Il est évident que la dernière édition du PGA Championship (13-19 mai 2024) marque un tournant dans l’histoire du golf. En effet, la disparition progressive des anciennes grosses pointures, la confirmation de nouvelles ainsi que le dénouement sur le green du 18 lors du dernier tour n’y sont pas étrangers. La victoire, enfin attendue, de Xander Shauffelle, a été, je pense un soulagement pour les amoureux de ce sport, tant il tournait autour. Reste que cette victoire, comme beaucoup d’entre elles, s’est dessinée difficilement mais surement lors de ce dernier tour.
Cette « nouvelle génération » était prête pour ce quatrième tour.
Bien que le climat des premiers tours, ait joué un bien mauvais tours aux organisateurs (fairway et greens très réceptifs), les 8 dernière parties du dimanche étaient en mesure de remporter ce deuxième majeur de l’année. Ce final inédit regroupait principalement cette nouvelle génération de golfeur talentueux, pour certains déjà vainqueur de majeur, si bien « markété » par le PGA Tour. A l’exception, de Justin Rose et Dean Burmester qui faisaient figure d’ancien. L’excitation était totale et la promesse de voir un dernier tour de qualité …
Un duel a trois.
Très rapidement, Sahith Theegala, va déjouer complètement en début de partie et ne plus être un prétendant au titre. Finalement, ce joueur si sympathique aura été sur la continuité de son troisième tour, très nerveux et s’agaçant rapidement dès un coup raté.
Même si Justin Rose a fait espérer tous les européens d’une nouvelle victoire en majeur après un très bon allé. Il n’a pas confirmé par la suite. Son partenaire du jour Robert MacIntyre, nouveau dans cette exercice de prétendant au titre, n’enquillera pas assez de « birdie » et fera quasi du surplace.
Enfin, Shane Lowry, qui avait fait le tour le plus bas en Majeur la veille, s’est agacé très fortement sur le premier par 5. Après avoir manqué le greeen, il a quand même réussit a faire le par. Ensuite il a salement « bogeyé » le par 3 suivant. La suite n’a pas été à la hauteur. Bref, il semble avoir lâché mentalement sur le retour.
Très discret, comme toujours, le belge Thomas Detry, après avoir réalisé trois premiers tours de grande qualité a posté un denier tour sous le par (sans bogey) mais trop loin des trois leaders pour les inquiter. C’est son premier TOP 5 en majeur.
Un duel à trois.
Rapidement Xander, Bryson et Vicktor vont prendre la tête du tournoi en décrochant le reste de leur adversaire. En particulier, Colin Morikawa revenue au tous premier plan depuis plusieurs semaines ; mais incapable, ce dimanche, de mettre un seul putt.
C’est d’ailleurs ces trois là qui vont véritablement animé ce derniers tours et le rendre si excitant. Ce dernier tour a finalement montré trois choses importantes :
Xander a finalement construit sa victoire pendant les 3 premiers tours et aussi lors du derniers tour. Notamment en réalisant des putts difficiles pour sauver des pars ou en réalisant ce qu’il maîtrise si parfaitement les approches putts.
Viktor a montré, ce que l’on connaissait, un « driving » au top, un bon jeu de fer et des putts parfois bien enquillé. Tout en sobriété mais efficace.
Bryson, a pour sa part continué à mettre le feu sur le parcours. Avec sa puissance de feu au « driving », la suite se montrait plus simple sur ce type de parcours.
BRYSON a changé
Ce PGA Championship a montré un Bryson beaucoup moins arrogant. Il est arrivé sur sa lancé du Masters, où il avait déjà très bien joué. Il aurait sans doute encore mieux fait s’il n’avait pas tenté un coup quasi impossible (un « hook » de 40 mètres) sur le 15 lors du 3ième tour…
Ceci étant dit, il est monté en régime, progressivement au fil des tours. Lors du troisième tour, sa superbe approche rentré au 18 pour « eagle », l’a définitivement positionné comme un potentiel vainqueur. A cette occasion, il s’était mis le public dans la poche grâce à un magnifique « fist pump ».
Il faut dire que le bonhomme est armé pour ce genre de parcours avec son « driving » et une météo local qui a grandement aidé à garder la balle sur les fairway. Après ses approches et son putting ont fait le reste. Mais surtout, le Bryson, s’est rapidement mit le public dans la poche en développement son côté « entretainner » du golf mondial.
Il sera passé par loin d’une deuxième victoire en majeur et aura fait tous ce qu’il faut pour se donner un chance.
Le dénouement sur le 18.
Les premiers a arriver sur le green du 18 sont Viktor Hovland et Bryson Dechambeau.Bryson putt le premier et le rentre pour -20 et se donne une chance de disputer un éventuel playoff. Viktor Hovland est quelque seconde plus tard dans la même situation. Malheureusement, il va faire un très vilain 3 putts qui le sort immédiatement de l’équation.
Arrive ensuite, la paire Xander Schauffele et Colin Morikawa. La balle de Xander n’est pas dans le bunker mais le lie l’oblige a avoir les pieds dans le bunker. Il va jouer remarquablement bien son coup de Fer 6 pour se donner une approche facile et un putt pour le -21 de la victoire. En parallèle toutes les TV montrent le Bryson s’échauffant au « practice » en regardant les pérégrinations de Xander sur le 18.
Cette fois-ci, Xander, comme le reste de sa journée ne tremblera pas et rentrera le putt de la victoire.
Bryson, montrera sa classe en allant saluer et féliciter Xander avant que celui-ci file au « recording ».
Pour le reste…
Finalement, le reste n’a que peu de gout. Bien sur, comme à chaque Majeur, les médias ont voulu nous vendre un retour de Tiger… Mais il semble tellement loin d’un niveau nécessaire pour briller en majeur. Entre son manque de rythme, à cause d’un calendrier alléger, et son boitement bas sur le parcours ; on ne se s’est quelle raison donner à cette mauvaise performance.
Un peu plus inquiétant, le premier tour de Jon Rahm, on a vu un joueur dans la continuité de son Masters semblé être mécontent d’être là. Mais surtout produire un jeu d’un niveau alarment. Souhaitons, qu’il retrouve ses esprits et qu’il redevienne le joueur performant que l’on connu.
Enfin, le jeune prodige Aberg, n’était pas suffisamment dans le rythme et peut être aussi pas assez remis de sa légère blessure au genou survenu les semaines précédentes.
Non, je n’évoquerais pas Rory qui a toujours autant de mal en majeur… Enfin, Brooks Koepka a battu un triste record il a fait un tour au dessus du par en Majeur pour la première fois depuis bien longtemps….
Bref un superbe PGA Championship qui nous a fait vibrer et retrouver l’ essence de la compétition de golf. Pour un fois la gueguerrre entre le LIV et le PGA Tour est passé au second voit troisième rideau.
Alors que j’ai l’impression d’avoir été pris pour un idiot, par un des plus grands joueurs européens, Jon Rahm. Il est utile de rappeler que les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Avec le recul, ce n’est pas la nouvelle golfique la plus triste de ces dernières semaines. En effet, l’annonce surprise de la retraite professionnelle de Victor Dubuisson, m’a passablement sonnée. Surprise, pas vraiment lorsque l’on connait, un peu, le caractère de l’homme. Cependant, la tristesse était bien présente puis a disparu, absorbée par les petits problèmes du quotidien. Alors, je souhaite prendre le temps de lui dire MERCI.
Merci d’avoir montré que la France, petit pays de golf, arrive à sortir des talents mondiaux
L’attente générée, par Victor Dubuisson, lors de sa carrière d’amateur a été grande. Et pour cause, un palmarès déjà prometteur, jamais encore égalé par un « frenchie ». Bien évidement, même si quelques performances nous permettaient parfois de bomber le torse (ex : Grégory Havret 2ième à l’US Open 2010), les résultats du golf français étaient mornes.
Bref, on ne voyait pas vraiment de joueurs en mesure de percer ce fameux plafond de verre des 50 premiers mondiaux. Alors lorsque l’espoir, Victor Dubuisson, a été mis en avant par différents médias, beaucoup de golfeur français se sont mis à rêver en grand. En effet, la France est loin, en terme de pratiquant, derrière des pays comme l’Angleterre, les USA ou encore certains pays d’Asie. La suite à montré que ces doux rêveurs n’avaient pas complètement tord.
Merci pour tes victoires sur le Tour
Il devient « pro » en 2010. Sa première année sur le circuit professionnel n’est pas vraiment marquante en termes de résultats. Mais, l’attente ne sera par trop longue, l’année suivante en 2011, il pointe le bout de son nez en réalisant 3 TOP10. Pour enchainer l’année suivante (2012) par 4 TOP10…
Comme imaginé par plusieurs amateurs et pressentit par beaucoup de professionnels du golf : Victor Dubuisson va planter sa première victoire en 2013, en gagnant le « Turkish Airlines Open ». Le tout, devant un plateau de joueur de classe mondiale (T.Woods, Ian Poulter,…). Bref, l’avènement du talentueux joueur français ne s’est pas fait attendre. Trois ans, après ses débuts professionnels, il remporte une victoire sur le Tour Européen.
2014 sera une année particulièrement riche puisqu’il va passer 4 fois à côté d’une deuxième victoire ; il termine quatre fois deuxième… L’histoire ne nous dira jamais, s’il avait remporté deux de ses quatre potentiels titres, est ce que sa trajectoire aurait été encore plus incroyable ?
L’année 2015 sera beaucoup moins brillante en termes de régularité mais elle sera ponctué par une deuxième victoire au « Turkish Airlines Open ». Avec une émotion (rare chez le Victor), largement télévisée, d’un Victor Dubuisson tombant dans les bras de son coach Benoit Ducolombier. Le seul sans doute à savoir parler le Dubuisson. Il y aura aussi, une 18ième place au l’US PGA, très prometteuse.
Enfin, les années 2016 et 2017 vont voir Victor Dubuisson continuer à faire des TOP1O mais le niveau et sans doute l’implication du joueur va très largement diminuer.
Bien sûr, le talent est toujours là, puisque sans jouer beaucoup, Victor Dubuisson va faire quelques belles performances entre 2020 et 2023 (5 TOP10).
Ces deux victoires, de Victoire Dubuisson, sur le Tour, nous ont tellement donné de bonheur et de fierté à nous simples golfeurs que l’on ne peut que dire, merci.
Merci pour ces coups de Wedge au milieu des cactus et des pierres
Le nom Victor Dubuisson était donc associé au talent golfique en Europe, plus aucun doute là-dessus. L’esprit cocardier, nous à tous pousser à penser, moi le premier, est ce qu’il peut faire les mêmes exploits sur la terre de golf, l’Amérique ? Un peu comme la légende, de l’oncle américain qui a réussit.
La réponse n’a pas tardé, l’Accenture WGC-Match Play (Février 2014 – Arizona). Le « frenchie », à partir des 1/8 de finale, s’est successivement débarrassé de Bubba Watson, G-Mac et Ernie Els… Un petit tableau de chasse bien sympathique.
La finale, bien que perdue face à l’australien Jason Day, restera dans l’histoire comme un moment de folie golfique. Elle se terminera en plusieurs trous de play-off et le Victor va gagner son surnom de « Golden Hands » en réalisant des sauvetage dans la caillasse d’Arizona. Avec le recul, ces exploits sont tellement incroyables que ca en fera sourire son adversaire du jour, Jason Day, qui n’en croyait pas ces yeux. Grace à ces coups de folie, il deviendra une des nouvelles curiosité du golf aux USA, toujours intrigués par les exploits européens.
Merci pour ces moments de Ryder Cup
Comme pour finir un « tableau » de grand maitre, Victor Dubuisson, va participer à la Ryder-Cup de 2014. Cela a représenté et représente toujours pour les golfeurs français, une grande fierté et une grande reconnaissance. Beaucoup d’hypothèses ont été émises sur ses possibles associations au sein de l’équipe européenne. Mais assez logiquement, il va évoluer avec un joueur plein d’expérience, G-Mac. Le reste est une succession de coups de dingue dans une ambiance incroyable. Bref, la fête du golf européen.
Le moment qui reste dans ma mémoire, est la tête de Phil Mickelson, lorsque Victor balance un coup de fer 4 sur un par 3. Le point sera remporté par l’équipe européenne. Je n’ai pas retrouvé de trace de ce coup sur YouTube. Ca fait partie de la légende de Victor…
Le sport de haut niveau est en perpétuel mouvement. Bien évidement, le golf professionnel n’y échappe pas. Ainsi, les têtes d’affiches d’un jour ou les stars annoncées, peuvent parfois disparaitre, momentanément ou définitivement de l’espace médiatique. Vous l’avez remarqué, certains joueurs professionnels, après des périodes fastes, disparaissent ponctuellement ou définitivement. J’ai pris plusieurs joueurs (américains et européens), ayant disparus, pour comprendre les principales raisons.
La galaxie américaine
Le PGA Tour étant très rémunérateurs (dix fois plus que le DP World Tour), il semble évident qu’une partie des perdus de vue le soient aussi à cause de ces gains conséquent. Lorsque ton compte est bien rempli, tu es plus enclin à siroter des caïpirinhas au bord de ta piscine…
Les perdus de vues, dans leur volonté de come-back, ont des résultats mitigés.
Rickie Fowler (45 millions de dollars de gain sur le PGA Tour)
Rickie, en 2018, lors de la Ryder-Cup (photo – Golfiest)
Joueur excessivement médiatique et sympathique. Ou injustement médiatisé, pour d’autres, car il n’a pas assez gagné sur le Tour. Mais le Rickie avait calmé un grand nombre de ses détracteurs en gagnant le Players (2015). Avant de gagner, en 2019, le West Management Open de Phoenix.
Ensuite, à partir de 2020, le processus de disparition s’est enclenché et cela jusqu’à mi 2022. Le joueur a enchainé les CUTS manqués et surtout, pour un joueur de ce standing, il n’a pas été en mesure de se qualifier pour certains majeurs: Masters, US Open et The Open. Bref, il n’a joué que 3 majeurs depuis 2020.
Evidement, il vient tout juste de me faire mentir en revenant dans le TOP 50 mondiale. Mais la route a été longue et pénible. Les principales raisons semblent être les suivantes :
Une perte de son jeu de fer qui était une de ses forces. Elle semble liée à son changement d’entraineur de jeu long (passage de B.Harmon à John Tillery). Il est depuis revenu avec B.Harmon
Et aussi une perte de son putting, en descendant à 184ième place au putting sur le circuit
Heureusement, depuis il est revenu avec Butch Harmon.
Brandt Senedeker (40 millions de dollars de gain sur le PGA Tour)
Brandt Snedeker (de retour sur le PGA Tour) – (photo – @Gallo Image)
Je me souviens très bien de sa victoire à la FedEx Championship en 2012, il avait fait une « master class » de petit jeu et de putting. Cette victoire avait été assez inattendue, étant donnée les grosses pointures présentes. Au-delà de cette victoire, ce qui avait défié la chronique était le putteur utilisé par Brandt Snedekker. Un putter à 20$ avait permit à Snedekker de remporté un gain de plus de 10M€. Belle rentabilité.
Ensuite, Brandt Snedekker à continué à gagné au moins un fois par saison jusqu’en 2018. Il a notamment rejoint le club très fermé des joueur réalisant un tour en 59 lors du Wyndham Championship. Après plus rien. Il est aujourd’hui à la 675ième place mondiale.
Un seul tournoi joué sur la saison 2022-2023 (Fortinet – 70ième). Il a perdu sa carte PGA en 2022.
Les principales raisons sont les multiples blessures à la hanche et au dos de Brandt. Elles sont apparues dès 2018. Il a été opéré du dos et semble vouloir revenir progressivement sans aucune annonce précise (source : Scott Hamilton, son coach a publié une vidéo juste après Fortinet)
Jimmy Walker (27 millions de dollars de gain sur le PGA Tour)
Jimmy Walker lors du RBC Heritage 2023 – (photo – NBC Sport)
J’ai toujours aimé ce joueur du PGA Tour, texan jusqu’au bout des ongles. Il avait commencé à brillé en 2014 en remportant le AT&T Pebble Beach face à Dustin Jonhson. Il a atteint son apogée en remportant son premier majeur le PGA Championship en 2016.
Et puis la tuile, en 2017, il relève être atteint de la maladie de Lyme. Cette maladie est complexe à traiter mais surtout excessivement fatigante. Ce qui n’est pas vraiment compatible avec une carrière de sportif de haut niveau.
Par conséquent, il s’est accroché pour continuer à jouer sur le PGA Tour malgré cette maladie. Les résultats n’ont pas forcément été à la hauteur. Il évolue donc cette saison 2022-23 à l’aide d’une exception (i.e. exception due à ses gains sur le PGA Tour).
Cette saison s’annonce un petit mieux. Il a même été en tête au dernier RBC Heritage, après le deuxième tour, avant de s’écrouler (25ième) et laisser la victoire à M.Fitzpatrick. C’est en fait le résumé de cette année avec 19 tournoi joués pour 9 CUTS réalisés et 6 TOP 25.
Il est actuellement 107th à la FedEx Cup, est ce que cela sera suffisant pour continuer. Est-ce qu’il à la volonté de continuer ? Nous le serons dans les prochains mois.
Jason Day (55 millions de dollars de gain sur le PGA Tour)
Jason Day, lors de sa dernière victoire au Texas en mai 2023 – (photo – M.Madrid/Press Sport)
Tout le monde, ou presque, se souvient de son premier Masters en 2011, où il restera court de 2 coups pour laisser la victoire à Charl Schwartzel. Au delà, de la puissance dégagé et affiché au monde entier lors de ce Masters, la qualité de son petit jeu autour des greens à été impressionnante.
La suite de sa carrière sera faite de nombreuses victoires, jusqu’à l’obtention de son Graal, son premier majeur : le PGA Champioship en 2015. En réalisant un performance exceptionnelle (68, 67, 66 et 67) en devançant l’américain Jordan Spieth et l’empêchant ainsi de remporter son troisième majeur de suite… Il deviendra en 2015 numéro un mondial. Ensuite et ceux jusqu’à 2019, il sera en rythme de croisière avec quelque victoires et trois TOP 10 en majeurs.
2019 sera l’année de la bascule vers les problèmes physiques, notamment des blessures récurrentes au dos. Des douleurs qu’il semblait trainer depuis une dizaine d’année.
Il va alors entamer une reconstruction de son swing pour solliciter beaucoup moins son dos. A partir de 2020, il va s’adjuger les services de Chris Como, ancien coach d’un certain Tiger Woods. Malgré, l’investissement du garçon, que l’on devine sans faille, il va être confronté à une nouvelle épreuve. Sa mère gravement malade, va décéder (en 2022) à la suite d’un cancer.
Les difficultés et les épreuves se seront dressées sur le chemin de l’australien. Mais l’année 2023 sera l’année du retour de Jason Day, il remporte en mai l’AT&T Byron Nelson. Il est maintenant 5ième de la FedEx Cup. Le chemin aura été long, espérons que l’on retrouvera pour un certain temps ce diable de joueur australien.
Les Européens
Certes, les gains sur le circuit européens sont dix fois moins important mais cela n’empêche qu’ils peuvent rentrer en compte, lors de leur réflexion, lorsque les joueurs s’interrogent sur leur avenir.
Austin Connelly (700 000€ de gain sur le DP World Tour)
Austin Connelly, en 2017 lors du British Open – (photo – Dave Thompson/AP)
Ce nom ne vous rappelle sans doute pas grand-chose. Mais, comme beaucoup d’amateurs, j’avais été enthousiasmé par ce golfeur canadien brillant, lors de The Open de 2017. Il terminera à la 14ième place.
Il a pu y participer en passant par les qualifications, et ensuite, il a fait une très belle semaine.
En effet, lors des trois premiers tours de The Open, il sera successivement T6, T6 et T3 en postant des 66, 72 et 66. Le public anglais était particulièrement enthousiasme de ce « Journey Man ». Malheureusement, un mauvais dernier tour (73), sera la fin de la belle aventure et c’est Jordan Spieth qui s’imposera.
Ca sera la plus belle performance de ce joueur dans un tournoi majeur. Ensuite, il finira la saison en étant finaliste du KLM Open, en perdant contre un certain Romain Wattel.
Enfin, en 2019, il reviendra jouer The Open mais ne passera pas le CUT. Depuis, c’est un vrai perdu de vue.
Paul Dunne (3 millions d’euros de gains sur le DP World Tour)
Paul Dunne, lors de sa victoire en 2017 au British Masters – (photo – RM)
Cet irlandais, petit protégé de Graeme McDowell, avait pointé le bout de son née lors de The Open de 2015. Alors, encore amateur, il a posté deux premières tours en 69 puis lors du troisième tour, un magnifique 66. Il est alors leader (en -12) et devient le premier amateur, depuis 1927, à mener The Open. Malheureusement, il fera un dernier tour en 78 et finira à la 30ième place. Mais le monde du golf a mit un visage sur le nom de Paul Dunne.
Il passe alors professionnel dans la foulé. En 2017, il passe près de sa première victoire et perd contre Eduardo Molinari en play-off dans le Trophée Hassan II. Il finira par remporter sa première victoire, le British Master (2017), devant un Rory Mcllroy. En 2018, il participera à ses deux derniers majeurs : The Open (67ième) et le PGA Championship (CUT manqué).
Le processus de disparition se déclenche alors en 2019, il franchi seulement 4 fois le CUT sur ses 18 participations. Ensuite, à partir de 2020 et cela jusqu’à aujourd’hui, il ne passera pas plus de 30% des CUTS et avec des places au delà de la 30ième place. Bref, la descente vers l’anonymat du classement mondiale continue, il est aujourd’hui à la 1329ième place mondiale.
MLV (5 millions d’euros de gains sur le DP World Tour)
MLV en Corée 2023 – (effet photo pas maîtrisé – Golfiest)
Le bonhomme avait atteint, en 2019, la 65ième place mondiale, ce qui permettait de situer le niveau du joueur. On attendait la suite avec une certaine impatience. Puis le COVID s’est emparé de l’actualité. Pourtant, il a bien commencé l’année 2020 en faisant un TOP 10 (Omega Dubai Desert Classic). Malgré ce bon début, l’année 2020 va être difficile avec 4 CUT manqués et des classements au-delà de la 40ième place. Elle se finira, quand même sur une bonne note, avec une deuxième place à la DP World de Dubai.
Les problèmes rencontrés en 2020 se sont semble-t-il accentué en 2021 avec 10 CUT manqués et des classements au-delà de la 20ième place. Même si en 2021, les CUT manqués ont continué (8), les résultats se sont légèrement améliorés en fin d’année avec deux TOP 20.
Malheureusement, ses résultats ne suffisent pas, à Mike Lorenzo-Verra, pour garder sa carte.
A ce moment-là, j’ai bien cru que le vent avait tourné. Ce passage à vide l’a sans doute agacé, il est donc allé chercher sa carte au « Q School » du Tournoi Européen en Novembre 2022. Il a terminé 13ième et cette belle performance lui permet de retrouver le Tour Européen.
Le voila donc de retour, avec pour cette nouvelle saison, déjà deux TOP10 (7ième en Corée pour le Genesis Open et 4ième au Soudal Open). Plus récemment, il a fait un T12 au KLM Open. Un retour au premier plan de bonne augure pour cet amoureux du DP World Tour.
Les prométeurs amateurs
Ollie Schienerdjans (4 millions de dollars de gain sur le PGA Tour)
Ollie Schniederjans durant le Phoenix Open en 2018 – (photo – ANDREW REDINGTON)
J’avais découvert ce prometteur jeune amateur lors de The Open de 2015. Il avait tout pour devenir un grand talent du circuit américain. Il envoyait la balle à des miles et avait un très bon petit jeu. Il terminera 12ième de cet Open. Bref, une première plein de promesse.
La suite ne sera pas aussi brillante qu’imaginiée. Ces deux meilleurs saisons se dérouleront entre 2016 et 2018 , pendant lesquelles il réalisera 8 TOP 10. Mais la saison 2019-20, lui sera fatal, il va perdre sa carte. Depuis, 2020, il évolue sur le Korn Ferry Tour, sans pour avoir d’excellent résultats. L’espoir américain s’est transformé en un très bel exemple de perdue de vue
Les exemples de ce type sont nombreux (ex: Jordan Niebrugge (The Open 2015)) à la fois sur le circuit américain et européen. Comme dans beaucoup de sport, le passage vers le monde professionnel est souvent très délicat à réaliser.
Conclusion
Cette liste pourrait être complétée par d’autres noms comme ceux de Victor Dubuisson, Romains Wattel, Hunter Mahan, Bubba Watson…
Le Golf est le sport le plus difficile du monde. Alors, lorsque vous le pratiquez à haut niveau, les difficultés peuvent devenir insurmontables. Elles sont aussi bien mentales que physiques. On dit souvent que l’on voit les vrais champions lorsqu’ils sont au pied du mur. Certains, trouvent la solution et laissent derrière eux ces mauvais moments pour être encore plus performant. D’autres, malgré leur investissement n’y arrivent pas et arrêteront leur carrière. Ce sont, ces moments charnières qui construisent, bien souvent, l’histoire de ces formidables champions.
Enfin, cela est surtout vrai sur le lucratif circuit américain, les gains astronomique des joueurs, même ceux qui ne gagnent pas, peuvent d’envisager sereinement les mauvais jours. Jack Nicklaus l’a bien compris, lorsqu’il déclarait en 2020:« Je pense que beaucoup de gars, ils ont l’air – ils sont là-bas, ils ne gagnent pas de tournoi et ils gagnent 3 ou 4 millions de dollars en un an. Et beaucoup d’entre eux disent, je ne veux pas travailler aussi dur que Tiger Woods a travaillé. Ils disent, je sais que je ne peux pas rivaliser avec eux de toute façon, je suis assez heureux là où je suis.Je ne pense pas que cela devrait être ainsi. Je pense que tout le monde devrait essayer – tout le monde est différent, mais je pense qu’ils devraient essayer d’être les meilleurs. C’est ce que j’ai toujours essayé d’être. Cela ne faisait aucune différence pour quoi nous jouions quand je jouais. Je me fous des prix en argent. C’était que je voulais gagner, et je voulais être le meilleur – je pense que beaucoup d’argent décourage un peu cela. »
Alors que Joaquim Niemann s’est imposé, sans lâcher la tête, sur le parcours iconique et très sélectif du « Genesis Invitanional » (Riviera Golf Club). Le tournoi hébergé par Tiger Woods et sa fondation, avec un champ de joueur parmi les plus impressionnant de ce début d’année. Cet exploit, a remis en perspective un immense monsieur du Golf, qui réalisa la même chose plusieurs années avant ; Charlie Sifford. En 1969, alors qu’il est le seul joueur noir du PGA Tour, Charlie Sifford s’est imposé de la même manière que J.Niemman. D’ailleurs, celui-ci, ne manquera pas de faire un clin d’œil historique en déclarant à l’issue de sa victoire :
« C’est incroyable de gagner, sans avoir lâcher la tête, Car ça aurait été le 100ième anniversaire de Charlie… Je suis juste heureux d’être un vainqueur à Riviera. »
J.Niemman
Quelques heures plus tard, le « boss », Tiger Woods, a expliqué en conférence de presse que Charlie Sifford représentait le grand père qu’il n’avait jamais eu. En étant pour lui, une source d’inspiration, et qu’il échangeait régulièrement avec lui surtout après chacune de ses nombreuses victoires. Piqué par ma curiosité, j’ai voulu en savoir plus sur ce golfeur.
Ses débuts sont déjà une légende
D’après les différents éléments récupérés à partir d’articles de presses ou de ses rares interviews on apprend qu’il a été happé par la passion du golf très jeune. Dès ses 10 ans (il commencera à fumer le cigare à 13 ans), il est déjà caddie. Mais à ses 17, il ne pouvait déjà plus travailler au club puisqu’il surpassait la plupart des membres. Il partit s’installer à Philadelphie et s’entrainera sur des parcours publics. Ensuite, il portera le sac de du joueur professionnel, Cleaton Heafner, 7 victoires sur le PGA Tour et plusieurs Top 10 dans les tournois Majeurs. De cette expérience, il explique qu’il a beaucoup appris rien qu’en le regardant. Et assez rapidement, il a compris qu’il était assez bon pour se mesurer à des joueurs de ce calibre. C’est ainsi, qu’un jour il joue avec Heafner pour de l’argent (2$ à l’époque) mais il finit par perdre. Malheureusement, il n’avait pas les 2 $ qu’il devait à Heafner. Le résultat ne s’est pas fait attendre, il s’est retrouvé dans le premier obstacle d’eau. A partir de ce jour, Charlie Sifford, n’a plus jamais joué pour de l’argent qu’il n’avait pas. Mais au-delà de cette anecdote, Charlie Sifford avait fait un choix et savait parfaitement ce qu’il attendait. Pour preuve cette déclaration qu’il a fait (2014) à Jaime Diaz, journaliste de « Golf World » :
« Je savais dans quoi je m’embarquais quand j’ai choisi le golf. Merde, je savais que je ne deviendrais jamais riche et célèbre. Toute la discrimination, le fait de ne pas pouvoir jouer là où je méritais et voulais jouer – à la fin, je m’en foutais. J’ai été fait pour une vie dure, parce que je suis un homme dur. Et à la fin j’ai gagné; Je connais beaucoup de Noirs qui jouent au golf. C’est bien. Si c’était à refaire, exactement de la même manière, je le ferais. »
Charlie Sifford
Enfin, grâce à son talent il deviendra, pendant 10 ans, le « pro » attitré du chanteur, Billy Eckstine, de jazz américain. Il organisait ses parties de golf, lui donnais des leçons, … Non seulement cela l’a empêché de mourir de faim, mais il a passé de très bon moment. Il a vu tous les meilleurs musiciens de jazz, rencontré les plus grands athlètes noirs, voyagé dans de nombreuses grandes villes, rencontré de nombreuses personnes fascinantes.
Les années 50-60
Dans les années 50-60, le PGA America (l’ancêtre du PGA Tour), avait une clause d’admission raciste « Caucasien uniquement ». Par conséquent, Charlie Sifford se lance sur le circuit afro-américain « United Golfers Association » (créé en 1925). Ce tour avait des sponsors et des « prices money », pas énormes puisque 10 000$ était une très bonne dotation. Il jouait avec ce tour dans les villes de Détroit, Pittsburg, Chicago, Cleveland et Washington DC. Enfin, il y avait le « Negro National Open » qui se déroulait chaque année sur un parcours publique différent. Charlie Sifford s’est imposé 5 fois de suite dans cet open de 1952 à 1956. Sur ces différents tournois, les blancs pouvaient participer, il n’y avait pas discrimination.
Il gagnera son premier tournoi en 1951. A partir de là, il obtient parfois des droits de jeux sur certains tournois du PGA America. Ainsi, il deviendra le premier joueur professionnel afro-américain à battre des professionnels blancs, en 1957, à l’Open de Long Beach. A partir de 1960, la PGA America abandonne sa clause raciste, il peut alors jouer beaucoup plus régulièrement.
Il a joué une dizaine de fois l’US Open mais n’a jamais vraiment bien joué lors de ces évènements. Il semble qu’il n’était pas suffisamment habitué aux parcours et à l’ambiance.
Charlie Sifford a souvent expliqué que la plupart des discriminations qu’il a subie sont survenues lorsqu’il a grandi. En effet, il habitait dans un quartier mixte de Charlotte (Caroline du Nord) et tout le monde était traité de la même manière. Il pensait que le monde était régit ainsi. Mais, il a commencé à découvrir, à l’adolescence, que le monde qu’il entourait ne pensait pas de la même façon. Cela a rendu la chose beaucoup plus difficile à comprendre et encore moins à accepter…
Par exemple, alors qu’ils jouaient à Phenix en 1952, Charlie Sifford et d’autres golfeurs noirs ont atteint le green du premier trou pour trouver des excréments humains dans le trou…Dans les rares occasions, où il était autorisé à participer à un tournoi, Charlie Sifforddevait souvent se changer dans sa voiture parce qu’il n’était pas autorisé à entrer dans le vestiaire. Il apportait ses propres sandwichs ou déjeunait avec les caddies car il ne pouvait pas entrer les restaurant des country-club. Après avoir tiré, les spectateurs lançaient parfois sa balle de golf dans le « rough »…
Sa non-participation aux Masters !
Charlie Sifford
Bien qu’il ait réussi à remporter l’Open du Grand Hartford (1967) et l’Open de Los Angeles (1969) (i.e l’équivalent du Genesis Open Aujourd’hui), et ait joué suffisamment régulièrement pour rester exempté tout en terminant parmi les 60 meilleurs de la « Money list », Charlie Sifford n’a jamais été invité au Masters d’Augusta.
Charlie Sifford, l’a su dès qu’il a intégré le PGA Tour:
« Quand je suis arrivé sur le PGA Tour, la seule chose dont j’étais certain, était que je ne serais jamais invité à Augusta, peu importe ce que je ferais. »
Charlie Sifford
En 1962, lors du deuxième tour de l’Open du Canada, il fait un 62 et prend la tête. Les organisateurs ont reçu immédiatement un appel téléphonique d’Augusta et le lendemain il a été annoncé : « Le Masters n’offrira pas d’invitation automatique au gagnant. ».Charlie Sifford a certainement un grand regret par rapport à ça mais il aussi déclaré :
« Je ne regrette pas de ne pas avoir été invité à jouer au Masters, je n’y suis jamais allé et tout l’argent du monde n’a pas pu m’y amener. Parce que je ne veux pas être là où je ne suis pas désiré. »
Charlie Sifford
A propos de TIGER
Charlie et Tiger 1998 (Nissan Open)
C’est une admiration tout en retenue du GOAT (« Greatest of all time »). Comme il a dit souvent, « Tiger est un fantastique putteur qui peut putter sans regarder le trou… ». Il rencontre pour la première fois Tiger lorsque celui-ci a 13 ans. Il savait qu’il était bon mais n’avait aucune idée de l’icône qu’il allait devenir. D’ailleurs, pour Charlie Sifford, le seul qui le savait c’était le père de Tiger.
Il a ensuite côtoyé régulièrement Tiger au fur et à mesure qu’il grandissait. Mais il ne s’est jamais permis de lui prodiguer des conseils :« Qu’est ce que j’allais pouvoir dire à quelqu’un de si bon, qui n’a pas eu les problèmes que j’ai eu ? Aucun conseil que j’ai appris de ma vie ne s’appliquait à la sienne. ».
Ils n’ont de toute façon jamais cessé d’échanger régulièrement. Et Tiger, a plusieurs fois (personnellement et publiquement) remerciés très sincèrement Charlie Sifford.
« Charlie, à mon avis, est l’un des hommes les plus courageux à avoir jamais pratiqué ce sport. Il a continué à se battre et à se battre jusqu’au point où il a renversé la clause caucasienne. Si ce n’était pas pour lui, sa forte volonté, qui sait? Je n’aurais peut-être jamais eu la chance de jouer au golf. »
Tiger Woods, New-York Times – 1998
Le bonhomme et sa femme Rose
Comme on peut l’imaginer, traverser ces épreuves n’est pas la chose la plus évidente. Surtout lorsque l’on vous empêche d’exercer votre passion. C’est un gars qui ne sourit pas beaucoup et que ne ris jamais.Il le reconnait volontiers.
« Si tu avais vécu ce que j’ai vécu, tu ne sourirais pas non plus. Se promener en souriant tout le temps n’aurait aucun sens. Cela indiquerait que j’approuvais la façon dont j’étais traité, alors que je n’approuvais absolument pas. »
Charlie Sifford
L’immense champion Gary Player qui a fait plusieurs parties avec Charlie Sifford disait de lui :
« Charlie était dur. L’un des hommes les plus dur que je n’ai jamais rencontrés. Il n’avait pas besoin de moi – ou de qui que ce soit – pour lui dire de rester fort. »
Charlie Sifford
La seule personne qui pouvait affecter Charlie était sa femme, Rose. Pour beaucoup, de ce qui ont connu Charlie, sans elle, il ne serait jamais devenu le premier joueur noir à intégrer le PGA Tour. C’est d’ailleurs après sa victoire en 67, au Greater Hartford Open (Connecticut), qu’il déclare à propos de Rose :
« Ma femme ne me laisserait jamais abandonner. »
Charlie Sifford
Elle savait pourquoi ils se battaient et ce que leurs actions signifiaient pour la prochaine génération. Voilà qui était la femme de Charlie.
La leçon de Charlie.
Charlie Sifford
Pour Charlie Sifford, le golf est le jeu de tout une vie à condition d’apprendre à l’accepter tel qu’il est. Il y a toujours une part de défis dans ce jeu. Chaque fois, vous devez exécuter votre tire, du mieux que vous pouvez et lorsque vous réussissez vous avez réussi même si cela ne se compare pas à la façon dont le faisiez auparavant. Il ne faut pas être trop gourmand.
Son secret, éviter à tout prix les doubles bogey:
« Frappez toujours votre balle dans un endroit où vous ne pouvez pas faire de double bogey. Peu importe le type de golfeur que vous êtes, il y a presque toujours un endroit pour frapper votre balle où vous pouvez éviter un double bogey. Vous pouvez survivre à certains bogeys, mais ces doubles… »
Charlie Sifford
Conclusion
Charlie Sifford a ouvert la voie et a permis à beaucoup d’afro-américain d’accéder au Golf. Il y a encore des clubs (privé par exemple), notamment aux USA, qui ne permettent pas à certains joueurs afro-américain de jouer. Et il y a encore trop peu de « pro » afro-américain. Le golf doit être beaucoup plus inclusif. Il y a encore du travail mais Charlie à fait le sien. A nous de faire le notre.
« J’aimerais vraiment savoir a quel point j’aurais pu être bon avec une chance équitable. J’ai adoré le jeux et j’avais un don, mais j’avais trop de pression. Je ne saurais jamais. »
L’Argentine a perdu son plus talentueux golfeur encore en activité.
Angel Cabrera lors de sa victoire au Masters en 2009
Par la même occasion, les golfeurs du monde entier, se voient privés d’un golfeur de grand talent et au palmarès phénoménal. Les derniers mois, ont été particulièrement désagréables, surtout lorsque vous connaissez le talent de ce golfeur, son petit jeu et ses coups de fers exceptionnels. Le tout mis en perspective par l’histoire du bonhomme.
En effet, toute la presse s’intéressant au golf n’a pas manqué de relater la descente aux enfers du joueur argentin. Pris dans des affaires judiciaires importantes, il semble peu probable que celui-ci s’en remette.
Angel Cabrera lors de son arrestation au Brésil en Janvier 2021
Cependant, il est important de rappeler l’histoire de ce talent golfique qui va disparaitre.
La survie et rien d’autre
Angel Cabrera en 2010
Vivre en étant pauvre on peut s’en sortir. Vivre en étant pauvre et abandonné par ses parents, l’équation parait beaucoup plus complexe. Enfin, si l’unique parent qui reste vous élève en vous faisant clairement comprendre que vous ne comptez pas, vos chances deviennent minimes. Pourtant, c’est le début de l’histoire d’Angel Cabrera dans un quartier de Mendiolaza, en Argentine, une ville au nord de la grande ville de Cordoba.
Cette pauvreté est le socle d’Angel Cabrera, qui a dû se débrouiller seul et se faire seul. Pour commencer, il a appris à être un cuisinier autonome bien avant d’être golfeur :
« Quand vous grandissez plus pauvre que pauvre en Argentine, vous ne possédez pas de réfrigérateur. Vous devez donc acheter de la nourriture tous les jours. Et pour t’aimer, tu dois apprendre à cuisiner pour toi-même. »
Angel Cabrera
Cette construction se retrouvera tout au long de sa carrière de golfeur, puisque ses victoires les plus importantes ont été glanées en « playoff ». La peur qui vous saisit lors de ces moments-là, Angel a appris à la gérer lors de cette période-là aussi :
« Quand tu grandis affamé, tu n’as peur de rien. »
Angel Cabrera
Tout le monde doit avoir une base et la sienne était la rue. Il a dû apprendre à se défendre dans la rue. Bref des choses que vous n’apprenez pas à l’école…
Les débuts golfiques
Comme beaucoup de golfeurs d’une certaine génération, il a commencé comme caddie. A l’âge de 10 ans, il a commencé à caddier au Cordoba Country Club, en marchant quasi 5 kilomètres dans chaque sens pour s’y rendre et revenir. Son premier repas de la journée était le petit pain dur et la tasse de cacao que le club servait aux caddies à leur arrivé.
Dans ce club, il y a un grand nombre de golfeurs. Dans les cours, il y avait un grand nombre de caddies et de golfeurs professionnels. Il n’y avait pas de caméras vidéo à l’époque. Vous vous leviez juste sur le premier tee et jouiez. Vous appreniez à swinguer avec rythme.
A l’opposé de sa rudesse et de ses éclairs de colère issue de cette éducation atypique, il y avait une politesse exagérée, presque une courtoisie, pour laquelle Cabrera était réputé pendant ses jours de caddie à Cordoue. C’était un savant du métrage, mais ses clients valorisaient encore plus le calme qu’il dégageait en quelque sorte et capable de leur transmettre lors des tours de golf.
Alors le parallèle avec l’immense Ballesteros est immédiat puisque ce dernier a grandi comme caddie à Santander et ça tombe bien puisque qu’il a eu une grande influence sur Cabrera. Lorsque Cabrera a joué pour la première fois en Europe, il jouait des tours d’entrainement avec Ballesteros.
« Seve n’était pas un gars qui vous apprenait beaucoup, mais je le regardais, et chaque fois que j’avais l’occasion de jouer avec lui, je le faisais. »
Angel Cabrera
Le professionnalisme
Angel Cabrera, devient golfeur professionnel à 20 ans en 1989. Il commence sur le Tour Européen, il tentera plusieurs fois les Q-Schools (épreuves qualificative) avant de se qualifier en 1996. Il gardera facilement ses droits de jeux les années suivantes. Il remportera sa première victoire l’Argentina Open sanctionné par l’European Tour. Il a d’ailleurs gagné trois fois sur ce Tour. Son plus gros coup en Europe restera sa victoire, en 2025, du BMW Championship à Wentworth.
Il a aussi brillé sur le Latin America où il a gagné sept titres.
En 2005, il atteint son plus haut classement mondial, 9ième. Il est à l’époque le golfeur d’Amérique latine, le mieux classé avant l’émergence d’autre joueur comme Camillo Végas et Andrés Romeo.
Les deux Majeurs
US Open 2007
Angel Cabrera en 2007 lors du dernier tour de l’US Open
Cabrera a obtenu ses droits de jeux complets sur le PGA Tour en 2003. Même s’il n’arrivait pas à s’adapter à la vie américaine, à l’image de son « mentor » Seve, il participait à un minimum de tournois pour garder sa carte.
Avec tous les voyages vers et depuis l’argentine, il est facile de comprendre pourquoi l’irrégularité est une marque de fabrique du jeu de Cabrera.
Dès le British Open 1999 à Carnoustie (T4), Cabrera a commencé à apparaître dans les « leaders-board » des majeurs.
Son talent lui a permis de remporter cet US Open 2007. Ses aptitudes naturelles à frapper des coups de fers exceptionnels et sa puissance sans effort apparent, illustrée par son légendaire drive de 346 yards sur le 72e trou de l’US Open à Oakmont l’ont mis en bonne position. Bien sûr, sa grande faiblesse le putting aurait pu l’éloigner du graal. Mais comme il l’a si bien expliqué:
« A Oakmont, je n’ai pas eu une bonne semaine de putting, mais les greeens étaient si durs que personne ne faisait de putt. »
Angel Cabrera
Ainsi, Cabrera est devenu le premier joueur argentin à remporter l’US Open et le deuxième à remporter un tournoi majeur, rejoignant Roberto De Vicenzo, qui a remporté le British Open en 1967 au Royal Liverpool (Hoylake). Cabrera a reçu l’Olimpia de Oro 2007 en tant que sportif argentin de l’année.
Masters 2009
La veste verte pour Angel Cabrera
Quelque semaine avant son succès à l’US Open, il a fait la rencontre avec Charlie Epps, coach Texan et disciple du grand Claude Harmon. La faiblesse du jeu d’Angel Cabrera étant le « putting », ils ont spécialement travaillé ce secteur.
Le coach Texan a fait de ce virtuose du golf mais qui ne comprenait pas comment putter un meilleur putter. Comment ? En lui inculquant une certaine discipline de travail sur ce secteur…
Cabrera a commencé à faire des centaines de putt (à 1, 5 mètres), s’il ratait au 79ième il recommençait…
« A Augusta, j’ai passé tellement d’heure sur les greens, toujours un heure sur le putting green avant de jouer, et beaucoup de putting lors des jours de practice. »
Angel Cabrera
Ainsi, après avoir vaincu Oakmont à l’US Open 2007, Cabrera est devenu un double vainqueur majeur à Augusta National en réalisant les putts que Woods fait habituellement lorsqu’il le faut pour faire birdie ou sauver le par. Tout le monde se souviendra de son sauvetage du par au 18, avec un put de 1,2 mètre au 72e trou et de 1, 5 mètre lors du play-offs à trois (avec Chad Campdell et Kenny Perry).
Cabrera etait l’un des trois membres actifs du PGA Tour qui ont remporté à la fois l’US Open et le Masters; comme par exemple Tiger Woods et Jordan Spieth.
Il ne sera pas loin de remettre ça lors du « playoff » en 2013 contre l’australien Adam Scott en sortant presque un « chip-in » sur le premier trou de playoff… On connait la suite, c’est l’australien qui s’est imposé sur le 10.
Angel Cabrera et son fils Angelito lors du Masters 2013
C’est d’ailleurs à Augusta où il a eu les meilleures performances en majeur, 5 Top10 entre 2001 et 2013.
Conclusion
« Quand vous gagnez près de 40 tournois dans le monde, vous pensez que vous devez être assez bon. Mais avec une victoire majeure – non, la deuxième victoire majeure – vient un sentiment de soulagement. Vous étiez bon. Vous êtes bons. Vous comprenez, enfin.«
Tellement de choses se sont passées dans le monde du Golf qu’il est difficile de choisir. Entre la dernière victoire du Mad Scientist (alias B. Dechambeau), la nième épreuve du Tigre, la victoire française sur l’European Tour (Antoine Rozner), le dernier TOP10 de Victor Perez, les résultats mièvres de Rory….
Mais rien de tout ça, je ne vais aborder ici. Ce n’est pas l’envie du moment.
Pour devenir un golfeur complet, au-delà d’une grande patience et du temps passé au practice et sur les parcours, il faut aussi nourrir son cerveau d’histoires golfiques. Comment ?
En lisant les nombreux ouvrages sur le sujet. Au-delà des revues techniques sur le nouveau matériel, qui sont largement disponibles sur le Net, dans vos revues ou sur vos blog préférés, il existe aussi une « littérature Golfique« .
L’idée ici, est de présenter succinctement les différents livres (pas tous) et de les classer dans l’ordre de mes préférences. Mon objectif est d’éveiller votre curiosité.
On peut penser qu’il n’existe que des livres en anglais… C’est pas faux !
Mais celui-là mérite qu’on si attarde. Il est l’œuvre d’un grand journaliste qui a écrit une trentaine d’ouvrages sur le Golf en français. Il aussi été traducteur de plusieurs livres anglo-saxon dont le « Golf My Way » de Jack Nicklaus. Il a collaboré avec la plupart des médias français (Europe 1, Libération, Vogues Hommes, Le Point, Canal+) en apportant sa connaissance et son expertise du Golf. En plus de tous ce travail, il était aussi un grand pianiste de Jazz. Malheureusement il est parti trop vite, à 65 ans, le 21 octobre 2014.
J’ai choisi ce « Dictionnaire amoureux du Golf », parmi ses différents livres, pour deux raisons. La première est que ce livre présente de très belle façon une grande partie de l’histoire du Golf. La seconde, est que mettre ce dictionnaire dans les mains d’un personne ne connaissant pas le Golf a de grande chances de l’intéresser et peut être de le « convertir ».
Par exemple, l’histoire de cet adolescent australien (Greg Norman) , peu intéressé par le Golf avant ses 16 ans et qui deviendra l’un des plus grand joueur est incroyablement bien racontée.
2 – « Unconscious putting » – Dave Stockton
La bible du putting.
S’il y a bien un graal chez le golfeur, c’est le putting !!
Dans ce livre, il y a pratiquement tout ce qu’il faut savoir sur le putting et comment être efficace. Le livre n’est pas très long (je ne sais pas s’il existe en français) mais c’est une très bonne base, voir excellente, pour s’améliorer au putting.
Dave Stockton (2 vois vainqueur de l’US PGA) simplifie le putting à son plus simple appareil. Pour lui, le putting est similaire à votre signature. Et lorsque vous signer un document, un chèque… vous ne réfléchissez pas pendant sa réalisation, c’est instinctif. C’est l’idée de ce livre !
3 – « No Limits » – Ian Poulter
La référence européenne.
Tout golfeur européen devrait avoir un exemplaire de ce livre.
Ian Poulter, à l’image du golfeur qu’il est, revient sur son parcours sans en rajouter et avec une grande sincérité. Il est alors facile de comprendre pourquoi ce golfeur se sublime en Ryder-Cup.
Avoir une carrière aussi importante sans avoir fait de grands résultats en amateurs semble extraordinaire, voir impossible. Mais on comprend mieux la détermination du bonhomme lorsque l’on se plonge dans ce livre. Un « must read » !!
4 – « Short Game Bibble » – Dave Pelz
La Bible !!!
Si jusque là, vous n’étiez pas croyant, vous allez le devenir en lisant cette « bible ».
C’est le livre à acheter, à se procurer…
Il faut le lire pour comprendre l’importance du petit jeux, c’est statistique et très bien démontré par Dave Pelz. Après cette lecture, vous allez arrêter de vous entrainer comme des brutes sur vos Drivers ou vos bois de parcours et vous concentrer sur vos petits fers, vos pitchs et vos wedges.
Je reviendrais bien évidement sur ce livre dans un prochain post.
Le parcours de l’auteur est par ailleurs saisissant. Il était un bon joueur de golf universitaire et a ensuite embrassé une carrière à la NASA. Mais le golf l’a toujours passionné, il s’est toujours intéressé à l’approche statistique du jeux. Il a finit par lancer son activité de coaching via les statistiques…
5 – « The Bogey Man » – Georges Plimpton
Un délire journalistique.
Ah voilà un titre qui me parle !
George Plimpton était un journaliste, écrivain, éditeur acteur et un sportif amateur occasionnel. Il s’est notamment spécialisé dans le journaliste sportif d’une façon très particulière. En effet, Plimpton était célèbre pour participer à des évènements sportifs professionnels, puis témoignait de son expérience de sportif amateur dans ses livres. L’époque le permettait sans doute.
Par exemple, en 1958, avant un match d’exhibition d’après-saison au Yankee Stadium (Base-Ball), Plimpton a réalisé plusieurs lancés contre les baseballeurs professionnels. Il a relaté son expérience dans le livre « Out of My League ». Plimpton a aussi disputé trois « rounds » avec des stars de la boxe Archie Moore et Sugar Ray Robinson…
Bref, ce journalisme d’expérience la conduit à écrire « The bogey man ». Ce livre raconte sa tentative de jouer au golf professionnel sur le PGA Tour pendant l’ère Nicklaus et Palmer, dans les années soixante.
Plimpton a sans doute écrit le livre le plus amusant à propos du golf (humour très british !!) alors que le gars ne connaissait rien à propos de ce jeux. Plimpton était un très mauvais golfeur et a rejoint le PGA Tour en ne connaissant rien à ce jeux. Mais ce n’était pas grave puisque l’essentiel sont les histoires de la bataille contre ses nerfs, les rires, les paris, les caddies, les fans, le désespoir absolue et la joie rédemptrice de tout cela.
6 – « Golf is not a game of perfect » – Dr. Bob Rottella
Le pragmatisme golfique.
Dans la série des nombreux livres sur la préparation mentale et les aspects psychologiques du golf, j’avais beaucoup aimé le livre « Zen Golf », très pragmatique et rapidement applicable à différentes situation sur le parcours.
J’ai aussi pris connaissance d’autres nombreux livres sur le sujet dont le « Golf is not a game of perfect », son titre m’a sans doute un peu rassuré. Il est d’une grande simplicité et bien évidemment très pragmatique. Ce mantra de Bob Rotella résume tout ou presque:
« Get good at staying in the present moment and give every shot the same equal level of importance. You stay in the present moment. You play every shot until run out of holes ».
Bob Rotella
Bref, je reviendrais sur ce livre dès que possible, car c’est une deuxième mine d’informations qu’il faut exploiter.
7 – « A life well played » – Arnold Palmer
The Man !!
Ce livre est vraiment marquant car il décrit très bien le chemin d’un immense champion, dont l’évocation émeu encore la jeune génération.
Cette histoire est unique et montre le visionnaire qu’a été Arnold Palmer. Au delà de ses titres accumulés pendant toute sa carrière, il a été le premier sportif à comprendre l’intérêt de « brander » son nom. Ce qui lui a permit de développer des « Business » très rentables.
Il a aussi créer le « Champion Tour » pour continuer la compétition au delà de son demi-siècle et surtout initier la création de la chaine « Golf Channel ».
8 – « The Inner Game of Golf » – W.Thimothey Gallwey
Comment apprendre le Golf autrement ?
Très bon livre, peut être un peu long, mais dont la théorie sous-jacente est très intéressante. L’auteur, W.Timothy Gallwey s’est fait connaitre en publiant d’abord « The Inner Game of Tennis ». Ce livre a été un succès et reste une référence en terme d’approche de l’enseignement.
Sur quoi repose cette approche, c’est assez simple. Pour l’auteur, au travers des ages, il y a toujours eu deux façons d’apprendre lorsque tu souhaites t’améliorer dans un domaine:
La « rivière des formules », un approche conventionnel, théorique et scientifique;
La « rivière des sensations », une approche basée sur le comportement humain, les émotions et les aspirations.
L’auteur explique que la « rivière des formules », dans l’apprentissage du golf, a généré un bon paquet de frustrations. Il faut donc se tourner vers les sensations, sur ce que l’on ressent.
Ca sans douté été une petite révolution lorsque ce livre est sortie en 1981…
Je conseil ce livre (je ne pense pas qu’il y ait de version française) pour tout ceux qui sont un peu en froid avec l’enseignement actuel du golf. En effet, ca vous changera des sempiternels « il ne faut pas » de certains enseignants et vous apprendra à vous concentrer sur ce que vous ressentez.
9 – « Tonnerre de golf » – André-Jean Lafaurie
L’histoire du Golf (deuxième).
C’est l’histoire du Golf compté par André-Jean Lafaurie. Pour lui, le golf est une hypnose pratiquée par cent millions de fanatiques à travers le monde.
Il part de ce petit jeux local commencé en Ecosse et seulement pratiqué autour d’Edimbourg, pendant deux siècles. Il explique ensuite comment, il a généré une gigantesque industrie du loisirs, des voyages, de la vente de matériel et de l’immobilier.
Sans oublier la starification de ses idoles…
10 – « DON’TS – Petit précis des choses à ne pas faire à l’usage des joueurs de golf » – Sandy Green
Petit bijou à mettre dans tous les sacs de golf.
Publié en 1925 sous le pseudonyme « Sandy Green », ce petit livre vert du Golf est très amusant.
« S’il est vrai comme l’affirme nos amis britanniques, que « le rugby est un sport de voyou joué par des gentelmen », il est tout aussi sûr que le golf est un sport de gentelmen (qui devrait être) joué par des gentelmen. »
Sandy Green
Il permet aussi d’apprendre un certain vocabulaire aujourd’hui disparu.
Enfin, il est d’un format que l’on peut glisser facilement dans son sac de golf. Ca peut être utile en cas de partie longue …
11 – « Five Lessons » – Ben Hogan
Le livre dont tout le monde parle.
Le livre du Maitre. Tous les golfeurs aiment l’évoquer ou le suggérer dès qu’il rencontre un nouvel adepte !!
Je n’ai pas dérogé à la règle, dès mes premiers Swing, j’ai acheté le livre. Belles illustrations, des explications savantes que je n’ai pas toutes comprises… Et puis, avec le temps, j’ai un peu oublié que j’avais ce bijou.
Aujourd’hui, avec un peu plus d’expérience golfique, je commence à prendre du plaisir à le relire.
12 – « Jack Nicklaus’ Lesson Tee » – Jack Nicklaus
La BD golfique!!
On continue dans les grands bonshommes du Golf.
Mais, celui-là a attiré ma curiosité uniquement par ce qu’il est sous forme de BD et pas pour son contenu golfique….
Naïvement, j’avais imaginé que le bon vieux Jack représentait le golf du passé.
Belle erreur. Au travers, de cette BD de l’époque, les concepts golfiques les plus simples sont expliqués. Les « lessons » du bon vieux Jack ont même été revisitées par la célèbre revue « GolfDigest ».
13 – « The Big Miss » – Hank Haney
Le livre « borderline ».
J’ai longtemps hésité avant d’acheter ce livre que je trouvais fort peu sympathique.
En effet, relever l’intimité entre un coach et son athlète est quelque chose d’incorrecte. Certaines choses doivent rester aux vestiaires.
Et puis, en lisant les différentes critiques, j’ai voulu me faire mon idée. Je l’ai acheté. J’aurais du faire confiance à mon instinct. Ce livre ne présente pas vraiment d’intérêt si ce n’est de révéler les mauvais côtés de Tiger Woods. Bref, on sent assez rapidement que le coach Hank Haney cherche à régler un différent avec son ancien élève.
14 – « Golf at the TOP with Steve Williams » – Steve Williams
Ennuyeux.
C’est un des livres que je n’ai pas terminé.
Pourtant le titre est alléchant, les petits conseils d’un des plus grand caddie et surtout une préface de Tiger.
Mais j’ai trouvé ce livre ennuyeux et plutôt centré sur l’égo de Steve William et pas grand-chose d’autre. Alors à un moment, on décroche.
Je ne sais vraiment pas quoi dire de plus sur ce livre.
15 – « Golf My Way » – Jack Nicklaus
Une petite mise à jour…
Un livre intéressant (traduit en français par André-Jean Lafaurie) sur certains aspects puisque c’est en fait une mise à jour de « Jack Nicklaus’ LESSON TEE ».
Certaines illustrations sont reprises avec beaucoup de texte qui me semblent pas toujours d’actualité. Entre les deux livres de Jack, je choisis sans hésiter la bande dessinée.
Hors Classement: « Tiger Woods – How I play Golf » – Tiger
Le Livre du Golf !!
Ce livre est hors classement, il n’y pas photo, il doit être dans votre bibliothèque.
Je crois que le Tigre a 23 ans lorsqu’il collabore avec « GolfDigest » pour faire ce livre. Il est simple, reste sur les basiques que l’on a tendance à oublier.
Ce sont des petites parties indépendantes que l’on peu lire l’une après l’autre. Il est très bien illustré par de belles photos, du Tigre jeune, et avec des dessins humoristiques. Enfin, il est dans un grand format, ce qui rend plus agréables les photos, à l’image du palmarès du Tigre.
La fin…
Non. Evidement, cette liste n’est pas exhaustive. Il y a encore tellement d’ouvrages sur le golf. Je n’ai pas évoqué par exemple tous les livres sur la préparation physique. J’y reviendrais bientôt.
Mais ces livres sont ceux qui ont un moment compté dans mon évolution de golfeur. Je suis sur que l’un d’entre vous aidera à mieux comprendre ce sport et fera de vous un meilleur golfeur.
La nouvelle année est là, nous vous souhaitons les meilleurs vœux pour cette année 2021. Nous avons une pensée pour tous ce qui ont été touchés par cette maladie et ses conséquences. Alors, comme de doux rêveurs nous avons fait une liste de vœux golfiques pour cette année 2021. Elle n’est pas exhaustive et vous pouvez bien sur la compléter.
Un nouveau Président, de nouvelles ambitions
Pascal Grizot.
Pascal Grizot a été élu à la tête de la fédération pour une durée de quatre ans. Ce n’est pas une surprise mais c’est un énorme atout pour le golf français. Cet homme a brillamment organisé la dernière Ryder Cup (jouée) en 2018 est reconnu à travers toute la galaxie du golf pour son engagement et son professionnalisme. On peut donc imaginer, que sur sa lancée, il va tout faire pour développer le golf français: en termes d’infrastructures, de tournois, de formation ou de résultats chez les jeunes.
Nous avons un souhait, plus précisément sur les petites structures golfiques et les « Pitch and putt ». En effet, l’objectif de la fédération de créer 100 structures de ce type a été atteint en 2019. Elles sont là pour accompagner notre pays qui semblent engranger de plus en plus de golfeurs. Cependant, qui connait ces structures, pas beaucoup de gens !!
De notre point de vue, il faudrait faire un effort de communication, bref faire leur publicité.
Un victoire à l’Evian Championship de Céline Boutier
Celine Boutier lors de la dernière Solheim Cup (2019)
28ème au LPGA Money List, Céline Boutier continue de tracer sa route golfique, essentiellement au USA. Mais aussi en Europe, comme l’illustre sa récente défaite en play-off à Dubaï lors du Omega Dubai Moonlight Classic du LET.
Ou encore sa superbe Solheim Cup 2019 (Captain Pick), où elle a brié en double avec la britannique Georgia Hall. Elles ont gagné leur trois matches (4-0-0), le record du week-end.
Bref, cette joueuse ne cesse d’avoir des résultats impressionnants, 4 TOP 10 sur le LPGA cette année. Bien sur la déception, le CUT manqué, lors du dernier US OPEN a du être importante. Mais ce n’est qu’une question de temps pour que cette championne s’impose en 2021.
Alors, notre souhait pour 2021, serait qu’elle s’impose lors du prochainEvian Campionship, ça serait tellement beau ! Une superbe publicité pour le golf féminin.
Une veste verte pour Rory
Rory lors du dernier Masters (Novembre 2020)
Le numéro 4 mondial avait bien lancé sa saison 2020 sur le PGA Tour (qui a commencé en décembre 2019) en réalisant 7 TOP 5 de suite… et en gagnant le WGC-HSBC Champions en décembre 2019.
Après ça été plus compliqué , voir plus irrégulier, même si avec Rory ça veut dire 33ème à l’US PGA, 8ème à l’US Open et 5ème au Masters. Dans tous les majeurs, sauf l’US PGA (un petit jeu défaillant), il a réalisé de très bons scores qui ont été gâchés le lendemain pas des tours horribles (76 à l’US Open et un 75 au Masters). Ce qui laisse entrevoir la marge de ce joueur…
Cette veste verte manque à son palmarès. Son naufrage de 2011 avait semé le doute sur sa capacité à gagner ce tournoi. Mais en 2018, il avait retrouvé l’espoir et était en dernière partie avec Patrick Reed. Malheureusement, un nouvel échec.
Alors en 2021, pour le premier majeur de la saison, Rory devra gagner le Masters pour enfin remporter ce tournoi qui manque à son palmarès.
Un retour dans le cercle des vainqueurs d’Alex Levy
Alex Levy vainqueur en Chine (Avril 2017)
Alexander Levy nous a habitué à la victoire, à cette passion du golf partagée, à ces moments d’émotions… Dans une volonté d’évolution, d’amélioration, il y a eu un premier changement de coach (Peter Cohen) puis un deuxième (Sean Foley) avec des résultats qui ne suivent plus et une descente au classement mondiale. Pour agrémenter cette période difficile, il a été positif au COVID-19 en août, l’obligeant à se retirer du Celtic Classic, à s’isoler et manquer un tournoi…
Une petit signe, un Top10 lors du dernier Dunhill Championship en novembre dernier. Il a sans doute engrangé une confiance qui lui fait encore défaut et aussi plus de 50 places au classement mondial (352°).
Alors, pour 2021, nous aimerions que le jovial Alex Levy retrouve le cercle des vainqueurs pour pouvoir exprimer son potentiel.
Retrouver un MLV d’attaque
MLV
Mike Lorenzo-Vera à fait une saison 2020 assez irrégulière, pratiquement 50% des CUT manqués dans les 10 tournois auxquels il a participé. Il avait bien commencé l’année en faisant un TOP 10 à l’Omega Dubai Desert Classic et ensuite ça a été beaucoup plus difficile au-delà des 40ième place…
Mais il a participé à deux Majeurs, l’US PGA Championship et l’US Open. Il a franchi le CUT à l’US PGA en postant un 66 lors du premier tour.
Alors, notre souhait pour 2021 est de retrouver le MLV des grands jours qui a réalisé une saison 2019 exceptionnel !! Bref une victoire du basque pour 2021, nous souhaitons.
Des coups de fers de folie de l’artiste intermittent : Victor Dubuisson
Victor Dubuisson en Arabie-Saoudite au début 2020
Victor Dubuisson est-il toujours golfeur ? Nous le souhaitons de tous notre cœur. Ce joueur à un talent exceptionnel !
Sa saison 2020, très certainement perturbée par le COVID-19, est à l’image du bonhomme. Sept tournois joués, deux CUT manqués et 106èeme à la Race to Dubaï.
Lors des premiers mois de 2020, il a participé à 5 tournois et fait un Top 10 en Arabie Saoudite. Ensuite, plus rien pendant environ sept mois, suivi d’un retour incroyable à la hauteur de son talent : Top 10 au Scottish Open.
Nous souhaitons revoir ce golfeur en 2021 et pas juste sur quelques tournois. Il a cette capacité à faire des coups incroyables et à nous faire rêver des plus grands exploits golfiques.
Sergio Garcia remporte l’Open de 2021
Sergio Garcia à Hawai lors du Sentry Tournament for Champions 2021
Même si parfois le comportement de ce joueur nous laisse perplexe, sans doute une des caractéristiques des génies. Sergio Garcia s’est toujours illustré dans The Open.
Sa dernière victoire, Vivint Houston Open (PGA Tour), en novembre montre qu’il est toujours aussi performant et qu’il sait gagner sur tous les parcours du monde. Par sa nouvelle vie américaine, il joue de plus en plus sur le PGA Tour mais il reste un joueur très important de Ryder Cup (record de point – à Paris).
Alors, ça serait un cadeau pour le retour de The Open cette année, une victoire de l’espagnol !
Une nouvelle victoire de Tiger et un agenda plus conséquent
Tiger
Les dernières saisons de Tiger Woods était relativement légère en matière d’agenda golfique. Bien évidemment, il a participé à tous les majeurs. Mais il y arrivait souvent sans avoir jouer aucun tournoi avant. Ça nous a toujours paru assez étrange. En effet, comment se mettre ou remettre dans le rythme. Ou encore, faire les derniers réglages. Même, tout Tiger qu’il est, ses récents résultats dans les majeurs, devraient l’inciter à changer un peu le planning des prochains mois.
Oui ,voir plus souvent ce monstre du Golf est un de nos souhait pour 2021. Le temps presse…. Nous savons que, plus il jouera, plus il aura de chances de remporter une victoire !!
Une victoire européenne en Ryder Cup
Whistling – Straits
La prochaine Ryder Cup se déroulera du 21 au 26 septembre 2021 à Whistling Straits (Wisconsin) en bordure du Lac Michigan. Ce parcours est une réplique des anciens links d’Angleterre et d’Irlande. L’architecte de ce petit bijou n’est autre que Pete Dye.
On imagine assez bien que le public américain va être chaud bouillant. La dernière édition jouée à Paris ne leur a pas laissé un souvenir impérissable…
Mais les européens, seront présents, avec un capitaine particulièrement populaire au USA et connaissant parfaitement les joueurs européens et américains.
Alors, pour 2021, les européens s’imposeront à nouveau sur les sol américain.
Conclusion
Notre propre imagination doublée de plusieurs périodes de délires, nous ont conduits à faire cette liste de souhaits golfiques pour 2021. Elle est bien sur incomplète. On aurait pu ajouter, aussi notre souhait, de voir d’autres français et françaises briller sur les différents Tours, une victoire de Thomas Levet sur le Champion Tour… Alors n’hésitez pas à nous faire par de vos souhaits golfiques, nous les ajouterons à cette liste.
Le golf est surtout un affaire de mental. Ce sport est tellement compliqué que le cerveau est mis à rude épreuve même lors de nos parties dominicales. Alors, je ne vous parle même pas de sa sollicitation lors d’une petite compétition locale ou d’un match-play avec votre beau père !!!
L’aspect mental est connu de tous les golfeurs. Mais, très mal enseigné dans les écoles de golf, par manque de temps et aussi par manque de connaissances. Les « pros » des clubs ne vont pas plus loin que de donner des exercices de respiration pour ne pas louper le départ du 1 ou un petit putt. Ou de vous assener, après une compétition ratée, « Le golf c’est avant tout un problème mental »…
Alors comment faire pour s’améliorer dans ce domaine ?
A Golfiest, on a essayé de répondre à cette question pas simple. Ce qui nous a rassuré c’est que ce problème est partagé par tous et surtout par les professionnels. Ensuite, on a cherché, échangé et discuté pour finalement trouvé quelques éléments de réponse. Le premier est un petit livre très simple et bougrement efficace que l’on va vous présenter.
Le ZEN GOLF, c’est quoi ce machin…
Le petit livre bleue du Golf pour mieux « performer »
C’est très simple, ce sont un ensemble de reflexes, d’attitudes et de comportements qu’il faut avoir pour swinger plus librement et donc mieux jouer. Vous me direz, plus facile à dire qu’à faire. Pas faut. Mais, le Docteur Joseph Parent le fait de façon très pragmatique et donne de très bons exemples golfiques. Bref des situations, que l’on a déjà tous rencontrés.
Les principes (en français)
Le constat, sans appel, de ce livre est le suivant : « Tous les joueurs (avec un certain niveau) savent ou ont au moins senti que, lorsque vous jouez à votre meilleur golf, vous êtes quasiment dans un état de méditation (i.e. complètement relâché). Vous êtes libre de toute tension et de tout prise de tête. Vous vous concentrez sur une chose. C’est la condition idéale pour bien jouer au golf »
Mais pour en arriver là, il y a du travail. En suivant les différentes parties de ce livre, on peut y arriver. A l’image de la démarche explicite du DrJoseph Parent, ce livre est composé de trois parties simples et pragmatiques :
Une approche différente;
L’approche PAR : Préparation, Action et Réponses aux résultats;
Un jeu d’honneur.
Pour vous convaincre de vous plonger, plus en détail, dans ce livre, nous allons vous présenter les grands principes de ces 3 parties:
Partie 1: une approche différente
Il faut savoir changer
La première chose à faire…
La première chose préconisée est finalement de se mettre dans l’état d’esprit d’un éternel débutant. De cette façon, vous serez beaucoup plus réceptif. En effet, l’esprit du débutant est un esprit ouvert, désireux d’apprendre. Si votre esprit est ouvert, vide de préjugés, il est toujours curieux, réceptif à tout ce qui se présente et prêt à dialoguer.
Maintenant le plus dur est de le rester puisqu’après un certain temps nous pouvons penser que nous savons quelque chose et perdre notre motivation. Il faut donc rester vigilant et faire comme l’immense Ben Hogan: « ’il croyait qu’il y avait toujours plus à apprendre. Il a toujours eu l’esprit des débutants. »
Ensuite, s’évaluer… mais correctement
Moins de 1% des golfeurs a réalisé un parcours de golf dans le par ou mieux… Bref s’évaluer en fonction du par réalisé ou non est la meilleure façon d’échouer pour le golfeur (non professionnel).
En effet, une carte de score ne change-t-elle pas avec la météo ? Est-ce que l’on espère faire un bon score (ou le même score) dans notre parcours préféré, un jour de pluie, avec du vent ou un jour de grand soleil ?
Bien sûr, arrêter de se plaindre
Se plaindre et vouloir que les conditions soient comme l’on souhaite ne mène à rien. En fait nous nous éloignons de la tache … Au lieu de nous plaindre, reconnaissons que les conditions sont les mêmes pour tout le monde. Bref, ne vous plaignez à propos de tous et de rien et surtout pas de vous-même.
Comment est votre esprit ?
Plus votre esprit est ouvert, plus il est grand !! Mais cependant, plus il est consommé par les tracas, les ennuis … plus il sera petit. Jouer son meilleur golf vient avec un esprit plus grand.
Quel que soit la situation que vous rencontrez, connectez-vous à l’espace qui vous entoure, voyez ça comme dans un contexte le plus grand possible. Ça se traduit comment ? Par exemple, vous pouvez regarder les pentes du terrain et deviner les lignes de vos futurs « putts » quand vous êtes à une trentaine de mètres du « green » !!
Vous n’êtes pas vos pensées !!
Si nous observons attentivement, nous pouvons voir que des pensées surgissent dans notre esprit, mais ce ne sont pas notre esprit. En observant nos pensées et les sentiments qui les précèdent et si nous les suivons, nous pouvons commencer à faire l’expérience d’une lacune dans la séquence : impulsion de la pensée puis action. Par conséquent, nous pouvons choisir comment réagir plutôt que de réagir automatiquement.
Vous avez des pensées, mais vous n’êtes pas vos pensées. Bref, vous avez le choix entre ce à quoi vous faites attention et ce que vous négligez.
Bonté fondamentale
Reconnaître notre propre bonté fondamentale signifie adopter l’attitude selon laquelle il y’a quelque chose de fondamentalement correct et essentiellement juste chez nous. Ce que nous pensons de nous-mêmes en tant que personne n’a pas besoin de dépendre de la qualité d’un coup de golf en particulier ni du résultat d’une partie.
Confiance inconditionnelle et suppression des interférences
La qualité de notre golf est souvent le reflet de notre niveau de confiance. Cette confiance inconditionnelle découle de la connexion avec notre bonté fondamentale. Nous croyons en nous-même et en nos compétences pour jouer à notre meilleur niveau. Bref, nous devons considérer notre nature et nos capacités comme fondamentalement bonnes et les difficultés que nous rencontrons des expériences temporaires. C’est simple… une fois que nous supprimons notre comportement autodestructeur, rien ne nous arrêtera de jouer notre meilleur golf !!!
Le Swing parfait n’existe pas!
La question est : réalisons-nous parfaitement notre Swing à chaque fois ? Certainement pas. Si vous faites un swing qui n’est pas parfait pour vous, ne vous blâmez pas ou n’essayez pas de le corriger.
Au lieu de cela, réfléchissez à ce qu’y a pu interférer. La plupart des problèmes proviennent de la façon dont nous préparons pour faire notre coup. En fait, il ne faut pas changer son swing mais il faut changer son esprit. Supprimer les interférences, et faire confiance à son « meilleur swing » et vous aurez des meilleurs résultats.
Partie 2 : l’approche PAR (Préparation, Action, Réponses aux résultats)
Toi aussi, tu pourras faire comme Tiger !!
Comme l’a dit le bon vieux Jack Niklaus : « Demandez-vous combien de coups vous auriez sauvez si vous aviez développez une stratégie avant de frapper, toujours joué selon vos capacités, ne jamais vous mettre en colère et ne jamais se lamenter. »
PREPARATION
Il faut donc bien préparer son coup. Les principaux facteurs de la préparation sont : clarté, engagement et calme.
La clarté
Un des premiers éléments est de choisir sa cible : quel est votre cible ?
La meilleure cible est l’endroit où nous voulons envoyer la balle. La meilleure intention est de faire confiance à notre swing. Le meilleur but est de prendre plaisir à jouer. Pensez de cette façon et vous pourrez « swingez » librement, obtenir de meilleurs résultats et vous amuser plus que jamais.
Il est important de visualiser mentalement sa cible. Et de ne pas, par exemple penser à l’endroit où on ne veut surtout pas l’envoyer (ex : eau), ça envoie un message négatif à notre corps.
Il est extrêmement important d’avoir l’image en tête de là où nous voulons envoyer la balle. Penser à l’endroit où nous ne voulons pas envoyer la balle, met en place cette image négative dans votre esprit. Cette image (négative) est le message auquel notre corps répond et fait de son mieux pour le produire…
L’œil de l’esprit
La clarté c’est d’avoir une image complète du coup que l’on souhaite réaliser – c’est à dire où est ce que la balle doit aller et rester et comment elle va y aller.
Quand vous établissez une image de ce que vous voulez faire, le corps l’exécutera plus facilement. Par conséquent, toute interférence conceptuelle ou image non intentionnelle affectera négativement les chances d’un bon résultat.
La vivacité du moment
Percevoir son environnement (parcours, végétation, vent,…) aux travers de ses propres sensations est excessivement important pour être présent. Cette perception permet à notre esprit intuitif de diriger plus facilement notre corps lors du swing et de réaliser le coup décidé. La meilleure routine est donc d’avoir une vision, une audition et les bonnes sensations dans le corps de l’image du swing et de la cible à atteindre.
« Ben Crenshaw, l’un des meilleurs putters de tous les temps, a déclaré que, quand il puttait vraiment bien, il sentait la saleté au fond du trou. »
Zen Golf
En remplissant votre conscience de perceptions sensorielles, vous éviterez les pensées distrayantes sur les résultats passés ou futurs. Si vous êtes à l’écoute de vos pensées sensorielles, pleinement présent, il n’y aura aucune place pour le « bavardage » mental sur le passé ou le futur.
Lors de la préparation d’un coup de golf, il faut utiliser le pouvoir des perceptions sensorielles et avoir aussi vive que possible l’image visuelle, auditive et/ou kinesthésie (sensations corporelles) du swing et de la cible. Lorsque vous vous réglez sur la vivacité du moment, votre corps reçoit des instructions claires sur votre destination et vos pensées ne vous empêches pas de vous y rendre.
L’engagement – être décisif.
On ne pas être hésitant dans nos choix par rapport à notre coup. En effet, il faut préparer chaque coup aussi bien que nous pouvons et ensuite prendre un engagement par rapport à ce coup pour l’exécuter correctement.
« Approaching a putt with doubt in your mind is nearly always fatal. »
Bobby Locke – vainqueur de The Open 1949, 50, 52 et 57
L’engagement implique de croire (sans un doute) le plan que vous avez, l’image du coup que vous avez et le club choisit est le meilleur.
L’engagement ne vous donne aucune garantie, mais il vous donnera la meilleure chance de réaliser le coup choisit.
Il faut être plus curieux qu’effrayé. La peur du succès (du coup) est contenue dans les projections de ce l’on attend comme résultat et la crainte de ne pas pouvoir répondre à ces attentes. La clé est la pré-acceptation de tous les résultats possibles, bon ou mauvais. Cela signifie avoir l’attitude qui vous permette de gérer le résultat quel qu’il soit. Cela réduit la peur des résultats indésirables, ce qui signifie moins d’interférence avec la réalisation de votre swing.
L’engagement est la partie naturelle de chaque action, sans interférence, notre corps et notre esprit sont “engagés” vers la même cible. La plus grande interférence est la peur des résultats indésirables. Un des solutions pour réduire cette peur est de renforcer votre petit jeu et les autres coups qui vous aide à jouer efficacement. Il faut se rappeler qu’un coup joué avec confiance donnera de meilleurs résultats.
Lorsque nous jouons un coup sans être préparé, le résultat est souvent très mauvais. La première façon de réduire ce type de coup est de reconnaitre que l’on réalise ce type de coup et faire en sorte de changer. Il faut être à l’aise au moment de jouer : pour cela prendre le club choisit, et se mettre en position avec le stance souhaité; sentir ce que sera de swinguer dans cette position, laisser le corps s’habituer…
Comment gérer les pensées parasites juste avant un coup ? Laissés les venir et s’en aller comme si elles bougeaient comme une vague par-dessus-vous. Connectez vous avec le sentiment d’être en dessous des turbulences, diriger votre attention vers la cible et exécuter le coup.
Trop de tension musculaire est un obstacle majeur pour réaliser un swing fluide : “You don’t play golf to relax, you relax to play golf”. Il faut remarquer où sont vos tensions musculaires et faire le distinguo entre les tensions nécessaires pour jouer et celles qu’ils ne le sont pas. Ensuite on peut travailler pour les réduire.
Il faut aussi écouter son intuition….
Intuitivement on reconnait la difficulté, par conséquent si lors de la préparation d’un coup, on ne le sent pas, il faut changer de plan. Ainsi, vous serez moins tendu et plus relax donc en capacité de produire un meilleur swing. Il faut faire confiance à son intuition. Reconnaitre son anxiété, comme par exemple quand le groupe de derrière presse. Il vaut toujours mieux prendre son temps sur un putt plutôt que de se précipiter et de rater.
Soyez calme!!
Rappelez-vous, il faut respirer…
Sentez-vous respirer, sentez la respiration descendre le fond de votre gorge. Lors des respirations suivantes, vous avez l’impression que votre souffle pénètre dans votre dos, le remplissant d’un côté à l’autre, puis jusqu’à votre coccyx.
Vous pouvez imaginer que votre dos est comme un coussin de camping mince et gonflable, rempli de souffle à une épaisseur uniforme sur tout votre dos. Ce genre de sensation est excellente pour votre stance : votre dos, vos bras… seront plus relâchés.
Lors de votre routine, une fois que vous avez déterminer la cible, la trajectoire,… prenez une réelle respiration, lorsque l’expiration est terminée, commencez à approcher la balle.
Être dans le présent
Il faut cultiver et renforcer la prise de conscience, autrement dit être dans le présent. En effet, le manque de conscience lors de la préparation d’un coup de golf, conduit irrémédiablement à avoir des images du passé et du futur qui nuisent lors de l’exécution du swing. Nous passons trop de temps “endormi” lors des moments présents. La meilleure façon de s’exercer à être présent lors d’une partie de golf (par exemple lorsque le groupe de devant est lent). C’est d’apprendre à compter ses respirations : d’abord les inspirations et les expirations (de 1 à 18), puis seulement les expirations (ou les inspirations), puis en partant de 18…Ou lorsque vous marchez entre vos coups, sentez votre corps et vos respirations.
Rester dans le présent, ne veut pas dire “vider” son esprit. Développer cette conscience, c’est d’apprendre à comprendre la nature de son esprit et de ses pensées. Quand vos pensées arrivent, laissez-les venir et partir du mieux que vous pouvez. Soyez un observateur plutôt que de s’identifier et de s’impliquer dans les pensées. Quand vous réalisez que vous êtes attrapés dans vos pensées et que vous commencez à faire des associations avec le passé et le futur, revenez tranquillement dans le présent en vous focalisant par exemple sur votre respiration, ou sur le paysage.
ACTION
Il faut se rappeler, prenez soin du processus et les résultats prendront soin d’eux-mêmes…
Comment aller du practice au tee du trou n°1…
Le meilleur état d’esprit pour être dans l’action est d’être confiant, concentrez sur le moment présent. Prenez soin du process et les résultats prendront soin d’eux. Pour développer sa confiance, travaillez plutôt sur son swing après une partie!
Il faut rester dans le tempo. Il est différent pour tout le monde, donc vous seul savez ce qui vous semble le mieux. Lorsque le corps et l’esprit sont synchronisés pour un swing de golf, ils sont unifiés dans leur objectif, leur présence et leur concentration. Par conséquent, la seule façon de synchroniser notre corps et notre esprit est que notre esprit soit dans le présent. La plupart d’entre nous ont été dans la situation d’être le dernier à faire un trou, regardant en arrière et voyant le quatuor derrière vous debout dans le fairway, attendant. Si vous avez raté votre putt, il y a de fortes chances que ce soit parce que votre corps était sur le green mais que votre esprit était de retour dans le fairway avec le groupe derrière vous. Au lieu de se soucier de savoir si vous rentrez le putt, concentrez-vous sur le choix d’une ligne, la confiance en ses sensations, le maintien du visage droit sur la ligne et la réalisation d’un bon coup.
Ne laissez pas vos pensées vous envahir
Lorsque nous pensons trop à notre swing, le résultat est une catastrophe.
Il ne faut pas penser à la technique pendant le swing. Si l’on veut incorporer une nouveauté (que l’on a bien sur pratiquée) dans son swing, il faut la programmer : se concentrer dessus avant la réalisation, fermé ses yeux et réaliser un swing d’essai, arrêter d’y penser et exécuter le swing.
Un des nombreux paradoxes du golf est savoir laisser et lâcher le contrôle pour mieux contrôler les choses. Bref, il faut lâcher prise, ne pas essayer de tout contrôler pour avoir des résultats.
Nous produisons nos peurs !! La peur nous « gèle » et par conséquent nous sommes incapables de tourner correctement par exemple. Avant d’exécuter un coup, il faut apprendre à la reconnaître et la mettre en perspective pour annihiler son effet :prenez le temps de respirer d’éliminer les tensions dans votre corps, enlever toutes les images négatives de votre esprit pour les remplacer par des images positives.
Il est plutôt conseillé d’avoir une image claire et précise de là où l’on veut envoyer la balle et faire confiance à son corps (et pas l’inverse), bien sûr en étant entrainé !!
La confiance est l’une des choses les plus importante au golf
Pensez que l’on peut supprimer la peur et les doutes est une erreur. Plus on essaye de les supprimer plus elles reviendront fortement. Il faut accepter ces pensées et les observer, les laisser venir et s’en aller. Sans jugement.
Il faut être attentif et intéressé par le process de sa routine et notre coup sera plus relâché. Alors que si vous focalisez sur votre crainte et vos inquiétudes, vous serez désynchronisé… et le coup sera raté.
Comment faire plus de putt
Sur le putting, la meilleure façon d’en mettre le plus est d’être complètement impliqué dans le processus sans se préoccuper du résultat, le corps et l’esprit sont alors synchronisés. Les résultats seront meilleurs. Si vous faite rouler la balle sur la ligne choisit, au rythme voulue en ayant la sensation d’avoir fait le bon putt alors vous avez fait un bon putt. Cela va augmenter votre confiance au putting !!!
La meilleure préparation pour le putting est d’avoir une image la plus précise possible du putt à réaliser. Pour déterminer la vitesse d’un putt, il faut avoir une approche par les risques et commencer la lecture du green bien avant d’arriver sur la balle. En essayant, par exemple, de déterminer le point le plus haut et le plus bas… Ce qui peut aussi aider pour déterminer la vitesse d’un putt est d’avoir une image du putt qui rentre dans le trou. C’est aussi pas mal de faire la lecture en partant du trou.
Exécuter de meilleur coup de golf
Il faut être dans le présent. Il faut donc se concentrer sur le coup. Si vous ajoutez a votre esprit une situation comme : il faut absolument que je rentre le putt pour avoir un bon score. Votre esprit va quitter le présent… De la même manière, si vous pensez que vous avez partie gagnée (en match play), l’image que vous donnez à votre corp est que vous avez terminé.
Lorsque vous avez une approche vers le green, il faut choisir le club qu’il vous fera arriver à l’arrière du green et bien souvent vous ne serez pas loin du milieu…
Sur les Par 4 et Par 5, penser à chacun des coups comme des « Layup ». Peu importe le club que vous utilisez, au lieu d’essayer de tirer le plus loin, visez une zone sur le fairway qui correspond bien à votre club. Ça réduit la tendance à swinger trop fort. Toujours se souvenir, pour rester dans le présent, « Take care of the process and the results will take care of themselves »
REPONSES AUX RESULTATS
L’idéal est de renforcer son mental après un bon coup avec des sentiments positifs et des encouragements. Et avoir un minimum de stress après un mauvais coup, en maintenant un sens de l’humour et en s’abstenant de se flageller.
La routine « post shot »
La routine “post shot”: c’est de se dire un « Yes », « Super »,… après un bon coup ou une autre expression (positive). Cela renforce l’expérience. On peut aussi rester en position pour admirer le vol de la balle jusqu’à ce qu’elle se stop.
Lors d’un mauvais coup, au lieu de s’énerver, il est recommandé de dire « Hmmm. Intéressant » ou « Beau vol de la balle, mais 10 mètres à droite… » (à l’image de Tyrrell Hatton). En effet, il est important d’effacer la réponse émotionnelle (d’un mauvais coup) le plus rapidement possible.
Comment changer ses mauvaises habitudes sur le parcours
Comment changer ses mauvaises habitudes sur le parcours ? D’abord en avoir conscience sans se juger (sans jugement). Ensuite, de façon plus pratique, les noter sur un carnet et les compter à chaque partie. Par magie, le nombre total devrait diminuer dramatiquement après plusieurs parties. Il peut s’agir de : penser au futur (ex: au résultat final), penser au passé (ex: à la sortie de bunker ratée du dernier trou), laissez les putts courts, se parler négativement…
Pensez à virer votre caddie…
Beaucoup de gens se parlent à eux-mêmes sur le parcours. La façon dont ils se parlent à eux même est une réflexion de comment ils se sentent. Ce que l’on se dit à soit même a un impact fort sur notre jeux. C’est par ce que nous ne sommes pas seulement en train de le dire mais aussi par ce que nous écoutons. C’est comme si nous avions un engagé un mauvais caddie sur 18 trous…
La double peine ne sert à rien. Ça prend du temps de corriger cette mauvaise habitude. La première étape est d’en prendre conscience, remarquant notre réaction après chaque coup, la surprise risque d’être de taille… A la place trouver quelque chose de positif après chaque coup, après chaque partie, pour remplacer cette habitude de se plaindre de critiquer…
Le point d’après, l’étape supplémentaire est d’abandonner les erreurs et s’attarder sur les succès. Prenez le temps d’apprécier un bon coup. Après une partie, pensez à prendre le temps de noter les bonnes décisions et les bons coups.
Attention à votre posture !!
Notre mental affect notre posture. Reconnaitre cet effet, peut nous aider à comprendre l’importance de maintenir une attitude positive. Il n’y a pas seulement notre esprit qui affecte notre corps mais aussi notre corps qui envoie des messages à notre esprit. Lorsque vous marchez entre deux coups qu’ils soient bons ou mauvais, maintenez une posture droite, les épaules en arrières, en prenant des inspirations complètes.
Lorsque quelque chose nous ennuie nous avons tendance à ruminer… Il est important de laisser les mésaventures de côté rapidement. Quand le trou est fait, mettez le score sur la carte et passez à autre chose. Il n’y a plus rien que l’on puisse faire.
Rappelez-vous : « Les choses viennent et repartent ». Si nous sur réagissons lors d’un mauvais coup nous souffrons. Il ferait plus de sens d’accepter le pourcentage de coup raté qui correspond à notre handicap.
Au golf, on est tous victime de notre impatience. Il n’y a pas de miracle pour répéter les bonnes habitudes. Il faut s’entrainer avec des objectifs. Si vous vous entrainez sur quelque chose de particulier, il faut avoir la patience de sentir cette confiance qui nous permet de le réaliser sur le parcours.
Partie 3: un jeu d’honneur
Respect !!
“I never prayed that I would make a putt. I prayed that I would react well if I missed”
Chi Chi Rodriguez – Zen Golf
Quatre principes sont particulièrement importants au golf :
La vertu : il faut s’engager mutuellement dans le monde et donc dans le golf, en joignant le corps, l’esprit et le cœur dans la vivacité du moment. C’est l’unique façon pour découvrir la confiance inconditionnelle
La discipline : au golf nous établissons une relation avec le jeu et nos interactions avec les autres. Lorsque la frustration survient, elle devient la base de travail pour développer la discipline. En appliquant la générosité, l’éthique, la patience, l’effort et la perspicacité nous pouvons transcender la petitesse et l’irritation. Par conséquent, la discipline est l’antidote à la négativité qui peut survenir en jouant au golf et le moyen de cultiver une attitude confiante et élevée.
Humour : l’humour est l’absence d’auto-importance…
Amitié : par la vertu, la discipline et l’humour, la simplicité du jeu devient le tremplin pour croire en soi et ouvrir son cœur aux autres!!
Doux, curieux et intrépide
La douceur signifie la gentillesse envers nous-mêmes et la considération des autres. Nous pouvons prendre plaisir à nous conduire en hommes et en femmes gentils dans le golf et dans la vie.
Être intrépide signifie être plus curieux que peureux, avoir confiance en notre bonté fondamentale et manifester une confiance inconditionnelle dans chaque situation que nous rencontrons.
Conclusion
Si vous êtes arrivés jusque là bravo!! Vous avez donc l’envie de comprendre et d’améliorer votre mental.
Nous vous conseillons de vous plonger dans la lecture de ce livre. Il existe une version française. Ca vous donnera des éléments très pratiques pour ameliorer votre attitude au golf et donc vos parties.
Certaines de ces pratiques, attitudes et comportement peuvent être appliquer au delà du golf. Les golfeurs le savent bien, le golf est une excellente école de la vie.
Enfin, ceci n’était que le premier épisode. Nous en avons encore en préparation. A très bientôt.
L’US Open 2018 s’est déroulé du 11 au 17 juillet au Schinnecock Hills Golf Club. dans la banlieue de New-York. Pour ce deuxième Majeur de la saison, toutes les attentes étaient permises. Mais la surprise a été de taille puisque vainqueur de l’édition 2017, Brooks Koepka, s’est a nouveau imposé. Un exploit de taille, déjà réalisé il y a maintenant une trentaine d’année par un certain Curtis Strange.
Mais quant est-il des autres « candidats » ? Est-ce que Tiger Woods a été à la hauteur de ses bons résultats lors de ses dernières sorties ? Est-ce que Dustin « Groovy » Jonhson était prêt a montrer que son retour sur la plus haute marche n’était pas du à un hasard ? Est ce que Rory Mcllroy et les européens ont réussi une performance ? Est ce que les « Young Guns » américains ont pris le contrôle ? Et les deux seuls « frenchies », qu’ont-ils fait ?
Quand Brooks Koepka calme tout le monde !!
Le petit Brooks au départ…
On avait perdu le garçon depuis sa blessure au poignet de début de saison, il en avait même raté le Masters. Il est revenu doucement pour faire un très bon résultat au Texas au Fort Worth Invitational en terminant deuxième derrière le « british », Justin Rose. Au vu de ce résultat, on savait qu’il était en grande forme. En effet, le parcours de Fort Worth est particulièrement exigeant (un peu comme le National…).
Après on connait les qualités du garçon, une puissance d’extra terrestre qui lui permet d’envoyer des coups à des distances incroyables (mais droits) et surtout un caractère à toutes épreuves. Sans doute, une confiance à la Floridienne !!
Il n’en fallait pas plus pour que le Brooks après un premier tour difficile plante un 66 lors du deuxième tour :
Avec un tel jeu de fer et un putting à toute épreuve, il ne pouvait plus rien lui arriver… Sauf un troisième tour cauchemardesque en 78, à cause d’un vent plus que capricieux et des drapeaux positionnés (par l’USGA) de façon très limites. Mais on va pas revenir sur ce débat, puisque l’idée même de l’USGA, c’est que personne ou presque ne batte le parcours lors de la semaine de l’US Open.
Le dernier tour a été une démonstration de Brooks Koepka et une victoire sur son pote DJ (Dustin « Groovy » Johnson) qui n’a pas réussit à rentrer les putts importants.
Au delà de ses qualités de frappeurs, l’américain a montré une qualité de petit jeu exceptionnel. Il s’est sortie de situations plus que compliquées en réalisant des approches ou des sorties de « rough » hors normes. Pour enfoncer le clou, il a rentré un nombre de putt très important… Bref, dès la mi parcours, on a sentie que les jeux étaient fait et que Brooks Koepka avait prie l’ascendant sur son pote DJ, sur les éventuels autres prétendant (ex: Tony Finau, Daniel Berger) et sur le parcours. Résultat un nouvel US Open mais avec le style et la classe :
Le garçon a donc fait mentir ses derniers détracteurs qui ne voyaient qu’en lui un « bourrin » uniquement capable d’envoyer des missiles avec son Drive… Il a clairement envoyé un message et risque de gagner d’autres « Majeurs » dans les prochaines années. Mais surtout, il va être l’une des pièces mairesses de l’équipe américaine de Ryder-Cup. Il risque de ne faire qu’une bouché du parcours du Golf National…
En effet, il connait très bien le golf européen puisqu’il n’a pas hésité à se former sur le Challenge Tour puis l’European Tour pour finir sur le PGA Tour. Il a bien évidement aussi fait pas mal de musculation et augmenter son volume musculaire depuis ses jeunes années européennes (regarde la « diff » au niveau de bras du garçon…) :
Le petit Brooks lorsqu’il jouait en Europe….
Malgré les critiques incessantes sur les golfeurs qui font de la musculation, les gens commencent à comprendre qu’ils font ça pour être plus performants sur les parcours de plus en plus difficiles et exigeant physiquement (ex: distances plus importantes, « rough » très épais). Mais surtout, ça ne leur enlève pas leur feeling autour des greens, la preuve en est, Brook Koepka et ses approches magiques ou ses putts de fous. Donc, il est possible d’avoir un physique de troisième ligne et de jouer plus que correctement au golf !!
Tiger Woods n’a pas fait le poids…
Tiger in the dark zone !!
Le parcours a clairement gagné dans cette confrontation et dès le premier trou du premier tour, le Tigre était en difficulté. Il ressort du trou n°1 avec un TRIPLE BOGEY !! Suivi d’un DOUBLE… Bref, il ne reviendra jamais dans la course et finira assez éloigné du CUT avec un +10.
Un US Open 2018 a oublié pour le Tigre sauf peut être au niveau de l’ambiance et l’accueil du public.
Pourtant, les statistiques des deux tours ne sont pas mauvaises sauf pour les greens en régulations :
71% de fairway touchés (la moyenne du champs de joueurs est à 70%) ;
44% de greens en régulation (contre 53% pour le champs de joueurs );
308 yards ( xx mètre) de distance au driving (contre 298 pour le champs de joueurs);
nombre de putts 1.61 (contre 1,75)
Bref un résultat très loin des attentes au vu des dernières sorties du Tigre….
Rory Mcllroy sombre à Schinnecock !!
Le naufrage….
Le nord irlandais n’a pas été l’ombre d’une menace pour ce parcours. Malgré une campagne de communication très bien orchestrée, le résultat est catastrophique. Même s’il a expliqué avoir un plan de jeu très bien défini (i.e. plutôt conservateur). Il ne passe pas le CUT. Quel aurait été le résultat s’il avait attaqué ? On ne sera jamais. Mais il termine avec un +10 !!
On peut seulement se demander si Rory Mcllroy s’est bien remis de son échec au Masters. Et on reviendra pas sur le fait qu’il ne semble toujours pas vouloir changer de caddie…
Bref, un naufrage !!
Tommy Fleetwood, le flamboyant 63 !!
La deception du Tommy sur le 18 lors du dernier tour !
Il avait annoncé la couleur avec un 66 planté lors du deuxième tour. Il était ainsi revenu dans le TOP 10. Bien évidement, il a subit comme les autres le troisième tour mais restait à porté des leaders à la veille du dernier tour.
Le dimanche a été brillant, des coups superbes et des « ficelles » rentrées dans tous les sens. Le résultat, il lui restait en arrivant au 18 à faire un « birdie » pour revenir à +1 et pousser éventuellement l’américain Brooks Koepka en « playoff ».
Grace à un coup d’approche impressionnant au 18, un « draw » de 180 mètres, planté à moins de trois mètres du drapeau les espoirs étaient permis. Malheureusement, l’anglais ne rentrera pas le dernier « putt » synonyme de prolongation :
Il restera à Tommy Fleetwood une impressionnante ovation du public sur le 18 pour ce superbe tour. C’est sur, ce garçon va gagner un majeur, la seul incertitude est quand…
Bravo Monsieur Fleetwood, voila un vrai plus pour l’équipe européenne !!
Dustin « Groovy » Johnson craque dans le dernier tour…
L’outil de malheur de Dustin, le putteur !
Il avait impressionné et rassuré le public avec ses deux premiers tours sous le par. Il était d’ailleurs le seul à avoir réalisé cette performance. Annoncé donc comme le grand favori pour le « moving day »… On connait la suite, du vent, des drapeaux placés dans des endroits très limites avec pour résultat, la majorité des joueurs qui exploseront en vol. Donc, malgré un troisième tour, comme les autres, mauvais. Il avait toutes ses chances de pouvoir s’imposer le dimanche en partageant les premières places et en partant avec son pote, Brooks Koepka.
Mais, il n’a pas fait illusion bien longtemps en ratant les putts qu’il fallait rentrer et en ayant des coups d’approche moyens… La messe était dite au trou n°16 (par 5) où il a un troisième coup facile pour faire birdie et essayer de troubler Brooks Koepka… Malheureusement, son coup est trop court de quelque mètre et ressort du green, il ne fera que par et abandonnera toutes chances de s’imposer…
Cependant, il faut constater que le nouveau numéro 1 mondial est à nouveau présent avec un podium l’US Open 2018 et une victoire juste avant.
Bravo Dustin « Groovy » Johnson ! Et maintenant, il faut retourner au putting green…
Les « young guns » américains !!
Faut pas chauffer le Patrick … surtout le dimanche !!
On attendait, Jordan Spieth, Justin Thomas, Rickie Fowler… mais c’est le texan Patrick Reed qui a sonner la charge !! Et de quelle manière, 5 birdies sur le 7 premiers trous… De quoi donner des sueurs froides aux floridiens Koepka et Jonhson !! En fait plus c’est difficile, plus Patrick Reed est bon, l’adversité il adore ça !!
Capt’ain America a impressionné par son niveau de jeu lors du dernier tour avec des drive monstrueux, des long fers énormes, le wedging comme d’habitude… et un putting de fou. Merci Capt’ain America pour ce spectacle !!
Pour les autres, ont a donc frôlé la grosse « marade ». En effet, Jordan Spieth n’a pas passé le CUT à cause d’une approche-putt très mal négocié au 18 lors du deuxième tour. Et son pote, Justin Thomas, a livré une semaine bien fade puisqu’il termine à la 25ème place. Enfin, Rickie Fowler à fait le « yoyo » avec sa carte de score; 73 – 69 – 84 – 65. Les chiffres parlent d’eux même.
Mais c’est sans compté sur l’immense réservoir du golf américain. En effet, les deux « petits » nouveaux ,Tony Finau et Daniel Berger (le fils du Tennis Man et qui envoie la balle a des kilomètres…), ont réalisé un troisième tour de qualité (66) qui leur a donné la possibilité de se mêler à la bataille du dimanche. Malheureusement, ils n’ont pas fait vraiment illusion face au monstre floridien.
Enfin, on ne va pas reparler du Phil Mickelson Gate… et qui n’a pas été disqualifié à cause d’une mystérieuse raison. Par conséquent, il a pu jouer le dimanche avec le petit Rickie :
Si t’es pas disqualifié le samedi.. tu peux jouer le dimanche !!
Les autres européens.
Au delà, de la performance de classe mondiale de Tommy Fleetwood, d’autres européens se sont distingués. Ce qui est de bonne augure pour la prochaine Ryder Cup étant donné la force actuelle de l’armée américaine.
La première surprise est venue de Mister Ryder Cup, Ian Poulter, qui a occupé la premier place de l’US Open jusqu’au n°8 du deuxième tour… Où là, une horrible sortie de bunker lui a coûté un triple « bogey » et il ne s’en est jamais remis. Il terminera à la 25ème place de cet US Open si brillamment commencé. Mais l’homme est en forme !!
En parlant de Ryder Cup, la paire Justin Rose-Henrik Stenson a de nouveau terminé dans le TOP 10 d’un Majeur. C’est d’abord le britannique qui a perdu son fantastique putting des deux premiers tours au plus mauvais moment et ensuite le suédois n’a pas non plus été en réussite dans ce secteur de jeux lors du dernier tour.
Le putting je te dis, le putting !!!
Mais l’autre bonne surprise, vient encore d’un britannique, Tyrrell Hatton, qui termine à la 6ème place !! Sans s’énerver, il est en train de s’installer progressivement mais surement dans le « gratin » des joueurs européens !!
Et les frenchies…
Commençons par le sujet qui fâche, Alexander Levy !!
Il était qualifié directement, grâce à son classement. On espérait donc une performance à la hauteur de ses espoirs de selection en équipe européenne de Ryder Cup… En effet, il a démontré sa capacité à être performant sur le circuit européen (5 victoires déjà) mais il fallait absolument qu’il arrive à « performer » au niveau supérieur, c’est à dire dans les événements du type Majeur !!
Est-ce que l’enjeu était trop important ? Est ce qu’il n’était pas bien physiquement ? Le résultat n’est clairement pas à la hauteur, CUT manqué et de beaucoup puisqu’il termine à +17 (le CUT était à +8). Ce résultat arrive au plus mauvais moment. C’est maintenant le « money time » pour la sélection. Il y aura sans doute d’autre moment mais çà risque d’être difficile après cette déception et celle du PLAYERS.
La bonne surprise vient du bordelais Mathieu Pavon (le fils du footballeur) qui termine 25ème !! Après s’être qualifié en Angleterre, il a réussit l’exploit d’être le seul français a passer le CUT et finit dans les 30 premiers. C’est simplement extraordinaire. Au delà, de son niveau de jeu que l’on connait et qu’il est capable d’élever pour jouer les troubles fêtes sur le Tour Européen. C’est l’interaction qu’il a eu avec le public de cet US Open 2018. Il semblait enjouer de jouer devant un tel publique. Bravo Monsieur Pavon !!
Un petit cadeau pour finir : les meilleurs coups de l’US Open 2018 !
Webb Simpson remporte, avec une avance confortable, The Players !
C’est la grand messe du PGA Tour voir le cinquième Majeur pour certain. En effet, The Players (TPC Saw Grass – Floride) par sa dotation globale de plus de 10 millions de dollars et son nombre de spectateurs (plus de 200 000 sur la semaine) est un tournoi « majeur » pour de nombreux américains. Enfin, le champs de joueur est particulièrement impressionnant puisque pratiquement tous les 50 meilleurs joueurs mondiaux étaient là.
Cette édition était très attendue puisque le Tigre y faisait son grand retour après un Wells Fargo assez décevant. Par ailleurs, nous autre gaulois avions le regard tourné vers notre seul représentant, Alexander Levy. En effet, celui-ci ayant intégré le TOP 50 mondial à l’issu de sa dernière victoire sur l’European Tour et intégrait donc directement le champs des participants.
La victoire sans appel de Webb Simpson.
Un petit rappel sur le Webb… Quatre victoires sur le PGA Tour et un Majeur, l’US Open en 2012 !!
Mais surtout, ce qui caractérise ce joueur au Swing si atypique est qu’il faisait partie de cette « secte » des utilisateurs des « Belly Putter » (i.e. long putter que l’on pouvait encrer sur le plexus solaire…). Malheureusement pour cette « secte », ils ont été interdit en 2016. Le résultat ne s’est pas fait attendre pour Webb Simpson, un sortie du TOP 50 mondial… Et puis, plus rien, l’ancien brillant joueur n’est plus… En 2016, il termine à la 174ème place au putting…
Heureusement, à force de travail et d’une remise en question grâce à son caddie, Sam Tesori, il se lance dans la reconstruction de son putting. Ensuite, en 2017, les résultats vont s’enchaîner avec 10 TOP 10, jusqu’à la victoire au Players :
Drive for show and putt for dough !!
Webb Simpson n’est pas le joueur le plus long. En effet, sa longueur moyenne lors du Players est 280 yards (soit 256 mètres) ce qui le situe derrière (de 13 yards, soit 11 mètres) la moyenne des joueurs du champs. Mais là ou il calme tous le monde c’est sur sa précision avec un taux de 82,14% de fairways touchés sur la semaine. Eh oui, 82,14% de fairways touchés, tu as bien lu !! Et après, bien évidement, Web Simpson a eu un putting de fou, puisqu’il était le premier dans ce secteur lors du Players.
Alors, bravo Webb Simpson !! Voila un américain que l’on devrait voir fin septembre à Paris et qui sera redoutable.
L’echec d’Alexander Levy
Pendant ce temps là, la France que dis-je, les abonnées de Golf+, scrutaient leur écrans pour voir d’éventuelles images des premiers tours d’Alexander Levy. Malheureusement, aucune image et un CUT râté. On ne sait pas qui remercier pour le manque d’image Golf+ ou les américains…
On imagine assez bien la déception du Français, qui misait sur une performance dans ce type de tournoi pour augmenter ses chances de sélection à la Ryder Cup. Il n’en à rien été, le Marseillais n’a pas réussit à mettre la balle régulièrement sur le fairway (40% de fairway touchés), il n’y a donc pas eu de week-end en Floride. En fait, si, mais sur le practice !!
Nous l’avion déjà évoqué, Alexander Levy est la meilleur chance française pour la Ryder Cup, après le forfait de Victor Dubuisson, mais il n’arrive toujours pas à performer sur le sol américain…
Le retour du Tigre
Le retour de notre petit chat rouge !!
Il était bien évidement attendu, le double vainqueur du Players. Mais ses deux premiers tours ont été poussif et il a passé le CUT de justesse.
Il ne fallait pas énerver le TIGRE, le lendemain il éclatait son record sur un tournoi du PGA Tour en signant un 65 :
Ce qui le remettait dans le « mix » comme disent les américains, c’est à dire dans le haut du « leaderboard ». Et le lendemain, il réalisait une charge comme il en a le secret pour essayer de prendre seul la deuxième place…puisque Webb Simpson était à moins 19… Cette charge était parfaite jusqu’au 17 (première fois que Tiger met la balle dans l’eau sur ce trou) :
Il finira finalement 11 ème, ce qui est une réussite après les deux premiers tours du Players très moyens. Le Tigre a envoyé un message à tous le monde, il est de retour pour se mêler à la gagne.
Le bidon de la semaine…
Il est européen et pas français, il s’agit de Rory Mcllroy. Il n’a pas du se remettre complètement de sa défaite au Masters et n’a pas passé le CUT au Players. Son driving manquait clairement de précision et il est toujours accompagné du même caddie…
Le nouveau Suedois à la mode…
Un jeune suédois s’impose en Sicile et remporte le Rocco Forte Sicilian Open…
devant le français Mike Lorenzo-Vera en « playoff ». Il aura fallut un unique trou de « playoff » pour que le jeune suédois s’impose :
Les français
Belle semaine pour deux de nos frenchies :
Mike Lorenzo-Vera termine 2 ème;
Julien Guerrier termine 6 ème.
Nos deux bleus ont animé la semaine. D’abord Julien Guerrier a occupé les premières places du « leader board » puis Mike Lorenzo-Vera a prit, seul, la tête du tournoi le samedi soir.
Mikey !!
Juju !
Malheureusement, la victoire nétait pas au bout : « J’ai eu ma chance mais Joakim a tout simplement été meilleur que moi. Je ne me suis sans doute pas mis assez près des drapeaux, c’était donc compliqué de scorer bas. À moi de travailler encore plus, pour être capable de finir le job. »déclarait Mike Lorenzo-Vera (source European Tour).
En ce qui concerne, Julien Guerrier, il empoche 35 000 euros et signe aussi son 3 ème top 10 cette saison. Après sa 3eme place à Oman et son joli 9ème rang en Espagne le mois dernier, Guerrier intègre dès aujourd’hui le top 50 européen (il passe 49e, deux rangs derrière MLV) !!!
Bravo les gars !!
Le bidon de la semaine
Il est aussi français, Julien Quesne, qui termine à +11 et ne passe donc pas le CUT….