Bryson Dechambeau, le pacificateur !

Bryson Dechambeau exultant après sa victoire à l’US Open 2024 (source PGA Championship 2024)

Il avait tout pour être agaçant… Il s’est fait connaitre des Français, en perdant chez les amateurs, en finale de la Georgia Cup (finale amateur entre le vainqueur de l’US Open et The Open), face à notre Romain Langasque national. Ensuite, son début de carrière sur le PGA Tour et sa casquette retro on fait le reste. Tu aimais ou tu détestais le Bryson. Mais, depuis son départ surprenant vers le LIV Tour et sa mue, à la fois dans sa communication et dans son jeu, le Bryson n’est plus le même. Ses dernières performances en Majeurs, auréolées par une victoire au dernier US Open semble montrer que le golf à besoin d’un « nouveau » Bryson Dechambeau.

US OPEN 2020

Bryson Dechambeau, US Open 2020 (source Rolex)

Sa carrière professionnelle sur le PGA Tour, débutée en avril 2016, ne tarde pas à décoller. En effet, entre 2017 et 2020, il gagne 6 fois sur le PGA Tour. Le Bryson, transformé musculairement (voir bodybuidlé pour certains) remporte son premier majeur, lors du 12Oième US Open (Winged Foot). Il suit une tactique simple : envoyer des énormes Drives, pour avoir un second coup beaucoup plus simple et donc des opportunités de birdies. Celles-ci, sont assez logiquement converties grâce à sa technique de putting (et son putter). Il finira par gagner avec 6 coups d’avance sur le second, un certain Matthew Wolff.

Bryson et Matthew en pleine lecture lors du dernier tour de l’US Open 2020 (source Rolex)

A partir de là, les golfeurs étaient partagés, par sa transformation physique, son jeu parfois lent (ex : lecture des putts), ses mimiques sur le parcours… Bref, les positions étaient tranchées. Ça ne s’est pas amélioré, avec ses déclarations en novembre 2020, sur le parcours de l’Augusta National (i.e. c’est un par 67, sic).

Malgré cela, le Bryson continue son bonhomme de chemin et remporte en 2021, le « Arnold Palmer Invitational« . Mais, le clivage ne va qu’augmenter à la suite du « cut » manqué à The Open, lorsqu’il déclare que son matériel, en l’occurrence son Driver est merdique… Bryson s’excusera quelque jours après.

« That’s what I said a couple of days ago; if I can hit it down the middle of the fairway, that’s great, but with the driver right now, the driver sucks. »

Bryson Dechambeau, The Open 2020

La réponse du Manager de Cobra, son équipementier de l’époque:

« It’s just really, really painful when he says something that stupid. He has never really been happy, ever. Like, it’s very rare when he’s happy »

Ben Schomin, 2020

Bref, les dés sont jetés, tu aimes ou tu détestes Bryson Dechambeau. En fait pas tout à fait, puisque le Bryson surprend tout le monde début 2022 en s’engageant pour le Tour concurrent : le LIV Tour.

2022, l’année noire

Bien évidemment, pour nous petit « frenchies », ce mouvement s’apparente plus à un transfert bien réussit en termes financiers qu’autre chose. Ce n’est pas tout à fait la même chose aux USA, les gracieux sponsors (ex : Rocket Mortgage) coupent les contrats, et les associations des victimes du 11 septembre (911familiesunited.org) envoie une lettre bien sentie aux représentant du Bryson. Ambiance !!!

L’année 2022, s’achève pour Bryson par un décès particulièrement douloureux. Le 5 novembre, il annonce sur les réseaux sociaux, le décès de son père.

2024, la renaissance

Le « nouveau » Bryson, célébrant sa victoire à l’US Open (2024) avec les fans (source PGA Championship 2024)

C’est sans doute, après le Masters 2023 que la transformation a eu lieu. Le Bryson a perdu du poids et a reconnu que sa recherche de puissance avait été néfaste pour sa santé notamment en raison de son régime alimentaire. Pour autant, il n’a pas vraiment perdu en distance de Driving (même si la précision est moins bonne) et le reste de son jeu est revenu à ce qu’il faisait à sa grande époque, en 2018. Ça s’est d’ailleurs traduit, par plusieurs victoires sur le LIV Tour.

Le Bryson « nouveau » est donc arrivée en 2024 avec une grande confiance et une envie de bien faire dans les Majeurs. « Nouveau », parce que c’est la partie immergée de l’iceberg qui est apparue. Mais, Bryson n’a jamais cessé de partager sa passion golfique au travers des réseaux sociaux et notamment sur Youtube. Je vous invite à regarder ses vidéos, notamment sur ses entrainements, c’est assez nouveau qu’un athlète de ce niveau partage et explique sa manière de s’entrainer. Le Bryson, au travers de ses expériences de « Youtubeur », apprend rapidement à jouer et interagir avec une camera. Ca va être une de ses forces pour retourner la planète golfique.

Masters 2024

Bryson sur le 16 lors du premier tour du Masters 2024 (source : Thomas Lovelock/Augusta National)

Le Masters 2024, est la première pierre à l’édifice de la reconstruction. Son premier tour, est un 65 d’une grande maturité. A revoir, tellement ca parait simple ! Malgré cette performance, il n’oublie par ses précédentes déclarations sur Augusta.

« I have a level of respect for this golf course slightly different from a few years ago. Clearly, today was a great test of golf, and I was able to conquer a very difficult golf course today. On the ‘67’ comment, you know you mess up. I’m not a perfect person. Everybody messes up. You learn from your mistake, and that was definitely one.”

Bryson Dechambeau, Maters 2024

Ca ne suffira pas pour gagner le Masters 2024, notamment à cause d’un horrible double bogey, sur le 15, et de nombreux trois putts, lors du troisième tours. La raison, le Bryson à fait du Bryson « old school » en pensant qu’il pouvait faire un « hook » de plus de 150 mètres pour contourner les arbres… Il finira quand même ce troisième tour par un coup de fer rentré pour faire un birdie au 18 !!

PGA Championship 2024

La deuxième pierre à l’édifice, le PGA Championship, c’est même la véritable renaissance du Bryson. Le garçon, va dans la continuité de son Masters, produire trois premiers tours de golf de grande qualité. Il va même y ajouter des moments d’Entertainment en rentrant des chip-in aux meilleurs moments en gratifiant le public et bien sur les caméras de ses « fists-pump » énergiques.

Le Bryson, jouant un golf de haut niveau, en a profité pour continuer à se mettre le public dans la poche, avec bien sur des gros Drives. Mais surtout, un jeu de fer et un putting merveilleux. En cas d’erreur, il pouvait compter sur un petit jeu efficace voir enthousiasment pour le public.

Résultat, un Bryson, confiant mais humble se présente en conférence de presse à l’issue du troisième tour. Tout en expliquant très clairement, comment il s’est mit les fans dans la poche:

La conférence de Bryson à l’issue de son troisième tour.

Après un dernier tour de folie, le titre se jouera sur le green du 18, avec un dernier putt rentré par
Xander Schauffele pour faire birdie et garder un coup d’avance sur Bryson. Le tout, sous ses yeux, alors qu’il est resté au practice en cas de « play-off ».

Acceptant, sans doute difficilement la défaite, Bryson va féliciter immédiatement son adversaire
Xander Schauffele. Un « gentelman », je vous dis.

L’US Open 2024, l’aboutissement

Bryson lors du dernier tour de l’US Open 2024 (source US Open 2024)

Ses trois premiers tours (67,69, 67) lui donnent trois coups d’avance sur ses poursuivants : Rory, Patrick Cantlay et Mathieu Pavon.

Le golf produit par Bryson Dechambeau est dans la continuité de ses deux précédant majeurs : des Drives (en moyenne sur les 4 tours) de 308 mètres mais seulement 57% des fairways touchés, 65% des greens touchés en régulation….avec 17 birdies sur le tournoi.

On voit et on ressent que ce garçon est en pleine confiance et interagit de façon permanente avec le public.

Bryson en parfais stratège communique avec le public (source US Open 2024)

Malgré un dernier tour crispant, Dechambeau fait son premier trois putts du tournoi sur le 15 et Rory se « crash » tout seul. L’américain va gagner cet US Open 2024. Le Bryson n’aura plus qu’a faire le par sur le 18 avec une sortie de bunker de grande classe.

Arès une semaine de beau jeu, de fist-pump et de communication avec le public : Bryson Dechambeau remporte son deuxième US Open qu’il dédiera immédiatement à son père.

Le nouvel animateur du Golf

Pendant ses trois premiers majeurs, Bryson Dechambeau a retourné le public en communiquant avec lui, soit directement soit au travers des cameras qu’il sait parfaitement utiliser. Pendant, ces trois premiers majeurs, on a plus parlé de cette « guerre larvée » entre le PGA Tour et le LIV Tour, on a vu de très belles parties de golf et on a été enthousiasmé par cette énergie « Brysonnesque ».

Cette énergie du Bryson !!

Il est un magnifique exemple de pacificateur. En changeant sa communication, son jeu, il a emmené ce qui manque un peu au PGA Tour, de l’enthousiasme et un peu de folie. Il a mis tout le monde d’accord sur son niveau de golf et a enthousiasmé la planète golf par sur son attitude positive même lors de situations délicates (ex : défaite au PGA Championship). A contrario, aussi immense que soit Rory, il me semble pas qu’il soit resté, à l’issue de sa défaite à l’US Open, pour féliciter Bryson Dechambeau.

Est-ce que les différents entre le LIV Tour et le PGA Tour se régleront un jour ? Je ne sais pas mais je l’espère pour le golf, qu’on parle enfin de jeu. En tout cas, Bryson Dechambeau a participé, par son engagement total dans le jeu du golf, à pacifier le temps de trois majeurs ce sport que j’aime temps.

Je sais qu’il n’a pas passé le « cut » à The Open. Mais pour ceux qui ont suivi ce Majeur, Bryson avait clairement un superbe attitude et il n’a pas mis en cause son équipement…

Jon Rahm, la nouvelle merveille du golf européen ?!?

Jon Rahm, le put de la victoire.

Alors que Tiger Woods a fait son grand retour sur le PGA Tour, un espagnol, Jon Rahm (i.e Jon est le prénom Jean en basque) s’est s’imposé au CarrerBuilder Open.  Ce golfeur espagnol n’est plus vraiment un inconnu aux yeux du grand public; il s’est déjà imposé sur l’European Tour (2 victoires) et sur le PGA Tour (2 victoires aussi). Il a d’abord obtenu sa notoriété sur le circuit américain. Par conséquent, son parcours et son éclosion sont beaucoup moins connus des européens. Qui est-il vraiment ? Est-il un pur produit de la formation européenne ? Comment est-il arrivée aussi rapidement sur le devant de la scène ?

« BARRIKA » LE BERCEAU DU FUTUR ROI

Barrika, une petite ville située à une vingtaine de kilomètres au nord de Bilbao, est le berceau de cette grande promesse du golf espagnol voir européen au cours de la dernière décennie. Jon Rahm Rodriguez y est né le 10 novembre 1994, ses épaules ont suscité des attentes inhabituelles depuis qu’il a pris un club de golf à Neguri, sa deuxième maison.

Il s’est rapidement fait repéré dans les différentes équipes de jeunes. « Il ressemble de Seve » (i.e. Severiano Ballesteros), ont déclaré ses entraîneurs…

Sa famille (son frère Eriz et son père Edorta) a commencé à s’intéresser au golf avec la Ryder-Cup (1997) qui s’est déroulée à Valderrama. Ca pourrait donner des idées à la fédération française… Oui, c’est la réussite de la Ryder-Cup Francaise qui générera ou non des vocations, des envies, des rêves… chez les petits français et française !!

La famille Rahm a toujours aimé les sports, en particulier le football (comme une évidence) et l’athlétisme. Mais ils n’avaient jamais vraiment accroché avec le golf. Le père de Jon était même presque réticent à reconnaître ou à donner de l’importance aux talents golfiques du jeune prodige. Mais, un jour, alors que le grand-père accompagnait les garçons à un tournoi d’un Championnat d’Espagne de cadets, il du se fendre d’un appel au Papa pour lui dire « Hey, Jon va battre tout le monde », a-t-il prévenu. Annonciation du génie golfique !

John se dirigera alors vers Madrid pour parfaire son apprentissage du golf, dont il dit être tombé amoureux à 13 ans, pour ensuite s’envoler vers l’université de l’Arizona…

LA NAISSANCE DU CHAMPION

L’état de l’Arizona et sa très côté équipe de golf des Sun Devils, vont assez vite comprendre de quel bois se chauffe le jeune basque… Pour avoir une idée où est tombé le garçon, il faut savoir que l’équipe des Sun Devils a la plus longue tradition dans l’histoire du golf universitaire américain, où presque toutes les grandes figures de ce sport se sont formées au cours des dernières décennies. Un monde ultra compétitif, où le basque a su s’adapter à la perfection grâce à sa « tronche », son swing efficace et sa corpulence, qui peut intimider sur les départs…

Tim Mickelson (le frère de qui tu sais) est à la tête de cette équipe depuis maintenant plusieurs année. Et Phil (le frère de Tim, donc) est l’idole de Jon…

Rapidement, les performance du basque vont attirer les regards du monde entier. En effet, il va gagner 11 tournois universitaires, ce qui est le deuxième record universitaire après Phil Mickelson (16 victoires) !!

Il s’est très rapidement frotté au monde professionnel en participant au WManagement Open à Phoenix en 2015 dans lequel il a terminé 5ème. A seulement 3 coups du vainqueur (un certain Brooks Koepka). Le premier avril 2015, Jon Rahm, devient le 28ème joueur à devenir n°1 mondial amateur (World Golf Ranking Amateur). Au total, il restera 60 semaines sur ce trône (avec des interruptions de quelque semaines) et cela reste le record de longévité dans le monde amateur. Enfin, en 2015, il atteindra les quarts de final de l’US Open amateur.

Par ailleurs, il est le seul joueur amateur a avoir remporté autant de distinctions aussi prestigieuses que :

  • Mark H McCormack Medal en 2015 décerné par The Royal And Ancient Golf Club de St Andrews au meilleur joueur amateur après le dernier tournoi de l’année. C’est le seul joueur espagnol a avoir obtenu ce prix qui donne une qualification directe au British Open et à l’US Open ;
  • Ben Hogan Award, remporté en 2015 et 2016 qui récompense le meilleur joueur universitaire. C’est le seul joueur amateur à avoir remporté deux fois ce prix  :« To be the first guy to repeat makes it a magical night” (source thesundevils.com). “Just to know there has never been a two-time winner and for it to turn out to be someone like me, from a small town in Spain, to be the first one to do such a thing is definitely very important and very special ».
  • En 2016, c’est le seul amateur a passer le cut à l’US Open d’Oakmont Country Club. Il a terminé le tournoi en étant à 7 au dessus du par (76, 69, 72, 70) à la 23ème place : « It was a great feeling to just make the cut and top it off with shooting just 2-over for the weekend” a-t-il déclaré. “After six holes, I was really feeling it. I was hitting the ball great, but Oakmont — you can’t get too cocky, because it’s going to get you. I made a couple bogeys down the stretch. I would say the length played to my advantage because I was hitting the driver pretty good this week. I’m not used to playing those greens with this speed and this kind of undulation and this high of rough next to the green.”. 

LA CONFIRMATION

C’est juste après sa performance, en tant qu’amateur, à l’US Open (2016) que Jon Rahm est passé professionnel. Il va alors participé à son premier tournoi professionnel (sur le PGA Tour), le Quickens Loans National. Il va être leader de ce tournoi lors des deux premiers tours et finira à la troisième derrière le vainqueur  Bill Hurley III. Quelque temps après, il terminera deuxième du RBC Canadian Open ce qui lui permettra de d’obtenir sa carte sur le PGA Tour (i.e. le droit de jouer sur le circuit US).

Ensuite, c’est la confirmation médiatique au US lors de sa victoire au Farmer Insurance Open en réalisant un put de « OUF » sur le 18 :

Il passe alors de la 137ème place à la 46ème place au classement mondial. Ce qui lui ouvre les portes des tournois majeurs (The Masters, The Players Championship, US Open, The Open…).

Ensuite, il va dérouler et confirmer les attentes générés par ses excellents résultats, à la fois sur les tours américain et européen :

  • 2 Mars, Rahm joue son premier World Golf Championships (WGC) au WGC-Mexico Championship dans lequel il va finir à la 3ème place (67-70-67-68) (−12) à deux coups derrière le vainqueur  Dustin Johnson ;
  • Rahm jouera 3 semaines plus tard son second WGC, le WGC-Dell Technologies Match Play, dans lequel il retrouve Dustin Johnson dans le match final. Lors de cette finale, Rahm était 5-down après 8 trous, mais gagne les trous 9, 10, 13, 15, et 16 pour être seulement 1-down en arrivant au 18. Les deux joueurs font le par sur le dernier trou du match play et Dustin Johnson remporte le tournoi. Mais Rahm, à l’issue de ce tournoi, va atteindre la 14ème place du classement mondiale.
  • Pour son premier Masters, il terminera à a 27ème place pour ensuite terminé à la quatrième place dans le Wells Fargo Championship ….

La liste est encore longue (10ème à l’Open de France, victoire au Dubai Duty Free Irish Open avec 6 coups d’avance)… Bref, une saison 2017 hors norme, Rahm finira à l’issue de la saison régulière à la 6ème place du classement de la FedEx Race (qualification pour les playoff du circuit US). Il fera, dans les quatre épreuves de Playoff de la finale FedEx, uniquement des Top 10 !! Finalement, il terminera 5ème du classement final de la FedEx.

Sur le Tour Européen, au delà de ces deux victoires, il est nommé meilleur « Rookie » de l’année… Mais ce n’est pas sans faire grincer les dents de certains membres de l’European Tour. En effet, en dehors des majeurs et des WGC, Rahm a juste joué quatre tournois de la saison régulière du Tour Européen.

LE GARS

Le garçon a été initié au golf sur les terres européennes et a terminé son apprentissage aux USA. Par conséquent, il est logique que sa notoriété se soit d’abord développée aux USA et non en Europe. Au delà de cette éclosion rapide et de son talent certain, l’homme est plus qu’intéressant.

Il a montré qu’il savait gérer le succès et rester calme dans les moments de tension maximale, un aspect qu’il a reconnu avoir travaillé très précisément ces dernières années.

Après avoir fait le saut vers le professionnalisme, lors du Waste Management Phoenix Open 2015, il a montré une certaine sensibilité. Rahm a non seulement terminé à une spectaculaire cinquième place et avec un certain charisme (ce qu’adore le PGA Tour, c’est plus facile a « marketé »). En effet, il est venu au fameux 16 de Scottsdale (lors du WM à Phoenix en 2015) vêtu d’un maillot de l’équipe Arizona State avec le numéro 42, un hommage à Pat Tillman, son ancien coéquipier de l’université qui est mort en Afghanistan après avoir rejoint l’armée volontairement.

Jon Rahm sur le 16.

 

Jon Rahm sur le 16

 

Jon Rahm sur le 16

 

Sur le premier trou d’un tournoi de la PGA Tour ou de l’European Tour, vous entendrez toujours la même chose: « Jon Rham, de Barrika ». « C’est ce que je dis quand je vais au trou 1. Normalement, quand vous vous présentez, ils mentionnent la ville où vous vivez. Et je vis à Phoenix, en Arizona, mais je viens de Barrika. Ils ne savent pas où c’est, mais je viens de Barrika « , a proclamé le golfeur, âgé de 22 ans. «Dans la vie, tu n’oublieras jamais d’où tu viens», dit-il.

Jon Rham est un diamant du sport international. En raison de son succès, l’équipe basque, un organisme qui canalise l’aide du gouvernement basque au sport d’élite local, a signé un contrat d’image pour agir en tant qu ‘«ambassadeur» d’Euskadi dans le monde. Rham a fait don de l’argent, 9 000 euros, pour que l’équipe basque se consacre au développement du golf ou d’autres disciplines minoritaires. C’est un accord dont il se dit « fier » lorsqu’il l’a officiellement présenté au centre de haute performance de Getxo. C’est un contrat similaire à celui que l’Administration Autonome a signé avec les surfeurs Letizia Canales, Asier Muniain et Aritz Aranburu.

Rham ne cache pas que l’un de ses objectifs est d’être médaillé aux Jeux olympiques de Tokyo 2020. «C’est la chose la plus importante à laquelle un athlète puisse aspirer», dit-il.

Alors, bien évidement, on ne peut s’empêcher de faire un parallèle avec les talents français qui ne déboulent pas aussi rapidement, que cet espagnol, sur la scène internationale. Est-ce qu’un Romain Langasque fera aussi bien après son petit accident sur le Tour Européen ? Est-ce que la cinquantaine de joueurs (amateurs ou professionnels) qui évoluent dans des universités américaines seront les prochains ? Ce n’est pas évident. Même si la fédération investit environ 200 000 € pour soutenir ces golfeurs expatriés… cela ne semble pas être suffisant.

Même si Jon Rahm est espagnol, c’est d’abord sur le circuit US qu’il a « explosé ». Les équipes du PGA Tour, n’ont pas traîné pour exploiter le filon marketing. Il ont réalisé un vidéo pour mettre en avant cette nouvelle « étoile » et par conséquent leur circuit : 

The Golfiest

Quand Dustin Johnson fait du Greg Norman !!

Alors que le n°1 mondial, Dustin Johnson, se présentait avec une avance de 6 coups lors du dernier tour du WGC (World Golf Championship)… c’est Justin Rose qui a emporté le trophée.

Alors que s’est-il passé ?

J.Rose réalisé un dernier tour en 67 (5 sous le par), le record de cette semaine, et s’offre ainsi un victoire de deux coups… Pendant ce temps là, Dustin Johnson faisait un tour à 77 sans aucun « birdie » pour laisser la victoire à Justin !!

“Whenever you’re playing behind someone with a lead, try and win the other golf tournament,” (source PGA Tour) déclarait Justin Rose. “That’s always my mentality. And then just see what happens. The leader, you never expect him to have a bad day, but just in case, play for second.”

Et toi, Dustin Johnson, tu en penses quoi :

“Well, it was tough conditions today,” (source PGA Tour) déclarait Dustin Johnson. “Felt like I actually drove it pretty well, other than the drive on two, which I hit a good shot. I don’t even know what happened. It just came up a little bit short. I thought I hit it perfect. But still ended up making a good [bogey] six.

“And even making the turn, obviously, I’m two-over [and still leading by three], which is fine. I know I’ve got to just play solid on the back nine. I didn’t make any putts. I felt like I rolled it good. Just nothing was going in the hole. Hit a couple really bad iron shots. That was probably the key there on 14. I just chunked it.

Same thing on 15. I just chunked it. That cost me two shots there. And then bogeying 16, that’s just bad. So I just gave a few away. But tough conditions. But I mean, it is what it is.”

Bref, un jeu de fer défaillant et des « putts » qui ne rentrent pas, ont fait fondre l’avance de 6 coups du numéro 1 mondial.

Dustin Johnson, rejoint le club des six autres joueurs de l’histoire du golf, qui avec une avance de six coups, ont perdu… Le plus célèbre d’entre eux, Greg Norman, a laissé échapper un victoire au Masters en 1996 pour le plus grand bonheur de Nick Faldo !!!

THE KING !!!

THE KING, Arnold Palmer !!

Il aurait eu 88 ans cette année s’il n’était pas parti l’an dernier (26 septembre 2016) !!

Dire que le Golf est orphelin d‘Arnold Palmer est quelque peu réducteur. En effet, son apport a tellement dépassé son sport, son époque… qu’il faut prendre le temps de lui rendre hommage.

Au delà, de son palmarès (92 victoires dont 7 Majeurs – 62 sur le PGA Tour – 18 à l’international – 12 sur le Senior Tour) impressionnant, c’est l’Homme dont il faut se souvenir !!

Le King qui s’impose au Masters en 1964 !!

Les professionnels qui parcourent la planète pour vivre de leur sport lui seront éternellement reconnaissant. Il a popularisé le Golf et l’a fait passer dans une autre dimension. Sans le KING, les « prize money » ne seraient pas aussi important des deux côtés de l’atlantique !!!

Aujourd’hui, par la force du marketing et des médias, les gens pensent que Tiger (Tiger qui ???) Woods est la première STAR du Golf. Mais c’est bien Arnold Palmer qui a été le premier a endosser ce rôle !!

Et de quel façon !!

La première chose qui a marqué les gens, les journalistes, le public… qui ont eu la chance de le côtoyer ou simplement de le croiser, est la façon avec laquelle il traitait les gens, avec classe. Et ceux, qui que vous soyez !!

Il montrait un tel intérêt, un telle gentillesse… pour les personnes qui pouvaient l’entourer que cela dégageait quelque chose de spécial. Il était capable de signer des centaines d’autographes à ces « fans » sans jamais se plaindre de quoique ce soit. Ça lui a donné cette image de héro gracieux qu’ont tant admiré le public américain et ensuite européen.

Une anecdote relatée par André-Jean Lafaurie dans le très bon « Dictionnaire Amoureux du Golf », illustre la passion qu’il générait : « Il reçut un jour une lettre d’un adorateur : « Cher monsieur Palmer, je vous ai suivi la semaine dernière durant l’Open de Westchester [un grand tournoi pro près de New-York, disputé en octobre]. Au trou numéro 8, j’ai ramassé le mégot de votre cigarette [Palmer fumait encore un peu à l’époque]. Je l’ai mis au fond de ma poche. En le sortant, chez moi, il avait séché et il s’est effrité. Pourriez-vous m’envoyer un autre mégot de cigarette? » »

Et bien sur l’Arnie’s Army (qui deviendra plus tard le nom de sa « charity » pour les soins des enfants), ses « fans », avec ses soldats, ses généraux, se déplaçaient au gré des tournois de leur maréchal. Entre eux, ils s’accordaient des grades, des promotions. Ce n’était qu’un « fan club » mais intransigeant. Le roi suivant, Jack Nicklaus, fut détesté pendant des années parce qu’il avait détrôné leur maître, au milieu des années soixante…

ARNIES ARMY

Il était toujours très patient avec les médias et cette image (de Héro) avec le début des retransmissions télévisées a donné un véritable coup de pouce au Golf !! Il a été la première star télévisée. Et, devant les cameras toutes neuves s’agitait un personnage éblouissant.

Bref, il a montré la voix à beaucoup de joueurs professionnels. En quelque sorte, il est devenu pour beaucoup d’entre eux un modèle.

Il a hypnotisé le monde, c’était un personnage rare !!!

Ce qui restera avec le temps, ce sont ses œuvres en tous genre :

  • il a développé le marketing sportif comme personne ;
  • il a cofondé (avec Joe Gibbs) la chaîne de télévision GOLF CHANNEL (voir la vidéo qui relate ce fait d’armes) ;
  • il a fondé avec Jack Niklaus a première  fondation « First Tee« . Cette fondation s’occupe de transmettre aux jeunes, grâce au golf, les valeurs suivantes : l’honnêteté, l’intégrité, l’esprit sportif, le respect, la confiance, la responsabilité, la persévérance, la courtoisie et le jugement.
  • il a fondé en Floride le « Arnold Palmer Hospital for Children (en 1989) », et le « Winnie Palmer Hospital for Women & Babies » (ouvert 2006).

Il n’y a rien d’autre à ajouter… MERCI Mr PALMER !!

Ah si, pour finir des citations du KING :

« Golf is a game of inches. The most important are the six inches between your ears. »

« Golf is deceptively simple and endlessly complicated; it satisfies the soul and frustrates the intellect. It is at the same time rewarding and maddening – and it is without a doubt the greatest game mankind has ever invented »

« What’s the point of signing something if the person can’t read it or later can’t even remember who it was »

« If you’re in trouble, 80 percent of the time there’s a way out. »

« I’ve always made a total effort, even when the odds seemed entirely against me. I never quit trying; I never felt that I didn’t have a chance to win. »

 

Merci !!

La quête solitaire de Hunter Mahan pour retrouver son jeu !!!

Nous le savons, même si nous avons tendance à vouloir l’oublier (i.e. les golfeurs du week-end, les semi-pros et les professionnels ) ce sport est sans pitié !!

Alors que les meilleurs joueurs américains sont en train d’en finir avec la « FedEx Cup Playsoffs » (déjà deux épreuves terminées sur les quatre), un homme mais surtout un illustre golfeur se bat pour retrouver ses droits de jeux.

Cet homme, Hunter Mahan (passé professionnel en 2003), a été n°4 mondial avec 6 victoires sur le PGA Tour et entre 2010 et 2014 plusieurs TOP 10 dans les Majeurs :

  • Masters, T8 en 2010 ;
  • US Open, T4 en 2013 ;
  • The Open, T6 en 2007 ;
  • USPGA, T7 en 2014.

Sans compter ses deux participations au Ryder Cup 2008 et 2010 !!!

Bref, un palmarès déjà bien rempli et des gains confortables (29 millions de dollars de 2003 à 2015) chaque année jusqu’à 2015. Mais pour une raison que je ne m’explique pas, à partir de 2015, un lente descente vers la seconde division… pour arriver au delà de la 700ème place au classement mondial !!

L’ancien élève de Sean Folley, le célèbre et illustre « coach » de Tiger (Tiger qui??), est donc dans la bataille pour retrouver ses droits de jeux. A l’occasion de cette chute vertigineuse, il s’est tourné vers un nouveau « coach » et s’est donc adjugé les services de Chris O’Connell. Ce « Coach », qui s’occupe entre autre de Matt Kuchar, déclarait : « J’ai d’abord dit à Mahan, je ne veux pas vous enseigner tout ce que vous ne connaissiez pas ou ne faisait pas. Je veux simplement rétablir ce que vous faisiez lorsque vous étiez très apprécié comme l’un des meilleurs frappeurs du PGA Tour » (source GolfDigest).

Le processus de restauration consiste à reconstruire la confiance. Mahan a manqué sept « Cuts » dans les premiers stades de la transition, mais il a fait une 16ème place au Wyndham Championship. Il a donc sauté de la 791ème à la 731ème place au classement mondial.

Il s’est ainsi présenter en meilleur forme aux « Playoffs », mais ceux du « Web.com Tour » qui donnent accès aux 25 dernières places pour le « PGA Tour ». Ces « Playsoffs » se déroulent sur quatre tournois à l’image des « FedEx Cup Playsoffs » :

Pour l’instant, dans la première épreuve, Hunter Mahan s’est classé 13ème. Cela lui permet de continuer l’aventure. Il a réussit à faire un 68 lors du premier tour, il était ainsi à 3 coups de la tête.

Il ne reste plus qu’à espérer que cette confiance perdue va complètement se restaurer lors des 3 dernières épreuves de ces « Playoffs » et qu’Hunter Mahan va pouvoir lancer sa deuxième carrière.

Hunter Mahan en 2014, lors de sa victoire au Barclays (FedEx Cup Playoffs)

Qui es-tu, Ollie Schniederjans ?

Ollie Schniederjans

Alors que la « FedEx Cup Playsoffs » vient de commencer sur le « PGA Tour » (avec une victoire de Dustin « Groovy » Johnson dans le premier des quatre tournois) et que le « Made In Danemark » s’est terminé sur l’European Tour, les semaines précédentes ont vu la presque victoire du jeune joueur américain Ollie Schniederjans.

En effet, le jeune néo-pro s’est incliné de justesse au Wyndham Championship (PGA Tour – 20 août 2017 – Greensboro, NC) face au grand Henrik Stenson… qui était quant à lui à la recherche d’une victoire depuis son majeur de 2016 (i.e. The Open) :

Ce jeune américain, devenu professionnel en 2015 et passé par le Web.com Tour, avait réalisé une saison prometteuse en 2016 sur le « PGA Tour » (ex: 38ème au Shriners Hospitals for Children Open, 48ème au Frys.com Open, 49ème au Farmers Insurance Open). Mais la saison 2017, ne laisse plus de doute sur le talent de ce joueur (ex : 6ème au RSM Classic, 3ème au RBC Heritage, 2ème Wyndham Championship) avec un total de 5 Top 10, il est actuellement 42ème au classement Fed-Ex… et par conséquent a sécurisé sa carte pour l’an prochain.

Née à Dallas et élévé à Powder Spring en Géorgie, il a joué comme beaucoup de jeunes américains au football (américain), au Basketball et au Baseball avant de choisir le golf.

Il a rejoint, en 2010, la fameuse université « Georgia Tech«  pour y parfaire son apprentissage. Cette université est connue pour « produire » de grands golfeurs. En effet, David Duval (ancien n°1 mondial) à joué à « Georgia Tech » tout comme Matt Kuchar et Cameron Tringale. Mais plus anciennement le vainqueur du Masters Larry Mize est aussi issue de cette université. Enfin, l’illustre Bobby Jones, fondateur du Masters, a fait ses classes à la « Georgia Tech ».

La suite pour ce golfeur américain (1 mètre 85 cm pour 76 Kg) est limpide. Il va devenir n°1 mondial amateur et y rester pendant 41 semaines…avant d’être détrôner par un certain John Ram

Au delà de ses nombreux titre amateurs (et distinctions) et participations aux épreuves internationales (ex : Palmer Cup, Junior Ryder Cup), il a marqué le monde du Golf par ses performances, en tant qu’amateur, dans les deux majeurs auxquels il a participé en 2015 :

  • 42ème à l’US Open, il passe donc le « cut », ce qui est déjà une performance en soit ;

  • 12ème à The Open, il a « posté » un 67 à St Andrews lors du dernier tour.

Avec ces deux performance, en majeur, il rejoint, Tiger Woods et Phil Mickelson qui sont les deux seuls joueurs amateurs depuis 1960 à avoir joué le weekend dans ces deux majeurs, l’US Open et The Open.

Depuis qu’il est diplômé de l’université, il s’est consacré pleinement au golf et se fait « coacher » depuis ses débuts en professionnel par Sean Foley (i.e. Coach de Justin Rose et ancien coach de Tiger…). Les résultats des années 2016 et 2017 sont là pour le démontrer !!

Il ne lui reste plus qu’a rentrer dans les 30 premiers au classement de la « FedEx Cup Playsoffs » pour pouvoir atteindre son objectif, participer au dernier tournoi de ces « play-offs » à « East Lake Golf Club » (Atlanta – Géorgie) où il sera presque comme chez lui….

Pour finir, cette future étoile du Golf utilise :

Driver:  Callaway GBB Epic (9 degrés) avec un « shaft » Mitsubishi Rayon Diamana S+ Limited Edition 70TX ;

Bois 3: Callaway GBB Epic (15 degrés) avec un « shaft » Mitsubishi Rayon Diamana S+ Limited Edition 80TX ;

Fers: Callaway Apex (Fer 3), Callaway Apex Pro 2016 (Fer 4-PW) avec des « shafts » Nippon N.S. Pro Modus3 Tour 120TX ;

Wedges : Callaway Mack Daddy Forged (52-10, 58-08, 60-08) avec des « shafts » True Temper Dynamic Gold Tour Issue S400 ;

Putter: Odyssey Metal-X Milled 2-Ball ;

Golf Ball: Callaway Chrome Soft X.

Mais surtout, il ne porte pas de casquette lorsqu’il joue, je trouve ça plus classe.

JUSTIN THOMAS, from the back nine !

Le vainqueur du dernier Grand Chelem de la saison, le PGA Championship, est donc l’imprévisible Justin Thomas !!

Ce jeune américain de 24 ans, originaire de Louisville dans le Kentucky rejoint donc ses illustres aînés, Tiger Woods, Jack Nicklaus,… en s’imposant aussi jeune dans un tournoi Majeur.

Il faut savoir, que très tôt, cet américain s’est illustré en devenant le troisième plus jeune joueur (16 ans 3 mois et 24 jours) à passer le « cut » d’un tournoi de la PGA en août 2009 (i.e. Wyndham Championship). Il est aussi le fils du « Head Pro » du « Harmony Country Club » à Ghosen dans le Kentucky.

Il est passé professionnel en 2013 et a obtenu sa carte sur le Web.com Tour via les « qualifying school ». Il a gagné son premier titre professionnel au « National Children’s Hospital Championship » en 2014. Justin Thomas finira cinquième de la saison régulière 2014 du Web.com Tour, et troisième après les Web.com Tour Finals, et obtiendra ainsi sa carte pour le PGA Tour pour la saison 2015.

Il obtiendra sa première victoire, sur le PGA Tour, le 1st novembre 2015 en remportant le « CIMB Classic » de Kuala Lumpur, Malaisie. Le tout, en devançant d’un coup l’australien Adam Scott. Thomas a défendu avec succès son titre en 2016 pour son second titre sur le PGA Tour.

Il faisait partie des potentiels favoris choisis par la presse américaine pour ce dernier majeur. En effet, il s’était imposé deux semaines de suite en début de saison:

  • 8 janvier 2017, il remporte le « SBS Tournament of Champions », avec 3 coups d’avance sur le japonais Hideki Matsuyama ;
  • 15 janvier 2017, il remporte le « Sony Hawai Open », avec 7 coups d’avance sur l’anglais Justin Rose.

Sinon, que connait-on du bonhomme :

  • Justin Thomas est en fait un « enfant » de Tiger Woods… il rêve de jouer sur le PGA Tour depuis qu’il a vu, à 7 ans, le grand Tiger s’imposer en 2000 au « PGA Championship » de Vahalla. Justin Thomas a une cassette VHS du tournoi qu’il estime avoir regardé une cinquantaine de fois ;
  •  Justin Thomas passait la plupart de ses journées d’été a jouer au golf pendant que son père de professeur de golf, travaillait. A la fin de la journée, ils jouaient en faisant des petits challenges pour un dollar ;
  • Il pourrait être déjà le joueur de l’année 2017, avec 3 victoires (déjà) sur le PGA Tour, incluant un 59 lors de sa victoire au « Sony Open » et ensuite un 63 à l’US Open de Erin Hills. La victoire au PGA Championship, lui permet d’être le joueur avec le plus de victoires parmi tous les vainqueurs de majeur cette année (i.e. Sergio Garcia, Bruce Koepka, Jordan Spieth) ;
  • Avec seulement 145 « pounds » ( 65 Kg), Justin Thomas est l’un des plus gros frappeurs sur le Tour. C’est complètement dingue de penser que Justin Thomas puisse envoyer la balle aussi loin. Il est classé premier en distance au « Driving » lors de cette semaine Quail Hollow (328 yards = 299 mètres) et 7 ème sur le PGA Tour cette année (310 Yards = 283 mètres, 10 yards de mieux que la moyenne). Je vous invite à regarder cette petite vidéo, vous allez halluciner :

  • C’est un des «potos » de Jordan Spieth et cela depuis qu’ils ont fait l’Evian Junior Masters en France quand il avaient 14 et 13 ans.

Et sinon comment s’est dessinée la victoire de l’extra terrestre…

Au départ du dernier tour, Justin Thomas étaient dans le Top 10 (4ème) à 2 coups de la tête (comme Luis Oosthuizen), occupée par l’américain Kevin Kisner à – 7 sous le part. Par ailleurs, plusieurs fins limiers n’étaient pas loin comme Chris Stroud, Hideki Matsuyama (à 1 coup) Francesco Molinari, Gary Woodland, Patrick Reed… étaient eux à 5 coups de la tête, donc rien n’étaient joué….

Malgré un début de partie mitigée, 2 « bogeys » lors des 3 premiers trous, la suite sera beaucoup plus lumineuse. Il a reconnu, que son début (i.e. Drive dans le bunker) était sans doute du à l’adrénaline et à sa volonté d’en découdre….

Ensuite, les choses sont rentrées dans l’ordre puisque il a fait « birdie » au 7 et au 9, ce qui lui a permis de revenir à – 6 et d’être placé pour la dernière ligne droite. Enfin, il a enchaîné un « back-nine » de folie avec 3 birdies dont un superbe sur le par-3 du 17 (de 221 yards) avec un drapeau particulièrement difficile. Il a suffit à Justin Thomas un « petit » coup de fer 7 et d’un putt et il était ainsi « leader » avec 3 coups d’avance… Ainsi, il a pu finir avec un « bogey » au 18 et de remporter la mise.

Pendant ce temps, Kevin Kisner sombrait à + 3 pour la journée (cruel après avoir mené durant les 3 premiers jours) et Hideki Matsuyama à +1 échouait à nouveau dans sa quête de premier majeur :

TOP 10 du PGA Championship 2017

On peut donc tirer le bilan suivant de ce dernier majeur :

  • Patrick Reed (Captain America) : un dernier tour à 67 avec ses « fist – pumps » habituelement réservés à la Ryder Cup… ont enchanté les spectateurs. Malheureusement, un  » bogey » pour finir lui coûte la deuxième place en « solo ».
  • Luis Oosthuizen : malgré un dernier tour à 70, il termine 2 ème, encore une fois d’un majeur…En effet, le Sud Africain a terminé deuxième dans les quatre majeurs…
  • Rickie Fowler : lors du dernier tours, il a fait quatre « birdies » consécutivement entre le 12 et le 15 pour se rapprocher momentanément des « leaders ». Cela s’est avéré trop court et trop tardif. Mais son 67, lui a donné son septième TOP 5 dans un majeur… S’il regarde en arrière, pour savoir pourquoi il n’est pas vainqueur cette semaine, il doit juste se retourner vers son premier tour et ce TRIPLE « bogey » sur le 5…
  • Rory Mcllroy : Il a eu un solide dimanche pour passer dans le Top 25, mais après cette blessure à la côte qui l’a dérangé toute l’année, quoi faire ? Le quadruple vainqueur de majeur a déclaré qu’il retourne en Irlande du Nord pou voir son entraîneur et évaluer son planning pour le reste de la saison : « Je ne sais pas ce que je vais faire. Vous pourriez ne pas me voir jusqu’à l’année prochaine. Vous pourriez me voir dans quelques semaines » (source GolfDigest).

Bien évidement, on ne va pas oublier notre petit Frenchy, Alexander Levy, qui n’a malheureusement pas passé le « cut »… Pourquoi ? Difficile à dire… Son « driving », un de ses points forts n’était pas au rendez-vous. Mais comment expliquer qu’un déjà multiple vainqueur sur le Tour Européen ne passe pas le « Cut », je ne comprends pas. Un problème mental  ?

Cela met encore plus en valeur la performance de Mike Lorenzo-Vera, qui a passé le « Cut » à l’Open…

Alors, félicitations à Justin Thomas que l’on devrait voir briller (encore) dans peu de temps…

ブラボー, Hideki Matsuyama !!!

Le joueur japonais, Hideki Matsuyama , n°3 mondial s’est donc imposé lors du dernier  « Bridgestone Invitational », une des épreuves du Championnat du Monde de Golf (World Golf Championship). Celle-ci se déroulait sur le parcours sud du « Firestone Country Club” à Akron dans l’Ohio :

Le joueur japonais a remporté le tournoi avec brio puisqu’il a égalé le record du parcours (61 coups) lors du dernier tour. Il rejoint ainsi un illustre champion qui s’est imposé 8 fois sur ce même parcours, Tiger WoodsTiger qui ?!?

Hideki Matsuyama n’est plus un inconnu des fans de golf. C’est un joueur qui n’a cessé de progresser pour finalement s’installer dans le top 10 des joueurs mondiaux.

Il fait partie de ces joueurs qui ont commencés très tôt le golf (à 4 ans) grâce à son père. Ensuite, bien après en 2010, il a gagné le Asian Amateur Championship sur un score de 68-69-65-67=269. Ce qui lui a permis de participer en tant qu’amateur à son premier Masters en 2011. Il est devenu, ainsi, le premier amateur japonnais à participer à un tel événement. Durant cette même année 2011, Matsuyama a gagné la médaille d’or des jeux mondiaux universitaire et aussi défendu avec succès son titre de Asian Amateur Championship…

Bref, en 2012, il devient n°1 mondial amateur et passe professionnel dans la foulée. Les résultats ne vont pas tarder à arriver et dès 2014, il décroche sont premier titre :

  1. Juin  2014, remporte le Memorial Tournament en Playoff contre Kevin Na ;
  2. Février 2016, remporte le  Waste Management Phoenix Open en Playoff contre Rickie Fowler ;
  3. Octobre 2016, remporte le WGC-HSBC Champions avec 7 coups d’avance sur Daniel BergerHenrik Stenson ;
  4. Février 2017, remporte à nouveau le Waste Management Phoenix Open en Playoff contre Webb Simpson.

Par ailleurs, il s’adjugera en 2015 la cinquième place du Masters 2015, ce qui reste sa plus grande performance en Majeur !

Le “top 10″ de la dernière victoire de Matsuyama au WGC est donc le suivant :

Lors de ce tournoi, le belge Thomas Pieters (finalement 4ème) aurait pu s’imposer. En effet, celui-ci est parti en dernière partie avec l’américain Zach Johnson (qui n’a plus gagné depuis 2016). Mais à mi-parcours, le belge à continuer à égarer ses mises en jeux dans le “rough” particulièrement difficile. Le résultat ne s’est pas fait attendre, “bogey” aux trous 8 et 9 et un agacement du belge particulièrement visible… Cela, bien évidement, ne lui a pas permis de revenir dans la partie. 

Il est a noté que son partenaire du jour, Zach Johnson, avait des “putts” (au 15 et au 16) qui auraient dû lui donner une occasion d’accrocher un Palyoff avec le japonais. Mais l’américain n’était pas dans un bon jour, il a manqué ces “putts”.

Par ailleurs, on a pu observer avec bonheur, la précision des « drives » monstrueux de Rory Mcllroy. L’irlandais se présentait avec un nouveau « caddy » sur son sac. En fait, un ami de longue date. Le résultat est sans appelle, 52 des 56 mises en jeux (hors par 3) ont dépassé les 300 yards (274 mètres). Il est sur cette semaine le premier « driver » avec une distance moyenne de 328 yards, un peu plus de 10 yards de plus que Jason Day à “seuleument” 319 yards.

Mais le “driving” ne fait pas tout. Même si Rory a dominé les débats aux départs de ce tournoi, Zach Johnson finit à la 53 ème place sur cet exercice (296 yards) mais termine 4 coups devant l’irlandais !!

A la fin, c’est Jordan Spieth qui gagne !!!

Encore une fois, l’Open Britanique (The Open) nous a réservé un dénouement sans pareil.

Au départ de la dernière partie, l’avance confortable du jeune Texan, Jordan Spieth, par rapport à ses adversaires ne laissait guère de doute sur l’issue. Bref, un nouveau tournoi du Grand Chelem allait orner son palmarès déjà prometteur (i.e. 2 tournois du Grand Chelem à 24 ans) !!

Mais c’était sans compter sur l’enjeux d’une dernière partie lors d’un dernier tour d’un tournoi du Grand Chelem. En effet, rapidement Jordan Spieth est apparu nerveux et pas dans le coup. Des mises en jeux approximatives et des « putts » faciles ratés, ce qui n’est pas dans l’habitude du meilleur « putter » du monde. Il a même semblé blessé à un moment dans cette partie.

Ainsi, à mi partie, Matt Kuchar, son partenaire de jeux et concurrent direct est revenu à sa hauteur (8 coups sous le par). Tout était à refaire !!

Puis, comme l’avait laisser présage son début de partie, Jordan Spieth envoya sa mise en jeux du 13 dans le décor… (i.e. le « rough » ou les hautes herbes, le début des problèmes pour le golfeur).

Tous les témoins de ce fait de jeux, on immédiatement fait le parallèle avec ce qui est arrivé à Jordan Spieth lors du Masters 2016.  Tous laissait croire qu’il était à nouveau en train de perdre « mentalement » un nouveau tournoi du Grand Chelem.

Mais s’était sans compter sur l’immense champion qu’est Jordan Spieth. Après avoir limité les dégâts sur ce trou n°13, un « bogey » (i.e. 1 coup au-dessus du par) seulement, il a enchaîné une grande performance !!!  En quatre trous (14,15,16,17), il a repris le contrôle du tournoi et s’est assuré la victoire: « birdie », « eagle », « birdie », « birdie » !!!

Son adversaire du jour ne pouvait plus qu’assister impuissant à l’exploit.

Sinon, les autres :

–  Rory Mcllory, après un début de tournoi catastrophique comme on pouvait imaginer (cf. précédant post). Il termine 4ème en jouant su mode alternatif !! Étonnant, avec la tenue de TITI (et Grosminet) pour le dernier jour :

–  Michaël Lorenzo-Vera, seul français qui était qualifie pour le weekend termine à la 62ème place mais a engrangé des points et de expérience.