LEXI

Lexi Thompson réconfortant son caddie juste après son dernier tour lors de l’US Open 2021.

Cette photo m’a donné envie d’en savoir un peu plus sur cette golfeuse et donc de faire cet article.

Pourquoi ? En regardant plus attentivement cette photo, on comprend l’attitude de cette grande championne. Alors qu’elle semblait proche de réaliser son rêve, remporter son Open, l’US Open. Elle a produit un dernier tour bien trop mauvais (75, +4) pour espérer garder la tête et donc pouvoir l’emporter. On imagine alors les moments particulièrement difficiles qu’elle traverse. Malgré cela, elle prend le temps de réconforter son caddie. Une attitude qui en dit long sur la championne qu’elle est.

Qui est Lexi Thompson ?

Lexi en 2016 au LPGA Tour Lotte Championship.

C’est tout simplement la « baby » golfeuse de tous les temps. Elle a battu les records de précocité dans le golf, a 12 ans (en 2007) elle est plus la jeune golfeuse à se qualifier pour l’US Open, elle a gagné la même année sur le American Junior Golf Association, elle est devenue la plus jeune joueuse a gagner sur le Junior PGA Championship. Bref une championne de la précocité dans le golf américain…

Le golf est aussi une belle histoire de famille. En effet, ses deux frères sont aussi des golfeurs professionnels qui évoluent entre le Korn Ferry Tour et le PGA Tour.

Bien évidemment, avec un talent aussi précoce, tu traces ta route. A 14 ans, par exemple (2009), elle se qualifie de nouveau pour l’US Open. Mais cette fois ci elle passe le CUT et finie 34ième… Ensuite, toujours la même année, en passant par les « Monday-qualified » (épreuve de qualification qui se déroule le Lundi et en un seul tour pour pourvoir disputer le tournoi en fin de semaine), elle entre dans le champ de joueuses du Navistar LPGA Classic et termine 27ième à 12 coups de la gagnante, Lorena Ochoa. Bref, elle a gardé son statut d’amateur encore en 2010 pour faire des performances toujours aussi incroyables à son âge.

Elle passe définitivement professionnelle en 2010. Bien évidemment, les contrats de sponsoring pleuvent, Red-Bull et Cobra-PUMA la signe dans la foulée. Même s’il elle n’a pas les pleins droits de jeux sur le LPGA, elle passe par les qualifications. Et, oh surprise, elle se qualifie pour l’US Open et fait un TOP 10!!

Deux semaines plus tard, elle plante un T2 à l’Evian Championship. Bref un début tonitruant chez les professionnelles qui se poursuit avec un palmarès incroyable :

  • 1 majeur,
  • 11 titres sur le LPGA
  • 1 titre sur le LET

Je ne mets pas toutes les places d’honneur ou les TOP 10, ça serait trop long. Une golfeuse professionnelle au palmarès long comme le bras alors qu’elle n’a que 26 ans…

Les pours et les autres…

Lexi Thompson et Paul Drummond, un caddie à temps partiel à Carnoustie, sur son sac cette semaine à l’AIG Women’s Open.

Une précocité et un talent de ce type sont le plus souvent générateurs de « pros et cons ».

1- Une grande présence sur les réseaux sociaux

Beaucoup de gens, reprocherons a Lexi Thompson sa trop grande présence sur les réseaux sociaux. Autant, lui reprocher directement d’être une joueuse de golf professionnelle. En effet, quelle est la sportive ou le sportif professionnel qui n’est pas sur les réseaux sociaux ? Pour communiquer plus directement, construire, améliorer ou défendre son image. Il n’y en a pas beaucoup. Ca fait partie intégrante du travail des sportives/sportifs professionnels.

On pourrait aussi lui reprocher de ne pas partager uniquement des sujets en rapport avec le golf… mais ca lui appartient et c’est sa liberté. Elle a envie de montrer son entrainement, ses exercices, les personnes qu’elle aime, ses voitures … Elle a d’ailleurs donnée une très bonne leçon à tous les « haters » des réseaux sociaux. En 2016, alors qu’elle avait manqué plusieurs CUT de suite.  Ces pauvres gens avait fait des commentaires du genre « Il semble que vous devriez vous concentrer sur votre jeu par rapports à toutes les jolies choses que vous aimez publier » ou encore « Même si elle aime ses fans (ne me répondra pas ou ne me donnera pas d’autographe… ».

La réponse de la championne dans un « post » sur son compte « Instagram »:

« Je signe tous les autographes de mes tournois et prends des photos avec tout le monde, je vais à chaque soirée sponsor. Je m’entraine comme jamais. Mais je ne veux pas que toutes mes publications soit consacrée au golf. Et oui, j’ai eu une mauvaise semaine et peu d’entre vous savent à quoi j’ai eu affaire cette semaine et je ne suis pas parfaite en tant qu’humain. Je ne peux pas bien jouer chaque semaine, s’il vous plait, réalisez-le et commentez quelque chose de positif par ce que ça fait mal et je ne vais pas m’en occuper ».

Lexi Thompson

Tous les sportifs professionnels devraient s’inspirer de cette de réponse.

2 – Trop d’entrainement en salle de gym

Lexi Thompson en couv.

La aussi c’est aussi un faux procès qui est fait à cette championne, pourquoi faire de la « salle » serait bien vu chez tous les golfeurs mâles et pas chez les femmes. Je me demande bien pourquoi. Après, certains diront que ce sont des petites séances. Ah bon, alors joue-la comme cette journaliste et essaye de faire son entrainement, bonne chance !!!

Elle a la gentillesse de partager beaucoup d’exercices qu’un grand nombre de golfeurs devraient réaliser pour avoir moins mal au dos par exemple.

Mais c’est aussi le revers de la médaille pour Lexi puisqu’elle avait aussi un problème d’image de son corps. Ce qu’elle a parfaitement expliqué sur les réseaux sociaux. Ce construire un corps satisfaisant en faisant trop d’exercices de fitness n’était pas suffisant pour s’aimer… 

« En tant que fille, je sais que la confiance en son corps fait partie intégrante de la vie et de ce que nous traversons tous. Vous pensez que vous serez heureux une fois que vous aurez ce certain corps ? Mais le serez-vous vraiment ? Peut-être plus confiant et en le faisant de la bonne manière, c’est comment vous devez vous y prendre. La seule façon pour vous d’être vraiment heureux, c’est de vous aimer d’abord…»

Lexi Thompson

3 – Ce n’est jamais qu’une golfeuse

Lexi en Floride.

Il y a encore beaucoup trop de gens qui font des réflexions déplacées sur le golf féminin. Je crois que ces personnes n’ont jamais joué avec des femmes ou été voire une compétition féminines. Je ne vois que ça.

Mais Lexi Thompson, comme de plus en plus de joueuse, a tendance à se rapprocher des standards du jeux masculin. Lorsque l’on envoie un drive a plus de 328 mètres (drive au LPGA Tour’s Lotte Championship en 2016) ou que l’on bat des joueurs pros masculin c’est que le golf féminin se rapproche des standards masculins.

L’an dernier lors de sa préparation pour la reprise du circuit LPGA, elle a participé (21 juillet 2021) à une compétition d’une « minor ligue » masculine. Elle a été à égalité avec Sunny Kim pendant un certain temps avant que Kim ne fasse un birdie sur le dernier trou…

Lexi et Sunny Kim en juillet 2021.

Mais elle a terminé devant un certain Thomas Levet qui fait 7ième.

Enfin, il n’y a qu’à regarder la progression des dotations sur le LPGA, elles sont toutes en fortes progression et il y a de plus en plus d’entreprises qui veulent sponsoriser ces évènements.

Conclusion

Lexi à la piscine.

Formidable championne mais les Majeurs restent encore des châteaux imprenables : 8 TOP3 dans ces tournois. Il y a de la même façon des joueurs professionnels qui n’ont jamais remporté de Majeur sans que cela déclenche des procès d’intention.

Lexi Thompson a souvent manqué des opportunités en Majeurs, mais c’est en étant dans ces positions que l’on s’impose. Combien de TOP3, Jack Niclaus à fait en majeur ?

Bref il reste du temps à cette championne.

THE GOLFIEST

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