous de devenir plus relâché, plus libre et plus confiant
  • Respecter votre routine et suivez votre plan de jeux

Pour finir, pour vous aider a être plus relâché, faite comme les joueurs professionnels lorsqu’ils jouent « à la maison » : ils utilisent rarement une carte de score, à la fin de leur partie, ils se remémorent chaque trou, additionnent les coups et déterminent leur score.

S’entraîner

L'Albatros Golf Performance Center
Un petit « practice » fort sympathique !! (Terre Blanche)

Pour le coup, Bob, n’invente rien. Il explique ce que beaucoup de golfeurs savent : pour progresser, il faut s’entrainer. Mais attention, s’entrainer en focalisant sur la qualité !!

Une fois au practice, vous devez passer 60% (au moins) de votre temps a être dans une « mentalité de confiance ». Ca signifie que vous devez accepter tous vos coups : les bons et les moins bons. Ensuite le reste du temps, vous pouvez le passer en évaluant de façon plus critique vos coups (i.e. mentalité d’entrainement).

Il faut d’ailleurs garder cette « mentalité de confiance » lorsque vous vous échauffez.

Ensuite, il évoque aussi un point que tous les « pros » nous explique. Lorsque vous allez au « Practice » vous devez passer la majorité de votre temps sur l’entrainement des coups entre 0 et 100 mètres. Il va même jusqu’à une certaine exagération, en expliquant que les joueurs devraient s’entrainer aux « chips » tous les jours jusqu’ ‘à en rentrer deux. D’après Bob, ça force les joueurs à penser à rentrer les « chips » plutôt que de les mettre sur le green en direction du trou. Et ça booste la confiance !!! En effet, c’est incroyable de voir comment rentrer des « chips » chaque jour peut persuader un joueur qu’il a un très bon petit jeu !!

Bien sûr, l’autre point abordé par Bob est le « putting ». Il explique que lorsque vous vous entrainez au putting : rentrer les « putts », dans la mesure du possible. Par ce que si vous loupez ces « putts », vos yeux voient ces loupés et votre esprit les enregistre.

Enfin, Bob préconise cette approche intéressante sur les changements dans le « swing ». D’après lui, si vous réalisez des changements nécessaires, il faudrait arrêter de jouer pendant plusieurs semaines pendant que vous travaillez votre swing au practice avec une mentalité d’entrainement. Et lorsque vous serez passé de cette mentalité d’entrainement à la mentalité de confiance, vous serez en mesure de revenir jouer.

Les Rotella’s rules…

A la fin de se livre, il fait une liste de quelque règles pragmatiques:

  • Une personne avec de grands rêves peut réaliser de grandes choses.
  • Les gens deviennent généralement ce qu’ils pensent d’eux-mêmes.
  • Le potentiel de golf dépend principalement de l’attitude, de l’habileté avec les wedges et le putter, et de la façon dont un golfeur pense. Les grands golfeurs sont simplement des gens ordinaires qui pensent bien et font des choses extraordinaires.
  • Le libre arbitre est la plus grande source de force et de puissance d’un golfeur. Choisir comment penser est une décision cruciale.
  • Les golfeurs qui réalisent leur potentiel cultivent généralement les trois D : désir, détermination et discipline ; les trois P : persévérance, patience et pratique ; et les trois C – confiance, concentration et sang-froid (i.e. « cold blood » en anglais).
  • Il n’existe pas de golfeur qui joue au-dessus de ses capacités. Une séquence « chaude » n’est qu’un aperçu du véritable potentiel d’un golfeur.
  • Un golfeur doit s’entraîner puis apprendre à faire confiance à ce qu’il a travaillé.
  • Avant de jouer un coup, un golfeur doit « verrouiller » ses yeux et son esprit sur la plus petite cible possible.
  • Pour scorer de manière régulière, un golfeur doit penser de manière cohérente. Une routine de « pré-shot » solide et cohérente facilite les choses
  • La corrélation entre bien penser et réussir ses coups n’est pas de 100 %. Mais la corrélation entre mal penser et les coups infructueux est beaucoup plus élevée.
  • Les golfeurs doivent apprendre à calmer leur esprit, à rester dans le présent et à se concentrer sur le prochain coup à jouer.
  • La perte de concentration sur quatre à cinq coups par tour fait la différence entre une bonne partie de golf et une mauvaise.
  • Un golfeur doit apprendre à apprécier le processus consistant à s’efforcer d’améliorer le petit jeu.
  • L’attitude fait un excellent putter.
  • Les compétences de frappe de balle s’améliorent, cela devient un plus grand défi d’aimer le putting et le jeu court et de maintenir une attitude positive envers eux.
  • Il est plus important d’être décisif que d’être correct lorsque vous vous préparez à jouer un coup de golf, en particulier un putt.
  • La confiance est cruciale pour un bien jouer au golf. La confiance est simplement l’agrégat des pensées que vous avez sur vous-même.
  • Un golfeur ne peut pas laisser les premiers trous, coups ou putts déterminer ses pensées pour le reste de la partie.
  • Un golfeur doit s’efforcer d’être plus relâché, plus libre et plus confiant à chaque trou. Cela combattra sa tendance à devenir plus stressé, plus prudent et plus incertain.
  • Être prudent et essayer de diriger le balle provoquera probablement un désastre. Les bons golfeurs prennent le contrôle de la balle en sentant qu’ils abandonnent le contrôle.
  • Le golf est un jeu joué par des êtres humains. C’est donc un jeu d’erreurs. Les golfeurs qui réussissent savent comment réagir aux erreurs.
  • Les golfeurs doivent apprendre à aimer le défi lorsqu’ils frappent une balle dans le rough, les arbres ou le sable. Les alternatives – la colère, la peur, les pleurnicheries et la tricherie – ne servent à rien.
  • La patience est une vertu cardinale au golf. Pour s’améliorer, un golfeur doit apprendre la patience dans la pratique et à bien penser.
  • La nuit, un golfeur peut imaginer dans son esprit avoir de grandes attentes. Mais il doit les oublier lorsqu’il se présent sur le premier tee.
  • Au premier tee, un golfeur ne doit attendre que deux choses de lui-même : s’amuser et se concentrer correctement sur chaque coup.
  • Les joueurs avec de bonnes attitudes surveillent constamment leur pensée et se surprennent dès qu’il commence à faiblir.
  • Un bon compétiteur ne se permet jamais de détester intensément un autre joueur. Il pourrait être jumelée avec lui pour un tour important.
  • La qualité de la pratique d’un golfeur est plus importante que la quantité, en particulier pour les meilleurs golfeurs.
  • Si un golfeur choisit de faire une compétition, il doit choisir de croire qu’il peut gagner. Les gagnants et les perdants dans la vie sont complètement autodéterminés, mais seuls les gagnants sont prêts à l’admettre.
  • Le courage est une qualité nécessaire chez tous les champions. Mais un athlète ne peut pas être courageux sans avoir peur.
  • Dans le sport, la mauvaise nouvelle pour le champion actuel est que demain est un nouveau jour, où la compétition recommence à zéro. Mais c’est la bonne nouvelle pour tout le monde.
  • Sur le parcours, les golfeurs doivent avoir la confiance d’un champion. Mais en dehors du parcours, les champions doivent se rappeler qu’ils ne sont pas plus importants que n’importe qui d’autre.

THE GOLFIEST

LEXI

Lexi Thompson réconfortant son caddie juste après son dernier tour lors de l’US Open 2021.

Cette photo m’a donné envie d’en savoir un peu plus sur cette golfeuse et donc de faire cet article.

Pourquoi ? En regardant plus attentivement cette photo, on comprend l’attitude de cette grande championne. Alors qu’elle semblait proche de réaliser son rêve, remporter son Open, l’US Open. Elle a produit un dernier tour bien trop mauvais (75, +4) pour espérer garder la tête et donc pouvoir l’emporter. On imagine alors les moments particulièrement difficiles qu’elle traverse. Malgré cela, elle prend le temps de réconforter son caddie. Une attitude qui en dit long sur la championne qu’elle est.

Qui est Lexi Thompson ?

Lexi en 2016 au LPGA Tour Lotte Championship.

C’est tout simplement la « baby » golfeuse de tous les temps. Elle a battu les records de précocité dans le golf, a 12 ans (en 2007) elle est plus la jeune golfeuse à se qualifier pour l’US Open, elle a gagné la même année sur le American Junior Golf Association, elle est devenue la plus jeune joueuse a gagner sur le Junior PGA Championship. Bref une championne de la précocité dans le golf américain…

Le golf est aussi une belle histoire de famille. En effet, ses deux frères sont aussi des golfeurs professionnels qui évoluent entre le Korn Ferry Tour et le PGA Tour.

Bien évidemment, avec un talent aussi précoce, tu traces ta route. A 14 ans, par exemple (2009), elle se qualifie de nouveau pour l’US Open. Mais cette fois ci elle passe le CUT et finie 34ième… Ensuite, toujours la même année, en passant par les « Monday-qualified » (épreuve de qualification qui se déroule le Lundi et en un seul tour pour pourvoir disputer le tournoi en fin de semaine), elle entre dans le champ de joueuses du Navistar LPGA Classic et termine 27ième à 12 coups de la gagnante, Lorena Ochoa. Bref, elle a gardé son statut d’amateur encore en 2010 pour faire des performances toujours aussi incroyables à son âge.

Elle passe définitivement professionnelle en 2010. Bien évidemment, les contrats de sponsoring pleuvent, Red-Bull et Cobra-PUMA la signe dans la foulée. Même s’il elle n’a pas les pleins droits de jeux sur le LPGA, elle passe par les qualifications. Et, oh surprise, elle se qualifie pour l’US Open et fait un TOP 10!!

Deux semaines plus tard, elle plante un T2 à l’Evian Championship. Bref un début tonitruant chez les professionnelles qui se poursuit avec un palmarès incroyable :

  • 1 majeur,
  • 11 titres sur le LPGA
  • 1 titre sur le LET

Je ne mets pas toutes les places d’honneur ou les TOP 10, ça serait trop long. Une golfeuse professionnelle au palmarès long comme le bras alors qu’elle n’a que 26 ans…

Les pours et les autres…

Lexi Thompson et Paul Drummond, un caddie à temps partiel à Carnoustie, sur son sac cette semaine à l’AIG Women’s Open.

Une précocité et un talent de ce type sont le plus souvent générateurs de « pros et cons ».

1- Une grande présence sur les réseaux sociaux

Beaucoup de gens, reprocherons a Lexi Thompson sa trop grande présence sur les réseaux sociaux. Autant, lui reprocher directement d’être une joueuse de golf professionnelle. En effet, quelle est la sportive ou le sportif professionnel qui n’est pas sur les réseaux sociaux ? Pour communiquer plus directement, construire, améliorer ou défendre son image. Il n’y en a pas beaucoup. Ca fait partie intégrante du travail des sportives/sportifs professionnels.

On pourrait aussi lui reprocher de ne pas partager uniquement des sujets en rapport avec le golf… mais ca lui appartient et c’est sa liberté. Elle a envie de montrer son entrainement, ses exercices, les personnes qu’elle aime, ses voitures … Elle a d’ailleurs donnée une très bonne leçon à tous les « haters » des réseaux sociaux. En 2016, alors qu’elle avait manqué plusieurs CUT de suite.  Ces pauvres gens avait fait des commentaires du genre « Il semble que vous devriez vous concentrer sur votre jeu par rapports à toutes les jolies choses que vous aimez publier » ou encore « Même si elle aime ses fans (ne me répondra pas ou ne me donnera pas d’autographe… ».

La réponse de la championne dans un « post » sur son compte « Instagram »:

« Je signe tous les autographes de mes tournois et prends des photos avec tout le monde, je vais à chaque soirée sponsor. Je m’entraine comme jamais. Mais je ne veux pas que toutes mes publications soit consacrée au golf. Et oui, j’ai eu une mauvaise semaine et peu d’entre vous savent à quoi j’ai eu affaire cette semaine et je ne suis pas parfaite en tant qu’humain. Je ne peux pas bien jouer chaque semaine, s’il vous plait, réalisez-le et commentez quelque chose de positif par ce que ça fait mal et je ne vais pas m’en occuper ».

Lexi Thompson

Tous les sportifs professionnels devraient s’inspirer de cette de réponse.

2 – Trop d’entrainement en salle de gym

Lexi Thompson en couv.

La aussi c’est aussi un faux procès qui est fait à cette championne, pourquoi faire de la « salle » serait bien vu chez tous les golfeurs mâles et pas chez les femmes. Je me demande bien pourquoi. Après, certains diront que ce sont des petites séances. Ah bon, alors joue-la comme cette journaliste et essaye de faire son entrainement, bonne chance !!!

Elle a la gentillesse de partager beaucoup d’exercices qu’un grand nombre de golfeurs devraient réaliser pour avoir moins mal au dos par exemple.

Mais c’est aussi le revers de la médaille pour Lexi puisqu’elle avait aussi un problème d’image de son corps. Ce qu’elle a parfaitement expliqué sur les réseaux sociaux. Ce construire un corps satisfaisant en faisant trop d’exercices de fitness n’était pas suffisant pour s’aimer… 

« En tant que fille, je sais que la confiance en son corps fait partie intégrante de la vie et de ce que nous traversons tous. Vous pensez que vous serez heureux une fois que vous aurez ce certain corps ? Mais le serez-vous vraiment ? Peut-être plus confiant et en le faisant de la bonne manière, c’est comment vous devez vous y prendre. La seule façon pour vous d’être vraiment heureux, c’est de vous aimer d’abord…»

Lexi Thompson

3 – Ce n’est jamais qu’une golfeuse

Lexi en Floride.

Il y a encore beaucoup trop de gens qui font des réflexions déplacées sur le golf féminin. Je crois que ces personnes n’ont jamais joué avec des femmes ou été voire une compétition féminines. Je ne vois que ça.

Mais Lexi Thompson, comme de plus en plus de joueuse, a tendance à se rapprocher des standards du jeux masculin. Lorsque l’on envoie un drive a plus de 328 mètres (drive au LPGA Tour’s Lotte Championship en 2016) ou que l’on bat des joueurs pros masculin c’est que le golf féminin se rapproche des standards masculins.

L’an dernier lors de sa préparation pour la reprise du circuit LPGA, elle a participé (21 juillet 2021) à une compétition d’une « minor ligue » masculine. Elle a été à égalité avec Sunny Kim pendant un certain temps avant que Kim ne fasse un birdie sur le dernier trou…

Lexi et Sunny Kim en juillet 2021.

Mais elle a terminé devant un certain Thomas Levet qui fait 7ième.

Enfin, il n’y a qu’à regarder la progression des dotations sur le LPGA, elles sont toutes en fortes progression et il y a de plus en plus d’entreprises qui veulent sponsoriser ces évènements.

Conclusion

Lexi à la piscine.

Formidable championne mais les Majeurs restent encore des châteaux imprenables : 8 TOP3 dans ces tournois. Il y a de la même façon des joueurs professionnels qui n’ont jamais remporté de Majeur sans que cela déclenche des procès d’intention.

Lexi Thompson a souvent manqué des opportunités en Majeurs, mais c’est en étant dans ces positions que l’on s’impose. Combien de TOP3, Jack Niclaus à fait en majeur ?

Bref il reste du temps à cette championne.

THE GOLFIEST

« Non, tout ce dont je rêvais c’était de manger. » A. Cabrera

L’Argentine a perdu son plus talentueux golfeur encore en activité.

Angel Cabrera lors de sa victoire au Masters en 2009

Par la même occasion, les golfeurs du monde entier, se voient privés d’un golfeur de grand talent et au palmarès phénoménal. Les derniers mois, ont été particulièrement désagréables, surtout lorsque vous connaissez le talent de ce golfeur, son petit jeu et ses coups de fers exceptionnels. Le tout mis en perspective par l’histoire du bonhomme.

En effet, toute la presse s’intéressant au golf n’a pas manqué de relater la descente aux enfers du joueur argentin. Pris dans des affaires judiciaires importantes, il semble peu probable que celui-ci s’en remette.

Angel Cabrera lors de son arrestation au Brésil en Janvier 2021

Cependant, il est important de rappeler l’histoire de ce talent golfique qui va disparaitre.

La survie et rien d’autre

Angel Cabrera en 2010

Vivre en étant pauvre on peut s’en sortir. Vivre en étant pauvre et abandonné par ses parents, l’équation parait beaucoup plus complexe. Enfin, si l’unique parent qui reste vous élève en vous faisant clairement comprendre que vous ne comptez pas, vos chances deviennent minimes. Pourtant, c’est le début de l’histoire d’Angel Cabrera dans un quartier de Mendiolaza, en Argentine, une ville au nord de la grande ville de Cordoba.

Cette pauvreté est le socle d’Angel Cabrera, qui a dû se débrouiller seul et se faire seul. Pour commencer, il a appris à être un cuisinier autonome bien avant d’être golfeur :

« Quand vous grandissez plus pauvre que pauvre en Argentine, vous ne possédez pas de réfrigérateur. Vous devez donc acheter de la nourriture tous les jours. Et pour t’aimer, tu dois apprendre à cuisiner pour toi-même. »

Angel Cabrera

Cette construction se retrouvera tout au long de sa carrière de golfeur, puisque ses victoires les plus importantes ont été glanées en « playoff ». La peur qui vous saisit lors de ces moments-là, Angel a appris à la gérer lors de cette période-là aussi :

« Quand tu grandis affamé, tu n’as peur de rien. »

Angel Cabrera

Tout le monde doit avoir une base et la sienne était la rue. Il a dû apprendre à se défendre dans la rue. Bref des choses que vous n’apprenez pas à l’école…

Les débuts golfiques

Comme beaucoup de golfeurs d’une certaine génération, il a commencé comme caddie. A l’âge de 10 ans, il a commencé à caddier au Cordoba Country Club, en marchant quasi 5 kilomètres dans chaque sens pour s’y rendre et revenir. Son premier repas de la journée était le petit pain dur et la tasse de cacao que le club servait aux caddies à leur arrivé.

Dans ce club, il y a un grand nombre de golfeurs. Dans les cours, il y avait un grand nombre de caddies et de golfeurs professionnels. Il n’y avait pas de caméras vidéo à l’époque. Vous vous leviez juste sur le premier tee et jouiez. Vous appreniez à swinguer avec rythme.

A l’opposé de sa rudesse et de ses éclairs de colère issue de cette éducation atypique, il y avait une politesse exagérée, presque une courtoisie, pour laquelle Cabrera était réputé pendant ses jours de caddie à Cordoue. C’était un savant du métrage, mais ses clients valorisaient encore plus le calme qu’il dégageait en quelque sorte et capable de leur transmettre lors des tours de golf.

Alors le parallèle avec l’immense Ballesteros est immédiat puisque ce dernier a grandi comme caddie à Santander et ça tombe bien puisque qu’il a eu une grande influence sur Cabrera. Lorsque Cabrera a joué pour la première fois en Europe, il jouait des tours d’entrainement avec Ballesteros.

« Seve n’était pas un gars qui vous apprenait beaucoup, mais je le regardais, et chaque fois que j’avais l’occasion de jouer avec lui, je le faisais. »

Angel Cabrera

Le professionnalisme

Angel Cabrera, devient golfeur professionnel à 20 ans en 1989. Il commence sur le Tour Européen, il tentera plusieurs fois les Q-Schools (épreuves qualificative) avant de se qualifier en 1996. Il gardera facilement ses droits de jeux les années suivantes. Il remportera sa première victoire l’Argentina Open sanctionné par l’European Tour. Il a d’ailleurs gagné trois fois sur ce Tour. Son plus gros coup en Europe restera sa victoire, en 2025, du BMW Championship à Wentworth.

Il a aussi brillé sur le Latin America où il a gagné sept titres.

En 2005, il atteint son plus haut classement mondial, 9ième. Il est à l’époque le golfeur d’Amérique latine, le mieux classé avant l’émergence d’autre joueur comme Camillo Végas et Andrés Romeo.

Les deux Majeurs

US Open 2007

Angel Cabrera en 2007 lors du dernier tour de l’US Open

Cabrera a obtenu ses droits de jeux complets sur le PGA Tour en 2003. Même s’il n’arrivait pas à s’adapter à la vie américaine, à l’image de son « mentor » Seve, il participait à un minimum de tournois pour garder sa carte.

Avec tous les voyages vers et depuis l’argentine, il est facile de comprendre pourquoi l’irrégularité est une marque de fabrique du jeu de Cabrera.

Dès le British Open 1999 à Carnoustie (T4), Cabrera a commencé à apparaître dans  les « leaders-board » des majeurs.

Son talent lui a permis de remporter cet US Open 2007. Ses aptitudes naturelles à frapper des coups de fers exceptionnels et sa puissance sans effort apparent, illustrée par son légendaire drive de 346 yards sur le 72e trou de l’US Open à Oakmont l’ont mis en bonne position. Bien sûr, sa grande faiblesse le putting aurait pu l’éloigner du graal. Mais comme il l’a si bien expliqué:

« A Oakmont, je n’ai pas eu une bonne semaine de putting, mais les greeens étaient si durs que personne ne faisait de putt. »

Angel Cabrera

Ainsi, Cabrera est devenu le premier joueur argentin à remporter l’US Open et le deuxième à remporter un tournoi majeur, rejoignant Roberto De Vicenzo, qui a remporté le British Open en 1967 au Royal Liverpool (Hoylake). Cabrera a reçu l’Olimpia de Oro 2007 en tant que sportif argentin de l’année.

Masters 2009

La veste verte pour Angel Cabrera

Quelque semaine avant son succès à l’US Open, il a fait la rencontre avec Charlie Epps, coach Texan et disciple du grand Claude Harmon. La faiblesse du jeu d’Angel Cabrera étant le « putting », ils ont spécialement travaillé ce secteur.

Le coach Texan a fait de ce virtuose du golf mais qui ne comprenait pas comment putter un meilleur putter. Comment ? En lui inculquant une certaine discipline de travail sur ce secteur…

Cabrera a commencé à faire des centaines de putt (à 1, 5 mètres), s’il ratait au 79ième il recommençait…

« A Augusta, j’ai passé tellement d’heure sur les greens, toujours un heure sur le putting green avant de jouer, et beaucoup de putting lors des jours de practice. »

Angel Cabrera

Ainsi, après avoir vaincu Oakmont à l’US Open 2007, Cabrera est devenu un double vainqueur majeur à Augusta National en réalisant les putts que Woods fait habituellement lorsqu’il le faut pour faire birdie ou sauver le par. Tout le monde se souviendra de son sauvetage du par au 18, avec un put de 1,2 mètre au 72e trou et de 1, 5 mètre lors du play-offs à trois (avec Chad Campdell et Kenny Perry).

Cabrera etait l’un des trois membres actifs du PGA Tour qui ont remporté à la fois l’US Open et le Masters; comme par exemple Tiger Woods et Jordan Spieth.

Il ne sera pas loin de remettre ça lors du « playoff » en 2013 contre l’australien Adam Scott en sortant presque un « chip-in » sur le premier trou de playoff… On connait la suite, c’est l’australien qui s’est imposé sur le 10.

Angel Cabrera et son fils Angelito lors du Masters 2013

C’est d’ailleurs à Augusta où il a eu les meilleures performances en majeur, 5 Top10 entre 2001 et 2013.

Conclusion

« Quand vous gagnez près de 40 tournois dans le monde, vous pensez que vous devez être assez bon. Mais avec une victoire majeure – non, la deuxième victoire majeure – vient un sentiment de soulagement. Vous étiez bon. Vous êtes bons. Vous comprenez, enfin.« 

Angel Cabrera

THE GOLFIEST

Qu’as tu dans ton sac…je veux dire dans ta librairie?

De la nourriture golfique.

Tellement de choses se sont passées dans le monde du Golf qu’il est difficile de choisir. Entre la dernière victoire du Mad Scientist (alias B. Dechambeau), la nième épreuve du Tigre, la victoire française sur l’European Tour (Antoine Rozner), le dernier TOP10 de Victor Perez, les résultats mièvres de Rory….

Mais rien de tout ça, je ne vais aborder ici. Ce n’est pas l’envie du moment.

Pour devenir un golfeur complet, au-delà d’une grande patience et du temps passé au practice et sur les parcours, il faut aussi nourrir son cerveau d’histoires golfiques. Comment ?

En lisant les nombreux ouvrages sur le sujet. Au-delà des revues techniques sur le nouveau matériel, qui sont largement disponibles sur le Net, dans vos revues ou sur vos blog préférés, il existe aussi une  « littérature Golfique« .

L’idée ici, est de présenter succinctement les différents livres (pas tous) et de les classer dans l’ordre de mes préférences. Mon objectif est d’éveiller votre curiosité.

1 – « Dictionnaire amoureux du golf » – André-Jean Lafaurie

Un livre à découvrir patiemment.

On peut penser qu’il n’existe que des livres en anglais… C’est pas faux !

Mais celui-là mérite qu’on si attarde. Il est l’œuvre d’un grand journaliste qui a écrit une trentaine d’ouvrages sur le Golf en français. Il aussi été traducteur de plusieurs livres anglo-saxon dont le « Golf My Way » de Jack Nicklaus. Il a collaboré avec la plupart des médias français (Europe 1, Libération, Vogues Hommes, Le Point, Canal+) en apportant sa connaissance et son expertise du Golf. En plus de tous ce travail, il était aussi un grand pianiste de Jazz. Malheureusement il est parti trop vite, à 65 ans, le 21 octobre 2014.

J’ai choisi ce « Dictionnaire amoureux du Golf », parmi ses différents livres, pour deux raisons. La première est que ce livre présente de très belle façon une grande partie de l’histoire du Golf. La seconde, est que mettre ce dictionnaire dans les mains d’un personne ne connaissant pas le Golf a de grande chances de l’intéresser et peut être de le « convertir ».

Par exemple, l’histoire de cet adolescent australien (Greg Norman) , peu intéressé par le Golf avant ses 16 ans et qui deviendra l’un des plus grand joueur est incroyablement bien racontée.

2 – « Unconscious putting » – Dave Stockton

La bible du putting.

S’il y a bien un graal chez le golfeur, c’est le putting !!

Dans ce livre, il y a pratiquement tout ce qu’il faut savoir sur le putting et comment être efficace. Le livre n’est pas très long (je ne sais pas s’il existe en français) mais c’est une très bonne base, voir excellente, pour s’améliorer au putting.

Dave Stockton (2 vois vainqueur de l’US PGA) simplifie le putting à son plus simple appareil. Pour lui, le putting est similaire à votre signature. Et lorsque vous signer un document, un chèque… vous ne réfléchissez pas pendant sa réalisation, c’est instinctif. C’est l’idée de ce livre !

3 – « No Limits » – Ian Poulter

La référence européenne.

Tout golfeur européen devrait avoir un exemplaire de ce livre.

Ian Poulter, à l’image du golfeur qu’il est, revient sur son parcours sans en rajouter et avec une grande sincérité. Il est alors facile de comprendre pourquoi ce golfeur se sublime en Ryder-Cup.

Avoir une carrière aussi importante sans avoir fait de grands résultats en amateurs semble extraordinaire, voir impossible. Mais on comprend mieux la détermination du bonhomme lorsque l’on se plonge dans ce livre. Un « must read » !!

4 – « Short Game Bibble » – Dave Pelz

La Bible !!!

Si jusque là, vous n’étiez pas croyant, vous allez le devenir en lisant cette « bible ».

C’est le livre à acheter, à se procurer…

Il faut le lire pour comprendre l’importance du petit jeux, c’est statistique et très bien démontré par Dave Pelz. Après cette lecture, vous allez arrêter de vous entrainer comme des brutes sur vos Drivers ou vos bois de parcours et vous concentrer sur vos petits fers, vos pitchs et vos wedges.

Je reviendrais bien évidement sur ce livre dans un prochain post.

Le parcours de l’auteur est par ailleurs saisissant. Il était un bon joueur de golf universitaire et a ensuite embrassé une carrière à la NASA. Mais le golf l’a toujours passionné, il s’est toujours intéressé à l’approche statistique du jeux. Il a finit par lancer son activité de coaching via les statistiques…

5 – « The Bogey Man » – Georges Plimpton

Un délire journalistique.

Ah voilà un titre qui me parle !

George Plimpton était un journaliste, écrivain, éditeur acteur et un sportif amateur occasionnel. Il s’est notamment spécialisé dans le journaliste sportif d’une façon très particulière. En effet, Plimpton était célèbre pour participer à des évènements sportifs professionnels, puis témoignait de son expérience de sportif amateur dans ses livres. L’époque le permettait sans doute.

Par exemple, en 1958, avant un match d’exhibition d’après-saison au Yankee Stadium (Base-Ball), Plimpton a réalisé plusieurs lancés contre les baseballeurs professionnels. Il a relaté son expérience dans le livre « Out of My League ». Plimpton a aussi disputé trois « rounds » avec des stars de la boxe Archie Moore et Sugar Ray Robinson…

Bref, ce journalisme d’expérience la conduit à écrire « The bogey man ». Ce livre raconte sa tentative de jouer au golf professionnel sur le PGA Tour pendant l’ère Nicklaus et Palmer, dans les années soixante.

Plimpton a sans doute écrit le livre le plus amusant à propos du golf (humour très british !!) alors que le gars ne connaissait rien à propos de ce jeux. Plimpton était un très mauvais golfeur et a rejoint le PGA Tour en ne connaissant rien à ce jeux. Mais ce n’était pas grave puisque l’essentiel sont les histoires de la bataille contre ses nerfs, les rires, les paris, les caddies, les fans, le désespoir absolue et la joie rédemptrice de tout cela.

6 – « Golf is not a game of perfect » – Dr. Bob Rottella

Le pragmatisme golfique.

Dans la série des nombreux livres sur la préparation mentale et les aspects psychologiques du golf, j’avais beaucoup aimé le livre « Zen Golf », très pragmatique et rapidement applicable à différentes situation sur le parcours.

J’ai aussi pris connaissance d’autres nombreux livres sur le sujet dont le « Golf is not a game of perfect », son titre m’a sans doute un peu rassuré. Il est d’une grande simplicité et bien évidemment très pragmatique. Ce mantra de Bob Rotella résume tout ou presque:

« Get good at staying in the present moment and give every shot the same equal level of importance. You stay in the present moment. You play every shot until run out of holes ».

Bob Rotella

Bref, je reviendrais sur ce livre dès que possible, car c’est une deuxième mine d’informations qu’il faut exploiter.

7 – « A life well played » – Arnold Palmer

The Man !!

Ce livre est vraiment marquant car il décrit très bien le chemin d’un immense champion, dont l’évocation émeu encore la jeune génération.

Cette histoire est unique et montre le visionnaire qu’a été Arnold Palmer. Au delà de ses titres accumulés pendant toute sa carrière, il a été le premier sportif à comprendre l’intérêt de « brander » son nom. Ce qui lui a permit de développer des « Business » très rentables.

Il a aussi créer le « Champion Tour » pour continuer la compétition au delà de son demi-siècle et surtout initier la création de la chaine « Golf Channel ».

8 – « The Inner Game of Golf » – W.Thimothey Gallwey

Comment apprendre le Golf autrement ?

Très bon livre, peut être un peu long, mais dont la théorie sous-jacente est très intéressante. L’auteur, W.Timothy Gallwey s’est fait connaitre en publiant d’abord « The Inner Game of Tennis ». Ce livre a été un succès et reste une référence en terme d’approche de l’enseignement.

Sur quoi repose cette approche, c’est assez simple. Pour l’auteur, au travers des ages, il y a toujours eu deux façons d’apprendre lorsque tu souhaites t’améliorer dans un domaine:

  • La « rivière des formules », un approche conventionnel, théorique et scientifique;
  • La « rivière des sensations », une approche basée sur le comportement humain, les émotions et les aspirations.

L’auteur explique que la « rivière des formules », dans l’apprentissage du golf, a généré un bon paquet de frustrations. Il faut donc se tourner vers les sensations, sur ce que l’on ressent.

Ca sans douté été une petite révolution lorsque ce livre est sortie en 1981…

Je conseil ce livre (je ne pense pas qu’il y ait de version française) pour tout ceux qui sont un peu en froid avec l’enseignement actuel du golf. En effet, ca vous changera des sempiternels « il ne faut pas » de certains enseignants et vous apprendra à vous concentrer sur ce que vous ressentez.

9 – « Tonnerre de golf » – André-Jean Lafaurie

L’histoire du Golf (deuxième).

C’est l’histoire du Golf compté par André-Jean Lafaurie. Pour lui, le golf est une hypnose pratiquée par cent millions de fanatiques à travers le monde.

Il part de ce petit jeux local commencé en Ecosse et seulement pratiqué autour d’Edimbourg, pendant deux siècles. Il explique ensuite comment, il a généré une gigantesque industrie du loisirs, des voyages, de la vente de matériel et de l’immobilier.

Sans oublier la starification de ses idoles…

10 – « DON’TS – Petit précis des choses à ne pas faire à l’usage des joueurs de golf » – Sandy Green

Petit bijou à mettre dans tous les sacs de golf.

Publié en 1925 sous le pseudonyme « Sandy Green », ce petit livre vert du Golf est très amusant.

« S’il est vrai comme l’affirme nos amis britanniques, que « le rugby est un sport de voyou joué par des gentelmen », il est tout aussi sûr que le golf est un sport de gentelmen (qui devrait être) joué par des gentelmen. »

Sandy Green

Il permet aussi d’apprendre un certain vocabulaire aujourd’hui disparu.

Enfin, il est d’un format que l’on peut glisser facilement dans son sac de golf. Ca peut être utile en cas de partie longue …

11 – « Five Lessons » – Ben Hogan

Le livre dont tout le monde parle.

Le livre du Maitre. Tous les golfeurs aiment l’évoquer ou le suggérer dès qu’il rencontre un nouvel adepte !!

Je n’ai pas dérogé à la règle, dès mes premiers Swing, j’ai acheté le livre. Belles illustrations, des explications savantes que je n’ai pas toutes comprises… Et puis, avec le temps, j’ai un peu oublié que j’avais ce bijou.

Aujourd’hui, avec un peu plus d’expérience golfique, je commence à prendre du plaisir à le relire.

12 – « Jack Nicklaus’ Lesson Tee » – Jack Nicklaus

La BD golfique!!

On continue dans les grands bonshommes du Golf.

Mais, celui-là a attiré ma curiosité uniquement par ce qu’il est sous forme de BD et pas pour son contenu golfique….

Naïvement, j’avais imaginé que le bon vieux Jack représentait le golf du passé.

Belle erreur. Au travers, de cette BD de l’époque, les concepts golfiques les plus simples sont expliqués. Les « lessons » du bon vieux Jack ont même été revisitées par la célèbre revue « GolfDigest ».

13 – « The Big Miss » – Hank Haney

Le livre « borderline ».

J’ai longtemps hésité avant d’acheter ce livre que je trouvais fort peu sympathique.

En effet, relever l’intimité entre un coach et son athlète est quelque chose d’incorrecte. Certaines choses doivent rester aux vestiaires.

Et puis, en lisant les différentes critiques, j’ai voulu me faire mon idée. Je l’ai acheté. J’aurais du faire confiance à mon instinct. Ce livre ne présente pas vraiment d’intérêt si ce n’est de révéler les mauvais côtés de Tiger Woods. Bref, on sent assez rapidement que le coach Hank Haney cherche à régler un différent avec son ancien élève.

14 – « Golf at the TOP with Steve Williams » – Steve Williams

Ennuyeux.

C’est un des livres que je n’ai pas terminé.

Pourtant le titre est alléchant, les petits conseils d’un des plus grand caddie et surtout une préface de Tiger.

Mais j’ai trouvé ce livre ennuyeux et plutôt centré sur l’égo de Steve William et pas grand-chose d’autre. Alors à un moment, on décroche.

Je ne sais vraiment pas quoi dire de plus sur ce livre.

15 – « Golf My Way » – Jack Nicklaus

Une petite mise à jour…

Un livre intéressant (traduit en français par André-Jean Lafaurie) sur certains aspects puisque c’est en fait une mise à jour de « Jack Nicklaus’ LESSON TEE ».

Certaines illustrations sont reprises avec beaucoup de texte qui me semblent pas toujours d’actualité. Entre les deux livres de Jack, je choisis sans hésiter la bande dessinée.

Hors Classement: « Tiger Woods – How I play Golf  » – Tiger

Le Livre du Golf !!

Ce livre est hors classement, il n’y pas photo, il doit être dans votre bibliothèque.

Je crois que le Tigre a 23 ans lorsqu’il collabore avec « GolfDigest » pour faire ce livre. Il est simple, reste sur les basiques que l’on a tendance à oublier.

Ce sont des petites parties indépendantes que l’on peu lire l’une après l’autre. Il est très bien illustré par de belles photos, du Tigre jeune, et avec des dessins humoristiques. Enfin, il est dans un grand format, ce qui rend plus agréables les photos, à l’image du palmarès du Tigre.

La fin…

Non. Evidement, cette liste n’est pas exhaustive. Il y a encore tellement d’ouvrages sur le golf. Je n’ai pas évoqué par exemple tous les livres sur la préparation physique. J’y reviendrais bientôt.

Mais ces livres sont ceux qui ont un moment compté dans mon évolution de golfeur. Je suis sur que l’un d’entre vous aidera à mieux comprendre ce sport et fera de vous un meilleur golfeur.

THE GOLFIEST

Vœux golfiques pour 2021!!!

La nouvelle année est là, nous vous souhaitons les meilleurs vœux pour cette année 2021. Nous avons une pensée pour tous ce qui ont été touchés par cette maladie et ses conséquences. Alors, comme de doux rêveurs nous avons fait une liste de vœux golfiques pour cette année 2021. Elle n’est pas exhaustive et vous pouvez bien sur la compléter.

Un nouveau Président, de nouvelles ambitions

Pascal Grizot : "Nous ne ferons jamais rien qui irait contre les intérêts  du PGA Tour ou de l'European Tour." - Golf Planète
Pascal Grizot.

Pascal Grizot a été élu à la tête de la fédération pour une durée de quatre ans. Ce n’est pas une surprise mais c’est un énorme atout pour le golf français. Cet homme a brillamment organisé la dernière Ryder Cup (jouée) en 2018 est reconnu à travers toute la galaxie du golf pour son engagement et son professionnalisme. On peut donc imaginer, que sur sa lancée, il va tout faire pour développer le golf français: en termes d’infrastructures, de tournois, de formation ou de résultats chez les jeunes.

Nous avons un souhait, plus précisément sur les petites structures golfiques et les « Pitch and putt ». En effet, l’objectif de la fédération de créer 100 structures de ce type a été atteint en 2019. Elles sont là pour accompagner notre pays qui semblent engranger de plus en plus de golfeurs. Cependant, qui connait ces structures, pas beaucoup de gens !!

De notre point de vue, il faudrait faire un effort de communication, bref faire leur publicité.

Un victoire à l’Evian Championship de Céline Boutier

Celine Boutier lors de la dernière Solheim Cup (2019)

28ème au LPGA Money List, Céline Boutier continue de tracer sa route golfique, essentiellement au USA. Mais aussi en Europe, comme l’illustre sa récente défaite en play-off à Dubaï lors du Omega Dubai Moonlight Classic du LET.

Ou encore sa superbe Solheim Cup 2019 (Captain Pick), où elle a brié en double avec la britannique Georgia Hall. Elles ont gagné leur trois matches (4-0-0), le record du week-end.

Bref, cette joueuse ne cesse d’avoir des résultats impressionnants, 4 TOP 10 sur le LPGA cette année. Bien sur la déception, le CUT manqué, lors du dernier US OPEN a du être importante. Mais ce n’est qu’une question de temps pour que cette championne s’impose en 2021.

Alors, notre souhait pour 2021, serait qu’elle s’impose lors du prochain Evian Campionship, ça serait tellement beau ! Une superbe publicité pour le golf féminin.

Une veste verte pour Rory

Rory lors du dernier Masters (Novembre 2020)

Le numéro 4 mondial avait bien lancé sa saison 2020 sur le PGA Tour (qui a commencé en décembre 2019) en réalisant 7 TOP 5 de suite… et en gagnant le WGC-HSBC Champions en décembre 2019.

Après ça été plus compliqué , voir plus irrégulier, même si avec Rory ça veut dire 33ème à l’US PGA, 8ème à l’US Open et 5ème au Masters. Dans tous les majeurs, sauf l’US PGA (un petit jeu défaillant), il a réalisé de très bons scores qui ont été gâchés le lendemain pas des tours horribles (76 à l’US Open et un 75 au Masters). Ce qui laisse entrevoir la marge de ce joueur…

Cette veste verte manque à son palmarès. Son naufrage de 2011 avait semé le doute sur sa capacité à gagner ce tournoi. Mais en 2018, il avait retrouvé l’espoir et était en dernière partie avec Patrick Reed. Malheureusement, un nouvel échec.

Alors en 2021, pour le premier majeur de la saison, Rory devra gagner le Masters pour enfin remporter ce tournoi qui manque à son palmarès.

Un retour dans le cercle des vainqueurs d’Alex Levy

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Alex Levy vainqueur en Chine (Avril 2017)

Alexander Levy nous a habitué à la victoire, à cette passion du golf partagée, à ces moments d’émotions… Dans une volonté d’évolution, d’amélioration, il y a eu un premier changement de coach (Peter Cohen) puis un deuxième (Sean Foley) avec des résultats qui ne suivent plus et une descente au classement mondiale. Pour agrémenter cette période difficile, il a été positif au COVID-19 en août, l’obligeant à se retirer du Celtic Classic, à s’isoler et manquer un tournoi…

Une petit signe, un Top10 lors du  dernier Dunhill Championship en novembre dernier. Il a sans doute engrangé une confiance qui lui fait encore défaut et aussi plus de 50 places au classement mondial (352°).

Alors, pour 2021, nous aimerions que le jovial Alex Levy retrouve le cercle des vainqueurs pour pouvoir exprimer son potentiel.

Retrouver un MLV d’attaque

MLV

Mike Lorenzo-Vera à fait une saison 2020 assez irrégulière, pratiquement 50% des CUT manqués dans les 10 tournois auxquels il a participé. Il avait bien commencé l’année en faisant un TOP 10 à l’Omega Dubai Desert Classic et ensuite ça a été beaucoup plus difficile au-delà des 40ième place…

Mais il a participé à deux Majeurs, l’US PGA Championship et l’US Open. Il a franchi le CUT à l’US PGA en postant un 66 lors du premier tour.

Alors, notre souhait pour 2021 est de retrouver le MLV des grands jours qui a réalisé une saison 2019 exceptionnel !! Bref une victoire du basque pour 2021, nous souhaitons.

Des coups de fers de folie de l’artiste intermittent : Victor Dubuisson

Victor Dubuisson en Arabie-Saoudite au début 2020

Victor Dubuisson est-il toujours golfeur ? Nous le souhaitons de tous notre cœur. Ce joueur à un talent exceptionnel !

Sa saison 2020, très certainement perturbée par le COVID-19, est à l’image du bonhomme. Sept tournois joués, deux CUT manqués et 106èeme à la Race to Dubaï.

Lors des premiers mois de 2020, il a participé à 5 tournois et fait un Top 10 en Arabie Saoudite. Ensuite, plus rien pendant environ sept mois, suivi d’un retour incroyable à la hauteur de son talent : Top 10 au Scottish Open.

Nous souhaitons revoir ce golfeur en 2021 et pas juste sur quelques tournois. Il a cette capacité à faire des coups incroyables et à nous faire rêver des plus grands exploits golfiques.

Sergio Garcia remporte l’Open de 2021

Sergio Garcia à Hawai lors du Sentry Tournament for Champions 2021

Même si parfois le comportement de ce joueur nous laisse perplexe, sans doute une des caractéristiques des génies.  Sergio Garcia s’est toujours illustré dans The Open.

Sa dernière victoire, Vivint Houston Open (PGA Tour), en novembre montre qu’il est toujours aussi performant et qu’il sait gagner sur tous les parcours du monde. Par sa nouvelle vie américaine, il joue de plus en plus sur le PGA Tour mais il reste un joueur très important de Ryder Cup (record de point – à Paris).

Alors, ça serait un cadeau pour le retour de The Open cette année, une victoire de l’espagnol !

Une nouvelle victoire de Tiger et un agenda plus conséquent

Tiger

Les dernières saisons de Tiger Woods était relativement légère en matière d’agenda golfique. Bien évidemment, il a participé à tous les majeurs. Mais il y arrivait souvent sans avoir jouer aucun tournoi avant. Ça nous a toujours paru assez étrange. En effet, comment se mettre ou remettre dans le rythme. Ou encore, faire les derniers réglages. Même, tout Tiger qu’il est, ses récents résultats dans les majeurs, devraient l’inciter à changer un peu le planning des prochains mois.

Oui ,voir plus souvent ce monstre du Golf est un de nos souhait pour 2021. Le temps presse…. Nous savons que, plus il jouera, plus il aura de chances de remporter une victoire !!

Une victoire européenne en Ryder Cup

Whistling – Straits

La prochaine Ryder Cup se déroulera du 21 au 26 septembre 2021 à Whistling Straits (Wisconsin) en bordure du Lac Michigan. Ce parcours est une réplique des anciens links d’Angleterre et d’Irlande. L’architecte de ce petit bijou n’est autre que Pete Dye.

On imagine assez bien que le public américain va être chaud bouillant. La dernière édition jouée à Paris ne leur a pas laissé un souvenir impérissable…

Mais les européens, seront présents, avec un capitaine particulièrement populaire au USA et connaissant parfaitement les joueurs européens et américains.

Alors, pour 2021, les européens s’imposeront à nouveau sur les sol américain.

Conclusion

Notre propre imagination doublée de plusieurs périodes de délires, nous ont conduits à faire cette liste de souhaits golfiques pour 2021. Elle est bien sur incomplète. On aurait pu ajouter, aussi notre souhait, de voir d’autres français et françaises briller sur les différents Tours, une victoire de Thomas Levet sur le Champion Tour… Alors n’hésitez pas à nous faire par de vos souhaits golfiques, nous les ajouterons à cette liste.

THE GOLFIEST

Alors ça WHOOP ?

LE WHOOP, son nécessaire de chargement, des bracelet supplémentaire et sa house de transport.

Après presqu’un an d’utilisation du bracelet, Whoop (suivi d’activité), nous avons décidé de vous faire un retour sur son utilisation. Golfeurs passionnés nous avions été interpellé par ces bracelets portés par de nombreux golfeurs professionnels des différents Tours. Après une petite investigation, nous avons franchi le pas, constatant que ce bracelet semblait apporter plusieurs avantages.

Le produit…

On va pas revenir en détail sur le bracelet que nous avions présenté il y a déjà quelque mois (cf. article ici). Mais, il faut retenir qu’il permet principalement de :

  • suivre ses activités physiques (pratiquement toutes y compris la sieste et la méditation) notamment en monitorant votre fréquence cardiaque et l’effort généré ;
  • suivre sa capacité de récupération (suite à ses activités) grâce à la mesure de différents paramètres.

Il repose sur un « business plan » très malin, un abonnement mensuel (ou annuel) de traitement de vos données pour vous restituer tous les résultats. Ainsi, on te « donne » le premier bracelet (avec le nécessaire pour le charger) et l’application à télécharger. Tous cela, s’accompagne d’un merchandising complémentaire pour te vendre des bracelet de différentes couleurs, des batteries de rechange…

Et sinon, ca marche…

Comme la aussi déjà évoqué, les débuts de l’utilisation (octobre 2019) ont été compliqués, le bracelet ne se synchronisait pas avec l’application, il ne détectait pas les activités ou le sommeil… Bref, nous avons retourné deux bracelets aux SAV avant d’en avoir un qui marche.

Il faut aussi savoir que ce bracelet doit être connecté en permanence, via « Bluetooth », à votre téléphone. Sinon, il sera complètement perdu et incapable de traiter correctement vos données. C’est un risque que certain ne souhaiterons pas prendre.

Le suivi des activités

La mesure de l’effort (« Day Strain ») du Whoop repose essentiellement l’évaluation de la contrainte subit par votre système cardiovasculaire en mesurant notamment votre fréquence cardiaque. C’est là, que des phénomènes inexpliqués (à notre niveau) ont été constatés:

  • la mesure de la fréquence cardiaque sur certains efforts était très différentes (15 à 20 pulsations d’écart) par rapport à ce qui était constaté sur une montre de sport classique (ex: Polar M420). Ce phénomène assez surprenant a été constaté plusieurs fois et régulièrement dans le temps. Cet écart était surtout constaté lors d’efforts importants. Un fois le pic passé, les mesures redevenaient plus cohérentes.

Ensuite, le « Day Strain » est spécifique à chaque individu. Vous pouvez faire le même effort sur la même durée, vous n’aurez pas le même résultat. Ca dépend clairement de votre physionomie.

Enfin, le bracelet détecte correctement les activités physiques. Il vous suffit ensuite de sélectionner l’activité correspondante et l’application vous calculera pratiquement automatiquement votre « Day Strain ».

La mesure de la récupération

C’est là, que le Whoop fait la différence avec les autres bracelets. En effet, il détermine votre capacité de récupération. Par conséquent, vous savez quel niveau d’effort vous pouvez produire pour rester en forme.

Comment mesure-t-il la capacité de récupération ?

Il le mesure à l’aide de 3 paramètres :

  • RHR (Resting Heart Rate): c’est la mesure de votre rythme cardiaque lorsque vous êtes au repos;
  • HRV (Heart Rate Variability): c’est la mesure de la différence de temps entre les battements cardiaque successif au cours de votre dernière période de sommeil;
  • Heures de sommeil: le Whoop mesure la qualité de votre sommeil selon un algorithme qui lui est propre.

Ces trois paramètres rendent la mesure de la dite récupération (i.e. « Recovery ») un peu technique et obscure. En effet, Whoop n’explique pas en détail comment il donne son résultat (en %) de votre récupération. Ce paramètre est calculé à l’issue de votre nuit de sommeil. Nous avons par exemple constaté:

  • une correcte correspondance entre un état de fatigue et le faible pourcentage de la mesure du « Recovery » (i.e. entre 10 et 30%), ce qui est rassurant;
  • mais nous avons aussi constaté des réveils difficiles alors que le « Recovery » était a un très bon score (i.e. entre 80 et 95%), ce qui nous interrogé. Nous n’avons pas d’explication particulière ;
  • enfin, après des nuits particulièrement agitées et donc pas vraiment reposantes, la capacité de récupération calculée était très bonne…

Il semble aussi, mais la nous n’avons pas suffisamment d’éléments pour le démontrer, que le « Recovery » soit très lié à la mesure du « HRV ». Si ce paramètre n’est pas dans vos valeurs moyennes, alors le « Recovery » est quasi systématiquement mauvais. Mais là encore, impossible d’avoir des informations plus précise de Whoop.

Bref, nous somme assez dubitatif sur la véracité de ce paramètre calculé. En effet, régulièrement, nous avons constaté des incohérences entre notre état de forme (ressenti) au réveil et le « Recovery » affiché par l’application. Après notre évaluation est quasi empirique et ne s’appuie sur aucune mesure scientifique.

L’éffet COVID ….

Ce qui a accentué la popularité du Whoop, c’est le PGA Tour!!! Pourquoi ?

A cause de Nick Watney, qui comme un grand nombre de joueurs du Tour a un Whoop.

Le 19 juin dernier, lors du tournoi RBC Heritage, le joueur est testé au COVID comme cela est prévu par le protocole du PGA Tour. Il sera positif donc obligé de déclarer forfait et se mettre à l’isolement comme prévu par le même protocole.

Rétrospectivement, lorsque Nick Watney a regardé les donnés collectées par son Whoop, il a observé une forte augmentation du paramètre « HRV ». En effet, son « HRV » habituel est compris entre 13 et 14, alors que quelque jours avant d’être testé positif au COVID-19 ce paramètre est monté à 16 puis 18.

D’après Whoop, ce phénomène avait déjà été observé sur différentes personnes (environ 200) avant qu’elles ne soient testées positive au COVID-19. Bingo pour Whoop, qui saisit l’opportunité et indique qu’ils sont capable de détecter le virus en analysant vos données…

Résultats, Whoop distribue 1000 bracelets à tous les joueurs, caddies et staff du PGA Tour ainsi qu’aux joueuses du LGA Tour. L’effet est immédiat, les joueurs prennent la balle au bon et relaie le message sur les réseaux sociaux…

TWEET de Ian Poulter sur le WHOOP…

Le « buzz » est direct mais l’analyse qui démontre le phénomène n’est pas vraiment scientifique. Certes de nombreux témoignage de différents athlètes et d’anonyme ayant contracté le COVID-19 ont observé ce phénomène mais ce n’est pas suffisant.

Conclusion

Le « branding » de ce bracelet n’a pas encore d’équivalent sur le marché. Il s’appuie notamment sur les relais de plusieurs sportifs de haut niveaux ou de personnalités publiques. Ca marche. Par ailleurs la société lève régulièrement des fonds auprès des investisseurs, la dernière plus de 100M€.

Excepté, les débuts difficile avec le WHOOP, nous n’avons rien à reprocher au bracelet qui fonctionne correctement et a un design discret. Les esthètes pourront même choisir des bracelets de différents coloris associés à leur tenu. Cependant, il est dommage que l’application « SmartPhone » associée soit uniquement en anglais, c’est bien le seul reproche que l’on peut lui faire car elle est particulièrement bien faite et opérationnelle.

Maintenant, les mesures nous ont laissé parfois un peu dubitatif. Par exemple la fréquence cardiaque ne semblait pas toujours exact. Ce qui semble être le cas de nombreux autres bracelets. Ensuite, la détermination du « Recovery » ne nous a pas convaincu. Certes notre analyse repose sur la comparaison d’un ressenti avec une valeur calculée. Mais nous nous connaissons suffisamment bien pour savoir quelle est notre état de forme. Enfin, le prix de l’abonnement n’est pas neutre, 30€ par mois sans compter les éventuelles promotions.

Vous avez suffisamment d’élément pour vous déterminer. J’espère que vous serez faire le bon choix.

THE GOLFIEST

La préparation mentale – épisode 1 : « ZEN GOLF : Mastering the mental Game » (Dr J.Parent)

Tiger…un peu énervé…

Le golf est surtout un affaire de mental. Ce sport est tellement compliqué que le cerveau est mis à rude épreuve même lors de nos parties dominicales. Alors, je ne vous parle même pas de sa sollicitation lors d’une petite compétition locale ou d’un match-play avec votre beau père !!!

L’aspect mental est connu de tous les golfeurs. Mais, très mal enseigné dans les écoles de golf, par manque de temps et aussi par manque de connaissances. Les « pros » des clubs ne vont pas plus loin que de donner des exercices de respiration pour ne pas louper le départ du 1 ou un petit putt. Ou de vous assener, après une compétition ratée, « Le golf c’est avant tout un problème mental »

Alors comment faire pour s’améliorer dans ce domaine ?

A Golfiest, on a essayé de répondre à cette question pas simple. Ce qui nous a rassuré c’est que ce problème est partagé par tous et surtout par les professionnels. Ensuite, on a cherché, échangé et discuté pour finalement trouvé quelques éléments de réponse. Le premier est un petit livre très simple et bougrement efficace que l’on va vous présenter.

Le ZEN GOLF, c’est quoi ce machin…

Le petit livre bleue du Golf pour mieux « performer »

C’est très simple, ce sont un ensemble de reflexes, d’attitudes et de comportements qu’il faut avoir pour swinger plus librement et donc mieux jouer. Vous me direz, plus facile à dire qu’à faire. Pas faut. Mais, le Docteur Joseph Parent le fait de façon très pragmatique et donne de très bons exemples golfiques. Bref des situations, que l’on a déjà tous rencontrés.

Les principes (en français)

Le constat, sans appel, de ce livre est le suivant : «  Tous les joueurs (avec un certain niveau) savent ou ont au moins senti que, lorsque vous jouez à votre meilleur golf, vous êtes quasiment dans un état de méditation (i.e. complètement relâché). Vous êtes libre de toute tension et de tout prise de tête. Vous vous concentrez sur une chose. C’est la condition idéale pour bien jouer au golf »

Mais pour en arriver là, il y a du travail. En suivant les différentes parties de ce livre, on peut y arriver. A l’image de la démarche explicite du Dr Joseph Parent, ce livre est composé de trois parties simples et pragmatiques :

  • Une approche différente;
  • L’approche PAR : Préparation, Action et Réponses aux résultats;
  • Un jeu d’honneur.

Pour vous convaincre de vous plonger, plus en détail, dans ce livre, nous allons vous présenter les grands principes de ces 3 parties:

Partie 1: une approche différente

Il faut savoir changer

La première chose à faire…

La première chose préconisée est finalement de se mettre dans l’état d’esprit d’un éternel débutant. De cette façon, vous serez beaucoup plus réceptif. En effet, l’esprit du débutant est un esprit ouvert, désireux d’apprendre. Si votre esprit est ouvert, vide de préjugés, il est toujours curieux, réceptif à tout ce qui se présente et prêt à dialoguer.

Maintenant le plus dur est de le rester puisqu’après un certain temps nous pouvons penser que nous savons quelque chose et perdre notre motivation. Il faut donc rester vigilant et faire comme l’immense Ben Hogan: « ’il croyait qu’il y avait toujours plus à apprendre. Il a toujours eu l’esprit des débutants. »

Ensuite, s’évaluer… mais correctement

Moins de 1% des golfeurs a réalisé un parcours de golf dans le par ou mieux… Bref s’évaluer en fonction du par réalisé ou non est la meilleure façon d’échouer pour le golfeur (non professionnel).

En effet, une carte de score ne change-t-elle pas avec la météo ? Est-ce que l’on espère faire un bon score (ou le même score) dans notre parcours préféré, un jour de pluie, avec du vent ou un jour de grand soleil ?

Bien sûr, arrêter de se plaindre

Se plaindre et vouloir que les conditions soient comme l’on souhaite ne mène à rien. En fait nous nous éloignons de la tache … Au lieu de nous plaindre, reconnaissons que les conditions sont les mêmes pour tout le monde. Bref, ne vous plaignez à propos de tous et de rien et surtout pas de vous-même.

Comment est votre esprit ?

Plus votre esprit est ouvert, plus il est grand !! Mais cependant, plus il est consommé par les tracas, les ennuis … plus il sera petit. Jouer son meilleur golf vient avec un esprit plus grand.

Quel que soit la situation que vous rencontrez, connectez-vous à l’espace qui vous entoure, voyez ça comme dans un contexte le plus grand possible. Ça se traduit comment ? Par exemple, vous pouvez regarder les pentes du terrain et deviner les lignes de vos futurs « putts » quand vous êtes à une trentaine de mètres du « green » !!

Vous n’êtes pas vos pensées !!

Si nous observons attentivement, nous pouvons voir que des pensées surgissent dans notre esprit, mais ce ne sont pas notre esprit. En observant nos pensées et les sentiments qui les précèdent et si nous les suivons, nous pouvons commencer à faire l’expérience d’une lacune dans la séquence : impulsion de la pensée puis action. Par conséquent, nous pouvons choisir comment réagir plutôt que de réagir automatiquement.

Vous avez des pensées, mais vous n’êtes pas vos pensées. Bref, vous avez le choix entre ce à quoi vous faites attention et ce que vous négligez.

Bonté fondamentale

Reconnaître notre propre bonté fondamentale signifie adopter l’attitude selon laquelle il y’a quelque chose de fondamentalement correct et essentiellement juste chez nous. Ce que nous pensons de nous-mêmes en tant que personne n’a pas besoin de dépendre de la qualité d’un coup de golf en particulier ni du résultat d’une partie.

Confiance inconditionnelle et suppression des interférences

La qualité de notre golf est souvent le reflet de notre niveau de confiance. Cette confiance inconditionnelle découle de la connexion avec notre bonté fondamentale. Nous croyons en nous-même et en nos compétences pour jouer à notre meilleur niveau. Bref, nous devons considérer notre nature et nos capacités comme fondamentalement bonnes et les difficultés que nous rencontrons des expériences temporaires. C’est simple… une fois que nous supprimons notre comportement autodestructeur, rien ne nous arrêtera de jouer notre meilleur golf !!!

Le Swing parfait n’existe pas!

La question est : réalisons-nous parfaitement notre Swing à chaque fois ? Certainement pas. Si vous faites un swing qui n’est pas parfait pour vous, ne vous blâmez pas ou n’essayez pas de le corriger.

Au lieu de cela, réfléchissez à ce qu’y a pu interférer. La plupart des problèmes proviennent de la façon dont nous préparons pour faire notre coup. En fait, il ne faut pas changer son swing mais il faut changer son esprit. Supprimer les interférences, et faire confiance à son « meilleur swing » et vous aurez des meilleurs résultats.

Partie 2 : l’approche PAR (Préparation, Action, Réponses aux résultats)

Toi aussi, tu pourras faire comme Tiger !!

Comme l’a dit le bon vieux Jack Niklaus : « Demandez-vous combien de coups vous auriez sauvez si vous aviez développez une stratégie avant de frapper, toujours joué selon vos capacités, ne jamais vous mettre en colère et ne jamais se lamenter. »

PREPARATION

Il faut donc bien préparer son coup. Les principaux facteurs de la préparation sont : clarté, engagement et calme.

La clarté

Un des premiers éléments est de choisir sa cible : quel est votre cible ?

La meilleure cible est l’endroit où nous voulons envoyer la balle. La meilleure intention est de faire confiance à notre swing. Le meilleur but est de prendre plaisir à jouer. Pensez de cette façon et vous pourrez « swingez » librement, obtenir de meilleurs résultats et vous amuser plus que jamais.

Il est important de visualiser mentalement sa cible. Et de ne pas, par exemple penser à l’endroit où on ne veut surtout pas l’envoyer (ex : eau), ça envoie un message négatif à notre corps.

Il est extrêmement important d’avoir l’image en tête de là où nous voulons envoyer la balle. Penser à l’endroit où nous ne voulons pas envoyer la balle, met en place cette image négative dans votre esprit. Cette image (négative) est le message auquel notre corps répond et fait de son mieux pour le produire…

L’œil de l’esprit

La clarté c’est d’avoir une image complète du coup que l’on souhaite réaliser – c’est à dire où est ce que la balle doit aller et rester et comment elle va y aller.

Quand vous établissez une image de ce que vous voulez faire, le corps l’exécutera plus facilement. Par conséquent, toute interférence conceptuelle ou image non intentionnelle affectera négativement les chances d’un bon résultat.

La vivacité du moment

Percevoir son environnement (parcours, végétation, vent,…) aux travers de ses propres sensations est excessivement important pour être présent. Cette perception permet à notre esprit intuitif de diriger plus facilement notre corps lors du swing et de réaliser le coup décidé.  La meilleure routine est donc d’avoir une vision, une audition et les bonnes sensations dans le corps de l’image du swing et de la cible à atteindre.

« Ben Crenshaw, l’un des meilleurs putters de tous les temps, a déclaré que, quand il puttait vraiment bien, il sentait la saleté au fond du trou. »

Zen Golf

En remplissant votre conscience de perceptions sensorielles, vous éviterez les pensées distrayantes sur les résultats passés ou futurs. Si vous êtes à l’écoute de vos pensées sensorielles, pleinement présent, il n’y aura aucune place pour le « bavardage » mental sur le passé ou le futur.

Lors de la préparation d’un coup de golf, il faut utiliser le pouvoir des perceptions sensorielles et avoir aussi vive que possible l’image visuelle, auditive et/ou kinesthésie (sensations corporelles) du swing et de la cible. Lorsque vous vous réglez sur la vivacité du moment, votre corps reçoit des instructions claires sur votre destination et vos pensées ne vous empêches pas de vous y rendre.

L’engagement – être décisif.

On ne pas être hésitant dans nos choix par rapport à notre coup. En effet, il faut préparer chaque coup aussi bien que nous pouvons et ensuite prendre un engagement par rapport à ce coup pour l’exécuter correctement.

« Approaching a putt with doubt in your mind is nearly always fatal. »

Bobby Locke – vainqueur de The Open 1949, 50, 52 et 57

L’engagement implique de croire (sans un doute) le plan que vous avez, l’image du coup que vous avez et le club choisit est le meilleur.

L’engagement ne vous donne aucune garantie, mais il vous donnera la meilleure chance de réaliser le coup choisit.

Il faut être plus curieux qu’effrayé. La peur du succès (du coup) est contenue dans les projections de ce l’on attend comme résultat et la crainte de ne pas pouvoir répondre à ces attentes. La clé est la pré-acceptation de tous les résultats possibles, bon ou mauvais. Cela signifie avoir l’attitude qui vous permette de gérer le résultat quel qu’il soit. Cela réduit la peur des résultats indésirables, ce qui signifie moins d’interférence avec la réalisation de votre swing.

L’engagement est la partie naturelle de chaque action, sans interférence, notre corps et notre esprit sont “engagés” vers la même cible. La plus grande interférence est la peur des résultats indésirables. Un des solutions pour réduire cette peur est de renforcer votre petit jeu et les autres coups qui vous aide à jouer efficacement. Il faut se rappeler qu’un coup joué avec confiance donnera de meilleurs résultats.

Lorsque nous jouons un coup sans être préparé, le résultat est souvent très mauvais. La première façon de réduire ce type de coup est de reconnaitre que l’on réalise ce type de coup et faire en sorte de changer. Il faut être à l’aise au moment de jouer : pour cela prendre le club choisit, et se mettre en position avec le stance souhaité; sentir ce que sera de swinguer dans cette position, laisser le corps s’habituer…

Comment gérer les pensées parasites juste avant un coup ? Laissés les venir et s’en aller comme si elles bougeaient comme une vague par-dessus-vous. Connectez vous avec le sentiment d’être en dessous des turbulences, diriger votre attention vers la cible et exécuter le coup.

Trop de tension musculaire est un obstacle majeur pour réaliser un swing fluide : “You don’t play golf to relax, you relax to play golf”. Il faut remarquer où sont vos tensions musculaires et faire le distinguo entre les tensions nécessaires pour jouer et celles qu’ils ne le sont pas. Ensuite on peut travailler pour les réduire.

Il faut aussi écouter son intuition….

Intuitivement on reconnait la difficulté, par conséquent si lors de la préparation d’un coup, on ne le sent pas, il faut changer de plan. Ainsi, vous serez moins tendu et plus relax donc en capacité de produire un meilleur swing. Il faut faire confiance à son intuition. Reconnaitre son anxiété, comme par exemple quand le groupe de derrière presse. Il vaut toujours mieux prendre son temps sur un putt plutôt que de se précipiter et de rater.

Soyez calme!!

Rappelez-vous, il faut respirer…

Sentez-vous respirer, sentez la respiration descendre le fond de votre gorge. Lors des respirations suivantes, vous avez l’impression que votre souffle pénètre dans votre dos, le remplissant d’un côté à l’autre, puis jusqu’à votre coccyx.

Vous pouvez imaginer que votre dos est comme un coussin de camping mince et gonflable, rempli de souffle à une épaisseur uniforme sur tout votre dos. Ce genre de sensation est excellente pour votre stance :  votre dos, vos bras… seront plus relâchés.

Lors de votre routine, une fois que vous avez déterminer la cible, la trajectoire,… prenez une réelle respiration, lorsque l’expiration est terminée, commencez à approcher la balle.

Être dans le présent

Il faut cultiver et renforcer la prise de conscience, autrement dit être dans le présent. En effet, le manque de conscience lors de la préparation d’un coup de golf, conduit irrémédiablement à avoir des images du passé et du futur qui nuisent lors de l’exécution du swing. Nous passons trop de temps “endormi” lors des moments présents. La meilleure façon de s’exercer à être présent lors d’une partie de golf (par exemple lorsque le groupe de devant est lent). C’est d’apprendre à compter ses respirations : d’abord les inspirations et les expirations (de 1 à 18), puis seulement les expirations (ou les inspirations), puis en partant de 18…Ou lorsque vous marchez entre vos coups, sentez votre corps et vos respirations.

Rester dans le présent, ne veut pas dire “vider” son esprit. Développer cette conscience, c’est d’apprendre à comprendre la nature de son esprit et de ses pensées. Quand vos pensées arrivent, laissez-les venir et partir du mieux que vous pouvez. Soyez un observateur plutôt que de s’identifier et de s’impliquer dans les pensées. Quand vous réalisez que vous êtes attrapés dans vos pensées et que vous commencez à faire des associations avec le passé et le futur, revenez tranquillement dans le présent en vous focalisant par exemple sur votre respiration, ou sur le paysage.

ACTION

Il faut se rappeler, prenez soin du processus et les résultats prendront soin d’eux-mêmes…

Comment aller du practice au tee du trou n°1…

Le meilleur état d’esprit pour être dans l’action est d’être confiant, concentrez sur le moment présent. Prenez soin du process et les résultats prendront soin d’eux. Pour développer sa confiance, travaillez plutôt sur son swing après une partie!

Il faut rester dans le tempo. Il est différent pour tout le monde, donc vous seul savez ce qui vous semble le mieux. Lorsque le corps et l’esprit sont synchronisés pour un swing de golf, ils sont unifiés dans leur objectif, leur présence et leur concentration. Par conséquent, la seule façon de synchroniser notre corps et notre esprit est que notre esprit soit dans le présent.
La plupart d’entre nous ont été dans la situation d’être le dernier à faire un trou, regardant en arrière et voyant le quatuor derrière vous debout dans le fairway, attendant. Si vous avez raté votre putt, il y a de fortes chances que ce soit parce que votre corps était sur le green mais que votre esprit était de retour dans le fairway avec le groupe derrière vous. Au lieu de se soucier de savoir si vous rentrez le putt, concentrez-vous sur le choix d’une ligne, la confiance en ses sensations, le maintien du visage droit sur la ligne et la réalisation d’un bon coup.

Ne laissez pas vos pensées vous envahir

Lorsque nous pensons trop à notre swing, le résultat est une catastrophe.

Il ne faut pas penser à la technique pendant le swing. Si l’on veut incorporer une nouveauté (que l’on a bien sur pratiquée) dans son swing, il faut la programmer : se concentrer dessus avant la réalisation, fermé ses yeux et réaliser un swing d’essai, arrêter d’y penser et exécuter le swing.

Un des nombreux paradoxes du golf est savoir laisser et lâcher le contrôle pour mieux contrôler les choses. Bref, il faut lâcher prise, ne pas essayer de tout contrôler pour avoir des résultats.

Nous produisons nos peurs !! La peur nous « gèle » et par conséquent nous sommes incapables de tourner correctement par exemple. Avant d’exécuter un coup, il faut apprendre à la reconnaître et la mettre en perspective pour annihiler son effet : prenez le temps de respirer d’éliminer les tensions dans votre corps, enlever toutes les images négatives de votre esprit pour les remplacer par des images positives.

Il est plutôt conseillé d’avoir une image claire et précise de là où l’on veut envoyer la balle et faire confiance à son corps (et pas l’inverse), bien sûr en étant entrainé !!

La confiance est l’une des choses les plus importante au golf

Pensez que l’on peut supprimer la peur et les doutes est une erreur. Plus on essaye de les supprimer plus elles reviendront fortement. Il faut accepter ces pensées et les observer, les laisser venir et s’en aller. Sans jugement.

Il faut être attentif et intéressé par le process de sa routine et notre coup sera plus relâché. Alors que si vous focalisez sur votre crainte et vos inquiétudes, vous serez désynchronisé… et le coup sera raté.

Comment faire plus de putt

Sur le putting, la meilleure façon d’en mettre le plus est d’être complètement impliqué dans le processus sans se préoccuper du résultat, le corps et l’esprit sont alors synchronisés. Les résultats seront meilleurs. Si vous faite rouler la balle sur la ligne choisit, au rythme voulue en ayant la sensation d’avoir fait le bon putt alors vous avez fait un bon putt. Cela va augmenter votre confiance au putting !!!

La meilleure préparation pour le putting est d’avoir une image la plus précise possible du putt à réaliser. Pour déterminer la vitesse d’un putt, il faut avoir une approche par les risques et commencer la lecture du green bien avant d’arriver sur la balle. En essayant, par exemple, de déterminer le point le plus haut et le plus bas… Ce qui peut aussi aider pour déterminer la vitesse d’un putt est d’avoir une image du putt qui rentre dans le trou. C’est aussi pas mal de faire la lecture en partant du trou.

Exécuter de meilleur coup de golf

Il faut être dans le présent. Il faut donc se concentrer sur le coup. Si vous ajoutez a votre esprit une situation comme : il faut absolument que je rentre le putt pour avoir un bon score. Votre esprit va quitter le présent… De la même manière, si vous pensez que vous avez partie gagnée (en match play), l’image que vous donnez à votre corp est que vous avez terminé.

Lorsque vous avez une approche vers le green, il faut choisir le club qu’il vous fera arriver à l’arrière du green et bien souvent vous ne serez pas loin du milieu…

Sur les Par 4 et Par 5, penser à chacun des coups comme des « Layup ». Peu importe le club que vous utilisez, au lieu d’essayer de tirer le plus loin, visez une zone sur le fairway qui correspond bien à votre club. Ça réduit la tendance à swinger trop fort. Toujours se souvenir, pour rester dans le présent, « Take care of the process and the results will take care of themselves »

REPONSES AUX RESULTATS

L’idéal est de renforcer son mental après un bon coup avec des sentiments positifs et des encouragements. Et avoir un minimum de stress après un mauvais coup, en maintenant un sens de l’humour et en s’abstenant de se flageller.

La routine « post shot »

La routine “post shot”: c’est de se dire un « Yes », « Super »,… après un bon coup ou une autre expression (positive). Cela renforce l’expérience. On peut aussi rester en position pour admirer le vol de la balle jusqu’à ce qu’elle se stop.

Lors d’un mauvais coup, au lieu de s’énerver, il est recommandé de dire « Hmmm. Intéressant » ou « Beau vol de la balle, mais 10 mètres à droite… » (à l’image de Tyrrell Hatton). En effet, il est important d’effacer la réponse émotionnelle (d’un mauvais coup) le plus rapidement possible.

Comment changer ses mauvaises habitudes sur le parcours

Comment changer ses mauvaises habitudes sur le parcours ? D’abord en avoir conscience sans se juger (sans jugement). Ensuite, de façon plus pratique, les noter sur un carnet et les compter à chaque partie. Par magie, le nombre total devrait diminuer dramatiquement après plusieurs parties. Il peut s’agir de : penser au futur (ex: au résultat final), penser au passé (ex: à la sortie de bunker ratée du dernier trou), laissez les putts courts, se parler négativement…

Pensez à virer votre caddie…

Beaucoup de gens se parlent à eux-mêmes sur le parcours. La façon dont ils se parlent à eux même est une réflexion de comment ils se sentent. Ce que l’on se dit à soit même a un impact fort sur notre jeux. C’est par ce que nous ne sommes pas seulement en train de le dire mais aussi par ce que nous écoutons. C’est comme si nous avions un engagé un mauvais caddie sur 18 trous…

La double peine ne sert à rien. Ça prend du temps de corriger cette mauvaise habitude. La première étape est d’en prendre conscience, remarquant notre réaction après chaque coup, la surprise risque d’être de taille… A la place trouver quelque chose de positif après chaque coup, après chaque partie, pour remplacer cette habitude de se plaindre de critiquer…

Le point d’après, l’étape supplémentaire est d’abandonner les erreurs et s’attarder sur les succès. Prenez le temps d’apprécier un bon coup. Après une partie, pensez à prendre le temps de noter les bonnes décisions et les bons coups.

Attention à votre posture !!

Notre mental affect notre posture. Reconnaitre cet effet, peut nous aider à comprendre l’importance de maintenir une attitude positive. Il n’y a pas seulement notre esprit qui affecte notre corps mais aussi notre corps qui envoie des messages à notre esprit. Lorsque vous marchez entre deux coups qu’ils soient bons ou mauvais, maintenez une posture droite, les épaules en arrières, en prenant des inspirations complètes.

Lorsque quelque chose nous ennuie nous avons tendance à ruminer… Il est important de laisser les mésaventures de côté rapidement. Quand le trou est fait, mettez le score sur la carte et passez à autre chose. Il n’y a plus rien que l’on puisse faire.

Rappelez-vous : « Les choses viennent et repartent ». Si nous sur réagissons lors d’un mauvais coup nous souffrons. Il ferait plus de sens d’accepter le pourcentage de coup raté qui correspond à notre handicap.

Au golf, on est tous victime de notre impatience. Il n’y a pas de miracle pour répéter les bonnes habitudes. Il faut s’entrainer avec des objectifs. Si vous vous entrainez sur quelque chose de particulier, il faut avoir la patience de sentir cette confiance qui nous permet de le réaliser sur le parcours.

Partie 3: un jeu d’honneur

Respect !!

“I never prayed that I would make a putt. I prayed that I would react well if I missed”

Chi Chi Rodriguez – Zen Golf

Quatre principes sont particulièrement importants au golf :

  1. La vertu : il faut s’engager mutuellement dans le monde et donc dans le golf, en joignant le corps, l’esprit et le cœur dans la vivacité du moment. C’est l’unique façon pour découvrir la confiance inconditionnelle
  2. La discipline : au golf nous établissons une relation avec le jeu et nos interactions avec les autres. Lorsque la frustration survient, elle devient la base de travail pour développer la discipline. En appliquant la générosité, l’éthique, la patience, l’effort et la perspicacité nous pouvons transcender la petitesse et l’irritation. Par conséquent, la discipline est l’antidote à la négativité qui peut survenir en jouant au golf et le moyen de cultiver une attitude confiante et élevée.
  3. Humour : l’humour est l’absence d’auto-importance…
  4. Amitié : par la vertu, la discipline et l’humour, la simplicité du jeu devient le tremplin pour croire en soi et ouvrir son cœur aux autres!!

Doux, curieux et intrépide

La douceur signifie la gentillesse envers nous-mêmes et la considération des autres. Nous pouvons prendre plaisir à nous conduire en hommes et en femmes gentils dans le golf et dans la vie.

Être intrépide signifie être plus curieux que peureux, avoir confiance en notre bonté fondamentale et manifester une confiance inconditionnelle dans chaque situation que nous rencontrons.

Conclusion

Si vous êtes arrivés jusque là bravo!! Vous avez donc l’envie de comprendre et d’améliorer votre mental.

Nous vous conseillons de vous plonger dans la lecture de ce livre. Il existe une version française. Ca vous donnera des éléments très pratiques pour ameliorer votre attitude au golf et donc vos parties.

Certaines de ces pratiques, attitudes et comportement peuvent être appliquer au delà du golf. Les golfeurs le savent bien, le golf est une excellente école de la vie.

Enfin, ceci n’était que le premier épisode. Nous en avons encore en préparation. A très bientôt.

THE GOLFIEST

Drôle de reprise chez les pros…

Le PGA Tour en mode désinfection.

Après une mise à pied de plusieurs mois en raison du COVID-19, le golf professionnel est de retour cette semaine. Ça commence avec le PGA Tour au Charles Schwab Challenge qui s’annonce comme une expérience incomparable. Les responsables du PGA Tour se sont donnés beaucoup de mal pour réinventer ce que cela signifie d’organiser un tournoi de golf sûr pour toutes les personnes impliquées, et le Colonial Country Club de Fort Worth est la première tentative de mettre en œuvre leur plan pour un événement à échelle réduite. Il n’y a pas de FANS mais beaucoup de stations de désinfection, alors que les joueurs, les cadets et les bénévoles entrent dans ce nouveau monde …

PGA Tour, la reprise… sans spectateur !!

C’est pas du tout la même ambiance sans spectateur…

Pour la première fois en un peu moins de trois mois, le PGA Tour, est donc de retour au légendaire Colonial Country Club de Forth Worth, au Texas. La maison de Ben Hogan et la veste à carreaux accueillent le retour du golf avec un champ de joueurs impressionnant (16 des 20 meilleurs mondiaux) le tout bien sur télévisé mais sans spectateur. Ensuite suivront quatre autres tournois sans spectateur :

  • RBC Heritage du 18 au 21 juin
  • Travelers Championship du 25 au 28 juin
  • Rocket Mortgage Classic du 2 au 5 juillet
  • Un tournoi a définir du 9 au 12 juillet par le PGA Tour

En effet les tournois RBC Canadian Open (remporté par Rory en 2019), le John Deer Classic (remporté par Dylan Fritteli) et le Barbasol Championship (remporté par Jim Herman) sont tous les trois annulés.

La reprise AVEC spectateur se fera, normalement lors du tournoi de Jack Nicklaus « The Memorial Tournament » du 16 au 19 Juillet.

Une sensation d’assister à un « round » d’entrainement

Lorsque le PGA Tour revient cette semaine c’est sans FAN dans les cordes…. et il en sera ainsi pour les cinq prochains événements. Pour ces cinq premiers événements du redémarrage, les golfeurs s’affronteront dans une atmosphère indéniablement différente. Il n’y aura pas d’applaudissements après une approche au mat ou des gémissement pour une mauvaise. La bande originale du son du jeu sera muette.

Le manque de bruit a le potentiel de donner aux tournois une sensation de bibliothèque pour ceux qui regardent à la télévision, mais cela pourrait également influencer la façon dont les joueurs gèrent leur parcours. Par exemple, lors de coups d’approche à l’aveugle vers des greens, les professionnels du tour comptent souvent sur la réaction de la foule pour déterminer à quel point un coup est bon. Et lors des derniers tours, le bruit de la foule peut être particulièrement instructif pour les joueurs en lice… Si vous entendez un grand rugissement, vous savez que le danger se rapproche. Le manque de FAN pourrait également influencer les joueurs dans leur vision de la perspective. Les golfeurs sont habitués aux tournois avec des FAN bordant les fairways et les tribunes encadrant les greens. Ce ne sera pas le cas pendant au moins quelques semaines et cela pourrait avoir un un impact direct sur le jeu :

  • Plus de balle perdue : Brooks Koepka, sans filtre, a déclaré dans le podcast de « Pardon My Take » (avril 2020) la façon dont un tournoi sans FANS se déroulerait : « De temps en temps, nous frappons des balles immondes et les FANS vous aident en quelque sorte à les trouver. Je veux dire les gars vont perdre des balles à cause de ça ». En effet, dans des circonstances normales chaque joueur a le luxe d »avoir des FANS (et les marshals) pour  rechercher sa balle. Si vous jouez dans un groupe de stars, le nombre de chercheurs se comptent par centaines. Et si vous êtes dans le groupe de Tiger, des milliers. Les spectateurs de chaque côté de l’aire d’atterrissage près du « fairway » voient généralement un balle dans les airs, la regardent atterrir puis la localisent. Sans eux, les joueurs devront regarder plus attentivement, ce qui n’est pas toujours facile lorsque votre balles atterrit à plus de 300 mètres. Il y aura donc plus de balle provisoires jouez et vous verrez plus de balles perdues. La limite de 3 minutes pour rechercher une balle sera très importante.
  • Des lies difficiles dans le rough : un autre avantage d’avoir des FANS qui tapissent les fairway est leur circulation piétonne, qui sert à aplanir le terrain et donne de meilleur lie aux joueurs. Si vous avez besoin de preuves, regardez la dernière manche de Tiger du PGA 2018 à Bellerive, ou le rough était important… jusqu’à ce que les FANS le neutralisent. Woods a touché 0 fairway sur 7 sur les neuf premier trous et a scoré à -3. Ce qui n’aurait tous simplement pas été possible sur le même parcours un Lundi quand le rough était encore présent.
  • Plus de grande tribune : pour la plupart des amateurs, louper en longueur derrière le green est la meilleur façon d’alourdir sa carte. En effet, la balle passe largement le green et se retrouve dans une position difficile. Vous êtes alors forcé de faire un une approche difficile. … Alors que sur le PGA Tour, si votre coups est trop long – ou à gauche ou a droite – il termine souvent en touchant une tribune, ce qui vous donne un « free drop ». Ces tribunes agissent essentiellement comme des « bumper » géants…  Que les joueurs utilisent intentionnellement ou non les tribunes, le fait qu’elles ne seront pas en place lors des premiers tournois  pourrait avoir une véritable impact sur la stratégie. Comme le dit Jim Furick qui a un peu d’expérience sur le circuit PGA « Il y a beaucoup de green sur le PGA Tour pour lesquels je ne sais pas dire ce qu’il y a derrière parce que généralement il y a des tribune à ces emplacements chaque année que nous les jouons. »

Et l’European Tour…

Alors que l’European Tour n’a pas encore repris, le calcul du classement mondial lui a repris… en mettant de côté les européens… ce qui a eu pour conséquence d’en fâcher certains… ce que l’on comprend complètement étant donné l’importance de ce classement notamment pour accéder à des tournois plus importants. Petit florilège de plainte :

Reaction de M. Fitzpatrick
Réaction de L.Westwood
Réaction de M.Lorenzo-Vera

L’European Tour recommencera a l’image de son grand frère sans public dans un premier temps… mais surtout par six tournois aux UK. Tous ces tournois seront soumis à des protocoles de sécurités et à des nombreux test définis dans la stratégie de santé du complète du Tour qui continuera d’évoluer, conformément aux différentes directives du gouvernement britannique.

Le premier tournoi du « UK Swing est le Betfred British Masters organisé par Lee Westwood, qui se jouera à Close House, près de Newcastle dans le nord-est de l’Angleterre, du mercredi 22 juillet au samedi 25 juillet – une semaine plus tôt que l’origine prévu. Il sera suivi de l’Open d’Anglais au Marriott Forest of Arden et du Championnat d’Angleterre au Marriott Hanbury Manor, avant que le Celtic Manor Resort de Newport accueille des tournois consécutifs de l’European Tour – le Celtic Classic et le Wales Open. Il s’agit d’un retour en temps opportun dans la station balnéaire du sud du Pays de Galles, car cette année marque également le dixième anniversaire de la victoire spectaculaire de l’Europe contre les États-Unis lors de la Ryder Cup 2010 au même endroit.

Le Swing britannique conclura ensuite avec le Championnat du Royaume-Uni au Belfry, un autre lieu riche de l’histoire de la Ryder Cup, ayant accueilli quatre compétitions avec une Europe triomphant en deux (1985 et 2002), les États-Unis ayant remporté en 1993, avec le match de 1989 se terminant par une égalité 14-14.

The UK Swing

Les détails des tournois ultérieurs sur la tournée européenne de septembre à novembre seront annoncés plus tard….
Cependant, la série Rolex; l’Aberdeen Standard Investments Scottish Open au Renaissance Club se déroulera désormais du 8 au 11 octobre et le BMW PGA Championship au Wentworth Club se déroulera la semaine suivante, du 15 au 18 octobre.
Il y a également de nouvelles dates pour les deux derniers tournois de l’année. Le Nedbank Golf Challenge organisé par Gary Player est maintenant programmé du 3 au 6 décembre au Gary Player Country Club de Sun City, et le championnat DP World Tour de fin de saison, à Dubaï, aura lieu du 10 au 13 décembre au Jumeirah Golf Estates, où sera couronné le Champion de la Race to Dubai 2020.

Et les caddies dans tout ça…

Todd Montoya caddie de Brian Stuard sur le PGA Tour

Cela concerne, pour l’instant les tours américains (PGA Tour et Korn Ferry Tour), qui demandent aux cadets de changer leur façon de travailler, de garder leurs distances avec les autres, d’utiliser généreusement les trois paquets de lingettes désinfectantes que le tournoi leur a fournis dans le genre de sac cadeau le plus étrange.

Mais le feront-ils? Il n’y a pas de règle en soi, donc il n’y a rien à appliquer. Comme l’a dit un cadet: «Y a-t-il une pénalité de coup?»

C’est tout nouveau et différent pour les caddies comme John Curtis, qui travaille pour Dylan Frittelli. Le Tour a envoyé un texte mercredi matin aux joueurs, leur rappelant ainsi qu’à leurs cadets de pratiquer la distanciation sociale, d’éviter les contacts physiques, de nettoyer les clubs et les râteaux de bunker et même les sacs de golf. Les High fives? Très peu recommandé. Curtis n’a pas serré de main depuis son retour d’Afrique du Sud pour retourner travailler chez Colonial.

« Je n’ai pas touché de drapeau toute la semaine », a expliqué Curtis.

Les habitudes sont difficiles à changer, et les cadets en ont beaucoup. Tim Tucker et Bryson DeChambeau doivent soudainement décider qui touche les clubs. Paul Tesori et Webb Simpson doivent maintenant déterminer qui va chercher une nouvelle balle. Qui feuillette le livre des métrages – Harry Diamond ou Rory McIlroy?

Jamais la relation cadet-joueur n’a été aussi compliquée dans un sens aussi humain. « Je sens que je veux respecter la distance de tout le monde », a déclaré Geno Bonnalie, le caddie de Joel Dahmen. «Je veux que le golf reste. Si cela signifie aller trop loin par précaution… »

Conclusion

De la même façon les autres Tours comme le Korn-Ferry Tour, ou le Challenge Tour (6 tournois annulés ou reportés) ont été particulièrement impactés. Le Korn-Ferry Tour à repris en même temps que le PGA Tour. Le Challenge reprendra lui en Juillet avec l’Euram Bank Open du 16 au 19 juillet.

Au delà des différentes approches de reprise, souvent liés à l’aspect économique, on peut se demander comment les Tours vont passer l’épreuve du COVID-19. En effet, cette crise sanitaire impact très fortement l’économie. Il est aujourd’hui très difficile de faire des prévisions fiables. Par conséquent, les différents Tours professionnels de golf risquent d’être impactés plus ou moins fortement.

Comment ressortira l’European Tour de cette crise ? Est ce que le PGA Tour sera toujours aussi flamboyant ? A suivre…

THE GOLFIEST